Critique radicale de la valeur

http://palim-psao.over-blog.fr

  • Tombe à pic un article d’#Anselme-Jappe sur la #gauche et la #droite, l’#anti-capitalisme, l’#anti-libéralisme. Seenthis est en plein dedans en ce moment.

    Au passage un superbe point Godwin (mérité à mon sens, je n’ai rien contre) : occupy = nazi ! :D

    Publié dans le Sarkophage (Ariès) puis sur #Palim-Psao.

    « L’anticapitalisme est-il toujours de gauche ? », par Anselm Jappe - #Critique radicale de la #valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-l-anticapitalisme-est-il-toujours-de-gauche-par-anselm-

    #capitalisme #libéralisme #critique_de_la_valeur #wertkritik #finance #antisémitisme #indignés #occupy

    Une gauche en difficulté pour se démarquer

    Dans les mouvements sociaux des années 1960 et 1970, cette confusion entre contenus de gauche et de droite aurait été inimaginable. Aujourd’hui, il arrive de ramasser des tracts lors de manifestations où seulement le sigle de l’organisation atteste s’il émane d’un groupe de gauche ou d’extrême droite. En effet, la gauche est en grande difficulté pour se démarquer de la droite pour ce qui touche la critique de la finance. Elle a mal assimilé Marx quand celui-ci démontre que la finance est une simple conséquence de la logique marchande et du travail abstrait.

    En suivant plutôt, souvent sans l’admettre, la critique de l’#argent proposée par #Proudhon, la gauche a choisi, comme Lénine, le « capital financier » comme objet facile de ses attaques, au lieu de critiquer le travail même. Si, aujourd’hui, on se contente d’attaquer les banques et les marchés financiers, on risque de ne pas faire un « premier pas » dans la bonne direction, mais d’aboutir à une désignation des « coupables » et de conserver d’autant mieux un ordre socio-économique que peu de gens ont actuellement le courage de mettre vraiment en discussion.

    Le nombre de groupes d’extrême droite se prétendant anticapitaliste est encore petit en France. Mais la Grèce a montré qu’en temps de crise, de tels groupes peuvent accroître l’adhésion à leur programme par vingt, et en un rien de temps. Le risque est grand que leurs arguments commencent à se répandre parmi les manifestants qui ont, certes, les meilleures intentions du monde, mais qui semblent incapables de voir jusqu’où peut mener la confusion entre critique de la finance et critique du capitalisme.

    • Le capitalisme est un système global dont le travail ou la finance sont des composantes.
      Après, l’extrême-droite qui entreprend de ratisser large a repris certains slogans anticapitalistes, mais il suffit de se pencher 3 minutes sur leur vision du monde pour comprendre qu’il ne s’agit en aucun cas d’une remise en cause, mais plutôt d’une opération marketing de coucou idéologique dont l’un des objectifs, et pas des moindres, est précisément de diviser la gauche en « droitifiant » artificiellement une partie de sa rhétorique.

    • et de conserver d’autant mieux un ordre socio-économique que peu de gens ont actuellement le courage de mettre vraiment en discussion.

      Parfaite définition de la « gauche » française : une idéologie visant à la conservation d’un certain ordre social très avantageux pour les intellectuels qui la défendent. En effet, de quoi vivent les intellectuels si ce n’est du labeur de la classe ouvrière ?

      Leur monopole sur l’offre politique respectable fait qu’il n’existe actuellement pas de solution à ce problème dans les urnes. Ce qui invite, au mieux, à se désintéresser totalement de la politique.

    • Mince, je considère que ce qui constitue la toxicité du capitalisme, c’est son couplage intrinsèque à la finance capitaliste, c’est à dire le privilège de propriété qui confère au propriétaire un droit à la prédation sur ses congénères (par vampirisme et abus de faiblesse).
      Je distingue de cela la finance fonctionnelle, fonction qui permet l’organisation opérationnelle et collaborative des efforts d’investissements économiques (les richesses dégagées aujourd’hui peuvent préparer celles de demain), et qui comme toute fonction à valeur ajoutée, doit juste être rémunérée à sa juste valeur (pas de privilège !!).

      Marx a démontré – même si les marxistes l’ont vite oublié – que la propriété privée des moyens de production est elle-même la conséquence du fait que dans le capitalisme – et seulement dans le capitalisme – l’activité sociale prend la forme de la marchandise et de la valeur, de l’argent et du travail abstrait. Un véritable dépassement du capitalisme ne peut se concevoir sans se libérer de ces catégories.

      Je ne connais pas cette démonstration ni sa validité, mais je doute quand même de l’interprétation qui en est faite. Si la valeur est une condition nécessaire à l’émergence du capitalisme, peu importe qu’elle l’ait précédé ou non d’ailleurs, je ne vois pas comment Marx peut démontrer que l’existence de la valeur, de la monnaie, implique le capitalisme (dans son essence prédatrice). Pire je ne vois pas comment il est possible, à l’échelle d’une civilisation de pouvoir sortir en même temps du capitalisme ET de l’utilitarisme.
      D’ailleurs l’utilitarisme ne me semble pas mauvais en soi. C’est juste un travail difficile que de définir ce qui m’est utile sans que cela ne me transforme en prédateur vis à vis de mes congénères. Mais je ne vois pas comment une collectivité peut être « saine » et viable sans que les individus qui la composent n’aient pas conscience de leur besoins et de ce qui peut leur être utile, et sans que la collectivité soit pensée pour aider ces individus à répondre à leurs besoins.
      Bref, je suis peut être naîf, mais pour moi l’utilitarisme ce n’est pas « mal ». Il manque un mot en isme pour désigner ce mécanisme moral qui permet à un individu de profiter de sa supériorité sur son congénère pour en tirer un avantage à ses dépens, grâce à l’acceptation sociale de l’existence de privilèges « dûs » et mérités, et dont le capitalisme se nourrit allègrement.

      –----------------------------------------------------------------

      Les explications offertes par l’extrême droite attirent une partie des victimes de la crise, car elles paraissent évidentes à ces dernières. Elles se concentrent presque toujours sur le rôle de l’argent. Hier c’était la chasse aux « usuriers », aujourd’hui aux « spéculateurs ». « Briser l’esclavage du taux d’intérêt » : voilà qui pourrait être un slogan du « mouvement des occupations ». En vérité, ce fut un des principaux points programmatiques du Parti nazi à ses débuts.

      J’aimerais vérifier les termes utilisés par l’extrême-droite, mais je pense qu’il doit y a voir quelques nuances de taille. Je n’ai jamais entendu l’extrême-droite vouloir briser des esclavages.
      L’extrême-droite ne s’attaque pas à la finance dans son principe, elle ne s’attaque pas au système, elle s’attaque aux financiers, ces fameux intrus apatrides transnationaux qui nuisent et menacent la nation (avec dans le viseur en filigrane la religion bien connus de ces financiers)
      La confusion est effectivement facile, d’autant que les gens de gauche sont aussi tentés de confondre le combat des idées avec le combat contre les individus, mais ce n’est pas pour autant qu’on doit s’abstenir de critiquer la finance.
      Attac a été précurseur fin des années 90 en dénonçant la dictature des marchés financiers. Problème son discours trop abstrait, systémique a du mal à toucher la grande partie de la population, contrairement au discours sur le « mondialisme » tenu en même temps par Le Pen père...
      Faut il qu’on soit mal inspiré en ce moment pour s’entre-déchirer en se faisant à gauche des procès de proximité avec l’extrême-droite, alors que ce n’est pas qu’on soit venu à elle, c’est plutôt elle qui est venue à nous en colonisant nos thématiques...

  • Parution de « Sortir de l’économie » par Quelques ennemis du meilleur des mondes [éditions Le Pas de côté]
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-sortir-de-l-economie-par-quelques-ennemis-du-meilleur-d

    Face à la « crise » omniprésente qui caractérise notre époque, de timides discours indignés préconisent taxation des flux financiers, redistribution fordiste, régulation étatique, relance de la consommation, revenu inconditionnel… Ces bonnes intentions inoffensives nous cantonnent à une remise en cause superficielle des excès du capitalisme et nous maintiennent à perpétuité dans le ventre de la baleine économique. Bien loin de ces atermoiements, quelques ennemis du meilleur des mondes fomentent une critique radicale qui secoue nos esprits endormis, saturés d’économisme. Il ne s’agit pas ici de remplacer une « mauvaise économie » par une « bonne », « alternative ». Non, il ne peut y avoir d’économie à visage humain. Il s’agit d’arrêter de croire à cette religion de l’économie. De sortir de notre condition de rouages mutilés et interdépendants. De gripper la mégamachine qui nous broie.

    #livres #édition #critique_de_la_valeur #théorie

  • C’est un peu vieux, mais on n’avait pas vu à l’époque : une critique de Crises des amis de la critique de la valeur :
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-a-lille-suite-d-une-discussion-autour-de-l-ouvrages-cri

    Interrogé sur sa proximité avec le courant de la « critique de la valeur », l’auteur a reconnu qu’il connaissait assez peu ce courant. Mais il avait certes lu quelques textes d’Anselm Jappe, et des lecteurs de son ouvrage lui avaient parfois fait grief d’avoir une position très « critique de la valeur » ! Cependant, il considère que ce courant donne trop l’impression qu’il n’y a plus de luttes de classes alors que pour sa part, il affirme lui, nettement, une position « lutte de classes ».

    http://www.entremonde.net/client/gfx/photos/produit/12RUPTURE-couv2_40.jpg

    #théorie #communisme #communisation #critique_de_la_valeur

  • Par l’intermédiaire de @rezo http://seenthis.net/messages/134965, je découvre #Augustin-Berque, et cette interview où il explique brièvement l’histoire de la dichotomie entre la #ville et la #nature :
    http://www.dailymotion.com/video/xkvzbk_la-ville-fertile-augustin-berque-geographe-et-orientaliste_creat

    Et dans cette vidéo, il explique aux gens le paradoxe que « la quête de la nature, détruit la nature ».

    Sachez juste que ce raisonnement était décrit quasiment mot pour mot pareil (c’est ça qui m’y fait penser) dans les écrits du philosophe et lui-même #géographe #Bernard-Charbonneau, dans Le Jardin de Babylone , en 1969. Dont notamment cette phrase :

    Ainsi, réaction contre l’organisation, le sentiment de la nature ramène à l’organisation.

    L’association Technologos résume cet ouvrage en disant que :

    En 1969, en pleine période de Trente Glorieuses, Charbonneau montre dans Le jardin de Babylone comment, après avoir ravagé la nature, la société industrielle finit de l’anéantir en « aménageant le territoire ».

    http://technologos.fr/textes/bernard_charbonneau.php

    On peut lire un extrait sur palim-psao, précisément concernant ce passage :
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-10530445.html

    Le livre fut réédité par l’#Encyclopédie-des-Nuisances.

  • « Travail fétiche », par Maria Wölflingseder
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-travail-fetiche-par-maria-wolflingseder-117440496.html

    Aussi longtemps que le chômage n’était pas un phénomène de masse, on reconnaissait encore les chômeurs comme des sujets honoris causa. Mais depuis quelques années ce statut devient toujours plus fragile, et les chômeurs de longue durée en particulier se voient dénier de plus en plus le statut de sujets à part entière. Alors qu’en dehors des prisonniers et des enfants scolarisés tout un chacun est libre d’aller où bon lui semble, les chômeurs sont entravés dans leurs déplacements. Dans la logique de l’administration capitaliste des non-sujets, l’idée d’équiper même les chômeurs de longue durée de bracelets électroniques constitue donc une proposition tout à fait sensée. La « pédagogisation » croissante du traitement des demandeurs d’emploi procède, de la même façon, de leur statut de sujets de seconde zone.

    #critique_de_la_valeur #théorie #travail

  • La critique de la valeur et Jacques Le Goff dans L’Argent au Moyen Âge :
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-il-n-y-a-pas-d-argent-au-moyen-age-a-propos-des-theses-

    A la différence du marxisme traditionnel et de sa thèse évolutionniste sur les stades successifs des « modes de production » ou de l’ « Histoire globale » de Kenneth Pomeranz et son concept transhistorique de travail, la critique de la valeur pense le capitalisme dans les termes d’une rupture violente et fondamentale avec les sociétés précapitalistes. Pour éviter tout anachronisme, les discours sur une prétendue « nature humaine » ou les diverses ontologisations qui sous-tendent l’économie politique bourgeoise et ses avatars historiographiques, l’émergence du capitalisme ne peut être appréhendée dans une histoire continuiste qui est toujours la marque d’une conceptualité naturaliste et transhistorique. Il faut toujours se garder de rétroprojeter sur toutes les formes de vie sociale depuis la préhistoire et le néolithique, la conceptualité et la subjectivité moderne inscrites dans le contexte muet des rapports fétichistes présents (on pourrait dire la même chose du concept d’Etat qui est projeté dans l’histoire sur tout et n’importe quoi). Comme a pu le soutenir Robert Kurz en s’appuyant sur le concept de « révolution militaire » de l’historien Geoffrey Parker, le « big bang de la modernité » a été l’invention des armes à feu qui ont eu des conséquences sociales gigantesques entre les XIVe et XVIIe siècles, en permettant - de manière non volontaire et inconsciente - de faire émerger une nouvelle forme de synthèse sociale opérée par le travail abstrait et ses manifestations (marchandises, argent...). L’argent, le travail, le monde des marchandises, le présent comme nécessité qu’incarne le temps abstrait dans la modernité, sont alors des formes sociales et des catégories historiquement spécifiques au capitalisme qui est bien plus qu’un mode de production ou une infrastructure, il constitue une forme de vie sociale fétichiste, où l’inversion réelle entre les sujets et les objets est la religion quotidienne. Depuis plusieurs années, la critique de la valeur telle qu’elle a été développée en Allemagne, s’est fortement appuyée sur les thèses de l’historien français Jacques Le Goff (Kurz revient par exemple sur cet historien dans son dernier ouvrage, « Geld ohne wert », Horleman 2012, dont on retrouvera une recension par A. Jappe dans un numéro de la « Revue des Livres » de l’hiver 2012), notamment sur la non pertinence du concept d’argent pour parler du Moyen Age et sa thèse sur l’inexistence du capitalisme dans cette période. Il y a chez Le Goff et les historiens sur lesquels il s’appuit (Clavero, Guerreau-Jalabert...), un matériau historique et une assise pertinente et fructueuse pour continuer à penser l’émergence de la forme de vie capitaliste.

    Ci-dessous, on retrouvera une recension du livre de Le Goff, « Le Moyen Âge et l’argent » (Perrin, 2010, réédité chez Fayard en 2012) parue dans la revue française Sortir de l’économie (n°4, 2012), ainsi qu’un entretien de Le Goff sur cet ouvrage paru dans « Les Lettres françaises » en janvier 2011.

    #critique_de_la_valeur #historie #Moyen-Âge #argent

  • De la valeur comme « sujet automate » à la « domination sans sujet » : la catégorie de domination à la lumière de la critique du fétichisme de la marchandise (A. Jappe - audio) - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-de-la-valeur-comme-sujet-automate-a-la-domination-sans-
    https://ia701204.us.archive.org/3/items/sophiapol_2012_seminaire.domination_anselm.jappe/SEMINAIRE_DOMINATION_II_2_JAPPE_21.11.2012.mp3

    #Anselm_Jappe y présente ce nouveau concept de « domination sans sujet » (titre d’un important texte de Robert Kurz « Subjektlose Herrschaft. Zur Aufhebung einer verkürzten Gesellschafskritik » [Domination sans sujet. Pour le dépassement d’une critique sociale superficielle] de 1993 - non encore diffusé dans sa traduction française) et que l’on retrouve théorisé de manière très proche chez Moishe Postone et les divers théoriciens de la critique de la valeur. Il revient également sur quelques-unes des nombreuses confusions que font les lecteurs pressés de la critique de la valeur (assimilation entre autres aux positions structuralistes et objectivistes, théorie quiétiste, etc.), en montrant que celle-ci avec le concept de « domination sans sujet » offre une troisième voie, au-delà du concept sociologiste/subjectiviste de « domination » que l’on retrouve dans l’ensemble de la critique superficielle du capitalisme (où la domination est comprise comme directe, de classe, fondée dans la propriété privée, etc.) ; mais aussi au-delà des thèses structuralistes ou althussériennes avec lesquelles régulièrement la critique de la valeur est assimilée à tort, alors qu’elle en présente une forte critique.
     
    Le fichier comporte 2 heures d’enregistrement, dont une heure d’exposé et une heure de discussion. Peu de textes ayant été traduits de l’Allemand sur le concept de « domination sans sujet », nous renvoyons pour l’instant le lecteur curieux au chapitre « sujet automate » dans « Les Aventures de la marchandise » d’A. Jappe (Denoël, 2003, pp. 96-105), ainsi qu’à l’ouvrage « Temps, travail et domination sociale » de Moishe Postone (Mille et une nuits, 2009) où des éléments de ce nouveau concept de domination sont théorisés. 
     
    Bonne écoute !
     
    Palim Psao

  • Réédition 2013 de « Lire Marx » de Robert Kurz
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-reedition-2013-de-lire-marx-de-robert-kurz-115260841.ht

    La maison d’édition La balustrade liée à une librairie parisienne du même nom spécialisée dans les sciences sociales (10ème arrondissement), vient de rééditer l’ouvrage de Robert Kurz, « Lire Marx. Les textes les plus importants de Marx pour le 21ème siècle choisis et commentés par Robert Kurz », publié en France en 2002. Ce livre devenu introuvable, était épuisé depuis plusieurs années. Pour autant le livre n’aura pas la diffusion que l’on aurait pu espérer. Le livre sera uniquement commandable au prix de 16 euros sur le site internet de la Balustrade (voir http://www.labalustrade.com/livre-Lire_Marx-1441-1-1-0-1.html), par mail ou courrier et sera également disponible en rayon dans la librairie (librairielabalustrade-arobase-orange.fr).

    #communisme #théorie #critique_de_la_valeur #Robert_Kurz #Karl_Marx

  • De la valeur comme « sujet automate » à la « domination sans sujet » : la catégorie de domination à la lumière de la critique du fétichisme de la marchandise (A. Jappe - audio)

    http://palim-psao.over-blog.fr/article-de-la-valeur-comme-sujet-automate-a-la-domination-sans-

    Dans le lien suivant, on retrouvera l’enregistrement audio de la séance avec Anselm Jappe au séminaire Sophiapol 2012-2013 : “Les conceptions contemporaines de la domination II” organisé par Vincent Bourdeau, Marie Garrau, Katia Genel, Stéphane Haber, Christian Lazzeri et Alice le Goff.

    Le fichier comporte 2 heures d’enregistrement, dont une heure d’exposé et une heure de discussion. Peu de textes ayant été traduits de l’Allemand sur le concept de « domination sans sujet », nous renvoyons pour l’instant le lecteur curieux au chapitre « sujet automate » dans « Les Aventures de la marchandise » d’A. Jappe (Denoël, 2003, pp. 96-105), ainsi qu’à l’ouvrage « Temps, travail et domination sociale » de Moishe Postone (Mille et une nuits, 2009) où des éléments de ce nouveau concept de domination sont théorisés.

  • Réédition 2013 de « Lire Marx » de Robert Kurz
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-reedition-2013-de-lire-marx-de-robert-kurz-115260841.ht

    Au-delà du « marxisme du travail », Robert Kurz présente et commente rigoureusement les principaux textes de « l’Autre Marx ésotérique ». Ce choix fait apparaître Marx comme théoricien du fétichisme moderne, comme critique radical de la production marchande, du travail en tant que tel et de la politique. Kurz libère la théorie marxiste de son interprétation traditionnelle et pose ainsi les fondements d’une lecture neuve qui s’attaque au système destructif et irrationnel du rapport social capitaliste. Une lecture indispensable pour tous ceux qui veulent apprendre quelque chose de nouveau de Marx et comprendre la crise mondiale d’effondrement de la modernisation qui marquera l’ensemble du 21ème siècle.

  • Crise : la critique tronquée et dangereuse de la gauche
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-crise-la-critique-tronquee-et-dangereuse-de-la-gauche-1

    Vive les frontières ! A bas la finance ! Voilà le couplet préféré de la gauche populiste française et européenne, du Front de Gauche au PS en passant par le NPA ou Syriza. Il nous faut remettre des droits de douane aux frontières et taxer les transactions financières se plaisent-ils à marteler (proposition repris par les conservateurs). La gauche, qu’elle soit modérée ou « radicale » a trouvé le responsable de la crise qui secoue le monde depuis 2007, c’est le monde de la finance, c’est le méchant banquier, le méchant spéculateur ! Oui ! Le véritable adversaire c’est lui, nous disent-ils, cet affreux bonhomme qui bosse pour JP Morgan, la BNP ou Goldman Sachs et qui spécule avec l’argent des honnêtes épargnants. C’est lui qui, en jouant sur son ordinateur met la sacro-sainte « économie réelle » à terre, fait grimper les taux de chômage, amplifie le credit-crunch.

  • Robert Kurz - Match nul des modèles économiques
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-match-nul-des-modeles-economiques-par-robert-kurz-11451

    Dans l’idéologie économique de l’Occident, deux camps ont paru pendant longtemps s’affronter : celui des USA, néolibéral, autrement dit radicalement orienté sur le marché, et celui de l’Europe, une politique industrielle connue aussi sous le nom de « capitalisme rhénan », à base de keynésianisme ou d’Etat-providence. Les idéologues du marché misaient sur une politique de l’offre (réduction des dépenses à tout prix, en particulier les dépenses salariales), ceux de l’Etat sur une politique de la demande (croissance de la consommation au moyen de dépenses publiques et de hausses des salaires). Il y a maintenant une bonne trentaine d’année, le modèle européen avait perdu tout crédit dans la mesure où l’accroissement des dépenses publiques ouvrait la voie à l’inflation tandis que la croissance stagnait malgré tout (stagflation). L’effondrement du socialisme d’Etat sembla corroborer cette appréciation. De sorte que le concept étasunien d’ultralibéralisme put entamer sa marche triomphale, et les européens, tout particulièrement les sociaux-démocrates emmenés par Schröder et Blair, s’empressèrent de suivre le mouvement.

    #communisme #théorie #critique_de_la_valeur #économie

  • « Peut-on s’émanciper du #fétichisme ? », par #Anselm_Jappe - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-peut-on-s-emanciper-du-fetichisme-par-anselm-jappe-1124

    Le concept marxien de « fétichisme de la marchandise » n’indique pas seulement une mystification de la conscience, un « voile », comme on le croit souvent (et encore moins s’agit-il d’un goût immodéré pour les marchandises). Il constitue un phénomène réel : dans la société capitaliste, toute l’activité sociale se présente sous forme de valeur et marchandise, de travail abstrait et d’argent. Le terme « fétichisme », que Marx a emprunté avec ironie à l’ethnologie et à la critique de la religion, est très approprié. Comme les prétendus « sauvages », même les membres de la société marchande projettent leurs pouvoirs sociaux sur des objets inanimés dont ils croient ensuite dépendre. Personne ne l’a jamais décidé : ce fétichisme s’est constitué « dans le dos » des participants, de manière inconsciente et collective, et il a toutes les apparences d’une évidence naturelle et transhistorique. Le fétichisme de la marchandise existe là où il existe une double nature de la marchandise et où la valeur marchande, qui est créée par le côté abstrait du travail et représentée par l’argent, forme le lien social et décide donc du destin des produits et des hommes, tandis que la production de valeurs d’usage n’est qu’une espèce de conséquence secondaire, presque un mal nécessaire. (J’ai dit « côté abstrait du travail », parce que c’est plus clair que « travail abstrait » : en effet chaque travail, dans un régime capitaliste, possède un côté abstrait et un côté concret, ce ne sont pas deux genres distincts de travail.)

    http://sd-1.archive-host.com/membres/up/4519779941507678/Peut_on_semanciper_du_fetichisme_Anselm_Jappe.pdf

  • « Une vague rose qui penche vers la droite », par Ernst Lohoff (Krisis) - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-lohoff-109506914.html

    Les eurosceptiques ne sont pas les seuls à penser que l’Europe devrait abandonner l’euro : un certain nombre d’économistes et d’intellectuels libéraux de gauche le pensent aussi. A la place d’une critique anticapitaliste, se propage ainsi à gauche une sorte de néonationalisme économique avec des bouffées de culturalisme.

  • Etatisme contre libéralisme ? C’est toujours le capitalisme (Tom Thomas) - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-etatisme-contre-liberalisme-c-est-toujours-le-capitalis

    « Quand les prolétaires en appellent à l’État pour satisfaire leurs be­soins, quand ils s’adressent au représentant de la société, ils ne se voient pas comme seulement dépendants d’un patron particulier. Ils se posent comme étant tous dans la même situation face à l’État. Il leur reste alors à sortir des revendications partielles, où les corporations les mieux placées, les mieux armées quémandent la plus forte aumône. Ils ont à franchir le pas décisif. Il leur faut comprendre que l’État est leur ennemi commun, l’organisateur du capital, le pouvoir social accaparé par une minorité de fonctionnaires du capital, une machine terriblement gourmande qui con­somme à leurs dépends une énorme partie de leur travail, et qui, de sur­croît, leur fait la guerre et les envoie faire la guerre à d’autres peuples. Ils franchiront le pas en s’attaquant à l’État au lieu de l’implorer. Ils constate­ront que demander à l’État n’aboutit à rien d’autre qu’à renforcer son pouvoir monstrueux et prédateur, L’État deviendra alors la cible qu’ils voudront démolir au fur et à mesure qu’ils constateront son impuissance grandissante à répondre à leurs besoins, à surmonter les maux, les sac­cages, les désastres du capital. Ils le feront parce qu’ils devront constater qu’il leur faut réaliser eux-mêmes ce que l’État en dehors d’eux ne peut pas réaliser, quand bien même que par quelque miracle, ses dirigeants le voudraient. »

    http://www.demystification.fr/les-livres-de-tom-thomas-2/etatisme-contre-liberalisme

  • Réflexions sur le post-capitalisme

    « Crédit à Mort », par Anselm Jappe. - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-credit-a-mort-par-anselm-jappe-44513245.html

    « Le site du Guardian pointait vendredi que l‟immeuble de Time Square, au coeur de Manhattan, affichant sur son fronton le montant de la dette publique américaine, n‟a plus assez de place pour loger la quantité astronomique de milliards de dollars, précisément 10 299 020 383, une énormité due notamment au financement du plan Paulson et à la mise sous perfusion des agences Freddie Mac et Fannie Mae. Il a même fallu éliminer le symbole „$‟, qui occupait la dernière case de l‟affichage, pour que le passant puisse boire ce chiffre jusqu‟à la lie. »

  • A Lille, suite d’une discussion autour de l’ouvrage « Crises » de Léon de Mattis - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-a-lille-suite-d-une-discussion-autour-de-l-ouvrages-cri

    Ci-dessous un premier commentaire de l’ouvrage de Léon de Mattis, « Crises » (Entremonde, 2012), qui est proche sur certains aspects de la critique marxienne de la valeur (critique de la constitution-fétiche de la société marchande-capitaliste). Les recensions et discussions sur cet ouvrage que nous vous recommandons tout particulièrement, sont les bienvenues sur ce site.
     
    Palim Psao

  • Bibliographie indicative pour servir à la critique de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-bibliographie-indicative-pour-servir-a-la-critique-de-l

    En pièce jointe, une bibliographie strictement francophone pour servir à la connaissance, à la poursuite et à l’approfondissement de la critique de la valeur. Depuis longtemps également, les bonnes volontés voulant proposer des traductions de textes allemands ou anglais ne disposaient pas de cet outil pour savoir ce qui avait déjà été traduit. Merci à tous ceux qui nous ont conseillé pour l’établissement de cette bibliographie. Au fil des parutions, elle continuera régulièrement à être mise à jour sur ce même site. 
     
    Palim Psao

    http://sd-1.archive-host.com/membres/up/4519779941507678/Bibliographie_indicative_pour_servir_a_la_critique_de_la_valeur.p

  • Sortir de l’économie ? Un débat avec Serge Latouche et Anselm Jappe (Bourges 2011) - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-sortir-de-l-economie-un-debat-avec-serge-latouche-et-an

    Entre les œuvres de nos deux intervenants, il y a comme une résonance qui se fait continuellement entendre, deux pensées qui peuvent donc se rencontrer sur de nombreux points pour discuter. Nous voulions justement ce soir leur poser quelques questions. Si l’économie est pour eux une invention historique finalement assez récente, comment alors fonctionnaient les sociétés pré-économiques, c’est-à-dire précapitalistes ; comment s’est inventée historiquement cette économie dans la pratique comme dans la réflexion ; et puis dans le cadre d’une réflexion vers un futur différent de celui sans avenir contre lequel vient déjà s’écraser la société moderne, comment alors penser l’impensable et réaliser l’improbable, comment selon le mot de Serge Latouche « sortir de l’économie »

    http://sd-1.archive-host.com/membres/up/4519779941507678/Sortir_de_leconomie_Retranscription_de_rencontre_avec_Serge_Latou