La tour d’habitation Grenfell Tower à Londres, ravagée par les flammes, était un immeuble à risque. Il ne s’agit malheureusement pas d’un cas isolé, souligne la presse britannique.
Un revêtement hautement inflammable, des systèmes d’alerte incendie qui ne sonnent pas à tous les étages, des avertissements d’habitants qui avaient été ignorés… La liste des anomalies qui ont permis l’incendie de la tour d’habitation à Londres semble longue. La Grenfell Tower, où jusqu’ici 17 personnes ont trouvé la mort dans la nuit du 13 au 14 juin, n’est pas unique dans son genre : des centaines de tours d’habitation souffrent des mêmes maux.
“Des catastrophes imminentes.” C’est ainsi qu’un architecte et expert incendie cité par The Guardian qualifie aussi les centaines d’autres tours d’habitation à travers le Royaume-Uni. Celles-ci risquent le même sort que Grenfell Tower : “ Nous continuons à employer des revêtements incorporant des matériaux très inflammables dans les tours d’habitation et nous omettons d’y installer des extincteurs automatiques, puis nous sommes surpris quand elles brûlent.”
Crise du logement
Selon un rapport datant de 2011, souligne City Lab, “trois quarts des HLM britanniques ne correspondaient pas aux critères anti-incendie”. Selon le journal américain, le drame est aussi symptomatique de la crise du #logement à Londres, qui fait que la capitale souffre d’“un manque de logements chronique”. Afin de multiplier le nombre de logements dans la tour, les configurations originales avaient été aménagées pour faire place à plus d’appartements. “Il se peut que cela ait compromis la sécurité et mené à la situation actuelle, où le feu a pu se propager à tous les étages.”