• Des imaginaires des lieux de savoir aux pratiques des lieux de projet par Anne Cordier
    "À l’heure où grande est la tentation au spatialisme, consistant à considérer le lieu documentaire comme un espace architectural déterminant en soi les comportements et les pratiques individuels et collectifs, contribuant à vider en quelque sorte de ses substances le lieu documentaire, il me parait fondamental de réaffirmer la place complexe de ces lieux dans l’histoire d’une culture de l’information à la fois collective et individuelle, en se plaçant du point de vue des acteurs. Qui plus est, une focale contemporaine excessive sur le dit "numérique" empêche de penser les hybridations des médiations des savoirs, et des pratiques informationnelles des acteurs, profondément situées dans des espaces documentaires investis pour des besoins propres, besoins inscrits dans un parcours biographique auquel il convient de restituer son épaisseur. Ainsi je propose à travers cette contribution de nous intéresser à ce que ces lieux de savoir font à la mémoire collective et individuelle des acteurs en matière de rapport à l’information, à la documentation et à l’activité informationnelle, interrogeant par là-même le rôle des différentes médiations des savoirs identifiées dans ce processus. Comment, à travers une investigation au plus près d’acteurs, saisir les « lieux de savoir » (Jacob, 2007) comme des espaces actifs de la mémoire documentaire et informationnelle des individus ? Dans un premier temps, j’exposerai le cadre théorique dans lequel se déploie ma recherche. Celle-ci, inscrite en Sciences de l’Information et de la Communication (SIC), s’intéresse à l’appréhension par des publics ciblés de l’organisation des savoirs sous-tendue par la mise en place et la réception des dispositifs documentaires. Dans un second temps, je présenterai les enjeux méthodologiques de cette recherche récente, qui fait du lieu documentaire un lieu d’enquête visant à activer la mémoire documentaire et informationnelle des acteurs. Dans un troisième temps, je mettrai en exergue quelques éléments "
    https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01858301

    #CDI #espace #culureDelInformation #médiationdesSavoirs #SIC

  • Le neurocapitalisme et la nouvelle servitude volontaire
    https://aoc.media/analyse/2018/10/17/neurocapitalisme-nouvelle-servitude-volontaire

    Le capitalisme contemporain n’exploite plus les travailleurs mais leurs émotions : on est entré dans le neurocapitalisme. Nouveaux instruments de la servitude volontaire, les technologies de l’information se font toujours plus addictives et socialement indispensables. Nos vies privées sont ainsi monétisées et c’est notre commune humanité qui s’en trouve menacée.

    Par Giorgio Griziotti

    Le neurocapitalisme est la phase biocognitive de la valorisation : la connexion entre esprit, corps, appareils et réseaux semble inextricableet détermine l’omniprésence envahissante de la médiation technologique.Le sujet, ses désirs, son potentiel, sont entièrement « mis en valeur »dans la dimension d’hyperconnexion mondiale où toute l’humanité, des savanesà la métropole, est maintenant, à des degrés divers, complètement immergée. —Giovanni Iozzoli

    De nombreux textes, études et analyses sur le rôle des réseaux informatiques et des médias numériques soutiennent que le développement du capitalisme contemporain serait le résultat d’une ou plusieurs découvertes technoscientifiques plutôt que celui des conditions matérielles et politiques déjà formées au sein du capitalisme industriel. Cette hypothèse pose ainsi une discontinuité entre les différentes formes du capitalisme.

    La Ford T et Linux, deux objets techniques universellement connus, peuvent ainsi être présentés comme les symboles des deux ères du capitalisme contemporain : l’ère industrielle et l’actuelle, que certains économistes appellent cognitive [1] car elle met au centre de la production l’exploitation de la connaissance. Partir de ces deux objets représentatifs permet de rendre plus clairs, même pour les non-initiés, les chemins et passages qui ont guidé la naissance de réalités comme le logiciel libre, ou qui ont facilité la diffusion si rapide de la téléphonie mobile, une des technologies qui a le plus influencé les changements de subjectivité.

    Le biohypermédia : ce que le numérique fait au cerveau humain et vice-versa

    Le pas suivant dans cette approche nous conduit au concept de « biohypermédia » comme dimension actuelle de la médiation technologique qui nous enveloppe. Les réseaux et les technologies connectées et portables, incluant l’internet des objets, nous soumettent à une perception multi-sensorielle dans laquelle espaces réel et virtuel se confondent, étendant et amplifiant les stimuli émotionnels. Le biohypermédia est alors « le cadre dans lequel le corps, dans son intégralité, se connecte aux dispositifs de réseau de façon si intime qu’ils entrent dans une symbiose dans laquelle se produisent des modifications et des simulations réciproques » (Neurocapitalisme, p. 132).

    Le concept de biohypermedia se construit dans un moment qui voit émerger la déconstruction de l’anthropocentrisme, l’écologie politique, la bioéconomie, la société de contrôle, la subsomption vitale, et le general intellect. Il s’agit aussi bien d’une nouvelle frontière du capitalisme, qui, de cognitif, devient biocognitif, qu’un instrument heuristique de lecture des transformations anthropologiques : « la pression principale de la séduction numérique est, en réalité, neuronale dans la mesure où elle met au premier plan l’interpénétration de la conscience humaine avec le réseau électronique global. Les technologies actuelles de l’information et des communications extériorisent et dupliquent électroniquement le système nerveux humain » (Rosi Braidotti, The Posthuman, Polity Press, 2013, p. 97).

    Conséquence de cette interpénétration, les affects et les sentiments sont également impliqués dans ce continuum entre vivant et machine. Le jeu d’influence exercé par le neurocapitalisme dans le biohypermedia avec les techniques du marketing sensoriel ou celui de « l’expérience client » se concentre alors sur les émotions. Les grandes lignes directrices de ces méthodologies de manipulation neuronale imposent de saturer le quotidien du type d’émotions qui favorisent la consommation, la superficialité, la faiblesse des liens et tentent d’empêcher leur cristallisation dans des sentiments accomplis.

    « La marchandisation, la gamification et la désensibilisation de la réalité nous poussent vers l’état d’organismes simples, capables de se comporter sans processus mentaux ; des émotions mais pas des sentiments » (Neurocapitalisme, p. 167). Il est désormais scientifiquement établi que la rationalité du comportement fait défaut chez les personnes qui ne peuvent pas ressentir pleinement les émotions et les sentiments (Antonio Damasio, L’erreur de Descartes : la raison des émotions, 1995). Des questions troublantes se posent alors sur notre société, dans laquelle ils sont si fortement et continuellement influencés, manipulés et provoqués dans une perspective obsédante de rationalité financière, de méritocratie.

    La servitude volontaire, aubaine du neurocapitalisme

    En l’espace de deux générations une profonde mutation anthropologique a eu lieu, et les liens des appartenances (ouvrières, prolétariennes, locales et de nombreuses autres catégories), qui avaient caractérisé le capitalisme industriel, ont lâché, nous mettant face au grand large où tout est possible. Y a-t-il des chemins et des processus réels et existants, où le commun et la coopération diffuse pourraient retrouver leur autonomie ? Nous voyons émerger une société des traversées qui semble constituée par des nomadismes existentiels, des dérives, des refus d’appartenance qui dessinent le profil d’individus sans port d’attache, vivant dans la sphère biohypermédiatique, leurs sens perpétuellement saturés, dans un espace constamment redéfini par des algorithmes et des automatismes conçus pour classer et valoriser des milliards de singularités et leurs pratiques. Tel le système de crédit social (SCS) mis en place par le pouvoir chinois et qui rappelle Black Mirror ou 1984. Le SCS est un exemple extrême d’un neurocapitalisme (d’État) basé à la fois sur l’assujettissement social et l’asservissement machinique induit par des algorithmes de classement social.

    Mais en Occident la situation n’est pas forcément très différente : Facebook (FB) est un bon exemple du devenir-machine, avec sa capacité de transformer deux milliards d’« amis » en servo-éléments d’une mégamachine mumfordienne [2]. Un endroit où « on travaille et on produit toujours dans et par un agencement collectif. Mais le collectif ne comprend pas que des individus et des éléments de subjectivité humaine. Il inclut aussi des “objets”, des machines, des protocoles, des sémiotiques humaines et non humaines, des affects, des rapports micro–sociaux, pré-individuels et supra-individuels, etc. » (Maurizio Lazzarato, Signs and Machines : Capitalism and the Production of Subjectivity, Semiotexte,2014, p. 29).

    Qui peut nier que FB soit un territoire global de stimulations comportementales, émotionnelles, affectives et neurales qui construit des processus de symbiose entre objet technique et corps humain ? Les jeux vidéo s’inscrivent dans la même dynamique et ont en commun avec FB une auto-adhésion généralisée. Cependant, il existe des différences substantielles et notamment la quasi-obligation des jeunes générations de rejoindre FB en tant que lieu de coopération et de travail, sous peine d’exclusion productive et sociale. De plus aucun des éditeurs des jeux vidéo ne peut prétendre avoir l’influence de Zuckerberg.

    Il y a cinq siècles, La Boétie dénonçait la « servitude volontaire » envers le « tyran » dans un monde où les sujets de cette servitude étaient les courtisans et les couches intermédiaires du pouvoir. La « servitude volontaire » promue par Facebook obéit et amplifie les règles dominantes de la subjectivité.

    Faire ensemble et défaire le neurocapitalisme

    Les mouvements actuels, à la différence de ceux des années soixante-dix ou quatre-vingt, semblent donner la priorité à l’action et au « faire », et cela est aussi une conséquence logique des dynamiques de la traversée, évoquée auparavant. Le « faire » est directement politique et la conviction est très répandue que dans toute entreprise, de l’expression artistique à la recherche de revenus, il est possible de s’exprimer politiquement. D’autre part, les relations au sein de ces mouvements ont développé un morphisme de la structure d’internet, au sens où les entités et les initiatives autonomes qui le constituent sont reliées d’une manière souple et souvent éphémère et constituent un « réseau de réseaux » d’instances de type divers.

    Ce même « faire », en se déployant sur le territoire, est capable d’inventer le futur dans un remixage des objets techniques et des savoirs de la nature globale. Il peut alors fonctionner comme le moyen d’accès privilégié à une reformulation de l’écologie-monde, selon la définition de Jason Moore (Anthropocene or Capitalocene ? 2016), dans la continuité de Gorz et Guattari. « Faire » réinvente les formes de coopération autonome à partir même des résultats les plus avancés de la technologie, pour les soustraire à la domination de l’idéologie néolibérale et au contrôle financier.

    On reproche souvent à ces pratiques sociales et économiques répandues et virales un manque de stratégie politique. Sauf que c’est précisément dans ce manque que réside peut-être une force souterraine. Dans les modestes déploiements d’un large éventail de possibilités, parfois contradictoires entre elles, mais capables de mettre en jeu des tentatives, des hésitations, des peurs ou des petites stratégies pour essayer de recréer cet humus qui peut faire fermenter une nouvelle possibilité (pas une sortie, car en réalité ne sort jamais de rien). Résister à l’entropie, la défaite ultime de notre aventure en tant qu’humain, telle est la question véritablement en jeu dans les tentatives d’affronter le neurocapitalisme.

    –—

    [1] Voir par exemple Carlo Vercellone, « La Thèse du capitalisme cognitif : une mise en perspective historique et théorique », 2009. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00401880/document

    [2] Lewis Mumford, Le Mythe de la machine, Fayard (2 volumes). Mumford a introduit en 1967 le concept de mégamachine en tant que complexe social et technologique qui modélise de grandes organisations et des projets où les humains deviennent des pièces interchangeables ou des servo-unités.

    Giorgio Griziotti a récemment publié
    Neurocapitalisme. Pouvoirs numériques et multitudes, C&F Éditions, 2018
    https://cfeditions.com/neurocapitalisme

    #neurocapitalisme #production_immatérielle #postfordisme

  • Les enseignants, des êtres sociaux pris dans des injonctions paradoxales - document
    https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01598221/document

    Article d’Anne cordier publié dans la revue Hermès en 2018

    "Comment les enseignant.e.s accueillent-ils « le numérique » dans l’exercice professionnel et dans la classe ? Quel monde scolaire dessinent-ils avec « le numérique » ? Que signifie pour eux « innover avec le numérique » ?Enquête au cœur d’une équipe pédagogique" via un tweet de @annecordier

  • [Flowmap] The ZIPScribble Map |

    La cartographie du réseau de code postaux américains, par ordre croissant, est en effet « beaucoup plus intéressante que prévu » parce que leur numérotation n’est pas aléatoire. Elle révèle en effet des pays (au sens français de clocher) ou des bassins de vie locaux...

    Cette carte a été réalisée à partir des données de ZIPScribble, une application permettant de jouer avec les Zipcode (codes postaux) américains. La boite à outils a été récemment complétée, pour fournir le fichier de coordonnées géographiques des codes postaux à partir desquelles leur réseau a pu être construit.

    En savoir plus sur : https://eagereyes.org/zipscribble-map

    https://pic.infini.fr/CnwCFTQm/QIvSMbN8.PNG
    https://pic.infini.fr/GoLTdwb1/3atiM1e2.PNG

    Ce résultat m’évoque une carte de flux que j’avais réalisée sur l’Isère (Fig. 7.18), pour illustrer la notion d’appartenance territoriale présentée pages 306-308 (voir ici :https://halshs.archives-ouvertes.fr/tel-01273776)

    https://pic.infini.fr/jlFekxdV/tQD0W1dR.PNG

    #flowmap #réseau #relations #codes_postaux #voisinage #appartenance #région #régionalisation #bassin_de_vie

  • Atelier populaire d’#urbanisme

    L’Atelier Populaire d’Urbanisme de la Villeneuve est une initiative lancée à l’automne 2012 pour construire une alternative au projet de rénovation urbaine de l’urbaniste Yves Lion et de la ville de Grenoble alors dirigé par M.Destot.

    Ce projet décidé "d’en haut avait suscité beaucoup des oppositions de la part d’habitants qui refusaient la logique qui a mené à la démolition du 50 galerie de l’Arlequin, la construction d’un nouveau parking et le redécoupage du réseau routier. Un collectif contre la démolition, ensuite surnommé Vivre à la Villeneuve a lancé la mobilisation, dénoncé la fausse concertation et a lancé un appel à la ministre du logement pour la remise en cause du projet de rénovation urbaine.

    En 2013, à l’occasion du 40ème anniversaire de la Villeneuve et à l’initiative du collectif interassocati Villeneuve Debout, une multitude d’ateliers ont aboutit à la formulation d’un projet urbain stratégique et démocratique. Ce projet a montré qu’une autre approche de l’urbanisme est possible, issue « d’en bas », basée sur les intérêts des habitants, et qui visent les logiques de pouvoir d’agir des habitants.

    http://www.assoplanning.org

    #association_planning #grenoble #droit_à_la_ville #logement #Villeneuve #droit_au_logement #activisme_urban #urban_matter #villes #méthodes_participatives #savoirs_citoyens #savoirs_pratiques #savoirs_théoriques #community_organizing #advocacy_planning #désorganisation_sociale #empowerment

    Les liens et documents qui suivent dans ce fil de discussion sont tirés d’informations que j’ai entendu dans un cours donné par David Gabriel, co-auteur du livret « Les tours d’en face » (https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01261860/document)

    • #Saul_Alinsky

      Saul David Alinsky, né le 30 janvier 1909 à Chicago et mort le 12 juin 1972 à Carmel (Californie), est un écrivain et sociologue américain, considéré comme le fondateur du groupement d’organisateurs de communauté (community organizing) et le maître à penser de la gauche radicale américaine.


      https://fr.wikipedia.org/wiki/Saul_Alinsky

      Un livre de Saul Alinsky: «#Rules_for_radicals»
      –-> ici des extraits choisis

    • #Jane_Jacobs

      Jane Jacobs (née Jane Butzner 4 mai 1916 à Scranton, Pennsylvanie - 25 avril 2006 à Toronto) est une auteure, une militante et une philosophe de l’architecture et de l’urbanisme. Ses théories ont sensiblement modifié l’urbanisme nord-américain.

      Jane Jacobs a passé son existence à étudier l’urbanisme. Ses études sont basées sur l’observation : elle commença par observer les villes, reporter ce qu’elle observe, puis créa des théories pour décrire ses observations. Elle a changé le cours de l’urbanisme dans de nombreuses villes nord-américaines, y compris Toronto.

      En 1944, elle épouse Robert Hyde Jacobs, avec qui elle a eu deux fils, James Kedzie (né en 1948) et Edward Decker (né en 1950) et une fille, Mary. En 1968, durant la guerre du Viêt Nam, elle quitte les États-Unis avec ses fils afin de leur éviter le service militaire et trouve refuge au Canada.

      En 1980, elle offre une perspective « urbanistique » sur l’indépendance du Québec dans son livre The Question of Separatism : Quebec and the Struggle over Sovereignty.


      https://fr.wikipedia.org/wiki/Jane_Jacobs

    • #Personnalisme

      Le personnalisme, ou #personnalisme_communautaire, est un courant d’idées fondé par #Emmanuel_Mounier autour de la revue Esprit et selon le fondateur, recherchant une troisième voie humaniste entre le capitalisme libéral et le marxisme. Le personnalisme « post-mounier » est une philosophie éthique dont la valeur fondamentale est le respect de la personne. Le principe moral fondamental du personnalisme peut se formuler ainsi : « Une action est bonne dans la mesure où elle respecte la personne humaine et contribue à son épanouissement ; dans le cas contraire, elle est mauvaise. »1

      Il a eu une influence importante sur les milieux intellectuels et politiques français des années 1930 aux années 1950. Il a influencé, entre autres, les milieux de l’éducation populaire et plus tard de l’éducation spécialisée2, et les libéraux-chrétiens notamment conservateurs dont Chantal Delsol.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Personnalisme

    • Forum social des quartiers populaires :

      Le #FSQP sera un lieu d’échanges et de confrontations autour des expériences militantes dans les quartiers.
      Pour dépasser les discours abstraits, l’ambition est de déboucher sur des perspectives de luttes communes, tant au niveau national que local, autour des questions suivantes :

      > Apartheid urbain
      La politique de rénovation urbaine brasse des milliards d’euros sans réelle participation des habitant-e-s des quartiers. Quel pouvoir des habitant-e-s pour le futur de leur quartier ?

      > Education au rabais
      L’école joue mal son rôle d’accès au savoir dans nos quartiers. Elle devient un lieu de discrimination, de gardiennage et de sélection programmée vers des voies de garage. Quelle relation entre l’école et le quartier (élèves, parents, etc.) ?

      > Police-Justice
      Les multiples révoltes populaires contre les crimes policiers depuis une trentaine d’années révèlent la gestion policière et judiciaire des banlieues. Trop de jeunes sont destinés au parcours piégé : échec scolaire - police - justice - prison. Comment s’organiser face aux violences policières, une justice de caste et des prisons hors-la-loi ?

      > Engagement politique et social
      Les quartiers ne sont pas des déserts politiques. Il est nécessaire de confronter les différentes formes d’engagement et d’en faire un bilan (les limites du milieu associatif, la participation aux élections, les associations musulmanes, etc.). Vers un mouvement autonome des quartiers populaires ?

      > Chômage et précarité
      Les taux de chômage et de précarité (intérim permanent) atteignent des « records » dans les banlieues. Le fossé entre les syndicats et les cités marque l’abandon des classes populaires par la gauche. Quelles relations entre les quartiers et le mouvement ouvrier ?

      > Les anciens dans la cité
      La question de la vieillesse dans les banlieues n’est pas prise en compte dans les grands plans de solidarité nationaux. Quelles formes de solidarité et de mobilisation pour les anciens ?

      > Histoire et mémoire
      Malgré l’occultation par les institutions et les problèmes de transmission de la mémoire, l’histoire des luttes des quartiers et de l’immigration est riche d’expériences et d’enseignements. Comment transmettre nous-mêmes cette Histoire aux plus jeunes ?

      > Les musulmans entre criminalisation et engagement dans la cité
      Les musulmans subissent un climat islamophobe et des lois d’exception. Comment y faire face ? Quelle implication des organisations musulmanes dans les luttes sociales et politiques des quartiers ?

      > Cultures des quartiers
      Les banlieues sont des lieux de brassage, de solidarités et d’invention culturelle. Comment défendre et mettre en valeur cette richesse ?

      Nous avons décidé que la question des femmes et de leurs luttes sera transversale à l’ensemble des thèmes.


      http://fsqp.free.fr/archives-2007-2012

    • William Foote Whyte

      William Foote Whyte (né le 27 juin 1914 et mort le 16 juillet 2000), était un sociologue américain surtout connu pour son étude ethnologique de sociologie urbaine, Street Corner Society.

      Pionnier de l’#observation_participante, il vécut quatre ans dans une communauté italienne de Boston alors qu’il étudiait par ailleurs à Harvard dans le but d’analyser l’organisation sociale des gangs du North End.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/William_Foote_Whyte

    • Street Corner Society. La structure sociale d’un quartier italo-américain

      Street Corner Society fait partie du petit nombre des classiques de la sociologie mondiale. Mais si la description saisissante que fait William Foote Whyte de la vie d’un quartier italien de Boston dans les années trente a connu un succès durable aux États-Unis, ce n’est pas seulement parce qu’il s’agit d’un modèle pour les recherches d’ethnologie urbaine. Reconnu bien au-delà des cercles universitaires, Street Corner Society est en effet de ces livres qui font passer un souffle d’air frais dans le territoire austère des sciences sociales.
      À l’écoute des humeurs de la rue, écrit dans une langue exempte de tout jargon et proche de la meilleure prose journalistique, cette fascinante immersion dans la vie d’un quartier, de ses sous-cultures et de ses systèmes d’allégeance a bouleversé les images convenues de la pauvreté urbaine et de l’identité communautaire. Référence majeure pour quiconque affronte les problèmes de l’observation participante en sociologie, Street Corner Society constitue également une lecture délectable pour le profane et un portrait savoureux de la comédie humaine dans sa version italo-américaine.

      http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Street_Corner_Society-9782707152879.html

    • #Edward_Chambers

      Edward Thomas Chambers (April 2, 1930 – April 26, 2015) was the executive director of the Industrial Areas Foundation from 1972 to 2009, a community organizing group founded by Saul Alinsky.[1] Chambers was born in Clarion, Iowa to Thomas Chambers and Hazella Downing.[2] He is credited with developing systematic training of organizers and leaders of congregation-based community organizations, and establishing relational meetings (or “one-on-ones”) as a critical practice of organizers. He is the author of Roots for Radicals: Organizing for Power, Action, and Justice (Continuum International Publishing Group, 2003, ISBN 0-8264-1499-0.[3]). A memorial article in The New Yorker called him “community organizing’s unforgiving hero.” [4] He died of heart failure in Drimoleague, Ireland in 2015.[2]


      https://en.wikipedia.org/wiki/Edward_T._Chambers

      The Power of Relational Action

      In this booklet, Ed Chambers mulls about the building of relationships in public life that allow us to share our values, passions and interests with one another — what he calls “mixing human spirit.” He describes the art of the relational meeting or “one-to-one,” which he helped develop and which is now being used by clergy, leaders and organizers around the United States and in several other countries to build their congregations and community institutions and to take joint action for the common good.

      http://actapublications.com/the-power-of-relational-action

    • La production d’études comme instrument de mobilisation dans le cadre de la campagne pour un « revenu décent londonien » (London Living Wage)

      A recent campaign led by London Citizens - a coalition of churches, mosques, trade unions, schools and other associations - brought on the forefront the issue of low paid workers. The production of studies is the linchpin of this campaign for decent wages. It is more the process of making the studies, linked to the methods of community organizing, rather than the end product itself that has established the opportunity and feasibility of new wages policies. The urban study is here considered as a tool for mobilization. Its authors, its subjects and its addressees are the actors of the London Living Wage campaign.

      7Le travail des employés de London Citizens est basé sur la construction de relations avec les habitants membres des 160 groupes de l’alliance. Dans son contrat de travail, il est stipulé qu’un community organizer doit effectuer une moyenne hebdomadaire de quinze entretiens en face à face (appelés « #one_to_one »). Ces entretiens ne sont ni retranscris ni soumis à une analyse statistique mais ont pour but de construire une relation d’égal à égal avec chacun des membres de l’alliance. Ils permettent aux community organizers d’acquérir une connaissance des problèmes auxquels font face les citoyens de leur alliance. L’organisation a également pour but de former des leaders dans chaque groupe membre. Ces leaders sont encouragés à relayer ce travail de développement de relations au sein de leur institution. Ils sont par exemple invités à organiser des house meetings, des réunions dans leur domicile ou sur leur lieu de travail avec des amis, voisins ou collègues. Les leaders et les employés de London Citizens imaginent alors des idées de campagne en fonction des intérêts des personnes rencontrées. C’est toujours grâce à ces entretiens et réunions qu’ils peuvent ensuite tester ces idées avec d’autres personnes. Ce processus participatif est finalisé lors d’assemblées annuelles où les institutions membres votent, parmi les idées évaluées, les campagnes à mener dans l’année.

      http://journals.openedition.org/geocarrefour/8114?lang=en

    • #Theory_U

      Theory U is a change management method and the title of a book by #Otto_Scharmer.[1] During his doctoral studies at Witten/Herdecke University, Scharmer studied a similar method in classes taught by Friedrich (Fritz) Glasl, and he also interviewed Glasl.[2] Scharmer then took the basic principles of this method and extended it into a theory of learning and management, which he calls Theory U.[1] The principles of Theory U are suggested to help political leaders, civil servants, and managers break through past unproductive patterns of behavior that prevent them from empathizing with their clients’ perspectives and often lock them into ineffective patterns of decision making.[3][4]


      https://en.wikipedia.org/wiki/Theory_U

      La théorie U d’#Otto_Scharmer

      Ces 5 étapes visent à capter de nouveaux modes d’émergence et à rénover l’approche collaborative et la conduite de projet. La théorie U est donc un modèle de conduite du changement fondé sur la conscience de l’urgence pour la mise en place de solutions durables et globales. Les 9 environnements d’apprentisssage qu’il propose constituent une réponse concréte aux questions posées.

      http://4cristol.over-blog.com/article-la-theorie-u-d-otto-scharmer-98615598.html

    • L’ambition démocratique du community organizing

      La mise en place, depuis quelques années, des méthodes de community organizing peut-être envisagée comme une tentative de dépassement des limites du système représentatif. Par un rappel des ressorts de leur développement, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, et par l’observation de leur mise en pratique au sein de l’Alliance citoyenne de l’agglomération grenobloise, cet article s’attache à montrer ce qui fait l’originalité de ces démarches : rapport pragmatique au pouvoir, mobilisation autour des « colères » des habitants, actions collectives centrées sur le conflit. Un regard sur l’objectif de prise d’autonomie des habitants, formulé par les fondateurs de l’alliance, permet d’inclure une analyse de la structure et des méthodes du community organizing sous l’angle des processus d’émancipation qu’elles sont susceptibles de favoriser.

      https://www.cairn.info/revue-mouvements-2015-3-p-168.htm

  • Durable mais #inégalitaire : la ville
    https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01179180

    Résumé : Si le concept de développement durable (sustainable dévelopment) est entré dans le langage commun depuis plus de trente ans, celui de #ville durable est plus récent. « A quoi ressemblera la ville de demain ? Comment la penser, la construire et la gérer ? » s’interroge sur son site internet le ministère français du Développement Durable. Des politiques publiques répondent depuis deux décennies à ces questions en mettant en œuvre les « bonnes pratiques » de la ville. A l’idée globalement admise (et progressivement acquise par les habitants des villes européennes) que l’épuisement des énergies fossiles, le réchauffement climatique et la pollution sont des menaces aussi importantes que les conflits sociaux et l’insécurité correspond la mise en œuvre d’actions volontaristes visant à réduire la consommation d’énergie, limiter la circulation automobile et l’étalement urbain. Nous interrogeons dans cet article des projets qui semblent faire consensus (pénalisation du trafic automobile intra-urbain, encouragement du deux-roues motorisé, du vélo et de la marche à pied, du tramway et des autres transports en commun, du covoiturage) du point de vue des inégalités #femmes hommes, à partir d’une série de recherches menées sur l’agglomération urbaine de Bordeaux.

  • Le logiciel libre est-il un Commun ? – Framablog
    https://framablog.org/2017/09/29/le-logiciel-libre-est-il-un-commun

    La notion de commun semble recouvrir aujourd’hui un (trop) large éventail de significations, ce qui sans doute rend confus son usage. Cet article vous propose d’examiner à quelles conditions on peut considérer les logiciels libres comme des communs.

    Nous vous proposons aujourd’hui la republication d’un article bien documenté qui a pu vous échapper au moment de sa publication en juin dernier et qui analyse les diverses dimensions de la notion de Communs lorsqu’on l’associe aux logiciels libres. Nous remercions Emmanuelle Helly pour la qualité de son travail : outre le nombre important de liens vers des ressources théoriques et des exemples concrets, son texte a le mérite de montrer que les nuances sont nombreuses et notamment que la notion de gouvernance communautaire est aussi indispensable que les 4 libertés que nous nous plaisons à réciter…

    L’article est intéressant, mais il me semble qu’il est un peu trop « rigide », c’est-à-dire centré sur des règles, qui formeraient la définition canonique d’un commun et une application de ces règles à la question des logiciels libres. Or tant les logiciels libres (avec la grand diversité des points de vue, qui sont très bien expliqués dans cet article, avec de nombreux exemples, souvent convaincants pour ce qui veut être montré) que les communs sont des objets et des concepts très mouvants.

    A mon sens, ce qui fait du mouvement des logiciels libres (mouvement, et pas chaque LL produit) un exemple typique de l’émergence des communs numériques, c’est la dynamique mise en place : partage, construction de communauté (construction est le terme le plus important), règles de droit (faisceau de droits représenté par les licences, qui distinguent propriété et usage), et risque d’enclosure (protection du LL contre les mainmises, y compris contre celles des « fondateurs » vis-à-vis des autres, qui est assurée par la capacité de forker).
    J’ai écrit il y a très longtemps (2005) un papier là dessus :
    https://vecam.org/archives/article1320.html

    Je suis partisan d’une interprétation souple des huit principes repérés par Elinor Ostrom pour qu’un commun puisse fonctionner, et garantir la pérennité tant de la ressource partagée que de la communauté qui organise le partage. Ces règles sont issues de l’observation de communs géographiquement identifiés, de petite taille, avec une « communauté » aisément identifiable. Le livre d’Elinor Ostrom « Governing the commons » date de 1992, avant l’internet. Il faut penser qu’il est complété par celui qu’elle a écrit en 2006 avec Charlotte Hess « Understanding the knowledge as a commons ».

    Avec Mélanie Dulong de Rosnay, nous avons essayé de voir comment les huit principes peuvent être convoqués pour analyser les facteurs de succès de l’internet lui-même considéré comme un commun :
    https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00736920

    Nous avons besoin du logiciel libre autant que des communs pour penser la société à venir et l’émancipation au XXIe siècle. Restons ouverts sur les définitions.

    #Communs #Logiciel_libre

  • GÉOGRAPHIE DU SURF

    Ressources pour préparer les concours de l’enseignement en géographie autour des questions :
    Géographie des mers et des océans (agrégation interne en histoire et géographie),
    Les espaces du tourisme et des loisirs (Capes/Cafep externe en histoire-géographie, agrégation externe de géographie et agrégation externe d’histoire).

    Le géographe Jean-Pierre AUGUSTIN a « inauguré » une série de travaux sur le surf et ses spatialités, notamment dirigeant l’ouvrage Surf Atlantique. Les territoires de l’éphémère (Éditions de la Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine, 1994). Depuis, les travaux se sont multipliés appréhendant des questions aussi diverses que la mondialisation de ce sport (qui est un parfait exemple pour comprendre les principes de la diffusion spatiale en géographie), les conséquences de cette pratique sportive et touristique en termes d’aménagement (alors même que la pratique elle-même ne nécessite pas d’infrastructures particulières) et de conflits d’usages sur des littoraux convoités, ou encore les modalités de l’appropriation de l’Océan par les surfeurs.

    Sans prétendre à l’exhausivité et en favorisant les ressources accessibles à tous, voici quelques ressources pour construire une étude de cas autour du surf.

    LA DIFFUSION SPATIALE ET LA MONDIALISATION DU SURF
    AUGUSTIN, Jean-Pierre, 1996, « Les variations territoriales de la mondialisation du sport », Mappemonde, n°4/1996, pp. 16-20, en ligne :
    http://www.mgm.fr/PUB/Mappemonde/M496/Augustin.pdf
    => Cet article n’aborde pas seulement le cas du surf, mais cette pratique y est abordée et détaillée de manière synthétique et utile pour comprendre les étapes de la mondialisation du surf.

    COËFFÉ, Vincent, Christophe GUIBERT et Benjamin TAUNAY, 2012, « Émergences et diffusions mondiales du surf. De l’invention à la mise à l’épreuve de normes corporelles », Géographie et cultures, n°82, pp. 61-76, en ligne :
    https://gc.revues.org/1342

    LE SURF ET LE PAYSAGE
    SAYEUX, Anne-Sophie, 2010, « Les paysages vagues », Sociétés, n°109, pp. 91-103, en ligne :
    https://www.cairn.info/revue-societes-2010-3-page-91.htm

    LES SURFEURS ET LEURS PRATIQUES SPATIALES
    Audio : L’émission « L’espace des surfeurs », Planète Terre, France Culture, 18 juillet 2012, animée par Sylvain Kahn, avec pour invités Anne-Sophie SOYEUX et Guillaume MARIANI, en ligne :
    https://www.franceculture.fr/emissions/planete-terre/lespace-des-surfeurs


    => Voir également le billet accompagnant cette émission :
    https://www.franceculture.fr/sciences/surf-un-grand-monde-de-petits-spots

    SAYEUX, Anne-Sophie, 2008, Surfeurs, l’être au monde. Une analyse socio-anthropologique, Presses universitaires de Rennes, Rennes, 196 p.
    => Cet ouvrage est issu de la thèse de doctorat de l’auteur :
    https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00872190/file/ThA_se_sayeux_surfeurs_l_A_tre_au_monde_HAL.pdf

    MUSEREAU, Jonathan, 2008, « Vagues à la carte », EspacesTemps.net, rubrique Objets, 28 octobre 2008, en ligne :
    https://www.espacestemps.net/articles/vagues-a-la-carte

    AUGUSTIN, Jean-Pierre, 2009, « L’océan, le surf et les territoires de l’éphémère », Cafés géographiques, compte-rendu du café géographie du 2 octobre 2009 à Saint-Dié-des-Vosges, par Bénédicte Tratnjek, en ligne :
    http://cafe-geo.net/locean-le-surf-et-les-territoires-de-lephemere

    FALAIX, Ludovic, 2009, « Une géographie de l’intime : l’exemple des territoires du surf », Revue Européenne de Management du sport, n°24, pp.32-41.
    Article en accès réservé : http://www.territorial.fr/PAR_TPL_IDENTIFIANT/13352/TPL_CODE/TPL_REVUE_ART_FICHE/PAG_TITLE/Une+g%E9ographie+de+l%27intime+%3A+l%27exemple+des+territoires+du+surf/334-rems.htm

    SAYEUX, Anne-Sophie, 2010, « Au coeur de la vague. Comment peut-on être surfeur ? », Ethnographiques, n°20, septembre 2010, en ligne :
    http://www.ethnographiques.org/2010/Sayeux

    FALAIX, Ludovic, 2012, Des vagues et des hommes. La glisse au coeur des résistances et contestations face à l’institutionnalisation des territoires du surf en Aquitaine, thèse de doctorat en aménagement et urbanisme, Université de Pau, en ligne :
    http://www.theses.fr/2012PAUU1006
    –> voir un résumé : http://www.carnetsdegeographes.org/carnets_soutenances/sout_04_07_Falaix.php

    FALAIX, Ludovic, 2014, « L’habiter des surfeurs face au réenchantement touristique du littoral aquitain », Loisir et société, tome n°37, n°1/2014, pp. 132-150, en ligne :
    https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00969125

    DES LIEUX TRANSFORMÉS PAR LE SURF
    GUIBERT, Christophe, 2006, L’univers du surf et stratégies politiques en Aquitaine, L’Harmattan, Paris, 321 p.

    COËFFÉ, Vincent, 2014, « Jack London et la fascination du surf », chapitre n°3, dans Hawaï. La fabrique d’un espace touristique, Presses universitaires de Rennes, collection Géographie sociale, pp. 47-50, en ligne :
    http://books.openedition.org/pur/34556
    –> Voir également dans le même ouvrage : « Les jeux du surf », chapitre n°15, pp. 167-177, en ligne :
    http://books.openedition.org/pur/34572

    FALAIX, Ludovic, 2015, « Le surf à Taghazout - Maroc : De l’émergence spontanée de néoterritorialités sportives à la laborieuse mise en tourisme institutionnelle d’une pratique », Via@, rubrique Brèves, en ligne :
    https://viatourismreview.com/fr/2015/06/francais-le-surf-a-taghazout-maroc-de-lemergence-spontanee-de-neot

    HATT, Emeline, Jérôme PIRIOU, Ludovic FALAIX et Anne GOMBAULT, 2015, « La valorisation touristique des ressources territoriales dans les trajectoires des stations : les cas de Lacanau-Océan, Biarritz et Martigues », Sud-Ouest Européen, n°39, pp. 65-79, en ligne : https://soe.revues.org/1897

    GUIBERT, Christophe et Vincent COËFFÉ, 2016, « Les enjeux composites de l’appropriation du surf. Variations sur les images et les usages sociaux à Oahu (Hawaii) », Mondes du tourisme, hors-série, en ligne :
    https://tourisme.revues.org/1211

    GUYONNARD, Valentin et Luc VACHER, 2016, « Définition d’un espace de pratique du système littoral touristique et sportif charentais : le spot de surf », Territoire en mouvement, n°30, en ligne :
    http://tem.revues.org/3354

    DES PRODUCTIONS GRAPHIQUES
    Ces productions sont toutes issues de la cartothèque du laboratoire Géode Caraïbe :
    http://aihp-geode.martinique.univ-ag.fr/cartotheque
    => Voir notamment la page de Corine Plantin : http://www1.univ-ag.fr/aihp-geode/page5/page17/page45/page85/page85.html

    Dynamiques et mutations littorales créées par le surf (Corine PLANTIN) :

    Le pôle de surf de la Caravelle à la Martinique (Corine PLANTIN) :

    Surf, diffusion et décalages spatiotemporelles (Corine PLANTIN) :

    Les dynamiques migratoires du spot de Soup Ball (Barbade) (Corine PLANTIN) :

    Distribution et dynamiques spatiales des spots de surf à la Barbade (Corine PLANTIN) :

    Distribution et dynamiques spatiales des spots de surf à la Guadeloupe et à la Martinique (Corine PLANTIN) :

    #Géographie #Géographie_du_Tourisme #Géographie_des_Mers_et_Océans #Géographie_des_Mers_et_des_Océans #Capes #Capes_Externe #Capes_Cafep #Capes_Cafep_Externe #CapesHG #Capes_HG #Capes_Histoire_Géographie #AgregInterneHG #Agreg_Interne_HG #Agrégation_Interne #Agreg_Interne #Agrégation_Interne_Histoire_Géographie #Les_Espaces_du_Tourisme_et_des_Loisirs #Tourisme #Surf #Géographie_du_Surf #Géographie_du_Sport #Sports #Sport #Sports_Nautiques

  • La France et la question palestinienne : la fin d’une politique française au Proche-Orient ?

    https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01565558/document

    D’autres puissances adoptent une politique plus pragmatique : alors que Paris organise sa Conférence pour la paix du 15 janvier 2017, la Russie accueille le même jour, à Moscou, l’ensemble des factions palestiniennes, du Fatah au Hamas, en passant par le FPLP et le FDLP, pour une réunion de conciliation inter-palestinienne. Tandis que la France travaille à une conférence sans grand lendemains, et en
    l’absence remarquée des Israéliens et des Palestiniens, Moscou marque des points au sein même du champ politique palestinien, en jouant les grands réconciliateurs – sans pour autant s’aliéner Israël, avec qui la Russie maintient des relations économiques et politiques privilégiées. Comme en Syrie, l’année 2017 pourrait bien marquer une nouvelle étape dans la marginalisation régionale d’une France indécise.

  • Vivre à Gaza avec trois heures d’électricité par jour
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2017/06/19/a-gaza-avec-trois-heures-d-electricite-par-jour_5147045_3218.html

    Depuis le mois d’avril, le territoire palestinien, qui compte deux millions d’habitants, fait face à une crise énergétique sans précédent dûe aux dissensions entre le Hamas et Mahmoud Abbas.

    Honteux sous titre qui exempte complètement Israël du rationnement en question, alors que l’article sous-entend pourtant qu’il n’y est pas pour rien :

    Quant à la seule centrale électrique de Gaza, qui fournit en temps normal 23 % des besoins, elle est à l’arrêt depuis avril. Son manager général, Rafiq Maliha, est un homme massif, compétent, au rire nerveux.
    « La situation est catastrophique, dit-il. Je travaille ici depuis 1994. C’est comme une boule de neige qui roule et grossit. Depuis l’aide d’urgence du Qatar et de la Turquie en janvier, assurant du fuel pour trois mois, Ramallah et Gaza se disputent au sujet des taxes payées sur ce fuel. Israël les a fixées à 300 %. »
    La centrale a été bombardée en 2006, entraînant quatre mois de fermeture, puis en 2014, six mois de fermeture. Aujourd’hui, elle n’a aucune réserve de fuel, faute de capacité de stockage. Sa conversion au gaz naturel permettrait d’énormes économies, mais elle nécessiterait du temps et des investissements.
    Une ligne à haute tension est aussi en projet avec Israël, mais la volonté politique fait défaut. Quand rien ne presse, le gouvernement israélien gère, plutôt que de prendre des initiatives. La demande énergétique à Gaza pourrait doubler d’ici à 2030, avertit la Banque mondiale.

    voir, entre autres, et déjà ancien : Géopolitiques de l’électricité au Machrek https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00261170
    #Gaza #Israël #électricité #énergie #blocus

  • Pinochet à l’école de Chicago
    http://www.laviedesidees.fr/Pinochet-a-l-ecole-de-Chicago.html

    Manuel Gárate revient sur la révolution économique que le Chili a connue à partir de 1975, avec un coût social et politique énorme. Une mise en perspective nécessaire, au moment où les États-Unis, anciens protecteurs de Pinochet, se tournent vers le populisme et le protectionnisme.

    Essais & débats

    / #coup_d'État, #démocratie, #libre-échange

    #Essais_&_débats

    • « La “Révolution économique” au Chili. A la recherche de l’utopie néoconservatrice 1973-2003 »
      https://halshs.archives-ouvertes.fr/tel-00565323

      « La “Révolution économique” au Chili. A la recherche de l’utopie néoconservatrice 1973-2003 »
      Emmanuel Garate 1
      1 Mondes Américains - Mondes Américains : Sociétés, Circulations, Pouvoirs, XVème - XXIème siècles
      Résumé : Cette thèse traite deux questions fondamentales du passé récent du Chili. La première est la profonde transformation économique et sociale vécue entre 1973 et 2003, c’est-à-dire l’époque qui inclut le régime militaire et les trois premiers gouvernements de la transition démocratique. La deuxième se réfère à l’évolution de la pensée libérale économique au Chili, et l’apparition d’une nouvelle élite patronale formée à l’image du discours des économistes néoclassiques. Pour situer la profondeur des changements vécus dans le pays depuis 1973, la recherche remonte aux débuts du XIXème siècle, quand arrivent au Chili les premières idées du libéralisme économique, passant par la décennie de 1930 lorsque se crée le modèle de l’“État de compromis”. Cependant, l’analyse est centrée sur l’origine et l’essor des “Chicago Boys” comme gestionnaires de la transformation économique du Chili – comprise comme un genre spécial de violence – et des changements importants qui se produisirent au sein de l’élite dirigeante du pays (1973-2003). Enfin, la thèse aborde l’utilisation du passé récent dans les stratégies du pouvoir et les représentations de la nouvelle élite par rapport aux imaginaires d’une société articulée autour du modèle du libre marché.

    • Ouh là, ils m’ont surpris, avec leur “French pork”…

      Du coup, si ça peut aider :

      Pork-Barrel (et pork-barrel economics): the use of government funds for projects designed to please voters or legislators and win votes.

      c’est-à-dire clientélisme, politique de l’assiette au beurre.

  • Le chruščëvki sono un incubo terribile. Vanno demolite. Oppure no?

    Il 21 febbraio è stato reso noto che il comune di Mosca ha intenzione di demolire tutti i prefabbricati a quattro piani della capitale e costruire al loro posto nuove abitazioni. Molti di questi prefabbricati (ma non tutti), sono le cosiddette #chruščëvki (dal nome del presidente Chruščëv, che ne ordinò la costruzione, n.d.t.), case costruite negli anni ’60, grazie alle quali milioni di persone in epoca sovietica ricevettero per la prima volta uno spazio privato. Il giornalista Jurij Bolotov, che tiene un canale telegram sull’architettura, racconta a Meduza qual era il significato iniziale delle chruščëvki, come venivano costruite, e chiarisce se esistono degli analoghi all’estero e se è vero che sono loro la causa di tutte le sciagure urbanistiche di Mosca.


    http://russiaintranslation.com/2017/03/03/le-chruscevki-sono-un-incubo-terribile-vanno-demolite-oppure-no
    #démolition #Moscou #soviétisme #architecture #Russie #urbanisme #aménagement_du_territoire
    cc @reka

    • Nikita Khrouchtchev — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Nikita_Khrouchtchev

      En 1950, Khrouchtchev lança un vaste programme de construction de logements à Moscou. La plupart des immeubles d’habitation avaient cinq ou six étages et ils devinrent omniprésents dans toutes l’Union soviétique et existent encore aujourd’hui. Khrouchtchev fit utiliser du béton armé préfabriqué pour accélérer le rythme de construction94. Ces structures construites trois fois plus rapidement que la moyenne à Moscou entre 1946 et 1950 ne disposaient pas d’ascenseurs jugés trop coûteux et furent surnommées Khrushcheby [WP:en] par le public, un jeu de mot sur le mot russe pour taudis, trushcheby.

      et le lien du texte WP[en] (apparemment, rien en français) avec quelques photos.

      Khrushchyovka - Wikipedia
      https://en.wikipedia.org/wiki/Khrushchyovka


      Typical Khrushchyovka yard (Kazan)
      (mais ça pourrait être à peu près n’importe quelle ville…)

      Khrushchyovka standard types are classified into “disposable”, with a planned 25-year life (сносимые серии) and “permanent” (несносимые серии). This distinction is important in Moscow and other affluent cities, where disposable Khrushchyovkas are being demolished to make way for new, higher-density construction. The City of Moscow had planned to complete this process by 2015. More than 1,300 out of around 1,700 buildings have been already demolished as of 2012. Less wealthy communities will rely on the aging Khrushchyovka stock indefinitely.

    • Du coup, en naviguant un peu…

      Une idéologie du préfabriqué ?
      https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00435325/document

      Au centre des villes et surtout dans leurs périphéries, les paysages de l’Europe anciennement socialiste et de l’ex-URSS sont façonnés par la répétition des mêmes formes : de la petite agroville roumaine à la métropole russe, la construction standardisée s’y déploie avec une constance et à des échelles spatiales considérables. A l’évidence, le grand ensemble est ici “ chez lui ”, de sorte qu’un raccourci rapide aurait vite fait d’identifier la ville socialiste au grand ensemble.

      Mais qu’est-ce qui lie de façon si inextricable ces deux réalités : l’idéologie ? Une conjonction historique commune ? Ou la convergence de trajectoires singulières vers le même processus de
      production urbaine ?

    • Nouvelle jeunesse pour les préfabriqués du soviétisme
      (article du 1/04/2010)
      http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/04/01/nouvelle-jeunesse-pour-les-prefabriques-du-sovietisme_1327402_3234.html

      Est aussi planifiée la construction, de 2012 à 2020, de 11 600 de ces logements au nord-est de Moscou. M. Bofill est chargé d’établir des plans. Inteco, société de promotion et de construction, propriété d’Elena Baturina, épouse du maire de Moscou et femme la plus riche de Russie, souhaite produire des millions de logements vendus à prix modeste aux citoyens russes, grâce à son procédé de construction industrielle.

  • Sur l’opposition #Libertarien / #Propriétarien / Libertaire :

    Murray Bookchin - The Real Roots of Traditional Libertarianism
    https://www.youtube.com/watch?v=Cnj3dObd6do

    https://theanarchistlibrary.org/library/the-anarchist-faq-editorial-collective-150-years-of-libertarian

    The facts are somewhat different. As Murray Bookchin noted, “libertarian” was “a term created by nineteenth-century European anarchists, not by contemporary American right-wing proprietarians .” [The Ecology of Freedom, p. 57] While we discuss this issue in An Anarchist FAQ in a few places (most obviously, section A.1.3) it is useful on the 150^th anniversary to discuss the history of anarchist use of the word “libertarian” to describe our ideas.

    https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00650825/document
    http://1libertaire.free.fr/JCAngaut01.html

    Ainsi #Murray_Bookchin 6, l’un des théoriciens #libertaires les plus importants de la fin du siècle dernier aux États-Unis, estime que les libertariens seraient plus correctement qualifiés de « propriétariens » (proprietarian). C’est là un élément à garder à l’esprit avant de décréter hâtivement que la distinction entre libéral et #libertaire serait propre à l’Europe continentale.
    Bookchin, 1987, p. 1.
    BOOKCHIN Murray, 1987, The Modern Crisis, Gabriola Island, New Society Publishers.

    #libertarian #proprietarian #Propriété #Propriétaires #Propriétaire

    • Autres lecture intéressantes :
      Moon of alabama : « The road to Raqqa is quickly intensifying »
      http://www.moonofalabama.org/2016/02/the-race-to-raqqa-is-intensifying.html

      Et Interview de Balanche :
      http://www.levif.be/actualite/international/pourquoi-alep-est-un-enjeu-fondamental-pour-assad/article-normal-467363.html
      Avec plusieurs passages, carrément hors les clous de la narrative dominante - pourrait-il se les permettre sur le site du WINEP ?

      Et Daech ? Qui sera en première ligne pour s’attaquer à son fief de Raqqa ?
      Les rebelles syriens sont incapables de prendre Raqqa. Le veulent-ils seulement ? On ne les a guère entendus prendre position contre Daech. Ceux du Front al-Nosra et d’Ahrar Al-Sham partagent d’ailleurs son idéologie. « Quand Assad sera tombé, ils vont se battre contre Daech », entend-on souvent. Difficile à croire ! Les Américains avaient tenté d’armer des rebelles « modérés » pour se battre contre Daech, ce fut un fiasco total. On parle également d’une force armée intégrant des tribus arabes sous leadership kurde, mais cela ne marchera pas. Quant à la coalition internationale, elle ne veut pas envoyer de troupes au sol et craint de bombarder des civils. Or, l’état-major de Daech se trouve en pleine ville.
      La solution ?
      Je ne vois que l’armée syrienne et les Russes. Ce sont eux qui régleront l’affaire. Toutefois, leur priorité est de se débarrasser des autres groupes rebelles avant de se diriger vers Raqqa, sans doute vers la fin de l’année ou en 2017. Ce n’est pas un objectif immédiat.
      Cela revient-il à condamner la ligne « Ni Bachar ni Daech » prônée par les diplomaties française et belge ?
      Assad est aujourd’hui considéré comme le moindre mal, même si la France va rester accrochée à sa posture morale assimilant Assad à un « boucher ». Cette évolution de la guerre syrienne est une défaite pour les Occidentaux, qui ont commis une erreur d’analyse globale. Ils n’ont pas voulu voir l’aspect communautaire dans la guerre civile. Ils n’ont pas voulu voir que les rebelles n’étaient pas des gentils démocrates mais des islamistes et que des mouvements comme Daech allaient émerger.
      Contestez-vous qu’il s’agissait, au début, d’une révolte pour la démocratie ?
      Chez les quelques intellectuels qui manifestaient à Damas, c’était le cas. A Deraa, où la contestation a surgi, ce sont des problèmes socio-économiques qui ont suscité la colère : cinq années de sécheresse, une population rurale sans emploi du fait de la croissance démographique, l’arbitraire des services de renseignements, la corruption... La coupe a débordé, les gens se sont révoltés. A Homs et Hama c’était pire, car s’y est ajoutée une dimension anti-alaouite et antichrétienne. A Deraa, où la population est à 99 % sunnite, des Frères musulmans venus de Jordanie ont mis de l’huile sur le feu, eux qui sont en embuscade depuis qu’ils ont été massacrés à Hama en 1982. Si les salafistes « quiétistes » devenus entre-temps djihadistes les ont remplacés, les Frères musulmans sont restés à la manoeuvre depuis l’extérieur grâce à leurs relais en Occident et avec l’argent du Qatar.

    • @souriyâm : j’imagine que tu n’ignores pas qu’on se connaît Balanche et moi, puisqu’on était dans le même labo à Lyon. Pour ce que je sais de Balanche, sa liberté académique est, hélas, bien plus grande aux USA qu’elle ne l’était en France...

    • @gonzo : Oui je m’en rappelle. Je dois avouer que ça m’étonne. J’aurais pensé que la ligne politique d’un think tank comme le WINEP était plus contraignante que l’université française. Je dois être encore trop indulgent avec cette dernière...
      En tout cas, il faudra, si c’est possible, qu’un jour vous nous proposiez vos idées et hypothèses sur les raisons de l’aveuglement académique français - seulement français ? - sur les questions syriennes et libyennes (et sur le monde arabe contemporain, en général). Question qui avait été brièvement abordée ici. Ça m’intéresserait vivement - moi, et d’autres aussi je pense.

    • @gonzo : je ne dirais pas que sa liberté académique a été entravée. Il a toujours dit ce qu’il voulait, et sans problème particulier pour publier à ma connaissance. Mais son point de vue est resté très minoritaire et donc je pense que son avancement en pâtit. Je pense que le peu de crédit académique dont il jouit est aussi lié aux choix qu’il a fait en termes de communication, privilégiant les médias et donc un propos souvent simplificateur - typiquement sa rengaine sur le communautarisme, qui ne résiste pas à une analyse un tant soit peu nuancée, comme d’ailleurs il le fait lui même dans des papiers plus élaborés, par exemple dans la Revue Outre Terre :
      Balanche, Fabrice, ‘Géographie de La Révolte Syrienne’, Outre-Terre, 29 (2011), 437–58 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00281809
      ------, ‘Les Alaouites  : une secte au pouvoir’, Outre Terre, 2 (2006), pp 73–96 http://www.cairn.info/revue-outre-terre-2011-3-page-437.htm
      A mon avis, ses intuitions les plus justes consistent dans la compréhension du cadre géopolitique qui permet au régime de Bachar de tenir, à savoir les soutiens russes et iraniens, et les réticences US et européennes à intervenir de manière massive sur le terrain.

  • L’#alimentation ordinaire en Brie à la fin du Moyen Âge. Différenciation sociale et stratégies d’approvisionnement
    https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01234265

    Résumé : Cet article tente de saisir l’alimentation ordinaire, c’est-à-dire du plus grand nombre, à travers les sources écrites. Le dépouillement d’archives de types variés (actes notariés, cartulaires, règlements, comptes, registres de justice, traités d’économie rurale, mémoires, enquêtes…) a permis d’ouvrir trois problématiques : la différenciation sociale de la nourriture, les liens étroits entre travail et alimentation et enfin les circuits d’approvisionnement. Il apparait que les situations sont véritablement multiples et qu’il existe bien des moyens de se nourrir, moyens imbriqués dans une gamme de possibilité assez étendue : travailler pour les autres, travailler pour soi, échanger entre voisins, utiliser les circuits commerciaux officiels, jouer sur la qualité pour adapter les repas à ses revenus et même, en dernier ressort, voler ou braconner.

  • Site du Costa Brava : un nœud ou une solution - Suzanne BAAKLINI - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/952725/site-du-costa-brava-un-noeud-ou-une-solution.html

    Une nouvelle modification a été apportée hier au plan de sortie de crise, concernant les déchets, préparé par la commission d’experts présidée par le ministre de l’Agriculture Akram Chehayeb : il semble que l’idée d’une décharge au Sud ou dans la Békaa (que devait assurer le Hezbollah et Amal) soit pratiquement abandonnée. Aux dernières nouvelles, selon des sources bien informées, on serait face au schéma suivant : la décharge de Srar au Akkar, une autre sur la côte de Choueifate, connue sous le joli nom de « Costa Brava », l’usine de Saïda (qui traitera 250 tonnes par jours), la décharge de Naamé (qui sera rouverte pour sept jours seulement, le temps d’y placer les déchets empilés depuis le 15 juillet) et, enfin, le dépotoir de Bourj Hammoud (sa réouverture d’ici à six mois devrait se faire dans le cadre de sa réhabilitation, suivant le plan Chehayeb). C’est, selon les informations de L’OLJ, l’acceptation ou le refus du site du Costa Brava qui déterminera l’avenir immédiat du plan. Nœud ou solution ? On devrait le savoir aujourd’hui.

    En effet, l’agence al-Markaziya indique « de sources bien informées » que la séance de dialogue prévue aujourd’hui sera décisive pour le dossier des déchets. Le député Talal Arslan, qui était auparavant opposé à l’établissement d’une décharge sur la côte de Choueifate, devra faire une intervention à ce sujet autour de la table de dialogue. Toujours selon l’agence, les contacts établis avec lui semblent présager d’une issue positive quant à l’adoption finale de ce site. Si tel est le cas, le Premier ministre Tammam Salam pourrait bien fixer une date pour un Conseil des ministres urgent, aujourd’hui ou demain, en vue de l’adoption des modifications du plan Chehayeb.

    Les avis favorables à l’installation d’une décharge sur la côte de Choueifate sont fondés sur le fait que cette portion du littoral a déjà subi d’importants dégâts environnementaux, et ne peut que bénéficier d’une réhabilitation qui la transformerait en décharge sanitaire : en effet, elle tombe en gros entre la décharge improvisée qui a accueilli les déblais suite aux destructions de la guerre de 2006, et la station de traitement des eaux usées (traitement primaire seulement) de Ghadir. Mais tout le monde ne l’entend pas de cette oreille. Hier, en soirée, un communiqué a été publié au nom des « associations de la société civile à Choueifate », qui relaie « un refus total de l’établissement d’une décharge dans la ville ou sur sa côte, et même de négociations à ce propos avec une quelconque partie officielle ». Ce communiqué « met en garde la population contre des dangers sanitaires et sécuritaires » et appelle à l’adoption d’un plan qui privilégie des pratiques telles que le tri à la source par exemple.
    Une « usine » prévue au Metn
    En attendant le feu vert en faveur du plan Chehayeb, le député Michel Murr a tenu hier une conférence de presse pour apporter une proposition de solution au problème des déchets du Metn-Nord. Il s’agit d’une usine de traitement des déchets pouvant être construite à Bourj Hammoud, dans un délai de six mois, selon M. Murr.
    Celui-ci a fait valoir que ce projet bénéficie déjà d’un décret adopté en 1990 et portant le numéro 682, qui n’avait jamais été appliqué jusque-là. Ce décret permet à la Fédération des municipalités du Metn-Nord de construire une usine de traitement sur un terrain de 100 000 mètres carrés sur les biens-fonds maritimes publics à Bourj Hammoud. Le député a précisé que le terrain en question tombe dans les limites de la municipalité de Bourj Hammoud, mais qu’il ne s’agit pas du dépotoir qui se trouve dans cette région. Il a également souligné que le projet devrait être financé grâce au paiement des fonds alloués aux municipalités du Metn et à la Fédération des municipalités, des dus qu’il a estimés à 30 milliards de livres libanaises provenant de la Caisse autonome des municipalités, et à 43 milliards des revenus du secteur du téléphone portable (en tout quelque 50 millions de dollars).

    Pour ceux qui s’intéressent à l’histoire longue des projets de remblai sur le littoral libanais, et leur articulation aux décharges, je me permets de renvoyer au chapitre 11 de ma thèse consultable ici : https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00003919
    #littoral #déchets #Liban