https://lundi.am

    • MoinsVieuxLéon : « Alors que partout en France de… » - Piaille
      https://piaille.fr/@M_V_Leon/110299694034949568

      Alors que partout en France des gens se mobilisent depuis des mois, et continuent de sortir pour rappeler aux députés, ministres, président, leur responsabilité, l’intersyndicale décide d’offrir au gouvernement, aux flics, un mois de répit.

      Trahissez moins.

      Ca aussi ça m’a foutu la rage en rentrant. Je parle même pas d’attendre que demain l’intersyndicale se lance dans un processus révolutionnaire, mais AU MOINS ASSUREZ LE SERVICE MINIMUM !

      Pour attendre quoi ? Une proposition de loi ? C’est ça le syndicalisme d’aujourd’hui ?

      « Oui mais des types en costumes bien payés vaguement de gauche sur l’étiquette vont se réunir juste avant les vacances pour voir si éventuellement quand même on pourrait pas mettre un petit texte symbolique qui se fera rejeter, mais dans un rejet très républicain. »

      Mais qu’est-ce que vous attendez encore de l’Assemblée Nationale ? DES ELECTIONS ?
      Mais vous êtes pas les laquais de la République là, si votre plaisir dans la vie c’est de servir de tapis aux aspirants autoritaires et à la droite réactionnaire, changez de job.

      Manu à l’Elysée : « oh les cons, ils ont mis une pause pendant un mois. Bon ben les gars, profitez-en on va leur rentrer dans le lard pendant qu’ils baissent la garde. Qui on a payé pour arriver à ce résultat ? Personne ? Ben merde... »

    • Nous voilà arrivés ce 2 mai, au terme du cycle de ces classiques manifs saute-mouton (éventuellement remuantes et brûlantes) débuté en janvier. On savait que cela ne suffirait pas. On l’avait dit dès le départ : sans blocage massif de l’économie par la base des salariéEs en grève, il est vain d’attendre la construction d’un réel rapport de force social. On ne découvre pas aujourd’hui ce qu’est l’intersyndicale ; la construction effective de ce rapport de force social ne peut être effective que dans une dynamique de dépassement de ces instances syndicales institutionnalisées et bureaucratisées.

      On a beau tourner le problème dans tous les sens, reste au moins une question : comment se fait-il que si peu de monde se soit mis en grève dès les premiers jours de janvier ?
      Je n’ai pas de réponse mais je refuse de considérer que la question devrait d’office être évacuée. En tous cas il me semble plus pertinent de savoir comment y remédier plutôt que d’attendre quoi que ce soit des confédérations syndicales.

      Le 1er mai aura donc été comme on le redoutait un enterrement de première classe.

      Reste à savoir maintenant ce qui va se passer - au-delà de la rage - du côté des boucles et réseaux (signal, notamment) qui ont participé concrètement aux blocages et aux mobilisations...

    • Le PCF est un objet politique fascinant.

      Ce parti est devenu social-démocrate, a abandonné la lutte des classes, Roussel dit même que les ultra-riches sont « très intelligents ».

      Le PCF n’a conservé qu’une chose des années 50 : le stalinisme et l’amour de l’ordre.

      Le PCF d’après-guerre était crapuleux et autoritaire, mais il avait au moins pour lui un discours de rupture avec le capitalisme, un ancrage populaire, anti-bourgeois.

      Maintenant c’est un groupuscule à 2% dirigé par un assistant parlementaire fictif, soce-dem et pro-flic.

      On rappelle que cette affiche, c’est celle du retour à l’ordre en Mai 68.

      Alors que la France est au bord de la révolution, les structures staliniennes appellent au retour au travail et à « savoir terminer une grève », et cogne sur les « gauchistes ».

      Voilà leur fierté ...

      https://twitter.com/ContreAttaque_/status/1653437573463699456?cxt=HHwWgMCzic-tmPItAAAA

    • #all_casseroles_are_beautiful

      si j’ai bien compris, c’est plutôt « auto-organisé » ces casserolades, avec Attac qui fait le taf de relai d’information et « les gens » qui s’y collent localement ; les gens dont des syndicalistes - et des GJ et des quidams.

      Mais l’intersyndicale, elle dit quoi et elle fait quoi là dedans ? Soutient timide non-officiel ? Incitation ? Financement des jours de non-travail des participants ? Rien ?

    • Le problème d’une intersyndicale c’est que c’est le moins disant qui l’emporte toujours ou sinon celui-ci quitte la table (et là c’est un choix à faire...). Donc quand vous faites une intersyndicale avec la CFDT et la CFTC, forcément faut pas trop s’étonner de la mollesse du truc...

  • La fabrique des Là-Pas-Là
    https://lundi.am/La-fabrique-des-La-Pas-La

    Après celui de l’absentéisme, des élèves comme des professeurs, un autre fléau s’abat sur l’Éducation Nationale : le non-présentisme, conséquence directe d’années de réformes visant à transformer l’École en Entreprise cool - la dernière en date (Blanquer) ayant drastiquement accéléré le processus déjà en cours. Le métier de professeur s’en est trouvé dénaturé, le métier d’élève détruit, redéfinis subrepticement, l’un comme l’autre, par des effets de structure. Le Lycée ainsi réagencé, vise à produire un nouveau type d’individu, et y parvient.

    La différence entre les deux fléaux, le sempiternel absentéisme et le flambant neuf non-présentisme, au premier abord si semblables, est, en réalité, de taille et mérite une analyse approfondie. L’absentéisme inquiétait, le non-présentisme a plutôt tendance à plaire.

    Pour que l’explication soit accessible aux non-initiés au langage et aux ressorts de l’Éducation Nationale, l’auteur fait l’effort d’expliquer la situation en s’adressant aux parents d’élèves sous la forme d’une lettre ouverte, en reformulant en français courant et en agrémentant le raisonnement d’exemples concrets.

  • Petite illustration de la #blanquérisation :

    La fabrique des Là-Pas-Là
    https://lundi.am/La-fabrique-des-La-Pas-La

    Après celui de l’absentéisme, des élèves comme des professeurs, un autre fléau s’abat sur l’Éducation Nationale : le non-présentisme, conséquence directe d’années de réformes visant à transformer l’École en Entreprise cool - la dernière en date (Blanquer) ayant drastiquement accéléré le processus déjà en cours. Le métier de professeur s’en est trouvé dénaturé, le métier d’élève détruit, redéfinis subrepticement, l’un comme l’autre, par des effets de structure. Le Lycée ainsi réagencé, vise à produire un nouveau type d’individu, et y parvient.

    La différence entre les deux fléaux, le sempiternel absentéisme et le flambant neuf non-présentisme, au premier abord si semblables, est, en réalité, de taille et mérite une analyse approfondie. L’absentéisme inquiétait, le non-présentisme a plutôt tendance à plaire.

    Pour que l’explication soit accessible aux non-initiés au langage et aux ressorts de l’Éducation Nationale, l’auteur fait l’effort d’expliquer la situation en s’adressant aux parents d’élèves sous la forme d’une lettre ouverte, en reformulant en français courant et en agrémentant le raisonnement d’exemples concrets.

  • L’Arcane du capitalisme et de la famille
    https://trounoir.org/?L-Arcane-du-capitalisme-et-de-la-famille

    Il faut déjà comprendre une chose que nous avons saisie en travaillant sur la partie de Caliban et la sorcière consacrée à l’accumulation primitive : la grande innovation du capital a été de séparer production et reproduction. Ça lui a permis d’utiliser de façon bien plus productive toutes les forces sociales. En premier lieu, il y a donc séparation entre production et reproduction. Et dans un second temps, subordination : le capital subordonne la reproduction à la production pour faire de l’ouvrier son agent de maintien de l’ordre en quelque sorte, pour faire jouer à l’ouvrier le rôle d’intermédiaire entre lui (le capital) et la femme. Ça, c’est le plan réel. Mais sur le plan formel, il y a eu une orchestration idéologique pluriséculaire grâce à laquelle le capital a toujours été mystérieusement absent de l’espace domestique qu’il a pourtant déterminé. Il semblait qu’il n’avait rien à voir avec ce qui se passait à la maison. C’est cette invisibilité qui était difficile à pénétrer.

    #féminisme #communisme #opéraïsme #Italie #reproduction #livres #édition

  • Oublier Macron
    https://lundi.am/Oublier-Macron-5427

    Il faut d’abord dire que ce n’est pas seulement l’organisation en tant que telle qui est visée (on pourra se référer à ce sujet à leur communiqué), qui est connue à Rennes notamment pour le suivi juridique des militants lors de leur procès (par exemple lors du mouvement des Gilets jaunes), la résistance aux charges policières et interpellations destinées à mettre fin aux actions militantes de rue. Ce qui est visé, c’est l’émergence d’un espace politique qui se montre conséquent avec un simple fait, qu’une grande partie de la population ne peut dorénavant esquiver, et qu’elle se contente pour le moment de déplorer. Ce fait est le suivant : un tel pouvoir ne reculera pas sous l’effet d’une interpellation à reculer, se limitant aux registres de l’action légale, aussi massivement exercée et soutenue soit-elle. Il ne peut plus s’agir de contester la légitimité d’une mesure particulière tout en reconnaissant implicitement, serait-ce à son corps défendant, par ses formes d’action, la légitimité, même minimale, du pouvoir qui la met en œuvre. Ce pouvoir ne peut plus être interpellé, il doit être affronté, et affronté en tant que tel, parce qu’il a perdu toute légitimité. Un tel savoir commence à se répandre, et pour le pouvoir, il est vital d’attaquer préventivement l’espace politique qui se construit sur ces prémisses, espace qui est encore essentiellement un potentiel, en ciblant des groupes pour lesquels cette absence de légitimité n’est pas une découverte récente, des groupes qui cherchent à faire émerger cet espace politique et à en organiser la défense collective.

    La question reste ouverte de la validité tactique des pratiques illégales en situation, qu’il s’agisse d’affrontements avec la police, d’occupations, de blocages, sabotages et autres destructions. Certains peuvent juger que la multiplication de ces actes est en elle-même une victoire. Mais pour le pouvoir, le vrai scandale n’est pas tant l’acte illégal lui-même, aussi « spectaculaire » soit-il. De tels actes sont régulièrement le fait de corporations défendant leurs intérêts économiques spécifiques (agriculteurs de la FNSEA, marins-pêcheurs, forains…) et globalement tolérés. Le scandale réside plutôt dans la logique même de l’affrontement avec le pouvoir du capital, dans la volonté politique d’employer la force, de se donner des objectifs politiques, des propositions tactiques à même de le faire céder « par tous les moyens nécessaires », légaux et illégaux, et de le faire céder avec la visée stratégique de le faire disparaître.

    • Le scandale réside plutôt dans la logique même de l’affrontement avec le pouvoir du capital, dans la volonté politique d’employer la force, de se donner des objectifs politiques, des propositions tactiques à même de le faire céder « par tous les moyens nécessaires », légaux et illégaux, et de le faire céder avec la visée stratégique de le faire disparaître.

      Le scandale pour le capital est tout ce qui contribue à en contester le pouvoir. Ok, point suivant.

      Pour réellement remettre en question ce pouvoir du capital, il faut :

      construire avec les syndicats l’articulation entre la lutte à la base, dans les entreprises et dans la rue, et ses « représentants », articulation qui est déjà une esquisse d’alternative politique, d’alternative de pouvoir. Ce qui impliquerait un dépassement construit de l’opposition entre syndicalisme et autonomie, direction verticale de l’activité légaliste des masses, et action directe illégaliste et minoritaire : par l’action directe de masses qui s’auto-organisent et s’auto-représentent en faisant de chacun de ses délégués contrôlés et révocables, des instruments de leur propre pouvoir.

      Résumé : « les masses qui s’auto-organisent et s’auto-représentent » doivent travailler avec les confédérations syndicales. Les auteurs s’imaginent que ces dernières, pourtant totalement intégrées au pouvoir du capital, loin de constituer l’obstacle le plus important pour la lutte révolutionnaire, font partie de la solution. À condition, bien sûr, qu’elles se démocratisent (mouarf) et considèrent avec bienveillance les mouvements et associations sur leurs marges. Mais nous y reviendrons – car il faudrait aussi compter sur les partis de gauche…

      En attendant, rappel :

      Le danger que le RN représente est moins celle d’une éradication rapide des droits démocratiques par une répétition à l’identique du fascisme historique, que celle d’une accélération de la pente autoritaire du projet néolibéral. Bien loin de proposer une rupture avec la cinquième république, il se revendique comme son meilleur défenseur. […] existe-t-il encore une différence fondamentale entre Macron et Le Pen qui continuerait à justifier les votes de « barrage » ? Sans doute pas. Mais un pouvoir Le Pen serait en quelque sorte délié des dernières entraves légales qui définissent les libertés politiques sur lesquelles le mouvement peut s’appuyer, y compris pour dépasser le légalisme.

      C’est entendu. Mais comment dès lors empêcher que le RN accède au gouvernement de la bourgeoisie – si tant est que ce soit là le principal objectif bien que l’on considère qu’il ne représente qu’« une accélération de la pente autoritaire du projet néolibéral » (sic – tout ne serait qu’une question de projet ?) ?

      Il s’agit avant tout de « de vaincre Macron », c’est-à-dire de :

      rouvrir l’horizon en dépassant l’opposition entre subjectivité fonctionnelle à la temporalité de mouvement attaquant l’Etat, et subjectivité fonctionnelle à la temporalité électorale de conquête de l’État.

      Déjà, écrire comme ça, ça ne mérite que goudron et plumes.

      Mais il manque surtout l’essentiel : la classe sociale qui tire les ficelles derrière ses domestiques – le titre ne dit-il pourtant pas, justement, qu’il faut « oublier Macron » ?

      Bref ; quid de la subjectivité fonctionnelle à la temporalité sociale de la belligérance de classe ?

      Mais, soyons sérieux, revenons, comme promis, aux syndicats :

      C’est à travers la structuration d’un pouvoir populaire alternatif, construit de bas en haut sur la base la plus unitaire possible des organisations syndicales, politiques, des collectifs et des assemblées, que le mouvement peut désigner et contrôler ses propres représentants, y compris électoraux, et défaire l’institutionnalisation oligarchique du pouvoir qui fonde sa propre marginalité politique.

      Sic : « sur la base la plus unitaire possible des organisations syndicales, [des partis] politiques, des collectifs et des assemblées »....

      ... il s’agirait de...

      de construire un espace politique autonome, qui ne trouve plus ses repères dans l’ordre symbolique institué, c’est-à-dire dans la démocratie institutionnelle du capital, et qui construit son propre espace de symbolisation.

      Gramsci, sors de ces corps !

      Il ne serait donc plus question de lutte de classe.

      Mais, contre la classe des capitalistes, de la lutte de groupes d’intérêts équivalents appelés à se réunir au sein d’une « interorganisations » ou coordinations permettant à chacune de ses composantes (dont les « organisations syndicales ») à « tisser un espace commun, un continuum » et à « élaborer une composition des tactiques ».

      Tant que les assemblées générales sur les lieux de travail, les assemblées populaires dans les quartiers ne rassembleront pas la majorité de la population, tant que des conseils de délégués locaux ne constitueront pas une représentation populaire alternative, les syndicats et partis de gauche continueront à incarner une esquisse toujours plus réelle d’une telle alternative que les cortèges de tête.

      Oui, c’est le problème, mais pour le résoudre, les auteurs ne comptent, dans le fond, que sur... les syndicats et partis de gauche :

      Ce qui pourrait contribuer, depuis l’aire autonome, à réaliser ce tissage, c’est de rappeler syndicats et partis à leurs présupposés démocratiques, à leur raison d’être qui n’est pas initialement de « représenter » (au sens d’exercer le pouvoir sur) mais d’organiser toute la classe, comme classe autonome. Ainsi, c’est plutôt avec eux, ou au moins avec une partie d’entre eux, que contre eux, qu’il s’agirait de construire cet espace politique autonome.

      Toute l’histoire et l’expérience du mouvement ouvrier depuis 80 ans réduites à néant !

      Trotsky écrivait que « les syndicats de notre époque peuvent, ou bien servir comme instruments secondaires du capitalisme impérialiste, pour subordonner et discipliner les travailleurs et empêcher la révolution, ou bien, au contraire, devenir les instruments du mouvement révolutionnaire du prolétariat ». Mais Trotsky écrivait cela en 1940. Or, depuis, qui peut prétendre que les syndicats sont devenus les instruments du mouvement révolutionnaire ?

      Personne. Car c’est le contraire qui s’est vérifié, et aussi complètement qu’il était possible.

      La crise actuelle le démontre : ces énormes machines qui semblent s’être taillé une si belle place dans la société bourgeoise, sont non seulement incapables de protéger les acquis du mouvement ouvrier, mais elles sont incapables de permettre aux travailleurs de s’armer politiquement, moralement et organisationnellement pour combattre pour leurs intérêts de classe.

      La position des auteurs est celui, typique, de tout militant (?) qui refuse de croire à la capacité de la classe ouvrière de prendre en main ses propres luttes. Du reste, ils le confessent eux-mêmes : le « mouvement révolutionnaire » est « un mythe ». Ils refusent de croire en

      un fond de révolte prêt à jaillir, et qui n’aurait qu’à briser les carcans de la gauche, à dissiper ses mirages, pour se révéler pleinement à lui-même.

      Ils refusent d’espérer

      un désir révolutionnaire entravé, réprimé, qui n’aurait qu’à faire éclater les cadres qui l’enserrent.

      Malgré le style ridicule, c’est pourtant la seule solution : seule la lutte des travailleurs eux-mêmes peut mettre sur pied d’autres organes de classe, réellement représentatifs des travailleurs en lutte. Des comités de grève, élus par les grévistes, contrôlés par eux, indépendants des appareils syndicaux, et, pour ces raisons (essentielles), capables de conduire leurs luttes et permettre qu’elles se développent.

      Les directions syndicales et les partis de la gauche institutionnelle (gestionnaire, gouvernementale, patronale) feront tout pour freiner et entraver de tels organes de combat. Il n’y a rien à en attendre. Autrement dit, penser que, dans la situation actuelle, la perspective de construire de nouveaux syndicats peut être une issue pour les "masses" est au mieux une utopie, au pire une énième façon de les tromper et de les mener dans l’impasse.

      À l’inverse, combattre pour mettre sur pied une telle organisation, il n’y a que les révolutionnaires prolétariens qui s’en chargent.

  • Retraites etc. : des analyses et questions vitales pour la suite du soulèvement
    https://ricochets.cc/Retraites-etc-des-analyses-et-questions-vitales-pour-la-suite-du-souleveme

    A l’approche du 1er mai, voici plusieurs analyses intéressantes de la situation présente, des points de vue importants, à méditer sérieusement pour la suite, pour contribuer à franchir d’autres caps vers la chute du régime et l’ouverture à un avenir désirable. Des analyses sur l’auto-organisation de la lutte (qui reste largement à (re)construire), sur le 1er mai, sur les suites possibles, sur la nécessité de sortir du cadre des institutions et des "partenaires sociaux". Les forces révolutionnaires et « (...) #Les_Articles

    / Révoltes, insurrections, débordements..., Révolution , #Luttes_sociales

    #Révoltes,_insurrections,_débordements... #Révolution_
    https://lundi.am/Vertige-et-momentum-pour-un-1er-mai-revolutionnaire
    https://www.contretemps.eu/mouvement-retraites-auto-organisation-syndicats
    https://lundi.am/Oublier-Macron-5427
    https://rebellyon.info/Communique-du-local-Camarade-Toulouse-ou-24799
    https://paris-luttes.info/appel-a-actions-nous-sommes-tous-16939
    https://rebellyon.info/La-devanture-du-domicile-d-une-deputee-de-24801
    https://www.ouest-france.fr/economie/transports/autoroute/tarn-un-collectif-sabote-une-pelleteuse-sur-le-chantier-de-la-future-au
    https://sansnom.noblogs.org/archives/16369#more-16369
    https://sansnom.noblogs.org/archives/16384
    https://sansnom.noblogs.org/archives/16322
    https://sansnom.noblogs.org/archives/16320
    https://sansnom.noblogs.org/archives/16275
    https://sansnom.noblogs.org/archives/16252
    https://www.acrimed.org/Repression-BFM-TV-audiences-et-compagnie-revue-de

  • Posez le crayon
    https://lundi.am/Posez-le-crayon

    Si un supérieur vous questionne, dites que vous êtes épuisé, que votre corps et votre esprit souffrent. Et que pour faire deux ans de plus, vous devez adapter votre rythme et vous préserver. Puis passez à l’attaque : demandez des jours de repos, plus de pauses, des aménagements, du télétravail, plus de rotations (pas d’augmentations car on vous en demandera plus), à rencontrer un psychologue, le médecin du travail. Et le lendemain qu’un collègue demande la même chose ! Puis un autre. Vous n’obtenez rien de cela ? Nul ne s’étonnera que vous soyez encore plus lent.

    On vous demande de faire quelque chose de nouveau ? Dites que vous ne préférez pas car vous devez vous préserver pour votre retraite.

    Demandez, multipliez les réunions, les entretiens avec vos supérieurs pour faire ralentir la machine.

    Posez le crayon !

    « Ne pas faire » est paradoxalement une action. Et très dangereuse de surcroît. Devenez une armée de résistants. Dans l’ombre. Devenez le nombre. Rester invisibles, furtifs, insaisissables, c’est beaucoup plus inquiétant que proférer des menaces non mises à exécution. La police ne peut rien contre un ennemi fantôme.

    Pourquoi rester loyal à l’égard d’un système qui ne vous rend plus le moindre service public ? Qui vous maltraite ? Et qui ne vous laisse aucune perspective de retour à meilleure fortune puisque la France est en faillite sur sa dette sociale à votre égard, et en incapacité d’exécuter sa part du contrat social. Alors pourquoi exécuter la nôtre ?

    Mettez l’Économie à genoux sans perdre votre salaire, vos congés. Et en améliorant votre qualité de vie.

    Posez les crayons, c’est reprendre la main !

  • À celles et ceux qui ont marché à Sainte-Soline
    Quelques réflexions à chaud depuis les Soulèvements de la Terre
    paru dans lundimatin#379, le 17 avril 2023
    https://lundi.am/A-celles-et-ceux-qui-ont-marche-a-Sainte-Soline

    Trois semaines se sont écoulées depuis cette journée du 25 mars à Sainte-Soline, qui restera gravée à jamais dans nos chairs et nos mémoires. Le temps est depuis suspendu au jeu de ping-pong entre les offensives agressives du gouvernement, et nos contre-offensives visant à rétablir un semblant de vérité sur le déroulé des faits et le contexte politique actuel. Cela nous a poussé, entre plein d’autres initiatives, à accepter des conditions de parole qui étaient loin d’être des possibilités d’expression satisfaisantes, à l’instar de certains plateaux télé. Pour les personnes blessé.es et pour la suite, nous ne pouvions laisser libre cours à tant d’indécence et de mensonges, de la part d’un exécutif littéralement en roue libre. Mais il faut maintenant sortir de la réaction d’urgence et prendre le temps de creuser un certain nombre d’interrogations légitimes. Nous commençons à peine le nécessaire retour critique et collectif sur ce week-end que nous préparions depuis des mois, néanmoins, il nous tient à cœur de livrer quelques explications et interprétations qu’il suscite chez nous. (...)

    #mégabassines #bassines
    #Sainte_Soline #eau

  • Marat 2023
    https://lundi.am/Marat-2023

    « L’expression la plus haute de la citoyenneté est l’émeute »
    Erwan Sommerer

    Le retour à Marat est utile si l’on veut saisir une pensée et une pratique contestataires radicales en période révolutionnaire, sous leur forme la plus exacerbée, lorsque toutes les questions fondamentales – celles du pouvoir, de l’État, de l’insurrection – sont posées.

    Traqué, méprisé et haï par les partisans du roi dont il dénonce sans relâche les agissements, écrivant en exil ou caché dans les caves, forcé de publier clandestinement son journal L’Ami du peuple, Marat défend de 1789 à 1792 des positions intransigeantes qui prolongent et intensifient les idées énoncées dès 1774 dans Les Chaînes de l’esclavage. Au fil de pages parfois contradictoires, écrites sous la pression des évènements, se découvrent un machiavélisme et un rousseauisme portés à leur paroxysme, poussés dans leurs conclusions les plus extrêmes et mis au service de la lutte du peuple contre la tyrannie. Ce Marat-là, quasi-anarchiste, intraitable face aux gouvernants, nous livre, avec ses fulgurances et ses hésitations, et pour peu qu’on accepte d’aller à l’essentiel, une théorie de la résistance permanente à la stabilisation de l’ordre politique et institutionnel. Pour faire écho à l’urgence avec laquelle cette pensée fut énoncée, une synthèse concise s’impose, sous forme des dix propositions suivantes.

    Proposition 1. Les gouvernants trahissent toujours les citoyens

    Quelle que soit leur position institutionnelle, quelles que soient leurs déclarations ou leurs intentions supposées, les gouvernants trahissent toujours les citoyens. C’est une fatalité inexorable, structurelle, qui tire son origine de la domination politique en tant que telle : il n’y a pas de bons gouvernants. Ceux-ci, tôt ou tard, cherchent à « satisfaire leur cupidité, leur avarice, leur ambition », privilégient leur intérêt personnel tandis que leur législation ne vise qu’à asservir les citoyens. Cette évolution peut être retardée, mais elle ne saurait être évitée : « dès qu’une fois un peuple a confié à quelques-uns de ses membres le dangereux dépôt de l’autorité publique, et qu’il leur a remis le soin de faire observer les lois, toujours enchaîné par elles, il voit tôt au tard sa liberté, ses biens, sa vie à la merci des chefs qu’il s’est choisi pour le défendre ». Peu importe ici la distinction entre les pouvoirs exécutif et législatif, leur séparation ou leur subtil agencement, les institutions ne sont que l’organisation de la tyrannie : tant le gouvernement que les députés sont _« les plus mortels ennemis »

    • Quelle que soit leur position institutionnelle, quelles que soient leurs déclarations ou leurs intentions supposées, les gouvernants trahissent toujours les citoyens. C’est une fatalité inexorable, structurelle, qui tire son origine de la domination politique en tant que telle : il n’y a pas de bons gouvernants. Ceux-ci, tôt ou tard, cherchent à « satisfaire leur cupidité, leur avarice, leur ambition », privilégient leur intérêt personnel tandis que leur législation ne vise qu’à asservir les citoyens.

      Depuis Marat, c’est génétiquement prouvé ? Ou bien, plutôt que cette vision fataliste (par définition aussi réactionnaire qu’inexploitable — sinon par les anarchistes), ce n’est pas tant les individus aux postes dirigeants qui posent problème que la nature sociale des institutions au sein desquelles prennent place et part les « gouvernants » ?

  • Témoignage depuis la rocade bloquée de Rennes

    https://lundi.am/Temoignage-depuis-la-rocade-bloquee-de-Rennes

    Vers 9 heures, sans doute bloquée depuis un temps certain, une femme de 55 ans, travaillant dans le secteur de l’agroalimentaire, nous expliquait, tandis qu’un camarade lui tendait un tract pour convier à la grande manifestation régionale du 15 avril prochain à Rennes...qu’elle était non seulement totalement favorable à ce mouvement historique depuis le début, mais également qu’elle n’était vraiment pas pressée d’arriver au travail, et que par là même ce « blocage économique » aux aurores, certes un peu incommodant... lui allait très bien...car elle prenait, une fois n’est pas coutume, le temps de vivre le matin sur cette rocade !

  • Lutter et/ou se faire manipuler au nom d’un lutte ? Soulèvements de la terre versus état : même combat
    https://nantes.indymedia.org/posts/86985/lutter-et-ou-se-faire-manipuler-au-nom-d-une-lutte-soulevements-de

    C’est ça le défi lancé aux manifestant-es du 25 mars, de tenter de procéder à un arrêt définitif du chantier ? Avec des masques FFP2, des écharpes, quelques cocktails molotov, des feux d’artifice et des pierres ? Contre 3200 miliciens armés de grenades explosives, de grenades assourdissantes, de LBD, de famas, certains perchés sur des quads pour pourchasser des gen-tes à pieds ?
    N’est-ce pas prétentieux et terriblement dangereux ?
    Comment une manifestation sur une demi journée, même si des sabotages s’y réalisaient, pourrait- elle mettre un terme définitif à un tel chantier, quand on sait que le lobby de la fnsae, aux manettes, est largement validé par le gouvernement qui va jusqu’à parler de retenues d’eau bénéfiques aux écosystèmes (leur mauvaise foi ne connaît pas de limites). S’il n’y avait pas eu tous ces miliciens, qu’auraient fait les manifestant-es ? Iels auraient saccagé les grilles et la pompe car c’est là tout ce qu’il y avait à saccager, ce qui n’aurait évidemment pas signé l’arrêt définitif du projet. Quel était le niveau d’informations des personnes présentes le samedi matin, quant à la militarisation des lieux et aux armements auxquels elles s’exposaient ? Qui a pu prendre connaissance des lieux bien avant cette action ? Comment les personnes pouvaient-elles mesurer l’opportunité ce jour du 25 de se rendre jusqu’aux points névralgiques compte tenu de l’état des lieux à ce moment là ?
    Qui a tenu les manettes du grand jeu ? Qui a élaboré un plan d’action décliné en notamment 3 cortèges sensés se retrouver autour de cette bassine ? Qui savait que en dehors d’un cratère nu, et d’une pompe, qu’à part une armada de terroristes d’état, il n’y aurait ce jour là pas de moyens pour mettre à sac cette gigantesque structure ?
    Le staff.
    Celui qui va se planquer dans sa base arrière et observer, hors du danger, le déroulement des charges menées contre tou-tes ces civil-es.

    • (...)

      Du rassemblement à Sainte Soline d’octobre 2022, de nombreuses personnes étaient revenues traumatisées par une répression policière à laquelle iels ne s’attendaient pas. Des personnes sont revenues blessées, peu ont témoigné de cette réalité et interrogé évidemment, les pratiques d’état, mais aussi les pratiques organisationnelles à l’œuvre dans cette situation.

      (...)

      Dans le livret base arrière on trouve ça :
      –une équipe prête à l’emploi pour surveiller des violences sexistes/sexuelles ...mais pas les autres violences ?
      –une garderie pour être disponible,
      –des bases arrières soin et juridique,
      –une entité « organisation générale »...par les généraux à n’en pas douter
      Très séduisant. Du prêt à lutter en kit, qui donne l’illusion d’une maîtrise totale de ce qui pourrait se passer à
      l’occasion de cet événement, avec des festivités à la clé pour parfaire le programme qui nous convie à un week-end touristo-militant : du frisson pour se faire un peu peur, et du réconfort pour fêter
      une hypothétique victoire qui finalement se solde de tellement de blessé-es que les organisateur-es et l’état se rejettent la responsabilité du carnage à n’en plus finir...

    • Pourquoi les organisateurs du rassemblement du 25 mars s’insurgent contre une répression forcenée en
      comptant les blessées : « nous sommes outré-es de la violence des crs pour défendre une méga bassine
      vide »... »le gouvernement ne connaît que l’outrance et la répression brutale » ?
      Iels ne sont pas outré-es d’avoir envoyé tant de personnes se faire meurtrir devant un cratère vide ?
      Les généraux des SDLT ne peuvent ignorer que, si iels organisent un mouvement de masse fort bien média-
      tisé, le gouvernement prévoit en parallèle un dispositif répressif à la hauteur de la mobilisation qu’il craint....
      donc ils mettent le paquet, comme ils nous ont mis le paquet à NDDL pour les expulsions en 2018 ou, graves blessures et mutilations ont ponctué nos journées pendant plusieurs semaines....mais iels étaient sans doute chez elleux à lire du damasio, ou bien à la préfecture à se tortiller devant des « officiels » pour obtenir quelques arpents de terre ?

    • énorme point :

      La condamnation parfaitement légitime de ce scandaleux accaparement et gaspillage d’une eau déjà privatisée, ne nous affranchit pas de nous donner les moyens de tenter de mesurer qui est en face, qu’il s’agisse de lobbies, de l’état et de ses milices en freestyle... Ce, afin de construire des modes de réponses opérant tout en réduisant le plus possible le risque de payer extrêmement cher nos besoins de retrouver un horizon

      j’ai envie de dire #toctoc @rezo @colporteur même si la dent est dure...

    • Et si nous n’attendions aucun rassemblement de masse, aucune consigne pour faire ce que nous avons à faire : qu’il s’agisse de l’agro-industrie ou de toute production mortifère, les occasions de saboter sont innombrables car partout

    • à Sainte-Soline par exemple, la question du repli ou d’une autre cible/option et donc de l’adaptation des armes (une mise à distance du dispositif, une réorientation), face à la vue du piège-fortin aurait du, d’emblée, être sérieusement évaluée. La réactivité collective de la VCD [violence collective désorganisée ] est une question particulièrement délicate, et il faut se demander à quels motifs on obéit lorsqu’on fonce un peu tête baissée. Quels seuils d’organisation au sein de la VCD ne doivent pas être dépassés (outillage, chaînes de « commandement », etc), à quelles doses d’organisation est-on prêt(e)s à céder et pour quel impact ?

      https://lundi.am/Le-tabou-du-cock-tail

    • Crapules & Assassins (dans la prairie, 25 mars 23)
      https://nantes.indymedia.org/posts/87532/crapules-assassins-dans-la-prairie-25-mars-23

      Les assassins assassinent. Souvent, ça rate. Et les gueules cassées sont innombrables aujourd’hui et hier. Mais ça ne rate pas toujours. Parfois, les assassins assassinent. Toustes les blessé.e.s, les torturé.e.s et les assassiné.e.s sont à venger. Et on se vengera.

      On ne dira évidemment rien contre les personnes qui décident de s’affronter aux assassins avec des moyens qu’elles choisissent elles-mêmes. Mais on dira des personnes qui programment un assaut en n’y étant pas physiquement elles-mêmes en première ligne, qu’elles sont des crapules.

      [06/03/2023] Jouer à la guerre, jouer au pion
      https://nantes.indymedia.org/posts/87418/06-03-2023-jouer-a-la-guerre-jouer-au-pion

      En octobre dernier, je suis allé à Sainte-Soline à l’appel des Soulèvements de la terre, de la Confédération paysanne et de certains partis politiques. Malgré la présence des démocrates (LFI, EELV, NUPES, CGT, Solidaires, YFC, NPA, …), je m’y suis rendu avec la sincère conviction qu’on allait essayer de saboter le chantier d’une « méga-bassine », d’attaquer les engins, bref, d’empêcher que les travaux puissent reprendre. En fait, les machines n’étaient plus là depuis quelques jours avant notre arrivée. Je suis arrivé le vendredi soir, la manif était prévue le lendemain. On m’a indiqué là où j’avais le droit de poser ma tente et là où je n’avais pas le droit. Le samedi, des tracts ont été distribués, ils expliquaient qu’il y aurait trois cortèges, avec une couleur pour chacun. Le rouge, le vert et le blanc. C’était un peu présenté comme un jeu. On comprenait que le blanc c’était pour les personnes sages, qui voulaient rester tranquilles, et que les deux autres avaient des stratégies différentes. Mais si on n’assistait pas aux réunions très privées et très select, on n’en savait pas plus. Dans ces réunions, c’était pas très clair non plus. Chez les rouges, quelques uns disaient qu’ils donneraient des signaux, et qu’il faudrait les suivre. La stratégie avait l’air déjà pensée. Chez les verts, il n’y avait pas de décideurs apparents. En gros, les blancs allaient tranquillement tout droit, les rouges contournaient par la droite, et les verts par la gauche, pour arriver au même point : la bassine, là-bas, on détruit tout. (Tout = quelques grilles, parce que la bassine, c’est un trou.)

    • Quand les postures bassinent, ou pourquoi tout n’est pas binaire
      https://nantes.indymedia.org/posts/87498/quand-les-postures-bassinent-ou-pourquoi-tout-nest-pas-binaire

      Commençons par un bref retour historique, qui ne se veut pas exhaustif, mais qui prétend remettre quelques choses à leur place.

      L’« Appelisme » et les traumatismes de la ZAD

      Il était une fois un groupe d’étudiant-es parisien-nes, un peu situationnistes, un peu mao-spontex, un peu nostalgiques du temps où la nouvelle gauche faisait trembler l’État, les armes à la main. Ce groupuscule s’est choisi alors un nom sorti d’un imaginaire mystique, Tiqqun, pour produire des textes verbeux, lyriques et passéistes, prophétisant le sabotage et l’insurrection armée [1], dont « L’Appel » qui donnera plus tard leur nom aux « ami-es » de ses auteur-es et aux amateur-ices de leurs écrits. On était alors en 2007.

      #appellisme #anarchisme_individualiste #autonomie

    • Ah mais la base arrière se rebiffe !

      Quelle grossièreté... (Re le dernier texte)

      Au moins un point : il me semble que personne n’a l’équipement pour se protéger des grenades de la police. Personne.

      Et ce truc de victime consentante... Pouah.

      Sinon oui appellimse ça dit pas grand-chose. Mais autoritarisme oui. Et c’est pas comme si ces questions, la mesure de notre engagement je dirais, étaient nouvelles https://m.youtube.com/watch?v=iZpNgSaYWts

    • Bah ce monde est fou oui et c’est justement pour ça que de plus en plus de monde n’en peuvent plus, même physiquement quoi… et voient bien que juste causer ou faire un potager dans son coin ça fait rien depuis des décennies, et donc soit pètent un câble, soit veulent plus de conflit organisé en groupe contre le pouvoir en place… ya une sorte de logique quand même

    • Berdol total en effet.

      Concentré ou diffus l’appelisme est l’idéologie (justificatrice) qui domine parmi bien des révoltés (également sous l’emprise de l’idéologie réellement dominante, capitaliste, patriarcale, raciste). Les minoritaires de cette minorité ? Souvent rageux, clairvoyants par intermittence (?).

      Comment la boue devient claire insistait sur la décision (tactique) en évitant de donner une leçon depuis l’échec subi à Sainte Soline, là où Jouer à la guerre, jouer au pion promeut habilement (un récit, au lieu du vrac que l’on lit dans les autres textes cités ici) le sabotage par des individus ou des groupes affinitaires autonomes, aire embryonnaire dont la coordination pourrait venir après-coup.

      Bref, y a des confrontations sur la question de l’organisation. Pas si pire.

      #organisation #tactique

    • C’était ma manière de reformuler l’argument : tout le monde est venu a Sainte Soline en sachant ce qui les attendaient. Faut pas non plus prendre les gens pour des moutons etc. Je dois dire qu’avec le recul c’est pas exactement une formule bien heureuse..
      J’étais ému. Aujourd’hui j’ai plus de mal à penser que d’aucuns/aucunes ont envoyé sciemment les gens au casse-pipe. Je crois plus a la théorie de la foirade.

  • Petite cartographie des polices parisiennes
    https://lundi.am/Cartographie-des-polices-parisiennes

    Voilà le printemps ! dans les campagnes comme dans les villes et en sus des allergies au pollen, chacun a pu constater la prolifération de forces de l’ordre aux costumes divers et à l’hostilité variable. De nombreux observateurs en déduisent que le pouvoir d’Emmanuel Macron n’aurait plus que la maréchaussée pour se faire respecter et repousser par la violence toute idée d’une prise de son palais. Si nous sommes temporairement amenés à croiser de plus en plus régulièrement ces fonctionnaires dont le comportements ne s’avère pas toujours des plus appropriés, nous avons pu constater une méconnaissance diffuse et inquiétante quant à leur organisation, leur organigramme, leur fonction. Combien de fois avons-nous vu un voyou de la BAC accusé à tort d’appartenir à la Brav-M, un gendarme pris pour un CRS ? Cette confusion et ce brouillage semblent d’ailleurs s’étendre jusqu’à la Préfecture de police de Paris qui s’est avérée incapable de savoir pour qui travaillent les 5 militants fascistes cagoulés en intervention chez Cyril Hanouna. Trève de fake news et d’approximations : sigles, emblèmes, QG, équipement et anecdotes historiques croustillantes, l’un de nos reporters s’est plongé dans les méandres de cette institution qui maintient l’ordre... et l’institution. Voici une cartographie critique, précise, historique et imagée des différentes unités de maintien de l’ordre.

    #police #Paris

  • Quand une note des renseignements fait l’éloge des Soulèvements de la Terre, Gaspard d’Allens
    https://reporterre.net/Quand-une-note-des-renseignements-fait-l-eloge-des-Soulevements-de-la-Te

    Depuis plusieurs mois, les autorités ont dans le collimateur Les Soulèvements de la Terre — l’un des collectifs organisateurs de la mobilisation à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) contre les mégabassines. Reporterre s’est procuré une note des renseignements généraux datée de novembre 2022 qui révèle le long travail d’investigation mené par les services de police sur le mouvement. À l’époque, Le Parisien l’avait déjà citée dans un article.

    En filigrane, la police reconnaît « l’ingéniosité », « l’intelligence » et « la communication parfaitement maîtrisée » des activistes qui ont su rallier autour d’eux intellectuels, associations et syndicats pour créer un véritable mouvement social de l’eau et devenir « un acteur majeur de la contestation écologique radicale ».

    Les renseignements voient Les Soulèvements de la Terre comme une véritable menace. Ce qui expliquerait d’ailleurs le discours du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui réclame leur dissolution.

    Les Soulèvements de la Terre : révélations sur le fer de lance de l’écologie radicale en France, 20 décembre 2022
    https://www.leparisien.fr/faits-divers/les-soulevements-de-la-terre-revelations-sur-le-fer-de-lance-de-lecologie

    C’était le 11 décembre en fin d’après-midi, jour de l’arbre de Noël de la société Lafarge à Bouc-Bel-Air (Bouches-du-Rhône). Vêtus de combinaisons blanches et masqués, plus d’une centaine d’activistes se sont introduits en force dans l’usine du cimentier

    #paywall..

    #renseignements #police #écologie #Soulèvements_de_la_Terre #transversalité #écosabotage #désarmement

    • Macron c’est Bonaparte, le plébiscite en moins.

      Un journaliste parisien avait titré sur « Emmanuel Bonaparte » dès sa présidentialisation. Le marconisme ressemble bien à un bonapartisme, mais il est privé d’armées. Le modèle bonapartiste se reflète dans Macron, arrivée par un vote présidentiel plébiscitaire, dans son usage abusif de la constitution, son pli anti-démocratique, sa posture de chef qui se prétend au dessus des partis,« ni de gauche, …ni de gauche », et qui écarte tous les syndicats. Macron cite le Général de Gaulle, parfois même le Maréchal, et se rêve peut être en empereur, mais il va échouer. Car il ne possède pas ce qui a fait la force des bonapartistes, contre la grève : le plébiscite. A chaque fois que le pouvoir autoritaire fut défié, dans le passé, le plébiscite est venu remplacer la démocratie. Election triomphale de Napoléon III après son coup contre la république de 1848, élection éclatante du Général de Gaulle après le coup contre la 4e république, référendum plébiscitaire, élection présidentielle au suffrage direct, législatives venues contrer la grève générale de Mai 68 par une chambre bleu horizon en juin. Plébiscite présidentiel de Chirac en 2002 prétendant incarner l’union nationale. Si la première élection macronienne imite encore faiblement ce modèle, sa réelection se fait avec sept millions de voix en moins que Chirac vingt ans plus tôt, et les partis présidentiels macronistes tombent, ensemble, à huit millions aux législatives de 2022.

      (...) Aujourd’hui, Macron croit pouvoir rejouer la scène du chef contre le chaos, sans comprendre qu’une majorité salariée vit déjà dans le chaos social qu’il incarne à sa manière : précarité, pénuries, dislocation des services publics, des collectifs et cadres communs, violences sociales et policières.

  • 🛑 Le piège de Sainte-Soline...

    Des participants au rassemblement de Sainte-Soline nous ont transmis ce texte. Il propose d’analyser la débauche de violence survenue dans les Deux-Sèvres, non pas comme un simple excès policier ou préfectoral mais comme un stratégie délibérée du pouvoir pour écraser le mouvement écologiste déterminé et reprendre la main sur le mouvement social en train de le déborder. Une stratégie contre-insurrectionnelle opérant sur trois plans : médiatique, psychologique et militaire (...)

    💧💦🌳🔥🌍 #écologie #environnement #eau #SainteSoline #mégabassine #inondation #sécheresse #FeuxDeForet #climat #déforestation #pollution #productivisme #consumérisme #croissancisme #dérèglementclimatique #canicule... #ViolencesPolicières

    ⏩ Lire le texte complet…

    ▶️ https://lundi.am/Le-piege-de-Sainte-Soline

  • 🛑 Ce qu’il s’est passé à Sainte-Soline...

    Le rassemblement contre les méga-bassines de Sainte-Soline devait être une fête. Les défenseurs de l’eau, venus par dizaines de milliers, devaient se rejoindre pour marcher jusqu’au cratère absurde, symbole de l’accaparement par quelques-uns d’un « bien commun ». Il y avait bien eu les menaces de la préfecture, l’interdiction de s’y rassembler et le déploiement de 3200 forces de l’ordre. Comme la fois précédente, le 29 et 30 octobre dernier, on comptait sur l’audace, la ruse et l’inventivité du mouvement pour contrecarrer le siège ridicule et policier d’un trou. Trois cortèges et leurs totems se sont élancés, les anguilles turquoise, les loutres jaunes, les outardes roses. S’il s’agissait d’un jeu grandeur nature, chacun savait qu’il faudrait déjouer le dispositif policier, par endroit le percer. Tout le monde pensait la victoire acquise, comment empêcher 30 000 personnes déterminées à rejoindre un objectif, à pénétrer le cratère vide mais plein de sens ? Personne ne pensait que l’État serait prêt à toutes les violences et brutalités pour ne pas perdre la face, pour défendre le trou. En 1h30, 4000 munitions ont été tirées, des grenades lacrymogènes, des grenades de désencerclement, des balles en caoutchouc. 200 personnes ont été blessées, 40 grièvement, 2 en réanimation neuro-chirurgicale dont une entre la vie et la mort (...)

    💧💦🌳🔥🌍 #écologie #environnement #eau #SainteSoline #mégabassine #inondation #sécheresse #FeuxDeForet #climat #déforestation #pollution #productivisme #consumérisme #croissancisme #dérèglementclimatique #canicule... #ViolencesPolicières

    ⏩ Lire le texte complet…

    ▶️ https://lundi.am/Ce-qu-il-s-est-passe-a-Sainte-Soline

  • Sur Radio St Fé : « La Drôme n’est (toujours) pas une résidence secondaire »
    https://ricochets.cc/Sur-Radio-St-Fe-La-Drome-n-est-toujours-pas-une-residence-secondaire.html

    Alors que le #Logement dans la #Vallée_de_la_Drôme devient très compliqué, de plus en plus inaccessible pour les non-riches et les jeunes non bourgeois, Radio St Fé a fait une émission autour des résidences secondaires : Radio St Fé : La Drôme n’est (toujours) pas une résidence secondaire Pendant ce temps, le gouvernement macroniste a asséné récemment une loi qui punit plus sévèrement les pauvres qui n’arrivent plus à payer leur loyer, ainsi que les squateureuses. Les raclures de propriétaires riches ne (...) #Les_Articles

    / Vallée de la Drôme, #Crest, Logement, #Le_monde_de_L'Economie

    https://www.radiosaintfe.com/emissions/details/view/la-drome-nest-toujours-pas-une-residence-secondaire
    https://lundi.am/De-gre-et-de-force

  • Notre doctrine - Regarder le film complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/101839-000-A/notre-doctrine

    Notre doctrine

    Au terme de trois semaines de formation, des jeunes aspirants CRS sont déployés sur le terrain. Pour la plupart, ils n’ont jamais mis les pieds dans une manifestation. Chacun arrive avec des certitudes mais aussi des questionnements. Ils s’entraînent, appréhendent, fantasment l’adversaire.

    La dernière phrase du résumé dit tout : appréhension et fantasme. C’est hallucinant.

    J’avais signalé ce doc dans un commentaire à un post de @olaf il y a quelques mois et je vois qu’il apparaît de nouveau sur le replay Arte.

    Le post d’origine :
    https://seenthis.net/messages/963385

    #violences_policières #police #crs

  • La rage de vivre ça
    https://lundi.am/La-rage-de-vivre-ca

    Nous diffusons ce texte émouvant rédigé par nos confrères de Cerveaux Non Disponibles à leur retour de Sainte-Soline. Il appelle à se « souvenir, et se marteler, les raisons pour lesquelles les personnes blessées sont venues à Saint-Soline ou dans les rues en feu. Qu’il s’agissait de construire un monde meilleur et plus juste. Moins violent aussi. Plus humain surtout. »

    Quand l’émotion est trop forte, quand les événements nous retournent les tripes, il nous semble impossible de poser des mots sur ce qu’il se passe. Mais, dans le même temps, il nous semble inimaginable de ne pas écrire ce qui ne peut être dit.
    Alors nous écrivons ces lignes, quelques heures après les drames de #Sainte-Soline.

    Ce weekend le pouvoir, par l’intermédiaire de son bras armé, a volontairement voulu blesser, mutiler, voire tuer des personnes. Il ne s’agit pas d’accusations. Mais d’un fait. Ce fait, il va falloir qu’un nombre important de personnes et de structures présentes à Sainte Soline l’écrivent, le disent, le crient !