l’histgeobox: 249. Doctor Clayton: «Pearl Harbor blues»
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Profondément isolationnistes depuis leur participation à la grande guerre, les Etats-Unis se gardent bien de s’immiscer dans les affaires européennes durant l’entre-deux-guerre. Aux yeux de beaucoup, la Société des nations ne sert à rien. La terrible crise économique qui frappe de plein fouet le pays au cours des années 1930 convainc d’ailleurs les New Dealers de l’entourage de Franklin D. Roosevelt (FDR) de sortir en priorité le pays de l’ornière économique dans laquelle il se trouve, sans être détournés de cette priorité par la montée des périls en Europe. L’armée américaine est d’ailleurs presque inexistante !
La marge de manœuvre de FDR reste de toute façon très limitée puisque le Congrès adopte une série de lois de neutralité de 1935 à 1937, préconisant le recours à l’embargo sur les armes en cas de conflit.
En octobre 1937, alors que la Japon vient d’attaquer la Chine, le président se risque timidement à proposer la mise en quarantaine de tout agresseur. Cette modeste suggestion suscite pourtant un immense tollé qui le convainc de se détourner autant que possible des affaires du vieux continent. La diplomatie américaine brille ainsi par sa discrétion lors des accords de Munich conclus entre le Royaume-Uni, la France, l’Italie fasciste et l’Allemagne nazie. Or, cet isolationnisme fragilise avant tout les régimes démocratiques menacés par la poussée des dictatures d’extrême droite (la République espagnole).
Avec la montée des périls, Roosevelt obtient difficilement quelques crédits supplémentaires pour les forces armées.