Critique radicale de la valeur

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  • Causerie à Rennes avec Anselm Jappe autour de « Crédit à mort » (Podcasts et conférences) - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-rencontre-avec-anselm-jappe-autour-de-credit-a-mort-pod

    A la fin août de chaque année, la librairie rennaise Planète IO invite un auteur particulièrement en pointe pour penser l’actuel. Les 12ème rencontres de l’été 2011 ont ainsi accueilli le philosophe Anselm Jappe dont le propos tombe au bon moment. Dans son livre « Crédit à mort. La décomposition du capitalisme et ses critiques » (Lignes, 2011), Jappe y développe sa réflexion à partir de la critique marxienne de la valeur.
     
    Voici donc sur Radio Univers, l’intégralité de l’enregistrement de ces rencontres http://www.radio-univers.com/?p=2979 qui se sont tenues à la maison de quartier de Villejean. L’essentiel de la rencontre est une discussion à bâtons rompus, où Anselm Jappe réagit à des questions et interventions dans la salle, des questions sont posées sur la critique de la valeur, n’est-elle pas une forme d’économisme ? Ne pousse-t-elle pas au pessimisme ? Pourquoi la valeur est considérée comme une fait social total (au sens de Mauss) ? La crise du capitalisme est-elle une opportunité pour l’émancipation sociale ? Qu’est-ce que la lutte des classes ? Faut-il vraiment arrêter de revendiquer pour une redistribution des richesses capitalistes (argent et machandises) ? Le capitalisme est-il vraiment en train de s’effondrer ? Quels sont les effets du discours de la critique marxienne de la valeur ?
     
    La discussion collective s’ouvre aussi sur la perspective de l’émancipation sociale (Que faire ? Quoi faire ?), au-delà de la forme de vie sociale capitaliste-marchande structurée par le travail socialement médiatisant, le mouvement de la valeur, l’argent et l’Etat. De nombreuses pseudo-alternatives professées par l’économie sociale et solidaire, la décroissance, ATTAC, la gauche de gauche, la gauche écologiste, etc., y sont discutées de manière critique. Faut-il redistribuer l’argent pour sortir de la société capitaliste ? Faut-il relocaliser l’économie ? Faut-il inventer de nouveaux indicateurs de la richesse (P. Viveret) ? Faut-il développer les circuits courts entre producteurs et consommateurs ? Etc... Et ne faut-il pas aller au-delà de tout cela pour s’arracher à la cage de fer de la forme de vie collective capitaliste ? Quelle autres formes (post-marchande, post-capitaliste, post-économique) de structuration de la vie sociale pourrait on imaginer et concrétiser ? Quelles luttes et quelles formes de coopération en rupture avec le marxisme traditionnel pourront ouvrir l’horizon de l’émancipation collective ?
     
    L’enregistrement est divisé en différents fichiers que l’on peut écouter séparement.
     
    Bonne écoute,
     
    Rémi Dutillon

  • Une autre critique de #Michéa sous l’angle de la critique de la #valeur.

    « Les " anneaux du serpent " du #libéralisme culturel : Pour en finir avec la bonne conscience », par Maxime Ouellet - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-les-anneaux-du-serpent-du-liberalisme-culturel-pour-en-

    Voici le plan que se propose de suivre #Maxime-Ouellet dans son article de fond : « Dans un premier temps, je retournerai à la question de l’#émancipation telle qu’étayée par #Marx dans La Question Juive. Marx y pose déjà les jalons d’une théorie critique de la dialectique entre les formes de pensée et de pratiques sociales qui visent l’émancipation de la domination des abstractions constitutives du #capitalisme et de l’une de ses formes idéologiques, le libéralisme. Ensuite, j’exposerai comment les mouvements sociaux associés à la nouvelle #gauche ont contribué à légitimer les mutations du capitalisme à l’époque post-fordiste. Dans un troisième temps, je présenterai les limites de la critique adressée à la nouvelle gauche par certains auteurs anti-libéraux qui se revendiquent d’une certaine forme de " #conservatisme de gauche " ».

  • Feu sur le quartier général des indignés ? - Le blog de la revue Temps critiques

    http://blog.tempscritiques.net/archives/65

    Le présent texte de C.Gzavier renvoi à celui de Clément Homs : De quoi l’indignation est-elle le nom ? Au coeur de la société capitaliste, une nécessaire rupture. http://palim-psao.over-blog.fr/article-de-quoi-l-indignation-est-elle-le-nom-au-coeur-de-la-so

    Les indignés seraient prisonniers du mirage de la politique bourgeoise

    La politique que les indignés voudrait infléchir serait fondamentalement « bourgeoise » ce qui grèverait immédiatement leur action. On a l’impression avec cette affirmation d’être renvoyé à des réflexes militants très traditionnel du type de ceux utilisés quand on ne sait plus quoi dire pour dénigrer un adversaire politique. Cela représenterait une régression théorique par rapport aux acquis anti-politiques des mouvements révolutionnaires !

    Mais le fil rouge des luttes de classes s’est rompu et les « indignés » ne sont pas plus une avancée qu’une régression. Ils constituent un pas de côté qui pose une question de fond à tous une série de marxiste actuels et à d’autres observateurs comme nous entre autres parce que ce n’est pas un mouvement classiste ni même un mouvement interclassiste.

    C. Homs ne saisit le mouvement des indignés que par ses limites, par exemple celle qui consiste à reporter toute action à l’horizon de la démocratie et aux formes institutionnelles de la politique. Ce qu’on peut dire déjà c’est que ce n’est pas exact. Ils interpellent éventuellement les partis comme en Espagne, mais on l’a vu à travers les dernières élections, il n’appelle pas à voter. Pourtant il y a dans la pratique des indignés autre chose que l’appel à une démocratie représentative non seulement avec leur pratique d’occupation des places et des assemblées souveraines et ouvertes, mais aussi avec les actions anti-expulsion dans les quartiers ou les essais de grèves de loyers qui rappellent, plus modestement, l’Italie des années 70. Certes on peut dire1 que ce mouvement n’a pas un contenu révolutionnaire donné d’emblée, mais faut-il le condamner pour autant ?

  • Le vote, par Bernard Charbonneau. - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-le-vote-par-bernard-charbonneau-102330081.html

    Le vote a toujours été un rite de participation, et surtout, il le deviendra de plus en plus, notamment dans les grands pays sans référendum où l’on vote pour des politiciens et des partis plutôt que pour telle politique. L’univers me dépasse, et aujourd’hui c’est la société objectivée dans l’Etat : la paix, la guerre, l’économie, les finances - qui me domine chaque jour d’un peu plus haut. Chaque jour le monde s’appesantit et se complique, soit que la technique le rende tel, soit que la science me le dise. Chaque jour l’événement tombe du ciel, ma vie échappe un peu plus à ma pensée et à mon pouvoir. Politiquement je suis libre, mais d’autres ont fixé le lieu et la nature de mon travail, et ils s’occupent aussi de mes loisirs. Je choisirai le chef de l’Etat, mais de moins en moins le pain que je mange, la maison que j’habite, car c’est la science économique qui en décidera. Je ne maîtrise pas mon destin qui est torrent - production, pollution, information, population - indéfiniment en crue. Reste la guerre ou la paix. Mais l’on n’a jamais convoqué le peuple souverain pour la voter.
     
    Quelle angoisse ! Au fond je n’en sais rien et je n’y puis rien. Heureusement que tous les quatre ans, je deviens soudain omniscient et omnipotent : je vote. En général, je n’ai guère le choix qu’entre deux biens, ou deux maux. Mais je peux choisir le moindre ; je décide entre le rouge et le blanc, si Dupont ou Durand fera la bombe atomique, si c’est lui ou l’autre qui m’enverra enseigner la grammaire structurale à Hirson... Enfin, je compte - au moins pour un ; je ne suis plus un individu, je suis le Peuple... Je vote parce que j’y crois ; c’est un acte essentiel, décisif. Et moi aussi je vote - je suis un intellectuel critique - parce que je n’y crois pas et que cela n’a aucune importance. Maintenant c’est fait. Qui va gagner ? Les pour ou les contre, les Bleus ou les Verts ? Le suspense est a son comble. C’est fini ; j’ai voté, j’ai fait l’amour avec la France, j’ai fait pipi dans l’urne et je me sens mieux. J’ai rempli mon devoir et puis penser à autre chose : a gagner du fric ou aux vacances. J’ai voté, ouf ! j’en ai fini pour un temps, j’ai délégué mes pouvoirs.
     
    Plus la société évolue, plus l’individu vote ; et plus l’on vote, plus ce geste se dévalue. Alors pourquoi le vote ? - Pour le vote. C’est un rite d’exorcisme qui refait d’un monde - d’une société, d’un Etat - l’œuvre de la liberté des individus. Mais du coup celle-ci devient la chose de la société, de l’Etat. Je m’y intègre ; je ne me suis pas contenté de le subir, je l’ai choisi. La fête électorale est un rite de participation comme la messe : c’est pourquoi qui refuse cette société cuirassée en Etat a pour devoir civique de s’abstenir. Sinon de son esclave, je deviens son complice...
     
    Le vote est un rite fondateur. Le jour ou la société n’y croira plus, elle aura changé. Déjà la nôtre, avec ses sondages d’opinion, comptabilise moins des libertés que des courants collectifs. Demain l’on ne votera plus. Mais ce ne sera plus à la suite d’un vote.
     
     
    Source : Bernard Charbonneau, Une seconde nature, pp. 91 à 93.

    • D’accord MAIS...
      Après la France qui se lève tôt, voici venir la France du vrai travail.
      Le discours de haine de Sarkozy ne vaut pas mieux que celui de Le Pen.
      Pire même !
      Depuis des années (loin des Lumières), l’ambiance,
      l’atmosphère, le climat, appelez ça comme vous voudrez, est celle du chacun pour sa peau dans la compétition, des suicides des salariés, de la misère, du mépris de la Culture, du langage grossier et du fric étalé, de l’envie et de l’humiliation.
      Nous le constatons tous les jours autour de nous.
      Bien sûr Hollande ne fera pas de miracles et je ne crois pas aux miracles.
      Mais pour la première fois de ma vie, j’appelle solennellement à voter Hollande pour, vite, vite, oublier ce petit homme vulgaire et sa ridicule clique assujettie, bête à manger son voisin, et réparer les profonds dégâts infligés dans nos relations humaines...jusqu’à l’intime même.
      Alors reprenons la rue le 1er mai et votons Hollande !
      Après, on verra...
      Nous devons ressuciter des valeurs piétinées et salies : la Culture, la solidarité, le respect, la politesse, oui, j’ai bien écrit la politesse.
      Regardons-nous, sur leur fumier, nous vivons et pensons comme des porcs.
      Comme une puante et insupportable odeur de peste brune se propage...nous sommes dans le pétrin...dans le Pétain.
      Ceci n’est pas un discours d’angélisme, je ne crois pas non plus aux anges, mais un appel à la dignité !
      Anarchistes, libertaires, réfractaires aux urnes et autres allergiques aux isoloirs, ne restez pas invisibles, votez à vue avec des bulletins réels contre l’homo-vulgaris !
      Si Sarkozy repasse, nous allons trépasser dur, dur,
      pendant encore longtemps, d’une politique toute droite dans ses bottes !
      « N’oubliez pas que chaque peuple mérite le gouvernement qu’il supporte. »

    • @cripure
      En fait, j’ai pas trop compris ta citation de conclusion qui me semble aller à l’encontre de tout ton développement. Justement le peuple supporte le gouvernement par les urnes. Si tu penses ne pas mériter (!) un gouvernement, ne participe pas à sa mise en place.
      Alors oui, je pense que tu feras consensus sur ce site en disant qu’il est nécessaire de dégager Sarko. Simplement, je comprends pas trop pourquoi le dégager implique nécessairement de le remplacer. Ce qui me semble profondément dangereux dans ton appel, c’est l’un des postulats de base sur lequel tu te fondes implicitement : l’hypothétique impérieuse nécessité d’avoir un maître pour vivre en société avec d’autres individus.
      Alors, non, comme des milliers de mes camarades, je n’irai pas voter parce que je refuse de déléguer mon pouvoir à un petit rigolo, quand bien même ses idées affichées seraient aussi proches que possible des miennes (ce qui n’est définitivement pas le cas d’Hollande).
      Tu sembles reprocher aux anarchistes et libertaires d’être invisibles : es-tu déjà descendu dans la rue pour une véritable manifestation, pas le petit truc cégété où tu expulses ton mal-être d’un point A à un point B où tu ranges ton drapeau avec le sentiment du devoir accompli, mais lorsque des individus prennent réellement la rue et décident d’y vivre pendant une demi-heure ou une heure comme ils l’entendent et repoussent toute interférence des flics ? Il me semble que ce genre d’acte est éminemment plus politique que le fait de glisser sans grande conviction un petit bulletin dans une urne.

    • @ Crâne sans cause.

      « es-tu déjà descendu dans la rue pour une véritable manifestation, pas le petit truc cégété où tu expulses ton mal-être d’un point A à un point B où tu ranges ton drapeau avec le sentiment du devoir accompli »

      Je te cite.
      Suis juste là pour discuter pas pour recevoir des leçons, des jugements, des accusations, des redressements de tort, genre Père Fouettard.
      Je ne suis pas CGT, je ne fustige pas les anars (au contraire !) et concernant les manifs ou les luttes, je crois que j’ai donné ma part aux chiens (et je ne vais pas te présenter ma biographie comme une patte blanche).
      Tu n’es pas mon maître (comme quoi on trouve des tyrans de la pensée close partout), alors je passe, dommage pour le débat...

    • @cripure
      Mon commentaire ne me semble ni agressif, ni entaché d’une volonté de domination. Je te demandais juste si tu avais vu les gens que tu attaquais (anars, libertaires...) dans la rue - où d’après moi ils mènent une véritable action politique - tout en différenciant ces actions de rue de celles plus conventionnelles organisées par les syndicats, sans préjuger en rien de ta participation à ces dernières.
      Au contraire, il me semble que j’ai formulé un embryon d’argumentation répondant de surcroît à la tienne et t’assure que si tu souhaites débattre avec moi, je suis entièrement disposé à le faire.
      Cela dit, et sans vouloir te faire un procès d’intention, je me demande si tu voulais véritablement débattre sachant que ton commentaire initial n’est en fait que la copie pure et simple de l’un de tes messages (http://seenthis.net/messages/66528).

    • Bonjour CSC !
      Je n’ai jamais attaqué les anars dans cet article.
      Où as-tu lu cela ?
      Il suffit de me lire sur http://seenthis.net/people/cripure pour prouver le contraire si besoin !!!
      Militant antihiérachique à SUD et de la cause des sans-papiers, j’espère me différencier des « actions de rue conventionnelles organisées par les syndicats » (je te cite).
      Alors prends le temps de lire mes articles et tu pourras alors te faire une vague opinion de moi.
      Mon commentaire original reprend, en effet, un article que j’ai écrit pour motiver autour de moi : il faut se débarasser de Sarkozy (relis bien mes motivations) et après on verra...
      Prêt pour en débattre...

    • Entièrement d’accord avec CRIPURE, la priorité c’est Sarko.

      Résultat de ses 5 ans ? Un bilan mitigé surfant autant sur une politique sociale bancale que sur une économie de droite assez peu risquée. Il nous faudrait un vrai candidat de l’économie forte !

      J’ai personnellement voté contre Sarko afin de faire passer un message clair à l’UMP : « Trouvez nous un autre candidat avec plus d’assurance et de compétence. »

      Heureux de voir que je ne suis pas seul CRIPURE.

    • @cripure
      Alors allons-y ! Bien évidemment, il faut se débarrasser du petit nerveux. Mais pourquoi le remplacer ?
      Tu es militant anti-hiérarchique, je suppose donc que je peux affirmer que nous considérons tous deux comme particulièrement médiocres les relations de domination sur lesquelles se fonde principalement notre société. Dès lors, pourquoi souhaites-tu apporter ta contribution à la perpétuation de ce système ? Si je peux te rejoindre sur certains points de ton argumentation (vulgarité, respect...), malheureusement je ne peux y adhérer car elle ne concerne que le symbolique et non le réel. N’est-ce pas irrespectueux de confisquer plusieurs millions de prérogatives individuelles pour cinq ans, n’est-ce pas vulgaire de servir le capitalisme ?
      S’acoquiner avec ce système me semble, en définitive, aller contre tous les principes que tu défends.

  • Grand Entretien avec Moishe Postone dans la revue « Les Mondes du travail » - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-grand-entretien-avec-moishe-postone-dans-la-revue-les-m

    L’entretien est organisé en deux temps : Postone y résume les points centraux d’une critique renouvelée de la société capitaliste-marchande (la nécessité de reconceptualiser le travail, le capital, le temps) et aborde son rapport théorique critique à Marx, au marxisme, à l’Ecole de Francfort, à Michel Foucault, à G. Lukacs - qui semble avoir été un théoricien important dans la reformulation théorique de Postone. Puis l’entretien amène Postone a parler de ce qu’il pense pouvoir être une opposition et des formes de résistances. Refusant d’ailleurs la notion de résistance (lui préférant les notions d’opposition, « discontent » et aussi désir d’un changement fondamental), il discute les limites des formes de freinage et de sabotage (cf. le bouquin coordonné par S. Bouquin, « Résistances au travail ») et prend à rebrousse poil l’ensemble des critiques et résistances contemporaines qui se font entendre dans les luttes de ces dernières décennies autour de l’antilibéralisme, de l’altermondialisation, des marxistes traditionnels, des partis de la gauche socialiste-keynésienne ou de l’extrême-gauche.

    #postone #critique_du_capitalisme #thibnton

  • « Lubies métaphysiques de la lutte des classes. A propos des présupposés tacites d’un étrange rétro-discours », par Norbert Trenkle - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-lubies-metaphysiques-de-la-lutte-des-classes-par-norber

    Ci-dessous un texte de Norbert Trenkle, membre du groupe allemand « Krisis ». Un texte de fond sur la critique du marxisme traditionnel, au travers des dimensions métaphysiques qu’a pris le thème de la lutte des classes de Georg Lukács à John Holloway en passant par différents auteurs post-opéraïstes et bien d’autres courants marxistes même hétérodoxes. Là encore, le retour à une lecture rigoureuse de l’oeuvre de maturité de Marx, c’est-à-dire au « Capital » et aux « Grundrisse » (dont Roubine, Rosdolsky, Vincent, Postone ont jeté les premières pierres de base à leur interprétation), donc à une théorie critique centrée sur les concepts de fétichisme et de travail abstrait (au-delà de l’ensemble des confusions qui ont existé sur ces termes dans les marxismes traditionnels), nous aide à rompre avec l’anticapitalisme tronqué et à saisir la société fétichiste contemporaine dans son noyau social le plus profond (la forme de sa synthèse sociale) et sa dynamique autodestructrice. Ce texte traduit ici par Sinziana, est paru dans la revue « Krisis », n°29, 2005. N. Trenkle, co-auteur du Manifeste contre le travail, vient également de sortir en mars 2012 avec Ernst Lohoff un nouvel ouvrage, « Die große Entwertung. Warum Spekulation und Staatsverschuldung nicht die Ursache der Krise sind ». Les traductions sont les bienvenues.

    http://sd-1.archive-host.com/membres/up/4519779941507678/N_Trenkle_-_Lubies_metaphysiques_de_la_lutte_des_classes.pdf

  • l’être-pour-le-travail est redoublé par un être-pour-le-vote.

    « De l’homme considéré comme un être-pour-le-vote », par Gérard Briche - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-de-l-homme-considere-comme-un-etre-pour-le-vote-par-ger

    En effet, la suppression des privilèges a eu pour conséquence d’abolir ce qui était une « soustraction aux contraintes » d’une partie de la société. Ainsi, la contrainte de travailler ne s’appliquait pas aux nobles auxquels cela leur était interdit, sous peine de perdre leur qualité et de « tomber dans la roture » (ce qui du reste scandalisait une partie des philosophes des Lumières). La liberté de tous de pouvoir travailler, comme l’égalité de tous devant la nécessité de travailler, avait légitimement l’aspect d’une mesure démocratique. Chacun était désormais libre de mettre en œuvre ce dont il disposait pour augmenter la richesse sociale. Il est vrai que pour ceux qui possédaient des moyens de production, cette « nécessité de travailler » prenait la forme d’une « nécessité de faire travailler » ceux qui n’avaient en revanche que leur puissance de travail. Le progrès démocratique que constituaient la liberté et l’égalité de tous fut aussi le déchaînement des forces productives sociales, illustré par l’accroissement rapide de la richesse au XIXe siècle.

  • « Antisémitisme et national-socialisme », par Moishe Postone. - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-31273595.html

    Cet essai a été publié par Moishe Postone en 1986 (in Germans and Jews since the Holocaust : The Changing Situation in West Germany, éd. Holmes & Meier).

    http://sd-1.archive-host.com/membres/up/4519779941507678/AntisemitismeetnationalsocialismeparMoishePostone.pdf

  • « Not in my name ! », par Anselm Jappe (au sujet de la question « Pourquoi voter ? ») - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-not-in-my-name-par-anselm-jappe-101646800.html

    Dans une des Histoires de Monsieur Keuner de Bertolt Brecht, intitulée « Mesures contre la violence », Keuner raconte ceci : « Un beau jour, au temps de l’illégalité, M. Egge qui avait appris à dire non, vit venir chez lui un agent, qui présenta un certificat établi par ceux qui étaient les maîtres de la ville, et sur lequel était écrit que toute demeure dans laquelle il posait le pied devait lui appartenir ; de la même façon, toute nourriture qu’il désirait devait lui appartenir, et tout homme qu’il apercevait, devrait devenir son serviteur. L’Agent s’assit sur une chaise, réclama à manger, fit sa toilette, se coucha et demanda le visage tourné vers le mur : ‘‘ Vas-tu être mon serviteur ? ’’ M. Egge le couvrit d’une couverture, chassa les mouches, veilla sur son sommeil, et comme ce jour-là il lui obéit pendant sept années. Mais quoi qu’il fît pour lui, il y eut une chose qu’il se garda bien de faire : c’était de dire un mot. Lorsque les sept années furent passées, et que l’Agent fut devenu gros à force de manger, de dormir et de donner des ordres, l’Agent mourut. Alors M. Egge l’enveloppa dans la couverture tout abîmée, le traîna hors de la maison, nettoya la couche, passa les murs à la chaux, respira profondément et répondit : ‘‘ Non ! ’’ »

    • Si, si, j’ai déjà vu la politique l’emporter sur le marchand ! C’était dans un hall d’immeuble occupé par des jeunes (délit !) qui refusaient de délivrer des psychotropes à leurs clients car pris dans un débat trop intense sur la place de l’islam dans leurs vies. (Ah, on me fait signe en régie que ce ne serait pas la politique mais plutôt le politique.)
      Et l’intro du texte, utilisée en citation, fait vraiment flipper. Il me semble que c’est la parfaite illustration que l’abstention, si elle est indispensable, n’est pas pour autant suffisante et qu’il nous appartient de lutter par le biais d’autres moyens, notamment ceux que l’Etat confisque au nom du vote.

  • « De l’homme considéré comme un être-pour-le-vote », par Gérard Briche - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-de-l-homme-considere-comme-un-etre-pour-le-vote-par-ger

    « Voter est un droit ; c’est aussi un devoir civique » : heureusement, cette formule n’est pas adossée à des dispositions judiciaires (le refus de vote n’est pas un délit, en tout cas pas en France). Mais c’est l’un des arguments fallacieux utilisés pour justifier la participation aux élections, voire pour la présenter comme une obligation citoyenne. Certes, le suffrage universel, dans ses modalités actuelles, n’a été obtenu qu’au terme d’un processus conflictuel de plusieurs dizaines d’années. Mais le considérer comme un « acquis démocratique » qu’il serait insultant pour ceux qui se sont battus pour lui de ne pas exercer, relève, pour le moins, d’une vision un peu courte de la Révolution française et de ses effets.

  • Version audio de l’entretien avec Gérard Briche autour du livre de Robert Kurz, « Vies et mort du capitalisme » - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-version-audio-de-l-entretien-de-gerard-briche-et-igor-m

    Dans le cadre des rencontres Cité-Philo à Lille, le vendredi 25 novembre 2011, Robert Kurz devait présenter son ouvrage « Vies et mort du capitalisme. Chroniques de la crise », récemment publié chez les éditions Lignes. Malade, il n’a pu hélas se rendre à cette rencontre.
     
    L’évènement autour de cet ouvrage n’a pourtant pas été annulé, le philosophe Gérard Briche, très bon connaisseur de la critique de la valeur et excellent pédagogue, a fait une présentation de l’ouvrage et des principales thèses - parfois difficiles au premier abord et donc plus facile à comprendre à l’oral - de la critique de la valeur, et plus particulièrement les thèses de Robert Kurz (différentes de celle de Moishe Postone au sujet de la théorie de la crise/limite interne propre aux milieux notamment germanophones).
     
    Je rappelle ici que la critique de la valeur est seulement une mouvance internationale de discussion qui s’appuie sur des revues et des livres mais n’est d’aucune manière une organisation au sens groupusculaire du terme avec une ligne théorique commune, sur certains points la diversité des positions entre ces auteurs est donc également présente. 
     
    La version audio de la rencontre de Lille est déjà mise en ligne ici sur le site des rencontres Cité-Philo (voir au bas de cette page en lien).
     

     
    Bonne écoute !
     
    P.P.

    http://citephilo.org/assets/recordings/Le_temps_des_catastrophes.mp3

  • « Dopage de l’économie », par Robert Kurz. - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-dopage-de-l-economie-par-robert-kurz-87833431.html

    On pourrait formuler autrement l’insoluble dilemme capitaliste. Aussi longtemps que d’incessantes injections d’argent fictif soutiennent artificiellement un système financier au bout du rouleau, la crise reste en suspens. En revanche, sitôt que cette création monétaire sans substance répond à un vrai besoin, elle déclenche une dévalorisation de l’argent que seul jusqu’à présent le caractère transitoire du krach de 2009 a permis de limiter. Cette inflation galopante que les pays émergents réfrènent difficilement, frappe désormais aussi aux portes de l’Europe, en particulier au Royaume-Uni, où elle a d’ores et déjà frôlé les 4,5%. La BCE et les gouvernements Sarkozy et Merkel semblent s’être résignés, à l’instar des Britanniques, à accepter l’inflation comme un moindre mal. Cela conduit, tant en politique qu’en économie, à des choix cornéliens. En réalité, il s’agit d’un problème qui devrait remettre en cause le capitalisme lui-même en tant que système de société, mais personne ne veut l’admettre.

  • « L’argent est-il devenu obsolète ? », par Anselm Jappe. - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-l-argent-est-il-devenu-obsolete-par-anselm-jappe-877375

    On aura des magasins pleins, mais sans clients, des usines en état de fonctionner parfaitement, mais sans personne qui y travaille, des écoles où les professeurs ne se rendent plus, parce qu’ils seront restés depuis des mois sans salaire. On se rendra alors compte d’une vérité qui est tellement évidente qu’on ne la voyait plus : il n’existe aucune crise dans la production elle-même. La productivité en tous les secteurs augmente continuellement. Les surfaces cultivables pourraient nourrir toute la population du globe, et les ateliers et usines produisent même beaucoup plus que ce qui est nécessaire, souhaitable et soutenable. Les misères du monde ne sont pas dues, comme au Moyen Age, à des catastrophes naturelles, mais à une espèce d’ensorcellement qui sépare les hommes de leurs produits.

  • « Capitalisme vs. Etat ? Du «changement» selon la gauche anticapitaliste », par Michael Heinrich. - Critique radicale de la valeur
    http://palim-psao.over-blog.fr/article-capitalisme-vs-etat-du-changement-selon-la-gauche-antic

    En Allemagne, Die Linke a mis en débat son projet de programme de gouvernement, dont l’adoption officielle est prévue à l’automne 2011, en vue des élections législatives de 2013. Dans cet article paru dans " Neues Deutschland " le 9 août 2010, Michael Heinrich aborde la question des rapports entre capitalisme et Etat et se demande si le « changement » annoncé par Die Linke est davantage qu’un slogan creux. Au fil des notes de bas de page, nous nous pencherons en parallèle sur les programmes affichés, dans la perspective de 2012, par les principales formations françaises se revendiquant de l’anticapitalisme, que ce soit explicitement (Nouveau parti anticapitaliste Parti ouvrier indépendant, Lutte ouvrière) ou du bout des lèvres (Front de gauche)

    http://sd-1.archive-host.com/membres/up/4519779941507678/Michael-Heinrich-Capitalisme-vs-Etat-20101.pdf