A 8 ans au commissariat : le retour de l’école-caserne | Journal d’un prof d’histoire

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    Mais il est par ailleurs indéniable que l’invraisemblable campagne lancée au sommet de l’Etat, et relayée avec insistance par l’Education nationale, n’a pas que peu contribué à cet affolement général. Tout en haut du ministère, on fulmine, on tempête, on menace, on punit. Une semaine après l’attaque à Charlie Hebdo, devant les députés, la ministre Najat Vallaud-Belkacem assimilant toute contestation à une apologie du terrorisme, en assumait sans remords la transmission à la police, à la gendarmerie, à la justice : « Nous ne pouvons pas laisser passer cela », s’emportait-elle.

    Laisser passer quoi, au juste ? Eh bien, par exemple, que des élèves aient pu, au cours d’un débat en classe, manifester leur étonnement : « C’est deux poids, deux mesures : pourquoi défendre la liberté d’expression ici, mais pas là ? » Question qu’ils ne sont pourtant pas les seuls à poser. Mais pour la ministre, « ces questions nous sont insupportables, surtout lorsqu’on les entend à l’école, qui est chargée de transmettre des valeurs ».

    La voix de la raison. Si on veut former des esprits critiques, il faut tolérer leurs questions, même et justement si elles nous embarrassent ou nous semblent aberrantes.

    (Et en tant que parents, nous savons tous comme c’est difficile).

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    Un enfant de 8 ans dénoncé à la police par son école et auditionné pour une affaire d’apologie de terrorisme... Bien sûr que c’est grotesque, pathétique, sidérant mais ce n’est pas une bavure, ce n’est pas le fruit d’un malencontreux cafouillage administratif. A Nice, chacun des protagonistes n’a fait que son devoir, qu’obéir aux consignes. Et c’est bien là le problème.« Pan ! T’es mort » : apologie du terrorismeQuelles que soient les paroles entendues dans la bouche d’un enfant, on pourrait att... Source : Journal d’un prof d’histoire