• Les Syriens, oubliés depuis si longtemps ...
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article772&artpage=2-3#outil_sommaire_1

    Depuis 2011, la Syrie a vécu à la fois des élans révolutionnaires, de violentes attaques contre-révolutionnaires, la monté du fascisme religieux, la perpétuation des atrocités commises par l’Etat d’el-Assad, le tout dans une indifférence internationale parfaitement honteuse. La vie de millions d’êtres humains a basculé dans la tragédie, les destructions sont massives…

    Sans aucune prétention, j’ai cherché ici à faire un point, celui d’un humain qui s’interroge sur la base des informations qu’il a pu recueillir.

    Commençons par le début. Les révolutionnaires syriens ne sont pas sortis dans la rue pour réclamer un Etat islamique, l’application de la charia ou pour obtenir davantage de mosquées. Non, ces gens sont sortis dans la rue pour réclamer liberté et dignité, réclamer leur droit à la parole et ne pas entendre seulement la voix de Bachar. Quoi de plus normal que de voir, dans un pays, des gens se soulever contre un tyran, contre celui et ceux qui les oppriment, c’est-à-dire celui et ceux qui les gouvernent ?

    40 ANS DE DICTATURE ÇA SUFFIT

    En mars 2011, à Deraa (ville du sud-ouest de la Syrie), des enfants, très jeunes – l’aîné avait 14 ans, mais on murit vite dans de telles situations – inspirés par les soulèvements en Egypte et en Tunisie, ont écrit sur un mur «  Le peuple veut la fin du régime  ». Il s’en est suivi un enchainement inouï de violences. Les forces de l’ordre de l’Etat d’el-Assad arrêtent ces enfants, les frappent, les torturent, leur arrachent les ongles… Ce sont leurs méthodes habituelles et c’est ce qu’ils font subir à ces enfants. Des humains de Syrie, ne vont pas rester insensibles face à ce nouvel épisode d’horreur. Ils sortent dans la rue pour tenter de les faire libérer. C’est par des rafales de mitrailleuse que l’Etat barbare leur a répondu. Des enfants, seuls les cada-vres mutilés, brûlés, sacrément amochés, sont rendus aux familles.

    C’est l’étincelle. Tout s’enflamme. D’énormes rassemblements et manifestations pacifiques vont suivre dans tout le pays. C’est principalement chez les plus défavorisés que la révolte gronde, alors que les privilégiés apporteront un soutien incontestable à Bachar le sanguinaire.

    Des actions symboliques comme l’arrachage de posters à l’effigie du tyran ou la destruction de statues des el-Assad (père et fils), l’attaque d’un siège du parti Baas et la colère massive grandissante, seront toujours calomniées par l’impressionnant appareil de propagande de Bachar qui les taxera de « terrorisme ». La rhétorique de Bachar est simple : qui s’oppose à lui ne peut être qu’un dangereux « terroriste », alors que lui-même est un brave pacifiste qui ne recherche que le bonheur de son peuple, comme il l’écrit, par exemple, dans ce communiquée de presse (novembre 2011) :

    « Mon rôle, en tant que président, et c’est mon obsession quotidienne, est de savoir comment mettre un terme à ce bain de sang causé par des terroristes armés qui œuvrent dans plusieurs régions ».

    Comme si les personnes massivement présentes dans cette rébellion, à ce moment-là, étaient des barbus sanguinaires et que lui, maître incontesté du pays, était le garant de la « laïcité » et de la « paix » en Syrie.

    Or, s’il y avait et s’il y a une chose que les Syriens n’ont pas à attendre de l’Etat, c’est bien qu’il combatte le vrai terrorisme. Mais contre la révolution, ce sera une lutte acharnée que les bourgeois syriens mèneront.

    Vouloir transformer l’homme révolté en « terroriste », ne sera pas le gros mensonge de la seule propagande d’Etat d’el-Assad. Il sera repris immédiatement par tous ses alliés et au-delà, c’est-à-dire beaucoup plus de monde que l’on ne croit. Il est vrai que l’Etat de Bachar a su se créer, par sa « générosité », beaucoup d’amis discrets mais actifs…

    La résistance populaire, quant à elle, s’organise autour de « Comités locaux », pour venir en aide aux familles des victimes. Des lieux s’ouvrent, où la parole jusqu’alors muselée, se libère. Face aux problèmes du quotidien, vient alors le « Comment faire face ensemble ».

    « Mener leur vie indépendamment des institutions et organes d’Etat, établir un espace qui permette la collaboration collective des individus, activer la révolution sociale aux niveaux local, régional et national ».

    Voila comment Omar Aziz, révolutionnaire syrien mort en prison, voyait les Comités locaux de coordination, comme le rapportent les propos d’un de ses amis, Buddour Assan.

    Pendant ce temps, les services de police ainsi que des miliciens syriens (très actifs et très fidèles à Bachar) mènent la répression, commettent des tueries, des bains de sang, couverts par le silence médiatique. En réponse, le mouvement populaire donnera alors naissance au premier groupe armé dont nous entendrons parler, l’Armée Syrienne Libre, composée de déserteurs et d’habitants. Leur mission sera de défendre ceux qui se font massacrer par les forces obscures d’el-Assad et du Hezbollah libanais. Un lien soudé existera entre l’ASL et les Comités locaux. Ce mouvement, jusqu’alors resté pacifique, n’aura d’autre choix que de prendre les armes. Les villes d’Alep et de Homs seront des terrains de fortes confrontations. Les chars du pouvoir vont entrer en jeu, puis viendra le tour des bombardements, puis l’utilisation d’armes chimiques, notamment le gaz sarin, faisant des massacres  : 1 400 morts dans les banlieues de Damas le 21 août 2013…

    Selon la propagande d’el-Assad, aussitôt reprise en boucle par ses fidèles alliés, ce sont les rebelles qui se seraient envoyé ce gaz toxique dessus pour qu’interviennent les forces étrangères. Ben voyons. Et devant l’incohérence de ce « message », qui ne passe pas toujours bien, le deuxième argument de la propagande assadienne est de nier les faits  : le rapport sur le gaz sarin serait un faux. Difficile à croire quand on voit la tournure des événements (mais les alliés de Bachar ont quand même réussi à semer le doute en Occident) ! Toujours est-il qu’il n’y a eu aucune intervention pour arrêter les massacres. El-Assad a pu continuer ses crimes aux yeux de la terre entière, sans qu’il y ait de grande réaction. Il a pu franchir la fameuse « ligne rouge » sans que l’action (ou plutôt l’inaction) internationale bouge d’un iota.

    Résumons  : Quand les Syriens s’expriment pacifiquement, par un tag ou des manifestations, ils ont des balles comme réponse. Quand ils s’arment défensivement pour se protéger, c’est l’artillerie lourde. Et quand cela n’est pas assez « efficace » ce sont les bombardements. Une fois le gaz sarin confisqué (1), c’est à coup de barils de TNT que la population sera exterminée. C’est comme ça que le régime el-Assad procède quand il veut mettre un terme à « un bain de sang ». Le cynisme ajouté à la cruauté !

    Quant à la « laïcité » de Bachar, qu’on nous a servi ici comme « justificatif », quant à sa volonté de « réconciliation », c’est de la pacotille. Les deux principaux slogans de ses sbires en disent plus long que tous les discours : «  Bachar, ou nous brûlons tout  » et «  Dieu, la Syrie, Bachar et c’est tout  » . Résultat, 4 ans plus tard  : pas loin de 200 000 morts et des millions d’êtres humains fuyant la Syrie.

    LES FORCES D’OPPOSITION

    Face à cette montée de la résistance populaire, el-Assad a eu l’astuce de libérer des prisonniers politiques. Mais, ce ne furent pas des communistes, ni des démocrates, ni des personnes incarcérées à la suite de mouvement pacifiques. Non, non, les premiers libérés – très vite libérés - ont été les islamistes radicaux et des droits communs violents (condamnés pour meurtre…).

    Cette manœuvre nauséabonde a largement contribué à faire crever la révolution sociale en la faisant basculer dans une guerre civile, bascule favorisée par l’arrivée du Front islamique.

    Fort de 50 000 à 80 000 hommes, le Front islamique devient alors le plus important groupe rebelle de Syrie, devant ses rivaux de l’Armée syrienne libre, de l’État islamique de l’Irak et du Levant et du Front Al-Nosra, grâce à l’aide financière du Qatar, avec la bénédiction de l’Arabie saoudite et probablement de la Turquie, à ce que l’on peut savoir.

    De l’autre coté, un Conseil National Syrien est formé, composé de membres des comités locaux, de l’ASL, mais aussi des Frères musulmans, puis à la demande des soi-disant pays amis de la Syrie, une Coalition Nationale des Forces de l’Opposition et de la Révolution naîtra en novembre 2012, avec pour président Mouaz al-Khatib, un imam sunnite et homme politique syrien. L’opposition syrienne dite modérée était ainsi prête au cas où Bachar tomberait.

    Plus tard ces forces de l’opposition seront vivement critiquées, notamment par des membres de l’ASL et par les Comités locaux, car leurs préoccupations s’éloignent du terrain de la révolution syrienne. Le président de la CNFOR démissionne. Il dira par la suite  :

    « Les puissances mondiales (…) ne pensent à résoudre la crise syrienne qu’en fonction de leurs souhaits, de leurs intérêts ou selon leurs méthodes, sans tenir compte de la souffrance quotidienne du peuple  » (2).

    Belle conclusion, mais tardive, comme pour tous ceux qui rêvent de pouvoir et de présidence, quand ils sont déçus. D’ailleurs il est curieux que ce chef de l’opposition, sorti du chapeau des «  amis » de la Syrie, ait été prêt à discuter avec le régime (3).

    Si, de 2011 à 2013, les Comités locaux et l’Armée Syrienne Libre se sont développés, et ce de manière exponentielle, il aura fallu deux ans de « questionnements » et de tergiversation sur l’aide qui devrait leur être apportée… le temps que le processus révolutionnaire soit affaibli et en voie de disparition.

    Un aboutissement rapide aurait pu, probablement, éviter tout ce bain de sang. L’absence d’aide d’un côté et la cohésion des soutiens et alliés de Bachar el-Assad (en particulier, le soutien de l’Iran) de l’autre sont bel et bien responsables d’une révolution brisée.

    SYRIE, TERREAU DES FASCISTES ISLAMISTES

    De telles circonstances ont constitué pour le Front al–Nosra et pour Daech un terreau pour se développer à grande vitesse. Le conflit Syrien s’enlise. Les « Amis » de la Syrie font le choix de ne pas fournir en armes les révolutionnaires, et notamment les combattants de l’ASL. Même la demande, présentée par l’opposition au régime, d’obtenir une simple protection anti-aérienne pour la zone nord du pays contrôlée par les révolutionnaires est refusée. Le manque d’armes des révolutionnaires fera le jeu des islamistes de Daech, qui eux, sont financés par le pétrole d’Irak ainsi que par quelques autres mystérieux donateurs, et armés par les stocks laissés à l’abandon après la guerre de 2003 contre Saddam. Daech s’attaquera dès le début de son expansion en Syrie aux combattants de l’Armée syrienne libre. L’arrivée de Daech sera un scoop pour les gros médias qui jusqu’alors n’avaient pas l’air de trop se préoccuper des syriens. Ajoutons que les combattant Kurdes ont défendu Kobané, combat juste et légitime face à Daech, malgré un double jeu du gouvernement Turc, qui peut paraître bien étrange, mais qui correspond tout simplement aux intérêts que défend Erdogan.

    Bachar quant à lui, reste fidèle au poste et règne en prince…

    REACTIONS INTERNATIONALES

    Des députés français sont allé serrer la paluche sanglante de Bachar - on ne sait jamais, si c’est lui qui doit rester (4) ... Pendant qu’une bonne part de la population syrienne criait « Bachar dégage », en Occident, c’était l’insensibilité générale et un silence inquiétant. Il n’y a eu que des initiatives, malheureusement trop rares et de portée limitée, comme la création de collectifs de solidarité avec la révolution syrienne, pour tenter de dénoncer la propagande d’Etat et venir en aide aux populations ou comme le peu de soutien pratique apporté aux combattants kurdes. Nous avons été loin des gros rassemblements, comme ceux que nous avions vus pendant la guerre en Irak ou au cours du conflit israélo-palestinien. La barbarie de l’armée et de la milice el-assadienne, a-telle rendu sourd, muet et aveugle ceux qui auraient dû protester ?

    Les Syriens ont été abandonnés à leur triste sort, condamnés à se battre contre des fascistes de Daech, les fascistes de l’Hezbollah et les soldats de Bachar dans l’indifférence la plus totale.

    Pourtant, 200 000 Syriens tués, des millions de réfugiés, des enfants fuyant la guerre, comment peut-on rester de marbre face à cela ?

    (1) - L’ONU a fini par démanteler ce poison http://www.lepoint.fr/monde/syrie-le-plan-secret-obama-poutine-11-09-2013-1723311_24.php

    (2) - http://www.lepoint.fr/editos-du-point/mireille-duteil/coups-de-trafalgar-pour-l-opposition-syrienne-25-03-2013-1645547_239.php

    (3) - http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/30/1549406-syrie-la-russie-tres-preoccupe-par-une-information-sur-un-raid-isr

    (4) - http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/02/25/des-parlementaires-francais-ont-rencontre-bachar-al-el-Assad_4582844_3218.ht

    @anarchosyndicalisme ! n°146
    ---- #Syrie ------------------------

  • Syrie : quatre élus français ont rencontré Bachar Al-Assad à Damas
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/02/25/des-parlementaires-francais-ont-rencontre-bachar-al-assad_4582844_3218.html

    C’est une brèche dans la muraille dressée par les autorités françaises entre elles et Damas. Mardi 24 février, pour la première fois depuis que le régime Assad a été décrété infréquentable en 2012, une délégation parlementaire française s’est rendue en catimini dans la capitale syrienne. Elle y a rencontré le président Bachar Al-Assad, grand ordonnateur de la répression qui a fait des dizaines de milliers de morts depuis 2011, au grand dam du Quai d’Orsay, qui s’est nettement dissocié de cette initiative. « On a vu Bachar Al-Assad ce matin. Plus d’une heure. C’était très direct. Je vais faire passer les messages là où il faut, comme il le faut », affirme le député (UMP, Yvelines) Jacques Myard, membre de la délégation, joint par Le Monde.

    Selon les informations du Monde, les élus français, au nombre de quatre, emmenés par Gérard Bapt, député PS de Haute-Garonne et président du groupe d’amitié France-Syrie à l’Assemblée nationale, se sont aussi entretenus avec le président de l’Assemblée du peuple, Mohamed Jiham Laham, et avec le mufti de la République, Ahmed Badreddin Hassoun. Très peu d’informations supplémentaires ont filtré sur leur visite, organisée dans la plus grande discrétion et qui doit s’achever mercredi 25 février, en fin de journée. M. Bapt n’a pas donné suite aux appels répétés du Monde.

    La démarche des quatre élus s’est attirée la réprobation immédiate du ministère des affaires étrangères, qui a rappelé la ligne diplomatique française, prohibant tout contact avec le pouvoir syrien. « Cela n’engage en rien la politique extérieure de la France, insiste avec agacement un diplomate. Ils ne nous ont pas demandé notre avis et ne vont pas à Damas à notre demande. Notre ligne est inchangée : on ne parle pas à Bachar. » Une politique instaurée en mars 2012, alors que le régime était aux abois, et qui s’est concrétisée par deux mesures couperets : la fermeture de l’ambassade française à Damas et le renvoi, deux mois plus tard, de la représentante de Syrie à Paris.

    Mais depuis cette date, avec l’aide de ses alliés iraniens et russes, le président Assad a partiellement retourné la situation en sa faveur. L’enlisement de l’insurrection, sa contamination par des groupes radicaux et la montée en puissance du groupe Etat islamique (EI) mettent à rude épreuve la détermination française. Les attentats du mois de janvier à Paris, ont encore accru la pression sur le Quai d’Orsay et l’Elysée.

  • Avant hier, tous les médias français ont plus ou moins repris cette dépêche qui accumule tous les travers possibles concernant la Syrie :
    – un hôpital civil rebaptisé « fief du clan Assad »,
    – « “terroriste” » entre guillemets, parce que faire sauter un hôpital avec une ambulance piégée n’est du « terrorisme » que dans le sens du régime syrien,
    – le terme générique « les rebelles » sans autre précision (alors que si c’est un attentat suicide, c’est certainement revendiqué par un de ces groupes que « même nous », nous avons déclarés groupes terroristes – et pour autant qu’on est informés, ça pourrait tout aussi bien être de ces petits jihadistes bien français qu’on aime exporter vers la Syrie),
    – la petite tournure jubilatoire (ici le titre « le fief Assad touché en plein cœur », et la phrase « Tout un symbole. »), alors qu’il ne s’agit jamais que d’un attentat suicide contre un hôpital civil ;
    – seul progrès : ça ne dit pas « alaouite ».

    Non mais franchement, ça fait 4 ans (quatre ans) que ça dure, et vous en êtes encore à ces méthodes minables. Vous espérez encore convaincre qui, à part trois décervelés français qui iront suicider leur vide existentielle en zigouillant une infirmière ou décapiter des journalistes en Irak ?

    En Syrie, le fief du clan Assad touché en plein cœur
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/02/22/en-syrie-le-fief-du-clan-assad-touche-en-plein-c-ur_4581192_3218.html

    Un attentat à la voiture piégée a frappé, samedi 21 février, le centre-ville de Qardaha, dans le nord-ouest de la Syrie. Selon la télévision d’Etat, quatre personnes ont été tuées au cours de cet acte « terroriste » visant l’hôpital local.

    « Un homme est entré sur le parking [de l’établissement] au volant d’une ambulance remplie d’explosifs. Un autre homme se trouvait avec lui, mais on ignore s’il s’agissait d’un complice ou d’un otage », a précisé L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Les victimes seraient « deux soldats, une infirmière et un employé de l’hôpital », d’après l’organisation, proche de la rébellion modérée syrienne.

    Les environs de Qardaha ont été récemment visés par plusieurs roquettes lancées par les rebelles dans la province de Lattaquié, mais c’est la première fois qu’un attentat est perpétré dans le cœur de cette ville. Tout un symbole. C’est là qu’est né et a été enterré Hafez Al-Assad, père de l’actuel chef de l’Etat et lui-même ex-président du pays.

  • L’Autorité palestinienne et l’OLP condamnés pour des attentats en Israël - Le Monde

    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/02/23/les-etats-unis-condamnent-l-autorite-palestinienne-pour-des-attentats-commis

    Un jury populaire de l’Etat de New York a jugé coupable, lundi 23 février, l’Autorité palestinienne et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) d’avoir soutenu des attaques terroristes en Israël ayant fait des victimes israélo-américaines entre 2002 et 2004. Les deux organisations ont été condamnées à verser 218,5 millions de dollars (192 millions d’euros) d’indemnités aux familles.
    La justice américaine avait été saisie par les familles de onze victimes de six attentats attribués aux Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa et au Hamas à Jérusalem, qui avaient fait en tout 33 morts et plus de 450 blessés durant la deuxième Intifada. PLus de 3 000 Palestiniens et 1 000 Israéliens ont été tués pendant les combats.

    L’histoire de l’OLP racontée par @Alaingresh sur @OrientXXI http://orientxxi.info/magazine/il-y-a-cinquante-ans-naissait-l,0641

  • Les Etats-Unis condamnent l’Autorité palestinienne pour des attentats commis en Israël
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/02/23/les-etats-unis-condamnent-l-autorite-palestinienne-pour-des-attentats-commis

    Un jury populaire de l’Etat de New York a jugé coupable, lundi 23 février, l’Autorité palestinienne et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) d’avoir soutenu des attaques terroristes en Israël ayant fait des victimes israélo-américaines entre 2002 et 2004. Les organisations ont été condamnées à verser 218,5 millions de dollars (192 millions d’euros) d’indemnités aux familles.

  • En Israël, les partis arabes forment une alliance historique
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/02/10/en-israel-les-partis-arabes-forment-une-alliance-historique_4573365_3218.htm

    Depuis quinze ans, une double frustration frappe les Arabes israéliens. La première vient de l’Etat, qui les exclut des emplois dans les entreprises publiques et l’administration, ne respecte pas leur mémoire et leurs droits à la propriété, et n’assure pas leur sécurité. Ces citoyens s’estiment discriminés et toujours suspectés d’un manque de loyauté vis-à-vis de la communauté nationale. Ils comprennent également que la création de plus en plus hypothétique d’un Etat palestinien ne réglerait pas leurs problèmes.

    L’autre frustration émane de leurs propres élus arabes. Malgré une dynamique unitaire, leurs formations semblent condamnées à un rôle traditionnel de figurantes. Elles ne participent pas au pouvoir. La majorité juive les tolère mais ne remet pas en cause son propre monopole politique et symbolique. Le Septième Œil, site spécialisé dans l’analyse critique des médias, a ainsi noté un détail significatif. Il a fallu attendre début février pour que le visage d’Ayman Odeh, leader de la liste arabe unie, figure sur le bandeau de présentation des articles consacrés à la campagne, dans le quotidien Israel Hayom.

    « Les députés arabes n’ont pas d’influence sur la politique d’Israël, souligne Amal Jamal, professeur de sciences politiques à l’université de Tel-Aviv. Ils vont aux élections pour débattre uniquement de l’allocation des ressources. Ils arrivent à la Knesset sans l’expérience des grands groupes industriels, ni celle de l’armée. Ils n’ont donc pas de réseaux et ne peuvent influer sur la politique de l’électricité, de l’eau, de la santé. C’est pour cela qu’ils se réfugient dans l’idéologie : pour masquer leur impotence. »

    Piotr Smolar (Jérusalem, correspondant)

  • Yémen : Les houthistes ont dissous le Parlement et installé un conseil présidentiel - Le Monde

    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/02/06/yemen-le-parlement-dissous-les-miliciens-chiites-installent-un-conseil-presi

    Les miliciens chiites qui ont poussé l’exécutif à la démission à la fin de janvier ont annoncé, samedi 7 février, la mise en place d’une haute commission de sécurité, incluant d’anciens ministres, pour s’assurer le contrôle du pays, où leur coup de force suscite des remous.

    Les ministres de la défense et de l’intérieur du dernier gouvernement du président démissionnaire, Abd Rabbo Mansour Hadi, figurent parmi les dix-huit membres de cette commission, ont indiqué les miliciens dans leur premier communiqué, publié après l’annonce, vendredi soir, de la dissolution du Parlement et de la création de nouvelles instances dirigeantes. La commission de sécurité « dirigera les affaires du pays jusqu’à la mise en place d’un conseil présidentiel », précise le texte publié par l’agence de presse officielle Saba, dont les miliciens ont pris le contrôle.
    Ce conseil devra former un gouvernement de compétences nationales pour une période de transition, que la milice a fixée à deux ans. Les houthistes ont également décidé de créer un conseil national de cinq cent cinquante et un membres, qui remplace le Parlement dissous.
    Ces mesures ont été annoncées au lendemain de la suspension, faute d’accord, des négociations entre les différentes formations politiques sur une sortie de crise, parrainées par l’émissaire de l’Organisation des Nations unies au Yémen, Jamal Benomar. Ces négociations devaient reprendre samedi, selon des participants.
    En signe de protestation, des centaines de jeunes ont manifesté vendredi soir à Sanaa et dans d’autres villes du Yémen.

    INFLUENCE ÉTENDUE
    Les houthistes confortent ainsi leur emprise sur le Yémen, privé d’exécutif depuis deux semaines, après la démission du gouvernement et du président Abd Rabbo Mansour Hadi le 22 janvier, sous leur pression.
    Les miliciens chiites, dont le fief se trouve dans le nord du pays, sont en effet entrés dans la capitale, Sanaa, en septembre et ont depuis pris le contrôle de nombreux bâtiments gouvernementaux par la force, notamment le palais présidentiel le 20 janvier, poussant l’exécutif à la démission. Parallèlement, ils ont étendu leur influence vers le centre du pays, se heurtant notamment à des tribus sunnites locales et à des combattants d’Al-Qaida.

    Les USA « inquiets » (soutiennent président Abd Rabbo) espèrent « une forte réaction internationale », comptent sur les dirigeants CCG (AFP)

    Analyses @OrientXXI http://orientxxi.info/magazine/yemen-la-prise-de-pouvoir,0797 et http://orientxxi.info/magazine/la-revanche-inattendue-du,0677

  • Malak al-Khatib 14 ans serait la plus jeune détenue palestinienne en Israël - Nice Matin

    http://www.nicematin.com/monde/malak-14-ans-icone-des-prisonniers-palestiniens.2090881.html

    Chaque année, l’organisation de protection des enfants Defence for Children International recense l’arrestation par Israël d’un millier d’enfants palestiniens dans les Territoires occupés.

    Le Club des prisonniers, qui défend les 6.500 détenus palestiniens dans les prisons israéliennes, dénombre près de 200 mineurs parmi eux. Quatre seulement sont des filles, mais ce chiffre est le plus élevé recensé depuis des années, selon la porte-parole Amani Sarahneh.

    Si le cas de Malak, condamnée à deux mois de prison, a soulevé une vague d’indignation parmi les Palestiniens, jusqu’au plus haut niveau, c’est non seulement parce qu’elle est une fille, mais aussi la plus jeune d’entre elles.

    La direction palestinienne a plaidé en sa faveur dans des lettres aux responsables de l’ONU, dénonçant les arrestations d’enfants en pleine nuit, leur détention sans droit de visite pour les familles et les avocats, et les « tortures psychologiques et physiques » qui leur seraient infligés.

    Sur les réseaux sociaux et dans la presse locale, le portrait de Malak, longs cheveux noirs encadrant son visage poupin, s’étale partout. Comment les soldats israéliens ont-ils pu arrêter, menotter et bander les yeux de cette fillette, cartable sur le dos et vêtue de son uniforme d’écolière, s’interroge son père, Ali al-Khatib.

    « Je ne sais pas comment un Etat comme Israël, qui a toutes les armes possibles, peut se sentir menacé par ma fille d’à peine 14 ans », lance à l’AFP ce père de huit enfants du village de Beitin, près de Ramallah, en Cisjordanie occupée.

    – Aveux contestés -

    C’est pourtant bien une menace pour ses soldats qu’Israël a vue en elle. Selon l’acte d’accusation dont l’AFP s’est procuré une copie, Malak « a ramassé une pierre » près de la route 60, empruntée par les colons israéliens, de plus en plus nombreux en Cisjordanie occupée.

    « Elle avait un couteau pour poignarder tout soldat qui viendrait l’arrêter », ont affirmé dans leur déposition les cinq officiers israéliens qui l’ont interpellée le 31 décembre.

    Après trois semaines de détention provisoire, Malak a été jugée par un tribunal militaire, le seul type de cour israélienne compétente dans les Territoires.

    Le 21 janvier, le tribunal militaire d’Ofer l’a condamnée à deux mois de prison et 1.500 dollars d’amende. La cour s’est fondée sur les aveux qu’aurait faits l’adolescente.

    « Ma fille a 14 ans », s’emporte son père, qui nie fermement les accusations portées contre elle. « Une fois dans les baraquements de l’armée israélienne, elle aurait pu reconnaître n’importe quel crime tellement elle avait peur. Ils lui auraient demandé d’avouer qu’elle avait des bombes nucléaires sur elle, elle l’aurait fait ! »

    Les tribunaux israéliens s’appuient régulièrement sur les aveux des enfants et refusent leur libération sous caution, fustige l’Unicef.

    L’agence onusienne dénonce aussi régulièrement les mauvais traitements réservés par l’armée israélienne aux enfants palestiniens qu’elle arrête. Dans un rapport de 2013, elle évoquait des interrogatoires marqués par des « intimidations, des menaces physiques ou sexuelles contre eux ou des membres de leur famille ».

    « Chaque année, entre 500 et 700 enfants palestiniens comparaissent devant des tribunaux militaires israéliens », déplore Ayed Abou Qatich, de Defence for Children International.

    « La loi israélienne autorise à juger un enfant devant une cour militaire à partir de 12 ans », souligne-t-il. Un fait unique au monde, selon l’Unicef.

  • La #Jordanie libère un des principaux idéologues du djihadisme
    http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/02/05/la-jordanie-libere-un-des-principaux-ideologues-du-djihadisme_4571112_3218.h

    Pas un mot sur le rôle « positif » de ce al-Qaida là dans le sud syrien.

    Issam Barkawi, alias Abou Mohammed Al-Makdessi, était détenu depuis le 27 octobre pour avoir « propagé sur Internet les idées d’un groupe terroriste, le Front #Al-Nosra », branche d’#Al-Qaida en #Syrie.