• Ces ouvrières qui chantent le chaos cambodgien | Rue89
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    Exploitation dans les usines textiles, esclavage sexuel, évictions forcées, sida, corruption : à elles sept, ces jeunes femmes ont subi tous les fléaux du #Cambodge. Ouvrières reconverties en chanteuses, elles ont constitué voilà six ans un groupe a cappella, The Messenger Band.

    Avec des paroles d’une simplicité poignante, elles chantent aussi le travail à l’usine, les méfaits de la libéralisation, les familles chassées à coups de bâton de leurs maisons, les paysans qui se retrouvent vagabonds, leurs terres ayant été livrées aux concessions étrangères ou à des membres de l’élite politique.

    http://www.youtube.com/watch?v=2239K18eXYw&feature=player_embedded#

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    Plus de 100 000 personnes ont été délogées de la capitale au cours de ces dix dernières années. Elles se sont retrouvées parachutées à des dizaines de kilomètres de la ville dans des terrains vagues. Pas d’eau, pas d’électricité, pas d’égouts. Isolés de tout, les relocalisés deviennent « des citoyens fantômes, privés de tout droit élémentaire », souligne Thun Saray.

    Dans les zones rurales, les terres et les forêts continuent d’être pillées sans vergogne, au profit de l’élite au pouvoir et des entreprises étrangères. En 2007, Global Witness publiait un rapport explosif nommant les membres de familles influentes impliqués dans ce pillage.

    Selon l’institut de recherche basé à Londres, 30% des forêts avaient été détruites en cinq ans, rapportant plus de treize millions de dollars aux proches du premier ministre Hun Sen. Alors que 40% de la population vit en dessous du seuil de #pauvreté.