Les invasions barbares | Le Monolecte

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  • L’école autorise une seule liberté d’expression : celle de Najat
    http://reflets.info/lecole-autorise-une-seule-liberte-dexpression-celle-de-najat

     « Il y a eu de trop nombreux questionnements de la part des élèves » : c’est ainsi que la Ministre de l’Education nationale résume la problématique des réactions négatives d’une partie des élèves à l’injonction gouvernementale de la minute de silence en mémoire des morts du 7,8 et 9 janvier 2015. Le principe retenu par […]

    • Mes élèves, un drame et des mots | Chouyo’s World
      http://www.chouyosworld.com/2015/01/14/mes-eleves-un-drame-et-des-mots

      Mais si vous saviez. La demande pressante, presqu’une supplique, chaque début d’année dès la 6è : « Madame, on parlera de la Guerre d’Algérie cette année ? » . Si vous saviez le poids mémoriel, le travail énormissime qu’il y a à faire pour rendre droit de cité à une mémoire qui empoisonne ces gamins et nous avec, un désir de vengeance fondé sur rien, un besoin que soit reconnue une souffrance endossée par chaque génération. Pas un mea culpa mais un véritable travail d’historien et de pédagogie pour donner des pistes, un cadre de réflexion, une place réelle dans les mémoires et pas un cours-croupion, qui permettrait à ces élèves et à ces jeunes d’accéder à une reconnaissance après laquelle ils désespèrent.

      L’étape suivante ? Comme ces ados ont souvent l’âge émotionnel d’un enfant de 3 ans, pire que de ne pas être écouté, c’est avoir le sentiment que d’autres sont plus écoutés que nous.

      Un prof est sous le feu nourri de mille questions à la fois. Le dialogue est possible mais le débat serein ne l’est pas tant nous sommes tous face à nos limites quand ce qui nous semble évident, moralement et socialement, est mis en cause. Nous sommes en première ligne d’une lutte pour laquelle nous n’avons que trop peu de moyens, humains et horaires. Pas besoin de textes pétris de bonnes intentions, pas besoin de liens vers des séquences sur la liberté d’expression, pas besoin d’émission sur « comment parler des attentats avec les élèves » : donnez-nous des médecins scolaires, des assistantes sociales, des COP, des assistants d’éducation, des éducateurs, des profs payés et traités correctement. Donnez-nous des heures pour aider à réfléchir, interroger et comprendre le monde dans lequel nos élèves vivent et sont amenés à prendre part. Tout simplement.

    • Et quand parlerons-nous de Madagascar ?
      De quoi ?
      Hé oui, tout est dit : on pense qu’on est les gentils injustement agressés par les barbares, parce que l’on a soigneusement effacé de nos manuels d’histoire et de nos mémoires toute évocation du fait que la barbarie émane essentiellement de nous.
      Cette amnésie bien pratique, en nous dédouanant des crimes passés nous permet d’ors et déjà de justifier tous ceux à venir !

      http://blog.monolecte.fr/post/2004/12/10/les-invasions-barbares

      Le terroriste sème la terreur. Et comment appelle-t-on ceux qui sème le désespoir autour d’eux ?

      http://blog.monolecte.fr/post/2005/07/14/terrorisme-et-relativisme-historique

    • @monolecte
      Madagascar et la révolution de 1947 : 89000 morts et seulement 11000 reconnus officiellement... Une pièce de théâtre censurée en France en 2008... Un gouvernement malgache qui de lui même impose une censure à ce sujet...
      On est loin, très loin d’écrire la moindre virgule dans les livres d’histoire de non enfants.
      Il est tellement plus simple de les laisser mourir de faim tout en pillant légalement ou non leur richesse mais en vantant la beauté des paysages pour se donner bonne conscience.

      Mais bon, je crois que j’ai déjà posté à ce sujet !

      #ca_m_enerve !

    • Qu’est ce qu’être populiste ? Discours aux lauréats de l’Institut de l’Engagement de Najat Vallaud Belkacem, un petit bijoux de la parole #PS
      http://www.najat-vallaud-belkacem.com/2015/11/02/quest-ce-quetre-populiste

      Chers amis,

      Il y a bien longtemps, à la fin du XIXème siècle, le gourou d’une secte avait annoncé la fin du monde pour une date précise. Disons, le 23 novembre 1887.(...)

      Le populisme dont je vais parler est donc, sans ambiguïté aucune, un populisme qui se caractérise par la prétention de défendre le peuple, mais qui repose en réalité sur des manipulations rhétoriques.

      Il s’appuie aussi sur une valorisation indue du court terme, un critère que j’emprunte à Guy Hermet[2] et qui me semble essentiel pour comprendre ce à quoi nous faisons face.

      Le populisme promeut un temps rapide, une immédiateté qui s’oppose au temps long que suppose toute action politique concrète et ambitieuse. Démagogique, il désigne des boucs émissaires et simplifie à outrance.

      Face à ce danger, l’école doit, au contraire, enseigner une pensée complexe. Elle doit même donner à nos élèves le goût de la complexité.

      Ils en font l’expérience à travers toutes les disciplines, et dans les EPI, mais j’évoquerai avec vous deux enseignements qui sont plus directement construits comme autant de réponses, voire de ripostes, aux nouvelles formes du populisme, notamment celles des extrémismes politiques.

      Ces deux enseignements, ce sont l’enseignement moral et civique (EMC) et l’éducation aux médias et à l’information (EMI).

      L’EMC est une réponse, parce qu’il promeut une citoyenneté active. Face aux mots, aux allégations et aux provocations, c’est par l’action que nous devons répondre.