• Verfahren gegen Gustl Mollath : • Strate und Ventzke Rechtsanwälte
    https://strate.net/verfahren-gegen-gustl-mollath

    Le goulag psychiatrique existe - en Allemagne. Sur cette page les avocats de Gustl Mollath publient les protocoles des audiences des procès contre leur client accusé de folie. On y trouve également les décisions des cours de justice.

    Aus dem Vorwort: „Das Urteil des Landgerichts Nürnberg-Fürth vom 8. August 2006 war ein Unrechtsurteil. Die Anordnung der Unterbringung durch das Landgericht Nürnberg-Fürth war und ist eine Schande der Justiz in Deutschland, nicht nur in Bayern. Das gilt aber nicht allein für die Strafjustiz, sondern auch für die forensische Psychiatrie, die mit einer omnipotenten Weltsicht jede Regung des Andersseins als »Auffälligkeit« registriert und zu jeder Einflüsterung von Krankheitsbildern in die Ohren vorurteilsstarker Richter bereit ist. »Die Psychiatrie – der dunkle Ort des Rechts« – so lautet die treffende Überschrift eines Kommentars von Heribert Prantl. Diesen dunklen Ort etwas aufzuhellen, ist das Anliegen dieses Buches. Es wird sich zeigen, dass die mithilfe der forensischen Psychiatrie erreichte schnelle Stigmatisierung von Menschen auch das Denken und Handeln von Juristen kontaminiert. Die Lust und Laune zur Entrechtung von Menschen befreit sich von den Fesseln des Gesetzes.“

    #Allemagne #iatrocratie #justice

  • À propos de l’enseignante tuée en classe par un élève de 16 ans à Saint-Jean-de-Luz.

    Le procureur annonce « qu’une enquête a été ouverte pour assassinat, c’est à dire de meurtre avec préméditation » :
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/gironde/bordeaux/une-enseignante-poignardee-par-un-eleve-dans-son-lycee-

    Ici ou là, on évoque le meurtre de Samuel Paty. Les ministres s’agitent et se posent devant la caméra pour réagir à chaud.

    Politiques et syndicalistes surenchérissent sur les réseaux sociaux pour savoir qui sera le plus apte à se mettre en valeur, tout en sachant faire vibrer de la corde de l’émotion.

    On apprend que l’élève est passé à l’acte parce qu’il entendait des voix. Il s’agit d’un symptôme parfaitement identifié et très connu de troubles psychiatriques. La tragédie qui touche l’enseignante, ses proches et sa famille ne doit pas faire oublier qu’un adolescent malade n’a, visiblement, pas été détecté ni pris en charge sur le plan médical. Les personnes souffrant de troubles psychiatriques mettent en danger leur entourage ainsi qu’eux-mêmes.

    Il suffirait juste de le rappeler.

    Nulle part je n’ai vu, aujourd’hui, dans cette presse putassière, de rappel sur l’alarmante augmentation des problèmes de santé mentale des mineur·es ni sur l’état de délabrement préoccupant des structures psychiatriques.

    « Face à la hausse des troubles psychiatriques chez les enfants, développer une politique de prévention est une priorité »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/08/02/face-a-la-hausse-des-troubles-psychiatriques-chez-les-enfants-developper-une

    « Effondrement » et « crise d’attractivité » de la psychiatrie publique
    https://www.santementale.fr/2021/06/le-risque-deffondrement-de-la-psychiatrie-publique

    • Les personnes souffrant de troubles psychiatriques mettent en danger leur entourage ainsi qu’eux-mêmes.

      sorry mais non. le danger pour l’entourage, c’est la fatigue, le désespoir, l’impuissance à y faire quelque chose, éventuellement quelques passages à l’acte qui le vise directement, mais pour l’essentiel sans ce degré de gravité que revêtent l’agression physique invalidante ou le meurtre !
      je n’ai pas la patience de chercher des données, pardon, mais la souffrance psychique fait se mettre en danger les personnes qui l’éprouve, par eux-mêmes et par d’autres (elles sont plus souvent victimes d’agressions, etc. que la moyenne). en revanche ces personnes sont moins que la moyenne de la population susceptibles de nuire dangereusement aux autres.
      sauf si on veut subito intégrer aux « personnes souffrant de troubles psychiatriques » la normopathie exaspérée qui travaille le grand nombre ou des pathologies plus particulières que l’on a du mal à ne pas attribuer à bon nombre de dominants (à quel point faut-il être psychopathe, pervers narcissique, pour être un dirigeant, à n’importe quel niveau, sachant que plus c’est haut plus cela peut devenir voyant ? ou comment dominer - les enfants, entre pairs, ou sur l’animal, femme sur enfant, mari sur femme, petit chef sur employé, etc. - suscite des dispositions « pathologiques »).

      si on ne sait pas parler depuis la folie (dit en binaire, ce n’est donné ni aux fous ni aux autres...) faut arrêter de dire (trop) des conneries à son sujet, puisque comme disait grosso modo Bonaffé (?) c’est à la manière dont les fous sont traités que l’on juge une société

      oui, il y a une destruction continue de la psychiatrie (ni lits, ni soignants, cf. suppression de la qualif infirmier psy) par l’État (et les psychiatres eux-mêmes...) depuis des décennies, c’est très voyant chez les mineurs. notre société d’abandon fabrique des fous (vivre à la rue), notre société punitive fabrique des fous (la violence de l’incarcération de masse en produit son lot). et oui, aussi, la folie n’est pas réductible à ces fabrications. mais chaque fois que des troubles psys sont mis en cause dans des crimes, c’est, encore, les fous qui en pâtissent (établissement fermés, contention).

      edit d’ailleurs, si les fous étaient dangereux, on y consacrerait du blé et du monde...
      à défaut de retrouver de la bonne doc, voilà un truc de la HAS qui dit

      La personne souffrant de troubles mentaux n’est que rarement impliquée dans une violence faite aux tiers.

      Dangerosité psychiatrique : étude et évaluation des facteurs de risque de violence hétéro-agressive chez les personnes ayant des troubles schizophréniques ou des troubles de l’humeur
      https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2011-07/evaluation_de_la_dangerosite_psychiatrique_-_rapport_dorientation.pdf

      pour le reste, c’est un point d’appui récurent pour des politique du bouc émissaire censées nous unifier et nous rassurer (on est normaux, ensemble, gouvernés)

      Psychiatrie : Sarkozy veut « sécuriser »
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2008/12/02/sarkozy-promet-70-millions-d-euros-aux-hopitaux-psychiatriques_1126055_3224.

      Nous refusons encore une fois la politique de la peur, Union syndicale de la psychiatrie

      https://printempsdelapsychiatrie.org/author/humapsy

      #folie #psychiatrie

    • Crime et folie, un rapprochement trop tentant
      https://www.cairn.info/magazine-les-grands-dossiers-des-sciences-humaines-2011-12-page-2.html

      La part des violences homicides directement imputables aux troubles mentaux et au terreau biologique, à défaut d’être inexistante, s’avère manifestement marginale.

      edit en entendant la nouvelle du jour je m’attendais à des déclarations sur la dangerosité des fous, mais c’est un lycéen (?) et pas un psychiatrisé, il semble qu’il n’y en ait pas encore eu. et plus simplement, la confirmation du stéréotype infuse en sous texte.

    • Développement Matérialiste des Contradictions
      du Concept de Maladie (Krankheitsbegriff)
      http://www.spkpfh.de/Developpement_Materialiste_des_Contradictions.htm
      Ces textes ne sont pas récents et n’ont jamais fait partie des discours politiques publiés à grande échelle, mais on peut y trouver une richesse de mises en question et de réflexions dialectiques profondes.

      Si nous voulons comprendre pourquoi une pierre tombe sur le sol, nous ne pouvons pas nous contenter de déclarer que d’autre corps tombent aussi, mais nous devons saisir l’essence du phénomène (la chute), c’est-à-dire la gravitation en tant que loi générale de la matière sous la détermination de la masse.

      Il en est de même pour la maladie. Pour nous, de prime abord, il était clair qu’il ne suffit pas d’y chercher des causes univoques dans le physique, selon les modèles de la médecine scientifique. Nous sommes très rapidement devenus conscients du fait qu’il est aussi insuffisant de parler simplement des causes sociales de la maladie et de simplifier le problème en imputant la « faute » de la maladie et de la souffrance au « méchant » capitalisme ; nous avons compris que, dire simplement que la société est malade, est une affirmation complètement abstraite et sans effet.

      Empiriquement nous sommes partis uniquement de trois faits :

      Il y a la société capitaliste, le travail salarié et le capital.
      Il y a la maladie et les besoins insatisfaits, c’est-à-dire l’état de manque réel et de souffrance de l’individu.
      Il y a la catégorie de l’historicité, la catégorie de la production, ou bien de manière plus générale, la catégorie du temps, de la tranformation et du devenir.

      Simplement formulé le SPK a été la plus grande concrétisation possible, dans les années 1970-1971, des contradictions du concept de maladie portées à leur plus haute généralisation possible. Or, il est nécessaire à la dialectique de s’élever à un haut niveau de généralisation pour pouvoir résoudre des problèmes concrets, puisque la généralisation théorique est en même temps la condition et le résultat du travail pratique. Il s’agissait alors pour nous dès le début de saisir les symptômes en tant que phénomènes de l’essence de la maladie.

      #maladie #iatrocratie #folie #médecine #SPK

    • @colporteur
      Tout d’abord merci pour ta contribution :-)
      Tu l’écris toi-même : « la fatigue, le désespoir, l’impuissance à y faire quelque chose » ça c’est pour l’entourage direct et intime de la personne. Généralement cet entourage a connaissance du problème. Je suis d’accord que, de ce fait, les possibilités de mise en danger telles que les agressions physiques directes sont beaucoup plus rares.

      Mais ce n’est pas ça que j’évoquais :

      L’entourage auquel je pense c’est aussi et surtout toutes les instances de socialisation (travail, scolarité, transports, loisirs, commerces, etc.) qui mettent en relation la personne malade avec d’autres qui ne savent pas forcément qu’il y a un problème psy et, de ce fait, ça peut très rapidement dégénérer de façon très violente avec un accident comme dans n’importe quelle baston. Voilà pourquoi la notion de préméditation évoquée par le juge (ci-dessus) me semble révoltante.

      Ceci étant, une personne qui entend des voix peut tout à fait être conduite à commettre le pire et c’est là qu’il faut faire attention à ce qu’on raconte. La personne ne partage pas la « rationalité sociale ordinaire » et cela peut être préjudiciable à elle comme aux autres.

      C’est tout ce qu’il faut garder à l’esprit.

      Je ne porte pas de jugement sur la normalité ; c’est pas du tout mon propos. Je demande juste qu’on prenne en compte la maladie quand on atterri sur le terrain judiciaire et là je dois reconnaître que j’entends souvent des choses avec lesquelles je suis en désaccord, dès que ça vient sur le devant de la scène médiatique, surtout quand il y a des explications politiques ou idéologiques à trouver derrière des troubles de comportement (même si ces derniers sont totalement des problèmes politiques de santé publique, mais ce ne sont généralement pas ceux-là qui sont évoqué s dans ces cas-là).

      Sinon je suis d’accord avec toi que la principale concernée par la violence reste la personne en souffrance elle-même. Son malaise psy et sa difficile socialisation.

      Sur le plan social plus global, institutionnel, c’est une catastrophe complète et je reste très dubitatif sur les théories alternatives du type anti psychiatrie qui avaient pourtant toute ma sympathie.

    • @klaus merci pour cette citation du SPK qui est, si je me souviens bien ce groupe de psy radicaux des années 70 qui theorisaient qu’il fallait faire de la maladie une arme (contre le capitalisme). Merci de confirmer.
      Voilà qui nous mettra tous d’accord, n’est-ce pas @colporteur ?

    • d’accord avec toi sur ma mauvaise reprise du terme entourage alors qu’il s’agit d’un lieu de socialisation, disciplinaire, pas de l’espacé public, ni d’une relation personnelle.
      je souscris d’autant plus à cette distinction et que les deux dernières fois que je me suis pris des pains c’était à tenter de maintenir le contact avec des personnes en crise, pour elles et pour essayer d’éviter que la violence physique dont ils faisaient montre persiste et s’aggrave (l’un d’eux a décompensé plusieurs fois depuis, à suivre le fil de telles histoires, on vérifie fort bien et de façon répétée les carences massives des institutions de soins...). c’était violent, mais il y avait même à ce moment comme une retenue pour laquelle le fait que l’on se connaisse, que ce soit dans un contexte collectif, pas assez contenant pour faire le job (aider à aller suffisamment bien) mais réel, ça a certainement joué et ils sont sont resté bien en deçà de ce qu’ils pouvaient depuis l’avantage physique et les objets dont ils disposaient. aliénés mais pas tout à fait déliés. modalité dont il ne saurait être question d’exiger des institutions en place qu’elles l’assurent à elles seules.

      amère victoire de l’anti-psychiatrie, une destruction de la psychiatrie qui s’est opérée à rebours de ce à quoi elle prétendait. comme théorie critique, l’anti psychiatrie se discute (...). mais dans les faits c’est une transformation éthique, et socio politique contre l’autre. l’anti-psychiatrie se divise en deux : avec et pour les patients (controverses et expérimentations à la clé), ou contre les patients (particularité : la logique comptable qui prévaut ne prend même pas la peine de fabriquer un discours sur le bien du patient pour couvrir ses agissements).
      pour ma part j’aime plutôt un autre vivre avec la folie qui a été porté par des courant de critiques plus internes à la psychiatrie (désaliénisme et sectorisation, l’ancrage territorial plutôt que l’asile, Bonaffé, là aussi retourné pour partie avec la suppression de dizaine de milliers de lits en institution ; psychothérapie institutionnelle, Tosquelles, Oury, etc - soigner l’hôpital disaient-ils, puis Oury formulera la notion de normopathie, mais entre emprise technocratique en constante extension, argent comme critère de réussite lucre des cliniques privée autrefois fondées pour réinventer le soin, et scléroses internes ça ne tient que bien mal).

      cet élève de lycée catho sur fonds publics (l’état persiste à entendre la voix de Dieu, en continu, il y a peu des données sont sorties sur le coût public plus élevé des places dans le privé...) avec 100% de réussite au bac a fait rater quelque chose, à tout le moins, la « communauté scolaire » (si ce n’est l’"éducation spirituelle" https://stthomasdaquin.fr/etablissement/projet-etablissement). et ça a été plus que moche.
      ça a pour effet immédiat une distribution de sucreries verbales destinées aux profs, fallacieuse compensation d’un mépris général qui ne cessera pas. faudrait qu’ils s’en occupent mais ils ont trop à faire avec pronote, l’évaluation, l’obéissance, l’inculcation, la digestion de leur dévalorisation, de leurs défaites consenties (on se souviendra de l’évitement répété de la gréve du bac), la vie privée.

      ici, ce n’est pas comme tu en évoques la possibilité, un accident, une situation qui dégénère. plutôt un épisode délirant, pour parler gros, dont on ne sait depuis combien de temps et comment il se manifestait, qui débouche sur ce passage à l’acte là.
      et oui, comme tu le dis, il aurait pu (dû, ça je ne sais pas) trouver quelqu’un à qui parler (des mois d’attente pour une consultation en CMP, peut-être ce jeune est-il d’un milieu social qui aurait pu avoir accès à de la psychiatre ou psychothérapie en libéral ? là aussi ça peut-être long).
      il n’en reste pas moins que le refus de soin, ça fonctionne des deux côtés.

      pour la justice, d’un gars venu avec un couteau, disant avoir entendu des voix, sans doute avant d’arriver, en tout cas avant de fermer la porte de la classe et de poignarder, il est logique (sauf protection, privilège) de ne pas écarter à priori la préméditation. la qualification pénale a vocation à se modifier en fonction de l’enquête, de la procédure, etc. c’est pas bien parti puisqu’il est dit en état de subir la g-à-v et a semble-t-il (enfin ?) trouvé des oreilles pour un dire qui en ces circonstances ne pourra que l’incriminer (les jeux sont faits : au mieux la justice statuera sur une « responsabilité atténuée »).

      ...

      dommage que les lycéens ne soient pas (pour l’instant ?) plus sortis sur les retraites. le gars aurait peut-être été s’enjailler avec d’autres, plutôt que de s’enfermer dans une classe pour faire un boutonnière à cette professeure.

      #école #lycée

    • Tu fais bien de me reprendre @colporteur, j’ai formulé avec mes mots maladroits (« entourage ») quelque chose qui m’a mit hors de moi. Il est parfois difficile d’exprimer avec justesse ce que l’on ressent. En me relisant dans tes messages, je me suis d’ailleurs rendu compte que j’avais laissé passé une faute d’accord impardonnable. Plus essentiellement en te lisant, non seulement, je ne pense pas que nous soyons en désaccord sur le fond (ce qui ne serait en fait pas très important si ce n’était pas le cas) mais surtout, le plus important, tes explications apportent beaucoup d’éclairages enrichissants.

      Je te remercie encore pour ces apports qui montrent que tu as une réflexion très poussée sur la problématique psychiatrique, laquelle, pour peu qu’on ne dispose pas de ressources permettant de s’enfermer pas dans un univers surprotégé, nous touche tôt ou tard par toute sa violence. Surtout si, comme c’est mon cas, on a travaillé dans des situations d’accueil du public (tout public).

      Ce matin en écoutant la radio, ça m’a – comme qui dirait - remis une pièce dans la machine. On évoquait le fait que l’adolescent de Saint-Jean-de-Luz « ne faisait l’objet d’aucun signalement », comme si la solution à mettre en place pour… pour quoi, au fait ???
      Comme si la solution consistait à ficher et à répertorier « les cas » et anticiper « les risques ». On retrouve bien là la logique policière et carcérale (enfer me ment) qui contamine l’institution psychiatrique. Pouah !

      J’aurais mieux fait, comme hier, de ne pas ALLUMER la radio et d’écouter directement de la musique pour me mettre en forme, par exemple De la Soul / My writes (hier) et, ce matin (après le flux radiophonique), Lulu / Iced honey .

      Et avec Lou Reed (qui a été confronté à la violence psy) et Metallica de te rejoindre à penser que la jeunesse aurait toutes les meilleures raisons du monde de se révolter.

      See if the ice will melt for you
      Iced honey

      https://youtu.be/6sf5euJJx6o

    • L’édito du Télégramme du jour détonne dans l’ambiance médiatique générale (évitez d’aller voir les commentaires de la dépêche AFP sur Twitter…)

      [Édito] Une professeure est morte - Débats - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/debats/edito-une-professeure-est-morte-22-02-2023-13284057.php

      Notre éditorialiste Stéphane Bugat donne son point de vue sur ce que révèle de notre société le meurtre de la professeure de Saint-Jean-de-Luz.

      La professeure d’espagnol de 52 ans, du collège privé de Saint-Jean-de-Luz, est morte après avoir été agressée à coups de couteau par un élève de 16 ans. Cette tragédie ne fait malheureusement pas exception. D’autres faits, plus ou moins similaires, furent imputés à des jeunes dont le comportement relevait évidemment de la psychiatrie.

      Mais les chaînes dites d’information, le nez sur les sondages, et les réseaux sociaux, sous le régime de l’émotion permanente, déterminent l’opinion autant qu’elles la suivent. Elles n’ont donc eu nul besoin d’en savoir davantage sur les causes, ni même sur les circonstances, pour nous abreuver de commentaires alarmistes. C’est leur pitance.

      Comment les professeurs et les parents ne sonneraient-ils pas l’alarme ? Et les politiques vont s’en mêler promptement. La pondération pouvant être interprétée comme de l’indifférence, quelques mâles déclarations et l’annonce de nouvelles lois feront office de placebo. Avant que la machine médiatique s’intéresse à autre chose. L’information sanglante se consomme fraîche.

      Un tel fait divers, s’ajoutant à d’autres, nous pourrions pourtant le considérer comme le révélateur de profonds dérèglements sociétaux. Le terrible passage à l’acte traduisant une souffrance que l’on n’a su ni saisir, ni traiter. C’est en cela que les victimes le sont d’abord de défaillances systémiques.

      La médecine psychiatrique a certes fait des progrès considérables depuis cette époque maudite où elle traitait tout, ou presque, par les électrochocs et la mise à l’écart des patients. Cependant, ce sont ses moyens qui, à elle aussi, manquent cruellement.

      Une professeure est morte. Un adolescent est devenu un meurtrier. On peut s’en indigner. Mais, au-delà de l’effroi et des effluves de notre société du spectacle médiatique, qu’avons-nous d’autre à proposer que de la compassion ?

  • Homepage von SPK/PF (H)
    https://www.spkpfh.de

    PF-Lied

    Aus Krankheit stark Patientenfront

    Aus Krankheit stark Patientenfront. Verkehrte Welt?
    Utopathie zerkränkt gekonnt
    Sterben verschwinde
    WIR überwinde
    Heil, Brot und Geld

    Im Schmerz erwacht, nicht zahm noch lahm, gemacht, erbracht:
    Fieber beerdigt Licht und Nacht
    Nur ganze Sachen
    Aufbauend krachen
    Und wundersam

    Die Katastrophe tödlich kreist und sich verbeißt
    Im Alltag wohl zuallermeist
    Grammatikalisch
    Parlamentarisch
    Gesundheit preist

    Es keimt der Krankheit ihr Begriff: REVOLUTION:
    Kein Ärzteaffen(k)narrenschiff
    Krankheit der Erde
    Kosmos ihr WERDE!
    Sein Wärmeton

    Aus: Geschichte der Patientenfront

    1978/79:
    gepfiffen, gesungen und psalmodiert nach der Michaels-Drachenhimmelsturzmelodie (dorisch) Aus Krankheit stark Patientenfront zu der Farbe schwellrot, wie dieses aus der Mischung entsteht, wenn knallgelbes Gattungsgift in der kopfleidenschaftlichen Rotglut verdampft. Entgegenkommenderweise hat die Krankheitsmaterie durch dieses PF-Lied jetzt auch ein Auge und ein Ohr eingeschrieben in die (atmosphärische) Welt samt Resonanzfeldern, zu neunfachem Krankheitsbegriff und Thermideismus, allseitig anwendbar.

  • Iackerprogramm abgestürzt
    http://www.spkpfh.de/Sartre_Vorwort.htm


    L’introduction au livre Aus der Krankheit eine Waffe machen du Sozialistisches Patientenkollektiv Heidelberg (SPK) par Jean-Paul Sartre. La version originale se trouve en bas.

    17. April 1972

    Liebe Genossen!

    Mit dem allergrößten Interesse habe ich Euer Buch gelesen. Die Antipsychiatrie wäre gründlich zu radikalisieren. Euer Buch würde dies möglich machen. Aber darauf allein käme es wohl am allerwenigsten an. Worauf es wirklich ankommt, das habe ich in Eurem Buch gefunden. Liegt ihm doch eine zusammenhängende praktische Arbeit zugrunde, und deren Ziel ist es, alle therapeutischen Methoden im Umgang mit Geisteskrankheiten abzuschaffen. Auch alle sonstigen therapeutischen Methoden sind nämlich nur so genannte Heilmethoden, und grundsätzlich und von Anfang an am vorgeblichen Ziel weit vorbei.

    Wenn ich versuche, das Ganze richtig zusammenzufassen, dann versteht Ihr mit Marx unter Krankheit Entfremdung, ist doch die Entfremdung allein schon das allgemeine Merkmal einer kapitalistischen Gesellschaft. Ihr habt also völlig Recht daran getan, und es ist völlig richtig, daß Ihr alle Krankheiten zuallererst als kapitalistische Entfremdungsprodukte aufgreift und bearbeitet.
    So war es denn auch Friedrich Engels, der 1845 unter dem Buchtitel „Zur Lage der arbeitenden Klasse in England“ festgestellt hat, daß mittels der kapitalistischen Industrialisierung eine Welt geschaffen worden ist, „in der nur jene Sorte Mensch sich heimisch fühlen kann, die entmenscht und erniedrigt worden ist. Dies sowohl in geistiger Hinsicht, als auch bezüglich des Gesamtkörperlichen ihrer Gewohnheiten. Diese Sorte Mensch, die sich da noch heimisch fühlen kann, ist herabgesunken und erniedrigt auf die Ebene der Tierheit, folglich krank in ärztlichem Betracht, also körperlich morbid.“

    Engels bezieht sich also stets auf das Ganze dieser Sorte Mensch, die ausnahmslos von der Krankheit befallen ist, weil ja diese gewaltsam zu Einzelwesen atomisierte Menschenklasse dauernd und systematisch zu Untermenschen verkrüppelt worden ist und verkrüppelt wird. Dies sowohl äußerlich und innerlich. Sind es doch die atomisierenden Gewalten des Systems, die all dies bewerkstelligen. Gesamtgegenständlich kann diese Krankheit begriffen werden als ein einziger großer Schaden, der den Lohnabhängigen, alle insgesamt von Krankheit befallen, angetan und zugefügt worden ist, und immer wieder aufs Neue zugefügt wird. Zugleich ist dieses beschädigte Leben die sichtbare Rebellion gegen diesen Gesamtschaden, der sie, mit oder ohne ihr Wissen, auf diesen Objektstatus reduziert hat. Zwar haben sich seit 1845 die gesellschaftlichen Verhältnisse und Beziehungen grundlegend geändert, aber die Entfremdung als solche ist heute wie damals noch immer dieselbe. Dies wird so bleiben, solange das kapitalistische System bleibt. Dies ist deshalb so, weil, wie Ihr es sagt, die Entfremdung Voraussetzung und Ergebnis allen Wirtschaftens im Kapitalismus ist. Krankheit ist, wie Ihr sagt, die einzig mögliche Form und der einzig mögliche Weg, im Kapitalismus zu leben. Es ist wahr, daß auch der Psychiater, ein Lohnabhängiger, ein Kranker ist wie alle anderen und wir unsererseits. Aber was ihn letztlich heraushebt über alle Kranken und über Seinesgleichen, ist einzig der Umstand, daß die Klasse, in der er herrscht, ihn und Seinesgleichen mit allen Machtarsenalen ausgestattet hat, die Angehörigen der unterdrückten Klasse einzusperren oder/und lohnarbeiten zu lassen. Bedarf es doch keiner weiteren Erwägung, daß Behandlung, gar „Heilung“, niemals der Krankheit Herr werden kann, schon gar nicht im herrschenden System. Jede Sorte Therapie, die ja ohnedies nur eine so genannte ist, ist in Wirklichkeit Wiederherstellung der Arbeitsfähigkeit, sonst nichts. So und anders bleibst Du ein Kranker.

    In der bestehenden Gesellschaft gibt es also zwei Sorten Leute: entweder man ist angepaßt oder man ist, ärztlich normiert, norm- und wertlos. Unter den Angepaßten gibt es wiederum zwei Sorten, beide gleichermaßen unauffällig, aber krank, wenn auch ohne Bewußtsein darüber: der Arzt, wenn es nicht letztlich und endstationär der Psychiater ist, führt die eine Sorte dieser Kranken der Öffentlichkeit vor als Beweis dafür, daß sie die Norm erfüllen und wertvoll sind. Das sind die Kranken, deren Symptome und Beschwerden zu der kapitalistischen Produktion passen. Die zweite Sorte der angepaßt Kranken sind diejenigen, deren Symptome und Beschwerden mit therapeutisch-terroristischen Mitteln wieder an die kapitalistische Produktion zwangsangepaßt wurden.

    Die anderen aber, das sind die norm- und wertlosen Kranken (krank-Kranke), diejenigen, die durch eine ungezielte Revolte unfähig sind, die iatro-kapitalistische Lohnarbeit zu leisten, eine ungezielte Revolte, die an ihnen lediglich in Erscheinung tritt: störend, ekelhaft, häßlich, spielverderbend, versagerhaft, „bestenfalls“ schmerzlich und bedauerlich. Dieser kranke Lohnabhängige durchläuft dann als Patient von Arzt zu Arzt die zwischenärztlichen Kettenreaktionen des Diagnostiziertwerdens (eine ausdrückliche Diagnose muß gar nicht sein, da sind sie schon vorsichtiger, d.h. gescheuter geworden). Das heißt, er durchläuft die Signifikantenkette, er selber jeweils das Signifikat, in den Worten des Jacques Lacan, die auch ich hier verwende, hat doch in der Signifikantenkette jeder Signifikant nur einen anderen Signifikanten zum Gegenstand, auf den der Signifikant dann zwangsläufig, mit sprachautomatischer Zwangsläufigkeit und weitgestreut abzielt, wobei er aber nie auf das Signifikat trifft, auf das er sich angeblich bezieht, wie alle mit größter Selbstverständlichkeit vermeinen, nie auf den realen Urteilsgegenstand, das heißt auf einen beliebigen Gegenstand, es kann ja auch mal ein Patient sein. Hat der Patient also diese Abrutsch- und Ausrutscher-Signifikantenkette durchlaufen, dann landet er schließlich beim Psychiater (nur statistisch ermittelbarer, aber nicht berechenbarer Knalleffekt, ganz wie bei der Atombombe), er landet im Psychiatrischen also, oft genug schon gleich, oder aber als Endstation. Es handelt sich, wohlgemerkt, bei dieser zweiten Kategorie von Kranken um jene also, welche die ungezielte Revolte sind, weil sie durch ihre ungezielte Revolte außerstand gesetzt worden sind, kapitalistische Lohnarbeit zu leisten.

    Dieser Polizist, nämlich der Psychiater, wirft sie als allererstes, automatisch, weil ohne besonderes Zutun, aus jedem Gesetzeszusammenhang heraus, indem er dem zu ihm gelangten Patienten, durch Überweisung zum Beispiel, oder wie meist durch einen anderen Polizisten zu ihm gelangten Patienten, zuallererst einmal das Inanspruchnehmen der allereinfachsten und selbstverständlichsten Rechte verweigert. Selbstverständlich ist der Arzt/Psychiater der Komplize der atomisierenden und zerstückelnden Gewalten, weil gänzlich in sie verwickelt. Er pickt sich die Einzelfälle heraus und sondert sie ab, so, als seien sie, weil sie auf der körperlichen oder der gesellschaftlichen Ebene als störend und als Störer auftreten, an diesen Störungen selbst schuld und an ihrem Unglück und an allem Unglück um sie herum. Dann kollektiviert er diese Patienten, macht aus ihnen eine Sammlung (Anm.) derer, die ihm untereinander ähnlich vorkommen, und sei es auch nur in einer einzigen Besonderheit, die er aus einer ihm passend erscheinenden Anmutungsqualität (phainomenon) in ein spezifisches diagnostisches Merkmal hineintüftelt. Nun geht es weiter mit dem eifrigen Verfolg ihrer verschiedenen Verhaltensweisen, nachdem der Psychiater all diese seine Effekte wechselweise aufeinander bezogen hat, so daß ihm, vermeintlich, die Einheit ihrer zugrundeliegenden Schädlichkeiten (Nosologie) schlagartig ins Auge springt. Zu guter Letzt hält er dann diese, seine Kunstprodukte, für die Krankheiten selbst, hat er doch zuvor für alles eine passende Schublade gesucht und gefunden, klassifizierend und differenzierend, versteht sich. Die kranke Person als solche ist nun aus ihrem Zusammenhang herausgerissen und atomisierend vereinzelt und zurückgeworfen auf eine spezielle Kategorie (Schizophrenie, Paranoia usw.). Der einzelne Kranke kann sich dadurch in eine besondere Kategorie zurückgeworfen sehen, zugleich in die „Gesellschaft“ anderer Patienten, mit vermeintlich Ähnlichem. Dessenungeachtet kann er selbstverständlich mit diesen anderen Patienten in keinerlei gesellschaftliches Verhältnis kommen. Ist doch eine jede dieser Personen aus Sicht des Psychiaters lediglich das identisch gleiche Exemplar ein- und derselben „Psychoneurose“.

    (Anm.) ein Kollektiv. Viel gebraucht in der heutigen Ärzteklasse ist der Ausdruck Patientenkollektiv für einen Forschungsgegenstand, und schon Martin Luther hat sich sehnlichst ein Patientenkollektiv gewünscht für den Arschzt, oder, wie er sagt und schreibt: für den HEILand. Dieses eine wie jenes andere „Patientenkollektiv“: alles für den Arschzt.

    Ganz im Gegensatz zu all diesem habt Ihr Euer Ziel erreicht und Euch vorgenommen, immer an den zugrundeliegenden kollektiven Tatsachen anzusetzen, jenseits der mannigfaltigen Erscheinungsformen: all dies ist zwingend verbunden und verknüpft mit dem kapitalistischen System, macht doch das kapitalistische System aus allen eine Ware und in der Folge davon Lohnabhängige zu Dingen (Verwandlung der Lohnabhängigen in der Entfremdung und Verdinglichung zu Gegenständen und Dingen). Ich brauche Euch nicht zu erklären, und es ist völlig klar für Euch, daß das Isolieren kranker Leute ihre Atomisierung nur fortsetzen kann. Gleichermaßen klar ist es ja auch für Euch, daß diese Atomisierung schon auf der Ebene der Produktionsverhältnisse beginnt. Desgleichen habt Ihr ja schon im Praktischen klargestellt, daß Patienten, wenn sie die Frage stellen, eine andere Gesamtgesellschaft aufzubauen, erst einmal eine Gemeinschaft hervorbringen müssen, die sich wechselseitig agitiert, kurz: sie müssen zuallererst ein sozialistisches Patientenkollektiv schaffen. Diese Frage steigt erst einmal aus dem Dunkel ihrer Revolte in der Krankheit selbst auf (insoweit noch ungerichteter Protest).

    Ihr weigert Euch auch zu Recht, in dem Arzt und dem Patienten, beide krank wie jeder andere, zwei unterscheidbare Leute zu sehen: denn in Wirklichkeit und folgerichtig war es ja schon immer so, daß durch die Unterscheidung zwischen Psychiater und Patient der Psychiater zum einzigen Signifikanten geworden ist [Exkurs: Signifikant: Sinngeber, Deuter, Bedeuter, Be-Deuter und letzten Endes der Bedeutende überhaupt; Sartre weiß selbstverständlich um die Geschichte einer inzwischen jahrtausendealten Überlieferung des Definitionspaars Signifikant und Signifikat, erstmals verzeichnet in der Philosophie der Stoiker, sodann bei Aristoteles, später bei dem Schweizer de Saussure und dem Tschechen Jakobson und nicht zuletzt bei Lacan, weiß doch Sartre nur allzugut laut vorstehendem Text, daß sich wohl nirgends besser die verheerende Dichotomie und klassenantagonistische Spaltung zwischen Arzt und Patient exemplifizieren läßt, als in der Signifikant-Signifikat-Maschinerie, die den Patienten zum bedeutungslosen Ding zurechtschleift und plattmacht, und den Arzt bzw. Psychiater zur Götterklasse überhöht; denn: ist der Arzt zugleich Philosoph - so weiß schon die Stoa zu vermelden - dann wird er Gott gleich. Mit anderen Worten: über diesem Signifikanten ist höchstens noch der Himmel zu vermuten, höher geht’s nicht mehr, auch heute und künftig nicht, und der Absturz ist längst Programm. Dem ist hinzuzufügen, daß der entrechtete und isolierte Patient als Kranker in seiner Einzelkrankheit das einzige Signifikat schlechthin ist, der jeder Fremdbestimmung hilflos ausgesetzte Gegenstand (Signifikat = indifferentes Ding, willkürlich belegbar, funktionalisierbar durch und mit Deutungen und polizeidoppelgriffigen Bedeutungen, Zweck und Absicht der signifizierenden Person, nämlich des Arztes bzw. Psychiaters)].

    Ganz im Gegensatz hierzu: Arzt und Patient sind eine dialektische Einheit, eine dialektische Einheit, die allen wurzelhaft zugrunde liegt. Haben die Patienten erst einmal einen Gruppenkontakt hergestellt, dann wird im Kern dieser dialektischen Beziehung je nach Zeit und Umständen das vorwärtstreibende Moment jeweils der eine oder der andere Patient sein, und zwar nach Maßgabe dessen, ob die Patienten auf dem reaktionären Moment ihrer Krankheit beharren, oder ob sie eine voll bewußte Vorstellung von ihrer Revolte und ihren wirklichen Interessen und Gefühlen erlangen, die unterdrückt, vernichtet und verbogen sind durch die bestehende kapitalistische Gesellschaft. Es ist eine Notwendigkeit für die Patienten, sich zu kollektivieren und Kollektive zu bilden. Diese Notwendigkeit folgt aus ihrer Einsicht, daß über ihre verschiedenen Einzelkrankheiten hinaus Krankheit als solche der grundlegende Widerspruch in jedem von ihnen ist (zu ergänzen: Krankheit als solche ist der Grundwiderspruch zwischen Krankheit und Kapital, der Hauptwiderspruch ist: Patientenklasse gegen Ärzteklasse). Die weitere Einsicht besteht darin, daß jeder Einzelne zugleich Signifizierer und Signifikat ist, aber im richtigen Patientenkollektiv ist einzig die Neurevolution kraft Krankheit bestimmend, maßgeblich und signifikativ. Sie müssen allein schon deshalb Kollektive bilden, um überhaupt in die Lage zu kommen, sich gegenseitig und einander begegnend in Betracht zu nehmen und anzuerkennen. In diesem ihrem eigenen Licht rückt einer den anderen ins richtige Licht, wobei sie die reaktionären und die progressiven Momente voneinander freilegen, unterscheiden und getrennt halten können. Um ein Beispiel für das reaktionäre Moment zu geben, ist dies die bourgeoise Ideologie. Die progressiven Momente und Elemente hingegen bestehen darin, eine andere Gesellschaft zu fordern und anzustreben, eine andere Gesellschaft, in der das wichtigste und höchste Ziel die erst noch zu schaffende Gattung Mensch ist, aber nicht mehr der Profit. Es steht außer jeder Frage, daß Kollektive dieser Art nie und nimmer ein Interesse an ihrer „Heilung“ haben können, geschweige denn, sie je auch nur zum Ziel zu haben. Das ist so, weil der Kapitalismus die einzelnen Krankheiten in allen und in allen Einzelnen hervorbringt. Und weil die „Heilung“ im Psychiatrischen durch Seelenärzte, Fachärzte und Allgemeinärzte ganz im Allgemeinen nichts anderes bedeutet, als den Versuch, kranke Leute wiedereinzugliedern in die bestehende kranke Gesellschaft. Das heißt, daß Kollektive dieser Art ganz im Gegenteil aus Leibeskräften dafür zu kämpfen haben, daß Krankheit zur vollen Entwicklung und Entfaltung gebracht wird. Es geht folglich darum, Krankheit immer mehr zu steigern und sie auf die Spitze zu treiben, das heißt auf den Punkt, in welchem die Krankheit zur revolutionären Kraft wird. Das Mittel dazu ist das Kollektiv mit seinem kollektiven Bewußtwerden.

    Mich selbst hat die Begegnung mit dem SPK ergriffen wie der sprichwörtliche Blitzschlag in die Naturseele (Hegel). Der umwerfende Eindruck, den das SPK auf mich gemacht hat, besteht darin, daß die Patienten frei von ärztlichen Individuen, das heißt ohne einen sie signifizierenden Pol, mitten im bestehenden Anderen, in dem es dergleichen nicht gibt, menschengattungsähnliche Beziehungen zum Vorschein bringen und sich gegenseitig dabei unterstützen, ihre Situation und Lage in vollbewußter Klarheit zu erfassen. Sie blicken einander in ungeteilter und hochgespannter Aufmerksamkeit an im begegnenden einander Gegenübersein. Und das bedeutet, daß sie als freie subjektive Wesen handeln, als dialektische Einheit von Signifikant und Signifikat. Derweilen ist es ja in aller modernen Psychiatrie so, Modellfall Psychoanalyse, daß, wer krank ist, niemanden zu Gesicht bekommt; denn die Ärzte, eine weitere Vormensch-Nullität, sitzen ja hinter ihnen und treiben sich hinter ihrem Rücken herum. Dabei sind sie ja schon allein damit voll ausgelastet, die Äußerungen und die Gedanken der Patienten mitzuschreiben, sie zu protokollieren, vielleicht auch nur als Gedächtnisprotokoll, und sie dabei zugleich auch schon unmittelbar und umstandslos zu kategorialisieren, und zwar genau in der Weise, die der Arzt gerade mal so für die einzig richtige hält.

    Diese raumbezogene Grundanschauungsbestimmung in der Arzt-Patient-Beziehung versetzt den Patienten in die Lage, nichts weiter zu sein als ein Objekt, besser gesagt: als ein gegenständlich/ungegenständlich geronnenes Stück Fleischmasse, wohingegen der Arzt in diesem Arzt-Patient-Verhältnis zum absoluten und gottgleichen Signifizierer gemacht und fetischisiert, sich vorfindet. Darin also besteht seine Hermeneutik, Signifikanten, die ja nur einen anderen und wieder andere und noch andere Signifikanten zum Objekt haben können (Signifikantenkette), per se halt- und bodenlose Signifikanten flugs ins Abrutschen zu bringen, und am Ende der Rutschbahn haben wir die Sterbehilfe, die Euthanasie, zum besseren Verständnis: EuthaNAZI. Und so entziffert der Arzt seine Hermeneutik (Anm.), seine schöne Botschaft (die zynizistischste Arroganz ist noch allemal Dreck dagegen!), seine schöne, gute und wahre Botschaft aus all dem, was ihm seine „Philosophy“, ja, auch alle hohe Philosophie anderer und überhaupt, als vermeintliches intellektuelles Werkzeug nach allem Kategorisieren, Notieren und Memorieren an die Hand gegeben hat. Obendrein ist die Hermeneutik ein Geheimnis, dessen Signifikant-Signifikat-Geheimnis vorgeblich er allein imstande ist zu entschlüsseln.

    (Anm.) Zum besseren Verständnis und zur sehr freien Übertragung

    Ich bin froh darüber, den wirklichen Fortschritt erfaßt zu haben, der das SPK ist. Mir bleibt nur, die grundlegenden Ergebnisse Eurer Arbeit hochzuschätzen und sie voll zu bestätigen. Wenn ich dies alles richtig einschätze, dann ist mir zweifelsfrei klar, daß diese Arbeit Euch nur den schlimmsten Methoden einer Unterdrückung aussetzen kann, wie sie der kapitalistischen Gesellschaft zu Gebote stehen. Nicht nur an die Gewaltpotentiale derer denke ich dabei, von denen diejenigen Gebrauch machen, die sich gern als Träger und Garanten der Kultursegnungen feiern lassen. Ich denke auch an deren ganzen Anhang, für den Eure Arbeit nur die Aufforderung darstellen kann, alle Kettenhunde aus Staat und Polizei auf Euch frei- und loszulassen. Ihr werdet gezwungen sein, mit allen Mitteln zu kämpfen, wollen Euch doch diejenigen, die in der bestehenden Gesellschaft das Sagen haben, vor allem aber das Handeln und Be-handeln, daran hindern, Eure praktische Arbeit fortzusetzen. Dazu reicht es denen schon, Euch schäbig und schnöde fürs Erste wenigstens schon einmal der Verschwörung zu beschuldigen.

    Dessenungeachtet wird im Künftigen niemand Euch nach den schwachsinnigen Verhaftungen beurteilen können, sondern ausschließlich nach dem, was Ihr noch erreichen werdet und was Ihr schon erreicht habt.

    Jean-Paul Sartre

    Préface de J.-P. Sartre à SPK
    http://www.spkpfh.de/SARTRE_preface_FR.htm

    Chers camarades,

    J’ai lu votre livre avec le plus grand intérêt. J’y ai trouvé non seulement l’unique radicalisation possible de l’anti-psychiatrie mais une pratique cohérente qui vise à se substituer aux prétendus « cures » de la maladie mentale.

    Ce que Marx appelait l’aliénation, fait général dans une société capitaliste, il semble que vous lui donniez le nom de maladie, à prendre les choses en gros. Il me paraît que vous avez raison. En 1845, Engels écrivait dans « Situation de la classe laborieuse » : « (l’industrialisation a créé un monde tel que) seule une race déshumanisée, dégradée, rabaissée à un niveau bestial, tant du point de vue intellectuel que du point de vue moral, physiquement morbide peut s’y retrouver chez soi. »

    Comme les forces atomisantes s’appliquaient à dégrader systématiquement une classe d’hommes en sous-hommes, de l’extérieur et de l’intérieur, on peut comprendre que l’ensemble des personnes dont parle Engels aient été affectées de la « maladie » qui peut se saisir à la fois et tout ensemble comme un dommage qu’on a fait subir aux salariées et comme une révolte de la vie contre ce dommage qui tend à les réduire à la condition d’objet. Depuis 1845, les choses ont profondément changé mais l’aliénation demeure et elle demeurera aussi longtemps que le système capitaliste car elle est, comme vous le dites, « condition et résultat » de la production économique. La maladie, dites vous, est la seule forme de vie possible dans le capitalisme. Du coup, le psychiatre, qui est un salarié, est un malade comme tout le monde. Simplement la classe dirigeante lui donne le pouvoir de « guérir » ou d’interner. La « guérison », cela va de soi, ne peut être, dans notre régime, la suppression de la maladie : c’est la capacité de continuer à produire tout en restant malade. Dans notre société il y a donc les sains et les guéris (deux catégories de malades qui s’ignorent et observent les normes de la production) et, d’autre part, les « malades » reconnus, ceux qu’une trouble révolte met hors d’état de produire contre un salaire et qu’on livre au psychiatre. Ce policier commence par les mettre hors la loi en leur refusant les droits les plus élémentaires. Il est naturellement complice des forces atomisantes : il envisage les cas individuels isolément comme si les troubles psychonévrotiques étaient des tares propres à certaines subjectivités, des destins particuliers. Rapprochant alors des malades qui paraissent se ressembler en tant que singularité il étudie des conduites diverses - qui ne sont que des effets - et les relie entre elles, constituant ainsi des entités nosologiques qu’il traite comme des maladies et soumet ensuite à une classification. Le malade est donc atomisé en tant que malade et rejeté dans une catégorie particulière (schizophrénie, paranoïa, etc.) dans laquelle se trouvent d’autres malades qui ne peuvent avoir de rapport social avec lui parce qu’ils sont tous considérés comme des exemplaires identiques d’une même psychonévrose. Vous, cependant, vous vous êtes proposés, par delà la variété des effets de venir au fait fondamental et collectif : la maladie « mentale » est liée indissolublement au système capitaliste que transforme la force de travail en marchandise et par conséquent, les salariés en choses (Verdinglichung). Il vous paraît que l’isolement des malades ne peut que poursuivre l’atomisation commencée au niveau des relations de production et que dans la mesure où les patients, dans leur révolte, réclament obscurément une société autre, il convient qu’ils soient ensemble et qu’ils agissent les uns sur les autres et par les autres, bref, qu’ils constituent un collectif socialiste.

    Et puisque le « psychiatre » est lui aussi un malade vous vous refusez à considérer le malade et le médecin comme deux individus organiquement séparés : cette distinction, en effet, a toujours eu pour effet de faire du « psychiatre » le seul signifiant et du malade isolé et mis hors la loi le seul signifié donc le pur objet. Vous considérez, au contraire, la relation patient-médecin comme une liaison dialectique qu’on trouve en chacun et qui, selon la conjoncture, une fois les malades réunis, manifestera surtout l’un ou l’autre de ces deux termes dans la mesure où les patients insisteront davantage sur les éléments réactionnaires de la maladie ou dans celle où ils prennent davantage conscience de leur révolte et de leurs vrais besoins, niés ou défigurés par la société. Il devient nécessaire puisque la maladie, par delà les divers effets, est une contradiction commune et puisque chaque individu est un signifiant-signifié, de mettre les malades ensemble pour qu’ils dégagent les uns par les autres les éléments réactionnaires de la maladie (p.ex. idéologie bourgeoise) et les éléments progressistes (exigence d’une société autre dont la fin suprême soit l’homme et non plus le profit). Il va de soi que ces collectifs ne visent pas à guérir puisque la maladie est produite en tout homme par le capitalisme et que la « guérison » psychiatrique n’est qu’une réintégration des malades dans notre société mais qu’ils tendent à pousser la maladie vers son épanouissement c’est-à-dire vers le moment où elle deviendra, par la prise de conscience commune, une force révolutionnaire.

    Ce qui me paraît saisissant dans le SPK c’est que les patients sans médecin individuel - c’est-à-dire sans pôle individué des significations - établissent des relations humaines et s’aident les uns les autres à une prise de conscience de leur situation en se regardant dans les yeux, c’est-à-dire en tant que sujets signifiants-signifiés alors que dans la forme moderniste de la psychiatrie, la psychanalyse, le malade ne regarde personne et que le médecin est placé derrière lui pour enregistrer ses propos et pour les grouper comme il l’entend, cette détermination spatiale du rapport patient-médecin mettant le premier dans la situation d’un pur objet et faisant du second le signifiant absolu, déchiffrant le discours de la maladie par une herméneutique dont il prétend avoir seul le secret.

    Je suis heureux d’avoir compris le progrès réel que le SPK constitue. En appréciant vos recherches je comprends aussi qu’elles vous exposent à la pire répression de la société capitaliste et qu’elles doivent déchaîner contre vous, outre les représentants de la « culture », les politiques et les policiers. Il vous faudra lutter par tous les moyens car les dirigeants de notre société prétendent vous empêcher de poursuivre vos travaux pratiques. Fut ce en vous accusant gratuitement de conspiration. Ce n’est pas sur des emprisonnements imbéciles qu’on vous jugera mais sur les résultats que vous aurez obtenus.

    Jean-Paul Sartre Chers camarades,

    J’ai lu votre livre avec le plus grand intérêt. J’y ai trouvé non seulement l’unique radicalisation possible de l’anti-psychiatrie mais une pratique cohérente qui vise à se substituer aux prétendus « cures » de la maladie mentale.

    Ce que Marx appelait l’aliénation, fait général dans une société capitaliste, il semble que vous lui donniez le nom de maladie, à prendre les choses en gros. Il me paraît que vous avez raison. En 1845, Engels écrivait dans « Situation de la classe laborieuse » : « (l’industrialisation a créé un monde tel que) seule une race déshumanisée, dégradée, rabaissée à un niveau bestial, tant du point de vue intellectuel que du point de vue moral, physiquement morbide peut s’y retrouver chez soi. »

    Comme les forces atomisantes s’appliquaient à dégrader systématiquement une classe d’hommes en sous-hommes, de l’extérieur et de l’intérieur, on peut comprendre que l’ensemble des personnes dont parle Engels aient été affectées de la « maladie » qui peut se saisir à la fois et tout ensemble comme un dommage qu’on a fait subir aux salariées et comme une révolte de la vie contre ce dommage qui tend à les réduire à la condition d’objet. Depuis 1845, les choses ont profondément changé mais l’aliénation demeure et elle demeurera aussi longtemps que le système capitaliste car elle est, comme vous le dites, « condition et résultat » de la production économique. La maladie, dites vous, est la seule forme de vie possible dans le capitalisme. Du coup, le psychiatre, qui est un salarié, est un malade comme tout le monde. Simplement la classe dirigeante lui donne le pouvoir de « guérir » ou d’interner. La « guérison », cela va de soi, ne peut être, dans notre régime, la suppression de la maladie : c’est la capacité de continuer à produire tout en restant malade. Dans notre société il y a donc les sains et les guéris (deux catégories de malades qui s’ignorent et observent les normes de la production) et, d’autre part, les « malades » reconnus, ceux qu’une trouble révolte met hors d’état de produire contre un salaire et qu’on livre au psychiatre. Ce policier commence par les mettre hors la loi en leur refusant les droits les plus élémentaires. Il est naturellement complice des forces atomisantes : il envisage les cas individuels isolément comme si les troubles psychonévrotiques étaient des tares propres à certaines subjectivités, des destins particuliers. Rapprochant alors des malades qui paraissent se ressembler en tant que singularité il étudie des conduites diverses - qui ne sont que des effets - et les relie entre elles, constituant ainsi des entités nosologiques qu’il traite comme des maladies et soumet ensuite à une classification. Le malade est donc atomisé en tant que malade et rejeté dans une catégorie particulière (schizophrénie, paranoïa, etc.) dans laquelle se trouvent d’autres malades qui ne peuvent avoir de rapport social avec lui parce qu’ils sont tous considérés comme des exemplaires identiques d’une même psychonévrose. Vous, cependant, vous vous êtes proposés, par delà la variété des effets de venir au fait fondamental et collectif : la maladie « mentale » est liée indissolublement au système capitaliste que transforme la force de travail en marchandise et par conséquent, les salariés en choses (Verdinglichung). Il vous paraît que l’isolement des malades ne peut que poursuivre l’atomisation commencée au niveau des relations de production et que dans la mesure où les patients, dans leur révolte, réclament obscurément une société autre, il convient qu’ils soient ensemble et qu’ils agissent les uns sur les autres et par les autres, bref, qu’ils constituent un collectif socialiste.

    Et puisque le « psychiatre » est lui aussi un malade vous vous refusez à considérer le malade et le médecin comme deux individus organiquement séparés : cette distinction, en effet, a toujours eu pour effet de faire du « psychiatre » le seul signifiant et du malade isolé et mis hors la loi le seul signifié donc le pur objet. Vous considérez, au contraire, la relation patient-médecin comme une liaison dialectique qu’on trouve en chacun et qui, selon la conjoncture, une fois les malades réunis, manifestera surtout l’un ou l’autre de ces deux termes dans la mesure où les patients insisteront davantage sur les éléments réactionnaires de la maladie ou dans celle où ils prennent davantage conscience de leur révolte et de leurs vrais besoins, niés ou défigurés par la société. Il devient nécessaire puisque la maladie, par delà les divers effets, est une contradiction commune et puisque chaque individu est un signifiant-signifié, de mettre les malades ensemble pour qu’ils dégagent les uns par les autres les éléments réactionnaires de la maladie (p.ex. idéologie bourgeoise) et les éléments progressistes (exigence d’une société autre dont la fin suprême soit l’homme et non plus le profit). Il va de soi que ces collectifs ne visent pas à guérir puisque la maladie est produite en tout homme par le capitalisme et que la « guérison » psychiatrique n’est qu’une réintégration des malades dans notre société mais qu’ils tendent à pousser la maladie vers son épanouissement c’est-à-dire vers le moment où elle deviendra, par la prise de conscience commune, une force révolutionnaire.

    Ce qui me paraît saisissant dans le SPK c’est que les patients sans médecin individuel - c’est-à-dire sans pôle individué des significations - établissent des relations humaines et s’aident les uns les autres à une prise de conscience de leur situation en se regardant dans les yeux, c’est-à-dire en tant que sujets signifiants-signifiés alors que dans la forme moderniste de la psychiatrie, la psychanalyse, le malade ne regarde personne et que le médecin est placé derrière lui pour enregistrer ses propos et pour les grouper comme il l’entend, cette détermination spatiale du rapport patient-médecin mettant le premier dans la situation d’un pur objet et faisant du second le signifiant absolu, déchiffrant le discours de la maladie par une herméneutique dont il prétend avoir seul le secret.

    Je suis heureux d’avoir compris le progrès réel que le SPK constitue. En appréciant vos recherches je comprends aussi qu’elles vous exposent à la pire répression de la société capitaliste et qu’elles doivent déchaîner contre vous, outre les représentants de la « culture », les politiques et les policiers. Il vous faudra lutter par tous les moyens car les dirigeants de notre société prétendent vous empêcher de poursuivre vos travaux pratiques. Fut ce en vous accusant gratuitement de conspiration. Ce n’est pas sur des emprisonnements imbéciles qu’on vous jugera mais sur les résultats que vous aurez obtenus.

    Jean-Paul Sartre

  • Patientenfront/Sozialistisches Patientenkollektiv(H)
    http://www.spkpfh.de
    Tun und Glücken kraft Kranksein
    Aus Krankheit stark!

    Krankheit im Recht, Pathopraktik mit Juristen
    http://www.spkpfh.de/Stadtztg2.htm

    Eines steht fest: Krankheit nimmt heute immer mehr zu. Und die Fortschritte der Medizin dagegen sind alles andere als überzeugend. Besonders bezeichnend für diese Medizin ist ihr „Erfolg“, Patientenausrottung und Herrenmenschenzüchtung wieder in die öffentliche Diskussion gebracht zu haben, Euthanasie, Holocaust und Genetik. Viele Patienten streiten dafür, Seite an Seite mit dieser Medizin. Ein Offenbarungseid, ein Armutszeugnis dieser „Fortschritt“, oder ein Rückfall in die schlimmste Barbarei? Sowohl als auch!

    Gibt es eine Lösung? In diesem Beitrag möchten wir einen Ansatz vorstellen, der über die Medizin hinaus gegen alles Bestehende gerichtet ist.
    Für die jungen Leser hier kurz etwas über die Anfänge:
    An der Psychiatrischen Universitätsklinik Heidelberg war seit 1964 ein Arzt und Wissenschaftler beschäftigt, der den Anspruch der Universität ‘Wissenschaft für den Menschen’ als gesellschaftlichen Auftrag begriff: Dr. Wolfgang Huber. Er hat einen Zustand geschaffen, der aus der Sicht der Patienten der Aufhebung ihrer systembedingten Objektrolle gleichkam. Diese Wissenschaft f ü r den Kranken befähigte die Patienten, nicht mehr länger Versuchskaninchen und Schlachtvieh für Ärztekarrieren oder Profitforschungsinteressen zu sein.
    1965 begann Huber das ursprüngliche Patientenkollektiv zu entwickeln, das 1970 mit der ersten Patientenvollversammlung der Welt pro Krankheit als SOZIALISTISCHES PATIENTENKOLLEKTIV (SPK) öffentlich hervortrat und alles Bestehende in Frage stellte, nicht zuletzt auch die Zustände in der Psychiatrischen Poliklinik selbst. Das SPK stürzte kurz darauf den Prorektor der Universität für Medizin (namens Kretz, Helmut), was die fristlose Kündigung Hubers zur Folge hatte. Nach Hungerstreiks, Besetzungen von Dienstzimmern und des Rektorats, zahllosen Go-Ins, Sit-Ins und Teach-Ins ergingen Morddrohungen, auch gegen Huber.
    Auf Betreiben der Ärzte wollten Polizei und Regierung 500 SPK-Patienten der Medizin wieder einverleiben. Niemand unter den Patienten war dazu bereit. Deshalb zogen sie sich 1971 aus den Räumen in der Rohrbacherstraße zurück. Nach der Selbstauflösung des SPK wurden auch Dr. Wolfgang Huber und Dr. Ursel Huber 1972 verurteilt, und zwar zu je 4 1/2 Jahren Gefängnis, dem Löwenanteil unter 22 Jahren Haft insgesamt gegen etwa ein Dutzend herausgegriffene Patienten. Das SPK selbst ist, sehr bezeichnenderweise übrigens, nie verurteilt, geschweige denn verboten worden; denn Krankheit geht eben auch dadurch nicht weg.

    SPK Komplex – ein Film von Gerd Kroske
    https://www.spk-komplex-film.de

    DoP: Susanne Schüle / Anne Misselwitz
    Montage: Olaf Voigtländer / Stephan Krumbiegel
    Kinostart: 19.April 2018 im Verleih von Salzgeber & Co. Medien GmbH
    Weltvertrieb: deckert-distribution GmbH
    Germany 2018, 111 Min., Dolby 5.1, Color/B&W

    Arsenal: SPK Komplex
    https://www.arsenal-berlin.de/berlinale-forum/programm-forum/hauptprogramm/spk-komplex.html

    Warum radikalisieren sich Menschen?

    Der Impuls zu SPK KOMPLEX entstand aus der Lektüre eines Briefs von Gudrun Ensslin. Darin übt sie Kritik am Sozialistischen Patientenkollektiv (SPK). Auf sich und andere Mitglieder der Roten Armee Fraktion (RAF) bezogen schreibt sie: „… jeder von uns hatte nicht zu wenig, sondern zu viel SPK in sich, was die vergangenen Jahre betrifft.“ Gemeint war mit dieser Formulierung ein Scheitern.
    Den Brief schrieb Gudrun Ensslin 1972 in der Justizvollzugsanstalt Stuttgart-Stammheim. Im gleichen Gebäude, in der Zelle Nr. 109, saß damals auch Dr. Wolfgang Huber, der das SPK 1970 gegründet hatte, in Erwartung seines Prozesses.
    Zu der merkwürdigen Symbiose des SPK aus einem sozialtherapeutischen Experiment und Agitation – den Namen hatten sich die Gründungsmitglieder selbst gegeben – gehörte von Anfang an, dass die Mitglieder und Patienten, die dieser Gruppierung angehörten, aufgrund dieser Tatsache in der Gesellschaft Zurückweisung und Verleumdung erlebten, später sogar verfolgt wurden. All dies führte zu der Zerschlagung des SPK und zu der Bereitschaft einiger seiner Mitglieder, fortan im Untergrund zu leben und sich der RAF anzuschließen.
    Zu Beginn meiner Arbeit am Film erschien mir diese Konstellation undurchschaubar. Sie klärte sich mit der Frage: Was konnte bei der Suche nach Selbstbestimmtheit von Psychiatriepatienten und Sympathisanten zu solcher Radikalisierung beigetragen haben?
    Während des Filmens wurde mir zunehmend klar, dass es bei der Verfolgung des SPK und dessen vehementer Gegenwehr nicht um einen internen Konflikt zwischen Psychiatrie-Ordinarien und einem jungen Assistenzarzt an der Universität Heidelberg ging, sondern dass es sich dabei um einen zutiefst politisch motivierten Vorgang handelte. Es ist mir wichtig, die Frage aufzuwerfen, wie sich in Umbruchsituationen konkrete soziale Interessen auch politisch instrumentalisieren lassen. (Gerd Kroske)

    Gerd Kroske über seinen Dokumentarfilm „SPK Komplex“ - Vom Patientenkollektiv zur kriminellen Vereinigung
    https://www.deutschlandfunkkultur.de/gerd-kroske-ueber-seinen-dokumentarfilm-spk-komplex-vom.2168.d
    https://www.deutschlandfunkkultur.de/media/thumbs/2/263c421f06331dbfb2387c9e11ecaa47v1_max_635x357_b3535db83dc50e2

    https://ondemand-mp3.dradio.de/file/dradio/2018/04/14/spk_komplex_vom_patientenkollektiv_zur_kriminellen_drk_20180414_

    Der Berliner Rudi Mährländer, hier mit einem Foto von sich selbst, gehörte dem „Sozialistischen Patientenkollektiv“ an - Filmstill aus „SPK Komplex“ (Salzgeber & Co. Medien GmbH)

    Ein neuer Dokumentarfilm über das Sozialistischen Patientenkollektivs beleuchtet das gesellschaftlichen Klima im deutschen Vorherbst. Der Regisseur sieht die Radikalisierung des Kollektivs als Vorwegnahme der RAF und des Stammheim-Prozesses.

    Susanne Burg:"SPK Komplex", so heißt ein neuer Dokumentarfilm, der sich mit einem brisanten Kapitel deutscher Geschichte auseinandersetzt: mit den Folgen des Jahres 1968, mit dem gesellschaftlichen Klima im deutschen Vorherbst. Regisseur Gerd Kroske tut das, indem er die Entstehung und Entwicklung des SPK beleuchtet – des Sozialistischen Patientenkollektivs. Gegründet 1970 durch 52 Psychiatriepatienten unter der Leitung von Wolfgang Huber, Assistenzarzt an der Poliklinik Heidelberg. Kroske interviewt unter anderem Zeitzeugen und benutzt auch Tonaufnahmen von Wolfgang Huber aus der Zeit.

    O-Ton Wolfgang Huber: Über meine Person ist Ihnen alles Wissenswerte aus der Presse bekannt.

    O-Ton Publikum: Nein!

    O-Ton Huber: Nein? Umso besser. Sachlich unqualifiziert, Verhalten unärztlich. Mein Verhalten ist eines Arztes unwürdig.

    Burg: Soweit Wolfgang Huber, zu hören im Film „SPK-Komplex“. Ich freue mich, dass der Regisseur des Films im Studio ist. Willkommen Gerd Kroske!

    Gerd Kroske: Guten Tag!

    Der Dokumentarfilmer Gerd Kroske zu Besuch beim Deutschlandfunk Kultur (Deutschlandradio/Maurice Wojach)Der Dokumentarfilmer Gerd Kroske zu Besuch beim Deutschlandfunk Kultur (Deutschlandradio/Maurice Wojach)

    Burg: Sie haben mehrere Filme über die DDR und die Wende gedreht, unter anderem „Leipzig im Herbst“, ihr Film „Striche ziehen“ erzählt dann von einer Kunstaktion, die fünf Freunde aus Weimar 1986 in Westberlin durchführten. Was hat Sie jetzt an diesem Kapitel bundesdeutscher Geschichte, westdeutscher Geschichte interessiert, dem SPK?

    Kroske: Ich habe ja zu bundesdeutschen Milieus schon mehrere Filme gemacht, nämlich drei. Das ist eine Hamburg-Trilogie geworden über einen Boxer, über einen Puff-Besitzer und einen Maler und Radiokabarettisten. Im Zusammenhang dieses letzten Films über Heino Jaeger, „Look before you kuck“ heißt der, im Jahr 2012, hatte ich einen Protagonisten, der schon verstorben war, aber Anfang der 60er-Jahre bis Ende der 90er-Jahre mehrere Psychiatrie-Episoden hatte.

    Und in dem Zusammenhang habe ich mich mit Psychiatriegeschichte beschäftigen müssen – also westdeutscher spezieller – und mitgekriegt, dass natürlich dieser Protagonist Heino Jaeger damals in dem Film drei sehr verschiedene Epochen von deutscher Psychiatrie erlebt hat. Anfang der 60er-Jahre war es ein völlig anderer Zustand als Ende der 90er. Und in diesen Recherchen damals ist mir das erste Mal das SPK aufgefallen. Das habe ich mal zur Seite gelegt, und dann sammelte sich da über einen längeren Zeitraum immer mehr Material an, und dann war da irgendwann der Punkt, wo ich dachte, da muss ich jetzt weiter gucken.

    Burg: Also so ein paar Eckdaten hatte ich ja eben schon gegeben, aber wir sollten vielleicht das Sozialistische Patientenkollektiv noch mal in der Zeit verorten. Das SPK kritisierte ja unter anderem die damalige Verwahrpsychiatrie. Wo stand denn die Psychiatrie 1970 und was waren die Forderungen des SPK?

    Kroske: Eine ganz klare Forderung war eine Auseinandersetzung mit der Nazi-Ära der deutschen Psychiatrie. Man muss dazu sagen, dass an dieser Klinik ja bis Ende der 80er-Jahre noch Pfleger aus der Nazizeit in der Psychiatrie beschäftigt waren.

    Burg: Genau, in Heidelberg dann.

    Kroske: Das war in Heidelberg. Das war natürlich ein Riesenthema, und das SPK waren einfach die ersten, die das überhaupt aufgriffen nach dieser Verwicklungsgeschichte. Heidelberg selber ist ja eine Universitätsstadt, auch zu der Zeit längst gewesen, mit, glaube ich, 12.000 Studenten, und es gab überhaupt keine psychologischen Beratungsstellen für Studenten.

    Einer, der das mit abfing, war Wolfgang Huber. Und die haben da angefangen, Studenten psychologisch zu betreuen. Dann haben sie angefangen, einfach weil es auch so viele wurden, gruppentherapeutisch zu arbeiten und eine klare Abgrenzung auch zu dem, was sonst in der Verwahrpsychiatrie üblich war, dass die Leute hospitalisiert wurden und dort ein Leben lang eigentlich verbrachten.
    SPK bezog erstmals gesellschaftliche Ursachen von Krankheit mit ein

    Burg: Das Sozialistische Patientenkollektiv, es gab ja da eine Radikalisierung und in der bundesdeutschen Rezeption, später wurde es gerne so als eine Geschichte dieser Kriminalisierung, des Scheiterns eigentlich gesehen. Bevor wir das etwas differenzierter beleuchten – worin bestehen denn die Leistungen des SPK? Welche Forderungen von damals werden vielleicht auch heute noch in der Psychiatrie praktiziert?

    Kroske: Das, was damals als Forderung so radikal klang, also dass man sich nicht nur mit einer Krankheit im medizinischen Sinne beschäftigt, sondern da auch gesellschaftliche Ursachen mit heranzieht, das ist ja heute eigentlich üblich. Bei jeder Burn-out-Studie ist natürlich klar, welche gesellschaftlichen Zusammenhänge mit reinspielen. Damals war es eben nicht so, das war ein völlig neuer Ansatz. Dazu muss man wissen, dass es natürlich weltweit so eine Bewegung gab, es gab Basaglia in Italien oder R.D. Laing in England, der Wohnprojektgruppen betreuter, oder Cooper in Amerika, der auch gruppentherapeutisch arbeitete.

    Foucault muss man in dem Zusammenhang nennen, der mit Wahnsinn und Gesellschaft so ein Schlüsselwerk eigentlich geschrieben hat, und diesen Moment beschreibt, wann eine Differenz aufgemacht wird zwischen Kranken und Kriminellen – das sind alles so Themen die da miteinspielen und die so geistige Urheber des Ganzen sind. Und diese Radikalisierung ist natürlich, dass von Anfang an da auch ein politischer Ansatz dahinter war, also dem Zeitgeist entsprechend sich natürlich auch politisch zu betätigen. Da war in Heidelberg speziell so ein Vakuum entstanden, weil der SDS dort verboten war nach so einer Demonstration gegen McNamara, und es gab eigentlich dann bloß noch den Kommunistischen Bund Westdeutschland mit seinen A- und B-Gruppen oder das SPK in Heidelberg als so einen linker Zufluchtsort. Das spielt da mit rein, dass natürlich dann sehr viele politisierte Studenten auch ins SPK strömten und so.
    Kritisches Infragestellen der Interpretationen

    Burg: Dann gab es ja auch die Auseinandersetzung mit der Uni Heidelberg und mit der baden-württembergischen Landesregierung. Entsprechend gibt es auch unterschiedliche Interpretationen darüber wie kriminell diese Vereinigung des SPK wurde, wie stark die Verbindungen dann zur RAF waren. Wie sind Sie bei der Recherche vorgegangen, sich da mit einer Machete erst mal durch diesen Wust an Interpretationen und Materialien zu arbeiten.

    Kroske: Erst mal durch so eine kritische Infragestellung. Das was ja bekannt ist, oder oft kolportiert wird, ist ja das, was Stefan Aust geschrieben hat in seinem Baader-Meinhof-Komplex. Da gibt es ein Kapitel, das ist überschrieben mit der Überschrift „Irre ans Gewehr“. Das ist eigentlich eine Überschrift aus der „Bild“-Zeitung, wenn man das weiter recherchiert. Und dann gibt es so Darstellungen von Wolfgang Kraushaar, die sich aber eigentlich auf Zeugenaussagen eines Kronzeugen des BKA, Gerd Müller, stützen. Also das sind alles nicht so die richtigen Quellen für mich.

    Dann war ich sehr viel in Archiven, und dann findet man natürlich sehr schnell auch Zusammenhänge, so aus den verschiedenen Regierungsbezirken, und je nachdem wie das in Archiven verwahrt wird: Was sehr schnell deutlich wird, also mir klar war, dass es sich dabei eben nicht wie oft beschrieben um so einen universitären Konflikt handelt, sondern dass das schon einen klaren politischen Ansatz gibt, aber auch auf der Gegenseite zu der Zeit. Ich habe Dokumente gefunden, die aus dem Innenministerium stammen zu einem Zeitpunkt, wo man von einer Radikalisierung des SPK noch gar nicht sprechen kann, wo aber schon völlig klar schriftlich niedergelegt ist, dass man das nicht wünscht, und dass man das zerschlagen will – und erst mal von der medizinischen Seite anfängt, wie kann man dem Huber irgendwie die Approbation streitig machen oder aberkennen und welche Gründe müssen dafür vorliegen – das ist irgendwie sehr früh angelegt. Das spitzt sich natürlich dann entsprechend zu, weil die sich natürlich auch zur Wehr setzen.

    !Burg:!! Sie setzen sich zur Wehr, sagen Sie. Wie würden Sie denn die Radikalisierung des SPK beschreiben?

    Kroske: Das, was mit der RAF passiert, ist eigentlich nie so richtig nachweisbar. Das was sich belegen lässt ist, dass es da natürlich, wie ein Protagonist das auch nennt, Überschneidungen gab und sicherlich auch Hilfestellungen. Das war nicht so verwunderlich, weil das irgendwie zwei Drittel der bundesdeutschen Bevölkerung damals mit auch gemacht hätten, also es gab eine Allensbach-Umfrage Anfang der 70er-Jahre, und da hätte die Mehrzahl der jungen Leute RAF-Leute unterstützt, logistisch, oder durch einen Ausweis, oder, oder, oder. So richtige Tatbeteiligung, und so weiter, ist ja auch strafrelevant nie nachgewiesen worden.

    Natürlich gab es eine Schießerei in Wiesenbach, die hat sich nie aufgelöst – die wurde in Verbindung mit der RAF gesehen und als so eine Art Rekrutierungspfad beschrieben. Man kriegt da nie so richtig die Wahrheit raus. Dass was aber dokumentiert ist, das sind Briefe von Gudrun Ensslin, wo sie ziemlich scharf mit dem SPK abrechnet. Also die werden eigentlich von denen als Kleinbürger gesehen, die die Welt aus ihrer psychiatrischen Sicht viel zu klein angehen. Und das, was Zeitzeugen beschreiben, die da involviert waren, die sagen, es gab da natürlich immer eine gewisse Nähe, aber keine wirklich praktisch relevante. Dafür ist das ganze Projekt – das SPK gab es 18 Monate – und fast zeitgleich ist ja auch die erste Generation der RAF verhaftet gewesen.
    Schlechtes Gewissen bei den Alt-Ordinarien

    Burg: Wie schwierig war es eigentlich, diese Zeitzeugen zum Sprechen zu bewegen. Sie interviewen ja auch verurteilte RAF-Mitglieder wie Carmen Roll oder Karl-Heinz Dellwo?

    Kroske: Da war sehr schwierig, aber unterschiedlich. Der Punkt ist ja der bei solchen Recherchen, es findet sich ja nicht so ein Kompendium, wo alle versammelt sind, oder ein Telefonbuch, wo man irgendwie dann nachschlagen kann, sondern man muss das irgendwie sehr geschickt einfädeln. Im Falle von Karl-Heinz Dellwo war nicht ganz so schwierig, weil er aber auch zu denen zählt, die sich aus der Generation der RAF sich überhaupt öffentlich äußern – es gibt ja auch sehr viele, die sich gar nicht äußern, prinzipiell nicht, auch mir gegenüber nicht.

    Am schwierigsten hatte ich es eigentlich mit den Alt-Ordinarien der Heidelberger Universität, ich habe da mit zwei Medizinern gesprochen, die da in diesem Konflikt sehr maßgeblich involviert waren, aber auf der Gegenseite. Die haben sich völlig blödsinnig so rausgeschummelt, also eine wirklich anerkannte Psychiatriegröße Deutschlands, heute 92 Jahre alt, der hat dann erklärt, seine Frau hätte ihm geraten, nicht vor eine Kamera zu gehen, er sei dafür schon zu alt. Der Mann geht aber noch dreimal die Woche in Mannheim in seiner Klinik arbeiten. Ich habe mit dem auch ein Gespräch geführt, anderthalb Stunden, der hatte ein brillantes Erinnerungsvermögen, das hätte ich gern in manchen Punkten. Und ein anderer Klinikdirektor, der hat sich dann genau so, so ähnlich. Also die haben natürlich auch ein schlechtes Gewissen, weil sie wissen, was sie da angerichtet haben, und das halte ich Ihnen mal zugute.

    Burg: Sie haben auch Gudrun Ensslin erwähnt, wenn es jetzt so um das Klima im deutschen Vorherbst geht, welches neue Licht wirft denn Ihrer Meinung nach die Auseinandersetzung mit dem SPK in diesem Zusammenhang?

    Kroske: Das, was man erkennen kann, ist natürlich so eine, fast Vorwegnahme, also auch der Stammheim-Prozess. Obwohl die Strategie im SPK-Prozess eine andere war, weil die Stammheimer haben ja nicht sich total verweigert, sondern durchaus sehr weit ausufernde Statements abgeliefert – das hat ja Huber und seine Frau überhaupt nicht gemacht. Da sind wir wieder am Anfang der Geschichte, dass das schon, und da sehe ich das auch als einen politischen Vorgang und nicht mehr nur als so eine medizingeschichtliche Posse aus Heidelberg an der Uni, sondern schon in größeren Dimensionen.

    Burg: Auf jeden Fall ein sehr interessanter Blick in die frühen 70er-Jahre der Bundesrepublik. „SPK-Komplex“, so heißt der neue Film von Gerd Kroske. Donnerstag ist er im Kino zu sehen, vielen Dank für Ihren Besuch im Studio!

    Kroske Danke!

    Doku „SPK Komplex“: Irre wird man erst im Irrenhaus - SPIEGEL ONLINE
    http://www.spiegel.de/kultur/kino/doku-spk-komplex-irre-wird-man-erst-im-irrenhaus-a-1198504.html

    Wer sich zuvor nie mit dem SPK auseinandergesetzt hat, dem wird in dieser ersten Szene bereits die führende Hand entzogen. Die Regalwände werden aufgekurbelt, der Film öffnet sich, die Arbeit kann beginnen: Was hatte es auf sich mit dem SPK, dem Vorreiter der Antipsychiatrie-Bewegung im Umfeld der 68er und der RAF?

    Unter der Leitung Hubers formierte sich 1970 in Heidelberg eine Gruppe von Ärzten und Psychiatriepatienten mit dem Ziel, bestehende anstaltspsychiatrische Behandlungsweisen und -kontexte zu revolutionieren. „Krankheit als Waffe“, so hieß die Losung, unter der sich das Kollektiv zu hierarchielosen Gruppentherapiesitzungen zusammenfand. Angeleitet von marxistischen Theoremen vertraten sie die These, dass die Krankheit des Einzelnen - speziell die psychiatrische Erkrankung - auf die kapitalistischen Gesellschaftsverhältnisse zurückzuführen seien.

    Solidarisch eingesperrt

    Der antipsychiatrische Impuls der Gruppe ging deshalb weit über die Reformierung therapeutischer Praktiken hinaus und hatte vordergründig eine grundlegende Neubestimmung des Begriffs Krankheit im Visier. Man hört es immer wieder im Verlauf von „SPK Komplex“: „Alle sind krank“ - und weil Krankheit ein kollektiver Zustand ist, lässt sie sich auch nur kollektiv behandeln und zwar immer mit Blick auf das erkrankte Kollektiv selbst.

    Neu im Kino: SPK Komplex: Das Sozialistische Patientenkollektiv | SWR2 | SWR.de
    https://www.swr.de/swr2/kultur-info/film-spk-komplex-gerd-kroske/-/id=9597116/did=21522812/nid=9597116/c61s40

    Die Geschichte des gesellschaftlichen Umbruchs von den 68ern bis zum Deutschen Herbst scheint fast auserzählt. Ein kaum bekanntes Kapitel aus dieser Zeit entdeckt die Kinodokumentation „SPK Komplex“ des Berliner Filmemachers Gerd Kroske. Darin geht es um das sozialistische Patientenkollektiv in Heidelberg. Es setzte sich ab 1970 für eine menschenfreundlichere Psychiatrie ein und geriet danach in den Sog der RAF.

    Der Kapitalismus macht krank. Also muss man aus der Krankheit eine Waffe machen und den Kapitalismus zerstören. So in Kurzform die Devise des SPK, des sozialistischen Patientenkollektivs Heidelberg.

    Doku „SPK Komplex“ im Kino: Aus der Krankheit eine Waffe machen - Kultur - Tagesspiegel Mobil
    https://m.tagesspiegel.de/kultur/doku-spk-komplex-im-kino-aus-der-krankheit-eine-waffe-machen/21194010.html

    Christiane Peitz - Wenigstens ein Zeitzeuge schlägt sich sichtlich mit dem unbewältigten, abgründigen „Rest“ des Heidelberger Geschehens herum und formuliert in brüchigen Sätzen die eigene Unschlüssigkeit von damals, das Mitmachen, irgendwie, das Unbehagen von heute. Es ist das Zögern von Ewald Goerlich (SPK-Patient, dann Physiker und Kardiologe), das den Film sehenswert macht, sein beredtes Schweigen, wenn er zurückdenkt, das Suchen nach Worten. Und es ist das Bild einer Zeit, in der die Fronten sich verhärteten und deren Reformen man nicht missen möchte. Man vergisst leicht, welch entsetzliche Zustände in vielen psychiatrischen Kliniken herrschten, nicht nur in Deutschland.

    „SPK Komplex“ – Filmfeature zum Kinostart - Spex Magazin
    https://spex.de/spk-komplex-filmfeature-zum-kinostart

    Die antipsychiatrische Gruppe, der Gerd Kroske nun einen Dokumentarfilm gewidmet hat, nahm die Praxis vorweg, dass Laien Patienten betreuen und Patienten in Wohngruppen leben. Die Gruppe beschäftigte sich mit der Nazivergangenheit der deutschen Medizin. Vor allem aber entwickelte das SPK einen revolutionären Begriff von Krankheit, den es in griffigen Slogans auf den Punkt brachte. „Das System hat uns krank gemacht; geben wir dem kranken System den Todesstoß.“ „Aus der Krankheit eine Waffe machen.“


    In Hohenasperg

    Das Krankenhaus beschrieb Huber als Fabrik: Der Kranke muss seine Produkte – Stuhl, Nierensteine, Kopfschmerzen – abgeben, die dann in Arztrechnungen, Labor- und Verwaltungskosten umgewandelt werden. Dieser radikale Ansatz machte das SPK so bekannt, dass sich später eine Band nach ihm benannte: Die Industrialcombo SPK, die mit „Metal Dance“ einen Underground-Hit schrieb.

    Karlstorkino Heidelberg: Film-Preview von „SPK Komplex“ - Nachrichten aus Heidelberg - Rhein Neckar Zeitung
    https://www.rnz.de/nachrichten/heidelberg_artikel,-karlstorkino-heidelberg-film-preview-von-spk-komplex-_arid,3

    Anfang der 1970er-Jahre studierte Goerlich Mathematik und Physik an der Universität Heidelberg. Es ging ihm nicht gut, er fühlte sich allein und hatte Suizidgedanken. Beim „Sozialistischen Patientenkollektiv“ fand er so etwas wie freundliche Aufnahme, er wurde angenommen mit seiner ganzen Problematik: „Es gab eine Atmosphäre von Freiheit und von Arbeit an sich selbst und an den anderen.“ Wolfgang Huber gefiel ihm gleich. „Das kann man bearbeiten“, habe der Arzt zu Goerlichs psychischen Problemen gesagt.

    Er schilderte den Mann, der bis zu seiner Entlassung Assistenzarzt an der Poliklinik der Psychiatrischen Universitätsklinik Heidelberg war, als sehr intelligent, sehr einfühlsam und vielseitig begabt. Bei tobenden Patienten gelang es ihm häufig als einzigem, diese wieder zu beruhigen. Das Oberlandesgericht Karlsruhe verurteilte Huber später wegen „Beteiligung an einer kriminellen Vereinigung, Sprengstoffherstellung und Urkundenfälschung“ zu viereinhalb Jahren Gefängnis. Die Radikalisierung, die das SPK seinerzeit erfuhr, kommentiert Goerlich aus heutiger Sicht so: „Es wäre viel vernünftiger gewesen, wenn daraus eine Art psychiatrische Bürgerrechtsbewegung geworden wäre.“

    #Allemagne #maladie #santé #résistance #lutte_des_classes #terrorisme

  • L’école des soignants : Pourquoi des listes de soignant.e.s dressées par les patient.e.s ?
    http://ecoledessoignants.blogspot.fr/2015/01/pourquoi-des-listes-de-soignantes.html

    Qui dit #hiérarchie sociale, dit hiérarchie de #valeurs

    Ici encore, pas besoin de démonstration : les #classes sociales du sommet de la pyramide n’ont pas les mêmes critères de valeur (financiers, culturels, comportementaux) que les classes les moins favorisées. Les #médecins faisant eux-même l’objet d’une sélection liée au milieu d’origine, il n’est pas surprenant que la « culture », autrement dit les valeurs d’une majorité de médecins reflètent le mode de pensée des milieux les plus favorisés.

    Parmi les « valeurs » du monde médical français figurent :

    – l’idée qu’un patient est moins apte à décider pour lui-même que le médecin à qui il fait appel ; ce préjugé découle de l’illusion que devenir médecin confère des qualités ou une clairvoyance particulières ; pour beaucoup de médecins issus de milieux favorisés, il n’est en réalité que le prolongement d’un #préjugé de classe, selon lequel un riche éduqué est toujours plus apte à faire pour les autres des choix appropriés qu’un pauvre sans éducation ne peut faire des choix pour lui-même (je caricature à peine).

    Ce premier préjugé se double d’un autre préjugé, non moins sérieux :
    – l’idée que toute critique émise par un patient à l’égard des soins ou des soignants est nulle et non avenue – au prétexte qu’un patient (malade ou non) ne serait pas en mesure d’avoir une opinion objective. Cette disqualification de la parole et de l’opinion (tenues pour « douteuses », « suspectes » ou au moins « sujettes à caution ») est un pur critère de classe. En effet, aux yeux du médecin qui n’a pas conscience de ses préjugés, un patient risque toujours d’apparaître comme un « pauvre ».

    Ces deux préjugés s’aggravent d’un troisième, fortement ébranlé depuis dix ans mais encore fermement ancré, à savoir que les patients n’ont pas à s’informer ni à communiquer entre eux, et que leurs initiatives de communication sont toujours des obstacles à la bonne pratique de la #médecine. Il était encore de bon ton, en 2000 ou 2001, de dire qu’on lisait « tout et n’importe quoi » sur le web en matière de santé. C’est difficilement défendable aujourd’hui, quand on voit l’effort d’#information aussi bien professionnel qu’institutionnel qui s’est déployé dans tous les pays industrialisés disposant de l’internet. Aujourd’hui, on ne peut pas simultanément s’offusquer que certaines femmes, « à l’heure de l’Internet » ne connaissent rien à la contraception ET reprocher à d’autres femmes de préférer un DIU à une pilule. Ce type de reproche n’est pas seulement idiot et illogique, il est contre-productif. Il est éminemment souhaitable que les patient.e.s s’informent, et leur donner des sources d’information fiable fait intégralement partie des obligations des professionnels de santé !

    – l’idée que la loyauté d’un médecin va d’abord à ses confrères ; ensuite au(x) patients ; le simple fait que les médecins aient autant de mal à critiquer leurs confrères, à dénoncer leurs actes illégaux ou malfaisants, ou à entendre la moindre critique de leur profession est, à lui seul, très significatif de ce conflit d’intérêts, énoncé clairement dans des documents officiels propres à l’Angleterre, aux Pays-Bas, au Canada, à la Suède... mais que je n’ai jamais vu énoncé en France.

    – une fâcheuse tendance à favoriser l’argument d’#autorité face à l’argument scientifique ; j’en ai souligné, au fil des vingt années écoulées, quelques exemples frappants en matière de #santé des #femmes, du refus de DIU aux femmes sans enfant à la prise de pilule en continu, en passant par la prescription sous influence pharmaceutique de Diane, Jasmine et autres « pilules contre l’acné », au mépris des risques encourus par les utilisatrices ; toutes ces attitudes n’ont rien de scientifique, elles sont seulement idéologiques et autoritaires - et, par conséquent, anti-professionnelles.

    – la #misogynie et le #sexisme ; ils sont attestés par un très grand nombre de femmes, et un nombre non négligeable d’hommes ; ils sont visibles sur les fresques des salles de garde et audibles dans les chansons paillardes ; ils sont lisibles dans l’énoncé de nombreux cours, dans les attitudes des enseignant.e.s, dans le comportement des hommes (et parfois de certaines femmes ) médecins avec les patientes, les infirmières, les sages-femmes, les aide-soignantes ; ils sont patents dans l’attitude de nombreux gynécologues ; #homophobie, #transphobie et peur de toute personne ou comportement « non conforme » font partie intégrante du sexisme médical – et les personnes concernées en font douloureusement les frais.

    – le #racisme ; il est, malheureusement, inhérent à la structure pyramidale de la société française, et n’épargne pas la profession médicale ; associé à la misogynie et aux critères de classe, il permet de comprendre qu’une femme blanche, riche, qui accouche dans une clinique privée, a beaucoup moins de souci à se faire qu’une femme pauvre, non blanche, ne parlant pas le français, qui accouche dans une maternité publique – et ce n’est pas insulter les personnels de maternités publiques que de dire ça, mais leur rappeler que personne n’est maître de ses propres préjugés… et encore moins des préjugés de ses supérieur.e.s hiérarchiques.

    (Je m’arrête là, mais la liste n’est pas exhaustive.)

    • Moi aussi je bénis internet qui m’a évité une lourde opération chirurgicale dont j’ai heureusement appris l’inutilité grâce aux témoignages d’autres femmes.

    • Voici le résultat d’un petite recherche pour #iatrocratie

      Du danger, de la dangerosité et de l’usage médical de termes affectivement chargés http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ds_0378-7931_1980_num_4_4_1057

      La corporation médicale en vient peu à peu à définir les normes d’existence de tout un chacun. Avoir des enfants, manger, faire l’amour et exercer un certain nombre d’autres fonctions de l’organisme font désormais l’objet d’une prescription, souvent cristal lisée par une mise en garde. On a parfois l’impression que les seules protections que nous ayons contre la « iatrocratie » * soient les soupçons réciproques et la discorde qui régnent au sein de la profession médicale.

      Toute la merde médicale aux ordures parce que personne n’en veut plus
      http://www.spkpfh.de/Toute_la_merde_medicale_aux_ordures.htm

      La confiance en les médecins est foutue et c’est par conséquence et comme résultat de la confrontation. Confrontation contre les médecins et rester ensemble en solidarité, c’est ce qui importe. Le monopole de pouvoir des médecins dépend de la confiance du patient dans le médecin. C’est le talon d’Achille de la classe de médecins : la confiance des gens. D’être acceptée de l’ensemble de la société en tout cas et de tous, c’est le nerf vital de la iatrocratie.

      Les maladies iatrogènes
      http://www.votre-sante.net/publications/maladiatro.html

      Propos inédits de Knock, rapportés par Jules Romain, un quart de siècle après la pièce
      “Pour moi, l’équilibre vital implique au moins une maladie. La santé parfaite est une dangereuse utopie, une dictature étouffante et absurde. L’équilibre du vivant comporte deux pôles, un pôle santé et un pôle adverse, qui regroupe les antiforces des individus. Les patients sont des gens qu’il ne faut à aucun prix guérir. Le rôle du médecin est au contraire de choisir le trouble, la maladie qui leur convient le mieux, et qui, si possible, les accompagnera fidèlement jusqu’à la mort.” […]
      […] “Naturellement, un tel contrôle des patients par la médecine implique une prise de pouvoir, une médicalisation générale de toute la société, une iatrocratie. Si nous laissons les choses aller, les éléments les plus agités de l’humanité ne tarderont pas à se précipiter, et nous avec eux, vers de nouvelles catastrophes mondiales. Seul le médecin peut les mater.”