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  • La PMA, le bébé et l’eau du bain
    http://labrique.net/numeros/numero-42-fevrier-mars-2015/article/la-pma-le-bebe-et-l-eau-du-bain

    Alors qu’elle était au cœur des luttes politiques jusqu’au début de l’année dernière, la question de l’ouverture de la PMA aux couples lesbiens a depuis été enterrée en douce par le gouvernement. Un bouquin récent a relancé la controverse. Avec à la clé une question cruciale : comment créer les conditions de l’égalité, tout en luttant contre les dérives technologiques ? Source : La Brique

    • Chacune de ces méthodes engagent des niveaux d’intervention du pouvoir technicien et médical extrêmement différents. Cette précision est importante, car elle signifie que parler de « la » PMA en bloc ne veut rien dire. « Chez les opposant-es comme chez les partisan-e-s, la confusion est de mise avec des effets regrettables », remarquent Aude Vincent et Aude Vidal.

    • Pour tenter de répondre à cette question, on peut recourir à l’idée de « seuil », proposée par le penseur Ivan Illich. Pour lui, le « seuil » désigne notamment le basculement à partir duquel une technique cesse d’être un simple moyen au service d’une fin, pour devenir une réalité autonome et incontrôlable, qui aliène celles et ceux qui la mobilisent. Or de ce point de vue, la fécondation in vitro (FIV*) peut se situer au-delà de ce seuil, quelle que soit l’orientation sexuelle des personnes qui choisissent d’y avoir recours.

      La question n’est évidemment pas de préjuger des volontés de ces dernières, et encore moins de mettre en cause ce qui relèverait de leur « responsabilité » dans ces choix individuels. Il s’agit surtout de questionner des choix collectifs qui engagent beaucoup, beaucoup de choses. A priori pour une raison toute simple, et qui outrepasse le débat homo/hétéro : l’augmentation du recours à la PMA est d’autant plus probable que nos modes de vie stressés et pollués produisent une infertilité croissante, que de nombreuses études viennent vérifier.

    • Les ressorts de la domination sont multiples ; en cela, il est logique que les formes de contestation de cette domination apparaissent elles aussi fragmentées. Le problème surgit lorsque chacun de ces fragments n’appréhende plus le point de vue de l’autre que du sien exclusivement. Escudero a voulu régler son compte à la gauche dite « progressiste » autant qu’au féminisme dit « post-moderne » (concept fourre-tout), parce qu’il ne veut voir d’eux que leur pointe « cybernéticienne » ; au nom du fait, contestable, que la lutte contre les technologies primerait sur toutes les autres. Celle-çi, pour peu qu’on refuse de mettre des œillères, est pourtant tout-à-fait compatible avec l’émancipation de toutes et tous. Croiser les regards sur ce qui nous oppresse : voilà qui sonne peut-être comme un petit sermon prétentieux. Mais sans doute est-ce là l’une des conditions de notre émancipation collective...