Le CAC 40 versera 39 milliards d’euros de dividendes l’an prochain, Marchés Financiers

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  • La France doit-elle craindre un effacement de la dette grecque ? - Capital.fr
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    L’élection de Syriza aux élections législatives grecques a relancé les craintes sur la dette publique de la péninsule hellénique. Le leader du parti anti-austérité, Alexis Tsipras, a en effet clairement annoncé sa volonté de négocier un effacement de la majeure partie de ce fardeau. Mais quelles seraient les conséquences d’une telle mesure sur la France ? Décryptage, en 4 questions-réponses.

    Que représente la dette publique grecque ?

    La dette publique de la Grèce atteignait 315,5 milliards d’euros à la fin du troisième trimestre 2014, selon Eurostat. Elle a bondi de 40% en 8 ans. Ce montant représente seulement 2,6% de l’ensemble des dettes publiques accumulées par l’Union européenne, évaluées à 11.979 milliards d’euros. Mais rapporté à la taille de l’économie hellénique, cela constitue tout de même une charge très importante : 176% du Produit intérieur brut. C’est le ratio le plus élevé des 28 membres de l’Union européenne, loin devant l’Italie (131,8%).

    Qui la détient ?

    Les gouvernements européens sont désormais les premiers créanciers de la Grèce. Ils ont en effet participé très largement aux multiples plans de sauvetage, dans un premier temps au travers de « prêts bilatéraux », pour un total de 52,9 milliards d’euros, puis de la participation au Fonds européen de stabilité financière (FESF), qui a injecté 141,8 milliards d’euros, selon des données compilées par BNP Paribas. Soit un total de 194,7 milliards d’euros, représentant 60% des créances ! Le Fonds monétaire international a lui aussi mis au pot, pour 32,1 milliards d’euros, tout comme la Banque centrale européenne (27 milliards d’euros). Restent environ 65 milliards de dettes détenues par des créanciers privés (banques, assurances…).

    Quelle est l’exposition de la France à cette dette ?

    L’Etat français est exposé directement à la dette publique grecque au travers des prêts bilatéraux et de sa participation au FESF. Selon les calculs d’Eric Dor, responsable des études économiques à l’IESEG, la France est, au total, exposée à hauteur de 42,4 milliards d’euros. C’est le pays européen le plus engagé derrière l’Allemagne (voir l’infographie plus bas). Ces 42,4 milliards d’euros d’exposition à la Grèce représentent près de la moitié du déficit public enregistré par la France en 2013 (87,1 milliards d’euros) ou encore 2% de sa dette publique, évaluée à 2.031 milliards d’euros au 3ème trimestre 2014. On peut donc affirmer qu’un effacement de la « majeure partie de la dette grecque », comme le souhaite Syriza, dégraderait fortement les finances publiques françaises.