https://ressourcesprostitution.wordpress

  • – Comment la pornographie ravage la vie des adolescentes |
    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2017/05/16/comment-la-pornographie-ravage-la-vie-des-adolesce

    Il existe une différence entre une culture dans laquelle quelqu’un doit s’efforcer de trouver de la pornographie et une culture dans laquelle la consommation de pornographie par les enfants et les adolescents arrive autant accidentellement qu’intentionnellement. Nous sommes dans une culture où la pornographie fait tout simplement partie de la vie quotidienne et de la croissance des enfants, que nous le voulions ou non.

    ça date de 2016 #pornographie

  • – Dre Ingeborg Kraus : « La prostitution est incompatible avec l’égalité hommes-femmes » |
    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2015/12/23/dre-ingeborg-kraus-la-prostitution-est-incompatibl

    Voici ce qu’en dit Ellen Templin, gérante d’un studio de Domina à Berlin : « Il n’y a pas de prostitution volontaire. Une femme qui se prostitue a des raisons pour le faire. Ce sont en premier lieu des raisons psychiques. Ici dans mon studio, toutes les femmes ont été abusées durant leur enfance. Toutes ! L’âme de ces femmes qui se prostituent a déjà été détruite. » (Alice Schwarzer HG, Prostitution, ein Deutscher Skandal, 2013, p. 171-178)

    Rosen Hircher, qui a commencé à se prostituer à l’âge de 31 ans, dit : « Cela me semblait tout à fait normal ce que je faisais. Je savais exactement où j’allais et cela me semblait normal d’y rester. Je ne vais jamais oublier jamais la phrase qu’une prostituée m’a dite dès le premier jour : ‘Alors tu as déjà fait cela toute ta vie.’ En effet, j’ai été abusée sexuellement par mon oncle lorsque j’étais enfant. Mon père était alcoolique et extrêmement agressif. Depuis mon enfance, j’avais l’habitude de subir la violence des hommes. » (Rosen Hircher, Une prostituée témoigne, 2009)

    Effectivement, les multiples études faites sur ce sujet démontrent une corrélation étroite entre le passage à la prostitution et la violence subie durant l’enfance :

    L’étude de Melissa Farley de 2003 démontre que 55 à 90% des femmes prostituées ont été victimes d’agressions sexuelles pendant leur enfance, et 59% de maltraitance. (Farley, « Prostitution and Trafficking in Nine Countries : An Update on Violence and Post-traumatic Stress Disorder », 2003)
    Une étude menée en 2004 par le ministère allemand de la Famille, des Aînés, des Femmes et de la Jeunesse a conclu que 87% de ces femmes avaient subi des violences physiques avant l’âge de 16 ans. (Bundesministerium für Familie, Senioren, Frauen und Jugend : Gender Datenreport, 2004)
    Une étude de Sibylle Zumbeck menée en Allemagne en 2001 a établi que 65% d’entre elles avaient été maltraitées physiquement et 50%, victimes de violences sexuelles. (Zumbeck, Sibylle : « Die Prävalenz traumatischer Erfahrungen, Posttraumatische Belastungsstörungen und Dissoziation bei Prostituierten », Hambourg, 2001)

    Le système prostitutionnel utilise ces traumatismes d’enfance dans son propre intérêt et pour son profit. Une telle enfance entraîne en effet trois mécanismes psychiques :

    Täterintrojekte : L’identification avec l’agresseur : c’est l’estime de soi brisée, le sentiment que l’on n’a pas de valeur et que l’on ne mérite pas mieux.
    Wiederholungszwang : La compulsion de répétition, soit le fait de revivre volontairement des situations traumatiques similaires avec l’illusion de contrôler le jeu à chaque fois.
    La dissociation : J’aimerais développer ce point-là.

  • – Le long combat contre l’exploitation sexuelle : perspectives historiques sur le « Modèle Nordique | « 
    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2015/05/18/le-long-combat-contre-lexploitation-sexuelle-persp

    La loi suédoise met l’accent sur les hommes responsables de la prostitution et du trafic. Des études ont montré que ces hommes sont le plus souvent mariés ou en concubinage. Ils comprennent que la prostitution est destructrice et connaissent la réalité derrière les mythes « glamour ». D’après le rapport Deconstructing The Demand, la plupart adhèrent à tous les mythes sur le viol. 66% comprennent que les femmes se prostituent par misère économique, 57% pensent que la majorité ont été victimes d’abus graves. La moitié sait que les femmes souffrent physiquement et psychologiquement de la prostitution, et beaucoup sont également conscients que la femme qu’ils achètent a été victime de la traite.[20]

    Ces hommes ont souvent 45 à 60 ans, plus âgés que les clients des pays légalisateurs –dans ces pays, les hommes plus jeunes ont recours à la prostitution comme un rite masculin. Ils ont un très bon niveau social et professionnel. Un homme sur deux est marié ou dans une relation hétérosexuelle. Ils réclament constamment des nouvelles « filles », et veulent reproduire les actes violents de la pornographie (70%)[21] que leur partenaire leur refuse.

    Ces hommes sont paniqués par l’arrestation : réactions extrêmes, évanouissements, fuites urinaires, panique pour leur avenir et menaces de suicide. Beaucoup prétendent que c’est la première fois, ce qui est contredit par les écoutes de la police. Aucun – selon les observations des personnes contactées[22]– ne montre de compassion ou de regret par rapport au fait d’avoir acheté une personne vulnérable et lui avoir imposé un rapport sexuel. La Suède a compris que l’homme qui achète du sexe est un homme ordinaire et n’ayant aucune difficulté sociale – bien au contraire.

    • On lit sur les affiches :
      Kvinnor världens storstä "minoritet" : « Les femmes : la "minorité" la plus importante du monde » [mais le qualificatif "stor" en suédois et l’usage des guillement pour "minoritet" est utilisé pour souligner que la minorité est en fait la majorité]

      Krossa patriarkatet : « Écraser le patriarcat »

      Vi ska(l) segra (’ska’ est la forme dialectale de ’skal’ qui marque la forme future : « Nous gagnerons »

  • – « On ne peut scinder la #prostitution de la traite des personnes à des fins sexuelles » (Interview avec Manfred Paulus) |
    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2014/09/03/on-ne-peut-scinder-la-prostitution-de-la-traite-de

    J’ai récemment eu à faire avec le procureur en chef de Palerme, qui combat la mafia en Italie. Il était stupéfait et m’a demandé : « Ne voyez-vous vraiment pas ce qui se passe chez vous ? N’êtes-vous toujours pas prêts à créer de nouvelles lois ? » En Roumanie et en Bulgarie, j’entends la même chose. Je pense que va augmenter la pression exercée par les pays d’origine des femmes sur la politique allemande. Dans tous ces pays, on sait très bien ce qui arrive aux femmes dans notre pays. Et on nous méprise profondément de n’y opposer pratiquement rien d’efficace. Ce que nous appelons la liberté ici est l’absence totale de liberté pour d’innombrables femmes – c’est de l’esclavage sexuel.

  • – Prostitution, libéralisme et esclavage
    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2018/01/19/prostitution-liberalisme-et-esclavage

    Des statistiques ardues, des faits, l’espérance de vie moyenne des prostituées, l’âge moyen d’entrée dans la prostitution, le revenu moyen des prostituées et ainsi de suite – des données démographiques établies n’ont jamais dérangé ceux qui ont défini l’industrie du sexe comme une « force de libération ». Le fait que la « liberté » en cours de réalisation est surtout la liberté des hommes d’avoir accès au corps des femmes et des enfants ou alors que des nations du G8 puissent avoir accès aux marchés et aux matières premières du tiers monde est aisément oublié lorsque la prédation est redéfinie comme le progrès. (D.A. Clarke, 2004)

    L’ancienne ministre de l’égalité de la Suède, Margareta Winberg, a noté que dans la prostitution, certaines femmes et enfants, souvent ceux qui sont les plus marginalisés économiquement ou par leur « ethnie », sont traités comme une caste de personnes dont la raison d’être serait de servir sexuellement les hommes. Ironisant sur le refus de reconnaître la prostitution comme une violence sexuelle, Andrea Dworkin a dit, « violenter les femmes est mal. Les féministes sont contre, et non pour. » Pourtant, les néolibéraux, y compris les personnes qui se décrivent comme des féministes (libérales), ont évité de reconnaître que la prostitution fait du mal aux femmes. Dans leur acceptation du système prostitutionnel, ils tolèrent les dommages infligés aux personnes les plus vulnérables. Loin de libérer les femmes des rôles sociaux restrictifs, la prostitution les enferme dans un jeu de rôles sexiste et raciste qui se résume souvent à de l’esclavage, sinon qui ressemble toujours à une pratique esclavagiste. Les néo libéraux sont d’accord sur l’oppression liée à la race, à la classe, et à l’intégrisme religieux. Mais les hommes néolibéraux ont postulé que leur droit d’accès au sexe devait être plus protégé que le droit des femmes à survivre sans avoir à être prostituées.

  • "L’abattage "désigne ici la mise à mort progressive de femmes d’élevage dévolus à la production du plaisir masculin. Entre marginalisation & rupture sociale l’auto-aliénation des prostitués en Catalogne

    Au fin fond des « bordels » de Catalogne : les clients transfrontaliers de la prostitution – Fragments sur les Temps Présents
    https://tempspresents.com/2016/12/20/au-fin-fond-des-bordels-de-catalogne-les-clients-transfrontaliers-de-

    À la croisée d’un imaginaire collectif du ‘bordel’ régulateur de l’ordre public et de l’ordre social, et sous l’influence bien réelle du lobbying des patrons de clubs et des activités récréatives (ANELA), la réglementation apparaissait comme un remède miracle pour dépasser les difficultés de gestion de l’espace public, et pour permettre le déploiement de la production de la plus-value festive. Dans la plaine de l’Emporda, on pouvait identifier une dizaine de puticlubs adhérents ou non du syndicat patronal : les plus grands ou les plus reconnus, Le Paradise, le Lady’s Dallas et le Gran Madams sur les communes de La Jonquera ou de Capmany, le Paloma Blanca à Medinya, le Nou Styl entre Gérone et Sain Féliu de Guixol, le Baby Doll et le Torre Park à l’Escala, le My Love et le Club Eden à Gérone, l’Erotica Club près de Santa Christina.

    La population prostitutionnelle n’était désormais plus la même : les estimations médianes présentaient à la fin des années 2000 plus de 350 000 prostituées présentes dans la péninsule espagnole2, les plus hautes estimations allant jusqu’à 500 000 prostituées3 ; entre 20 000 et 40 000 prostituées seraient présentes en Catalogne. Les mouvements circulatoires de prostituées à l’échelle continentale, ou au moins à l’échelle transnationale, modifient considérablement la nature de l’activité, celle-ci étant depuis les années 1990 reconnue internationalement comme un travail si la prostitution n’est pas contrainte4. Au-delà des conditions juridiques nationales de traitement de la prostitution, la prostituée est désormais reconnue comme une « travailleuse du sexe » libre et consentante, les puticlubs catalans deviennent des « megaprostìbulos » : la prostitution n’est plus exclusivement un phénomène territorialisé de sauvegarde de l’ordre social, c’est aussi, un empire licite massifiant le commerce du corps.

    • #prostitution #Espagne #Catalogne #France #Pyrénées_orientales #clients #bordel #virilité #virilisme #femmes

      Les bordels catalans ne sont pas l’hétérotopie masculine d’un monde perdu. Ils sont toujours, ponctuellement, au cours d’une soirée ordinaire, l’espace défouloir d’une virilité déchue. Tous les hommes n’ont pas un égo neutralisé par leur timidité. Beaucoup sont là par revanche, rarement de manière explicite, mais toujours, la discursivité laisse filtrer les mêmes équivoques du langage et des expériences. L’assimilation de la femme à la prostituée, et rarement l’inverse, pour tenter de comprendre le destin des travailleuses du sexe, laisse à penser que l’enjeu du ‘bordel’ dépasse très largement les murs des maisons closes. On serait même tenté de voir le ‘bordel’ comme ne se fermant plus par destination politique de la morale sociale, mais qu’à l’inverse, il laisse filtrer tous les comportements sociaux que la société contemporaine proscrit et prescrit simultanément. Un client nous le dit, en prenant des accents que l’on croirait emprunté à un Éric Zemmour en virée : « Tant que les femmes auront plus de droits que nous, nous aurons toujours besoin des filles [les prostituées] pour ne pas devenir des châtrés » [entretien informel avec un client régulier, juin 2003]. Le virilisme revendiqué justifie tout autant qu’il rend possible l’espace de domination prostitutionnel : le ‘bordel’ étant pour d’aucuns un espace d’autonomie permanent de cette domination normalement proscrite, mais toujours reproduite comme une norme originaire.

    • J’isole cette partie sur le #sport et une raison supplémentaire de le detester. Je savais deja que les soirs de match de foot il y a une augmentation des violences par conjoint et que ces violences augmentent encore en cas de défaite de l’équipe locale mais maintenant j’apprend que c’est aussi un prétexte utiliser par des putiers pour refiler le VIH, l’hépatie, la syphillise ou des clamydias à leur compagnes.

      Les clients partageant leurs vies avec une compagne l’avouent quasiment tous : leurs visites se font la plupart du temps incognito, sous le prétexte festif, « d’y boire juste un coup ». Le meilleur alibi est alors celui de l’activité ou du spectacle sportif. Les plus nantis vont au golf, le commun va au Camp Nou voir le FC Barcelone. Beaucoup en profitent pour faire une « halte de repos festif » [expressions communes] dans les clubs catalans. Il est singulier de relever cette association entre la pratique sportive et la pratique sexuelle tarifée. Les tenanciers de club catalans déclarent tous que leur chiffre d’affaires augmente dès qu’un événement sportif a lieu à Barcelone.

      ...

      La féminisation du public dans les stades n’est probablement pas qu’un effet de communication du marketing, c’est aussi l’émergence symbolique d’un doute des épouses trompées.

      Pour le golf les putiers bourgeois se sont garantie une plus grande impunité car ce sport comporte toujours beaucoup de clubs non mixtes et d’exclusion explicite des femmes.
      #prostitution #fraternité #hommerie

    • Je n’ai pas tout lu « au fin fond des bordels de Catalogne » @tradfem a traduit un article d’Amélia Tiganus ( survivante de la prostitution et de la traite. Elle est activiste pour feminicidio.net ) https://seenthis.net/messages/623250
      http://feminicidio.net/articulo/las-manadas-los-sanfermines

      Sous prétexte de manifestation sportive ou tout simplement de tourisme, des mâles vont au bordel comme d’autre vont mettre un cierge à Lourdes.
      #sexe #violence #torture #tourisme_sexuel #bordel #Catalogne

    • Le marché de la prostitution à La Jonquera - Arte Regards
      https://www.arte.tv/fr/videos/073399-053-A/arte-regards
      30 min.
      Disponible du 12/01/2018 au 11/02/2018
      Prochaine diffusion : mardi 16 janvier à 04h20

      Depuis le durcissement de la législation française en matière de #prostitution, la petite ville de #La_Jonquera, à la frontière franco-espagnole, est devenue une destination de choix pour les amateurs de sexe contre rémunération.
      Comment se porte la prostitution en Europe ? L’une des réponses se trouve à La Jonquera, à la frontière franco-espagnole. Pour Sònia Martínez Juli, la maire de La Jonquera, c’est un problème qu’il faut traiter à l’échelle nationale. Le propriétaire du Paradise, la plus grande maison close d’Europe, lui-même fils de prostituée, voit les choses différemment... Quant aux témoignages de Français, qui constituent ici 90 % de la clientèle, ils apportent un éclairage supplémentaire sur ce phénomène en pleine expansion.

      3 connards offre une pute à leur pote pour son anniversaire, pour faire de lui un homme. Je leur souhaite de tomber un jour sur Raffaëla et Karen, les 2 potesses de Virginie Despentes.

    • https://seenthis.net/messages/567365

      #Richard_Poulin arrive à l’interview avec un badge sur le revers de sa veste qui montre clairement quels sont ses principes : “Aucune femme ne naît pour être pute”, un slogan qui reprend le titre du livre écrit par la colombienne #Sonia_Sánchez, une survivante de la prostitution. Parce que ce Canadien, professeur émérite de l’UFR de sociologie et d’anthropologie à l’Université d’Ottawa et auteur de nombreux livres et études sur la prostitution et la traite d’êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle, est considéré comme un des plus grands spécialistes mondiaux dans ce domaine.

      source et traduction @tradfem

  • – « Le porno est un enjeu de gauche | «
    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2017/12/30/le-porno-est-un-enjeu-de-gauche

    En plus des insultes, nous sommes constamment confrontées à une question : Pourquoi perdons-nous notre temps sur la question de la pornographie ? Puisque que nous sommes des anticapitalistes, des gauchistes anti-impérialisme, ainsi que des féministes, ne devrions-nous pas mettre l’accent sur les nombreuses crises politiques, économiques et écologiques (la guerre, la pauvreté, le réchauffement climatique, etc.) ? Pourquoi avoir dépensé une partie de notre énergie intellectuelle et capacités d’organisation au cours des deux dernières décennies à la poursuite de la critique féministe de la pornographie et de l’industrie du sexe ?

    La réponse est simple : nous sommes contre la pornographie précisément parce que nous sommes de gauche, ainsi que féministes.

    En tant que gauchistes, nous rejetons le sexisme et le racisme qui saturent le marché de masse de la pornographie contemporaine. En tant que gauchistes, nous rejetons la réification capitaliste de l’un des aspects les plus fondamentaux de notre humanité. En tant que gauchistes, nous rejetons la domination par les grandes entreprises des médias et de la culture. Les féministes antiporno ne demandent pas à la gauche d’accepter une nouvelle façon de voir le monde, mais plaident plutôt pour la cohérence dans son analyse et dans l’application de ses principes.

    #porno #pornographie #féminisme #anticapitalisme

  • Pornographie, violence et appropriation sexuelle : une réalité indicible
    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2017/10/04/industrie-du-viol-et-appropriation-sexuelle-une-re

    Une telle violence pornographique est symptomatique d’une tendance plus large et globale. Cette tendance passe par l’exploitation brutale, souvent observée à l’aube des désastres économiques et écologiques, où des femmes vulnérables sont spécifiquement ciblées avec violence et contraintes à l’esclavage sexuel ; par la prolifération de nouvelles formes d’objectification sexuelle, comme le recours à la labiaplastie, ou encore les hommes qui usent de chantage pour obtenir que des filles de plus en plus jeunes leur envoient des images pornographiques, les agressions sexuelles entre enfants et les nouvelles technologies de l’industrie sexuelle mondiale ; enfin par l’écart toujours plus grand entre les rémunérations des hommes et des femmes et la féminisation grandissante de la pauvreté.

    En Australie par exemple, la plupart des crimes violents sont en déclin, mais les taux de violences conjugales et sexuelles sont entrain d’exploser. La violence sexuée s’est accrue au point que désormais deux femmes sont tuées chaque semaine – deux fois plus que la moyenne historique. Au moment où j’écris ces lignes (mai 2015), 35 femmes ont été tuées en Australie pour cette année seulement, majoritairement par des partenaires masculins. (NDLT : il faut rapporter ce chiffre à la population australienne : 24 millions d’habitantEs, en France en comparaison par exemple, pour 70 millions d’habitantEs,, environ une femme meurt tous les deux jours sous les coups de son compagnon…)

    Alors que ce pic de meurtres a déclenché beaucoup d’agitation relative au problème de la violence masculine envers les femmes, non seulement des coupes dans les budgets des services de refuge et de soutien aux femmes ont été faites, mais on a aussi notablement refusé de s’occuper des attitudes sexistes qui mènent à une telle violence en premier lieu.

    Il existe des preuves importantes que les ados d’aujourd’hui sont plus sexistes que ceux de la génération de leurs grands-pères, en particulier concernant les attentes sexuelles. La campagne de prévention « The Line » en Australie a permis de montrer qu’un homme australien sur quatre pense qu’il est normal des hommes puissent contraindre des femmes à des actes sexuels. Ce qui entraîne une nette augmentation des condamnations de mineurs pour agression sexuelle, un problème jamais observé auparavant.

  • L’impuissance comme idéal de beauté des femmes – Universalité des idéaux de faiblesse 1 – Sexisme et Sciences humaines – Féminisme
    https://antisexisme.net/2017/04/06/universalite-1

    L’objectif est de montrer que derrière une apparente diversité des pratiques de beauté, certains idéaux de faiblesse semblent universels – ou en tout cas très répandus – dans de nombreuses cultures patriarcales.

    Je précise d’emblée qu’il n’est pas question dans cet article de mettre tout sur le même plan. Par exemple, je ne considère pas que le port des talons aiguille soit aussi violent et grave que la technique des pieds bandés, pratiquée en Chine jusqu’au début du XXème siècle. En effet, les déformations induites par le bandage des pieds sont bien plus extrêmes, bien plus douloureuses et bien plus handicapantes que celles induites par les talons aiguilles. Néanmoins, je pense qu’il faut aussi garder à l’esprit que l’on intériorise les normes et les valeurs de la société dans laquelle on a grandi ; par conséquent, on perçoit moins facilement la violence de nos pratiques que celle des coutumes des autres sociétés. Il me semble important de rappeler que l’Occident a connu et connaît aussi des pratiques très douloureuses et/ou très dangereuses (les régimes, conduisant parfois à des maladies très graves et potentiellement mortelles que sont les troubles du comportement alimentaire, et l’épilation aux rayons X, pratiquée au début du XXème siècle, constituent de « beaux » exemples). J’essayerai ainsi de ne faire ni relativisme éthique, ni ethnocentrisme, et espère ne tomber dans aucun de ces travers. Je vous renvoie également vers mon article sur les différentes méthodes de coercition à la beauté dans le monde.

    #talons #beauté #sexisme #poids #chirurgie_esthétique #excision

    • Dans l’idéal de beauté je sais plus si antisexisme à fait une partie sur le silence. Le met ceci ici car ca me semble être cette idée d’impuissance qui rend les femmes « belles » aux yeux des hommes.

      Le silence des poupées sexuelles est considéré comme l’un de leurs principaux avantages par les propriétaires masculins. Les poupées sexuelles, contrairement aux partenaires humaines, ne peuvent pas répondre, critiquer ou mépriser.

      Par exemple, l’auteur Anthony Ferguson écrit qu’une poupée sexuelle « ne vous dira jamais de sortir les poubelles ni ne critiquera votre performance sexuelle […], elle ne répond ni ne gronde. Cette absence de dialogue est importante pour un homme qui veut un contrôle total ». La poupée sexuelle, ajoute-t-il, « signifie la femme dans sa forme la plus muette, la plus impuissante, la plus banalisée ».

      https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2018/02/02/masculinite-toxique-de-la-pornographie-des-poupees

  • – ONUFemmes : « la prostitution instaure une forme de légalisation du viol | « 
    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2016/10/24/onufemmes-la-prostitution-instaure-une-forme-de-le

    Comme l’indique la Convention de 1949 des Nations Unies[1] pour la répression de la traite des êtres humains dans son préambule : « la #prostitution et le mal qui l’accompagne, à savoir la traite des êtres humains en vue de la prostitution, sont incompatibles avec la dignité et la valeur de la personne humaine. » Nous y souscrivons entièrement et réaffirmons que la prostitution est une violation des droits humains et leur universalité, notamment le droit à l’intégrité physique. Nous soutenons en effet que la prostitution instaure une forme de légalisation du #viol.

  • #Pornographie : La réponse lamentable des ‘progressistes’ à Pamela Anderson. |
    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2016/10/03/pornographie-la-reponse-lamentable-des-progressist

    Une personne ne peut se dire de gauche et simultanément défendre une industrie multi-milliardaire qui profite de l’exploitation et de la dégradation des femmes. Une personne ne peut se dire progressiste tout en refusant de se dresser contre la #réification des femmes et en refusant de contester une industrie qui dépend de l’égoïsme total des hommes qui se disent que leurs orgasmes sont plus importants que l’humanité des femmes. Une personne ne peut prétendre se soucier de l’#égalité tout en décidant de défendre les sentiments fragilisés des hommes aux dépens du corps blessé des femmes. Il n’y a pas de débat. Si vous êtes un-e gauchiste, vous vous opposez au capitalisme et à l’#exploitation, à la réification et à l’abus de vos camarades. Vous vous opposez à la #hiérarchisation, aux systèmes de pouvoir oppressifs, aux images et idées qui naturalisent et sexualisent les inégalités.

  • Elisa Coll : « J’ai parlé à une ex-prostituée à Amsterdam et j’ai appris une leçon importante »

    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2016/03/22/jai-parle-a-une-ex-prostituee-a-amsterdam-et-jai-a

    « Je ne sais pas vraiment où j’en suis à propos de la légalisation de la prostitution, car je n’ai jamais parlé à une personne qui a été dedans. »

    « Eh bien, maintenant si. »

    Voilà le début d’une des conversations les plus intéressantes que j’ai jamais eue, un matin d’été venteux dans la ville d’Amsterdam. Pendant des heures, cette femme étonnante et moi avons parlé des mythes et vérités du « plus vieux métier du monde », et lorsque nous nous sommes dit au revoir ma façon de voir le monde avait réellement changé.

    Depuis quelques années, j’avais remarqué une augmentation de messages et d’articles en ligne par des féministes vantant les « travailleuses du sexe » et défendant le droit de ces femmes à vendre du sexe si elles choisissent de le faire. « C’est leur corps et elles peuvent en faire ce qu’elles veulent » – et il est bien difficile d’être en désaccord avec une telle affirmation. Cependant, après cette conversation, je suis devenu très sceptique quant à ce que « choisir » signifie vraiment quand on parle de prostitution. Après tout, il n’y a pas de choix s’il n’y a pas de liberté de choisir.

    Traduction : Tradfem
    Original : http://www.no-yolo.com/prostitution

    #Elisa_Coll, originaire de Madrid, voyage à travers le monde et a fondé le blog Revolution On The Road : http://www.revolutionontheroad.com

    #prostitution #Amsterdam #tradfem

    • La vérité est que la plupart des promoteurs des « travailleuses du sexe » sont des féministes blanches, de classe moyenne (tout comme moi) qui, malgré leurs bonnes intentions, n’ont pas interagi directement avec le milieu de la prostitution et prennent pour acquis que le choix est, dans ce contexte, un concept évident (comme je l’utilisais avant !), et qu’alors elles parlent au nom de femmes qu’elles n’ont jamais rencontrées ou avec lesquelles elles n’ont jamais discuté. Et cela arrive aux alliés dans tous les mouvements de justice sociale. Nous avons tendance à mettre des mots dans la bouche des victimes afin de valider notre opinion sans les écouter. Cela nous arrive à tous et toutes et c’est un problème dont nous pouvons nous débarrasser en en prenant conscience, non seulement dans l’activisme, mais dans l’ensemble de la société.

    • Un jour j’ai voyagé avec deux femmes roumaines qui se prostituaient, elles faisaient du stop sur la route de Narbonne, c’est un lieu où beaucoup de camionneurs s’arrêtent pour consommer des femmes. Je leur ai donné mon numéro de téléphone pour qu’elles puissent venir dans la ville où je suis. Elles m’ont dit que si j’avais une fille ce n’était pas bien pour elle qu’elle les voit, que jamais elles ne viendraient, elles ne sont effectivement jamais venues et ne m’ont jamais appelé. Elles étaient arrivées en france deux ans avant seulement toutes les deux et ne connaissaient personne, sans papiers elles ne pouvaient pas prétendre à un travail même misérable, à force elles s’étaient retrouvées au bord de la route à faire le tapin. Je les ai déposé avant Carcassonne sur la même route, une femme leur louait une chambre pour dormir d’où elles repartaient chaque matin. On a discuté longuement (parce que je faisais les casses du coin pour trouver un rétroviseur et qu’elles sont restées avec moi) l’une d’elle parlant très bien français, ses enfants étaient toujours en Roumanie et elle leur envoyait l’argent. Elle m’a dit les coups, les insultes et les viols réguliers, les clients qui exigent des rapports sexuels sans préservatif. Elle n’avait pas le choix, avec quelque chose de très digne dans sa résignation à traverser ses atrocités. J’avoue que j’en ai encore les larmes aux yeux.

    • Grisélidis Réal, prostituée genevoise, a tenu un carnet noir de 1977 à 1995, petit répertoire téléphonique ou elle consignait par ordre alphabétique les prénoms de ses clients, agrémentés de leur us, coutumes et petites manies ainsi que du prix de la passe.
      Née à Lausanne en 1929, Grisélidis Réal a passé son enfance en Egypte et en Grèce, avant d’entreprendre des études aux Arts décoratifs de Zurich. Bientôt mère de quatre enfants, elle se prostitue en Allemagne au début des années 60, puis devient la fameuse « catin révolutionnaire » des mouvements de prostituées la décennie suivante et la co-fondatrice d’une association d’aide aux prostituées (ASPASIE).
      Cette femme hors du commun est morte le 31 mai 2005.

      ADIEU AUX ARMES

      Adieu le monde adieu la Vie
      Que j’ai tant aimée tant haie
      Ou j’ai crevé sous tant de coups
      Brûlée par le regard des Fous

      Tant chevauché sur mes délires
      Tant respiré l’embrun des pleurs
      Tant mordu le fruit des désirs

      Ce soir je cède à mes douleurs
      L’espace intérieur de mes friches
      Ou rodent la Mort inconnue
      Et sa meute de rabatteurs
      Tapis dans l’ombre de leurs niches

      Ce soir je marche dans la rue
      Ou j’ai traqué pendant trente ans
      Des sexes d’hommes pour l’argent
      Pour un repas pour un sourire
      Pour un crachat pour de l’amour
      Un mot un regard de velours
      Un silence bardé de haine

      Et me faire traiter de chienne
      De putain de Garce et de Reine
      Et violer écorcher baiser
      A coups de griffes coups de dents

      Dans les cris le foutre et le sang
      La fulgurance des urines
      Le flux des baves opalines
      La morsure d’un fouet de cuir
      Un collier de clous acérés
      Et l’éclat de la cocaÏne
      ¨
      Soupirs et râles étranglés
      Les caresses des mots derniers
      Quand l’orgasme s’en vient mourir
      La volupté enfin se tord
      Et vient se coucher sur nos corps

      Adieu le monde adieu la Vie
      Maîtresse des nuits éblouies
      Que j’ai tant aimée tant haie

      Grisélidis Réal - 18 novembre 2004

      Carnet de Bal d’une Courtisane
      Editions Verticales / Le Seuil, mars 2005
      http://www.franceculture.fr/emissions/la-nuit-revee-de/clair-de-nuit-rencontre-au-clair-de-la-nuit-griselidis-real?xtmc=gris%

    • C’est bien le problème, parce qu’une-telle ou une-telle (fortement méga fortement minoritaire) a décidé de faire ça volontairement comme Grisélidis Réal, de vouloir faire une généralité juridique et/ou morale. On nous ressort d’ailleurs toujours les mêmes 2 ou 3 exemples…

      Cela a des conséquences sur toutes les autres. Et comme l’a déjà dit plusieurs fois @aude_v, cela a des conséquences sur toutes les autres prostituées, mais cela a aussi des conséquences sur toutes les autres femmes en général.

    • @rastapopoulos Et encore, s’agissant de Grisélidis Réal, elle n’a rien « choisi » du tout : elle s’est retrouvée dans une misère totale avec des enfants à nourrir. Je pense notamment à une scène dans « Le noir est une couleur » où un client l’emmène chez lui alors qu’elle n’a rien mangé depuis des jours. Il la voit jeter des coups d’œil désespérés vers la cuisine mais l’oblige à faire la passe avant. Il serait plus juste de dire qu’elle l’a assumé.

    • Oui @mona tout à fait. Mais dans le même temps, elle n’a justement pas forcément reconnu ce « non-choix » au regard de ce qu’elle a revendiqué ensuite au cours de sa vie (le fait à l’inverse que ça peut être un choix, le fait de le reconnaitre comme un métier…). Revendications qui font qu’au final elle est prise comme l’un des quelques exemples récurrents qui reviennent sur le sujet, dans le sens de la libéralisation/normalisation (ce qui n’est effectivement pas forcément pertinent quand on lit sa vie et qu’on voit pourquoi elle en est arrivé là, càd pas par choix).

      Peut-être l’a-t-elle « assumé » pour s’auto-convaincre que c’était un choix, pour mieux accepter ce sort ? (Mais bon là c’est de l’interprétation à deux balles à la va-vite, de ma part, évidemment…)

    • Grisélidis Réal @rastapopoulos à commencé à se prostituer en Allemagne pour survivre, au début des années 60.
      Un propos liminaire de cette « catin révolutionnaire » :

      "Que tous les hommes qui viennent à nous, « fatigués et chargés », comme il est dit dans la bible - ceux que nous sauvons du suicide et de la solitude, ceux qui retrouvent dans nos bras et dans nos vagins l’élan vital dont on les frustre ailleurs, ceux qui repartent, les couilles légères et le soleil au coeur - cessent de nous emmerder, de nous juger, de nous renier, de nous taxer, de nous matraquer, de nous enfermer, de nous prendre nos gosses pour les mettre à l’Assistance Publique, d’enfermer nos amants et nos hommes de coeur..."

      G.R

  • Bientôt, l’Assemblée nationale devra statuer une dernière fois sur la Loi Coutelle-Olivier appelée à contrer le système prostitutionnel. L’équipe de #Tradfem vous invite à dépasser la propagande néolibérale de l’industrie du sexe (sic) en vous documentant à ce sujet sur le portail https://ressourcesprostitution.wordpress.com

    Vous y attend une documentation internationale très complète sur les tenants et aboutissants de cette lutte, ainsi que des analyses et entrevues de survivantes et militantes féministes de partout dans le monde, dont, en France, #Claudine_Legardinier, #Rosen_Hicher et #Geneviève_Duché.

    #prostitution #abolitionnisme

  • Glòria Casas Vila : A propos de la prétention de la mairie de Barcelone à réguler « le travail du sexe volontaire »

    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2016/02/05/a-propos-de-la-pretention-de-la-mairie-de-barcelon

    Depuis la création de la Plateforme Catalane pour le Droit à ne pas être Prostituées, dont je suis membre et que j’ai aidé à fonder, nous nous sommes toujours opposées à toutes sortes de politiques prohibitionnistes qui criminalisent les personnes prostituées. Et c’est pour cela que je suis contente de voir que la Mairie de Barcelone a pris l’initiative (enfin !) d’arrêter de pénaliser et mettre des amendes aux femmes en situation de prostitution, comme le prévoyait l’Ordonnance du Civisme en vigueur à Barcelone depuis 2006. Cette ordonnance, ainsi que la Loi 10/2011 qui pénalise les femmes prostituées sur les routes, sont des mesures prohibitionnistes que nous avons toujours énergiquement dénoncé. Depuis une perspective féministe, c’est une honte que des personnes en situation de précarité extrême soient, en plus, punies par l’administration publique. Nous disons NON face à la criminalisation de la pauvreté (qui, comme nous le savons, touche davantage les femmes).

    D’un autre côté, nous sommes aussi farouchement opposées à l’illusion de pouvoir réguler, à n’importe quel niveau (municipal, communauté autonome, État), le “travail sexuel volontaire”, puisque nous nous opposons à la réglementation de la prostitution. C’est précisément l’esprit de la lutte abolitionniste féministe, une lutte que la majorité des gens ne connaît pas ou confond avec le prohibitionnisme. L’abolitionnisme féministe revendique l’abolition de la réglementation de la prostitution . Parce que la réglementation, qui au fil de l’Histoire a été pratiquée via des contrôles sanitaires et policiers humiliants sur les personnes prostituées (et jamais sur ceux appelés à tort “clients”), NE CRÉE PAS d’amélioration concrète dans la vie de ces dernières. Et nous avons des centaines d’exemples, parce qu’autant au XIXème siècle qu’au XXème et au XXIème la prostitution a fait l’objet de diverses réglementations. L’abolitionnisme et les critiques de la prostitution en tant qu’institution patriarcale et capitaliste ont été formulées par des femmes en lutte aussi diverses que Joséphine Butler (Angleterre), Louise Michel (France), Alexandra Kollontaï (Russie), “Mujeres libres” (Femmes Libres) dans notre pays l’Espagne, etc.

    Traduction : Tradfem
    Original (espagnol) : https://acciofeminista26n.wordpress.com/2016/01/28/sobre-la-pretension-del-ayuntamiento-de-barcelona-de-re

    #Glòria_Casas_Vila est sociologue et activiste féministe.

    #prostitution #Barcelone #tradfem #Ressources_Prostitution

  • « J’ai survécu à la prostitution en tuant toutes mes émotions », Rebecca Mott

    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2015/11/23/jai-survecu-a-la-prostitution-en-tuant-toutes-mes-

    J’ai survécu à la prostitution en tuant toutes mes émotions. J’ai assassiné toutes les expressions de douleur, de détresse ou de confusion. Je ne pouvais laisser pénétrer en moi la réalité de comment on me rendait sous-humaine, de comment on m’achetait et on me vendait aussi facilement qu’une miche de pain. J’ai fait de moi-même un robot. Je me suis peint sur le visage un sourire à la Pretty Woman , j’ai appris à simuler des orgasmes – et j’ai espéré finir assassinée. Ça me semblait être la seule voie de sortie possible.

    Discours tenu à la Feminism in London’s Conference 2015
    Traduction française : Tradfem
    Version originale : https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2015/10/26/i-survived-prostitution-by-killing-all-my-emotions

    Pour lire et soutenir Rebecca Mott : http://rebeccamott.net
    #rebecca_mott #prostitution #abolitionnisme #survivante #tradfem #ressources_prostitution

  • – Des proxénètes à l’ONU : « Un scandale pour les droits humains par Kat Banyard | « 
    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2015/10/27/des-proxenetes-a-lonu-un-scandale-pour-les-droits-

    En plus de ses tâches quotidiennes de proxénétisme, Alejandra Gil avait comme autre activité la présidence d’APROASE, une ONG qui disait plaider pour les droits des personnes prostituées mais qui, dans la pratique, servait de couverture utile à son opération de #proxénétisme. Et jusqu’à l’arrestation de Gil l’année dernière, la « Madame de Sullivan » était vice-présidente d’une organisation appelée le Global Network of Sex Work Projects (NSWP).

    Le #NSWP n’est pas un groupe marginal. En 2009, ONUSIDA lui a confié la co-présidence de son Groupe consultatif sur le #VIH et le travail du sexe ». #ONUSIDA est l’organisme international chargé de la direction des efforts mondiaux visant à inverser la propagation du VIH, et le groupe consultatif a été créé pour « examiner et participer à l’élaboration de la politique d’ONUSIDA, de ses documents de programme ou de plaidoyer, ou de ses déclarations officielles. » Alejandra Gil est aussi personnellement désignée dans un rapport de 2012 de l’Organisation mondiale de la santé (#OMS) sur le commerce du sexe à titre de « spécialiste » qui a consacré « temps et expertise » au développement de ses recommandations. Le logo de NSWP figure sur la page frontispice de ce document, aux côtés des logos de l’OMS, ONUSIDA et le Fonds des Nations Unies pour la population.

    Amnesty International fait également référence au NSWP et au Groupe consultatif qu’il co-présidait dans son projet de politique appelant à la décriminalisation des bordels – une proposition qui a été condamnée par les survivantes de la prostitution et les groupes pro-égalité partout dans le monde, dont les organisations SPACE International, Women’s Aid et la Coalition Against Trafficking in Women. La politique d’Amnesty, qui doit être finalisée ce mois-ci, cite « des organisations des droits de l’homme » qui approuvent sa proposition : « Surtout », écrit AI, « un grand nombre d’organisations et de réseaux de travailleurs du sexe, y compris le Global Network of Sex Work Projects, appuie la décriminalisation du travail du sexe. »

    #prostitution #ONU #bravo #trafic_humain

  • La Sorbonne invite un mac pour les Journées des Femmes !
    mars 2015, par Claudine Legardinier
    http://www.prostitutionetsociete.fr/societe/air-du-temps-medias/la-sorbonne-invite-un-mac-pour-les

    C’est dans le cadre des Journées des Femmes que Dennis Hof, le propriétaire multimilliardaire du Bunny Ranch, le plus connu de ses sept bordels du Nevada, se voit ouvrir à deux battants, le 11 mars 2015, les portes d’une institution aussi prestigieuse que la Sorbonne… L’homme pense saisir l’occasion d’un débat pour obtenir une licence et ouvrir un « Bunny » à Paris. Prédisons lui, dès aujourd’hui, quelques bâtons dans les roues.

    La semaine du 8 mars, on en a le souffle coupé. Un mac se voit donc désormais tranquillement invité, à l’université, au même titre que n’importe quel intervenant. Le débat, en anglais, sur la légalisation de la prostitution, opposera ainsi le défenseur de l’esclavage sexuel industriel à Julia Bindel, éditorialiste au Guardian, fervente abolitionniste n’ayant pas, par bonheur, la langue dans sa poche.

    L’homme, en tournée mondiale – il a déjà sévi à Oxford University en Angleterre et au Trinity College en Irlande - est venu faire sa promo à Paris. Peu au courant, apparemment, des termes du débat en cours (la pénalisation des prostitueurs a relégué aux oubliettes la réouverture des maisons closes), il espère flatter ses auditeurs en vantant une « culture française » propice à l’épanouissement de la prostitution ; et au passage vendre son autobiographie à paraître le 17 mars : The art of the pimp tant il est évident qu’être proxo est un art.

    On peut parier que le bouquin va être rapidement traduit. On se demande d’ailleurs quel proxénète n’aura pas publié le sien : Madame Lisa a eu les honneurs de la maison Grasset en 2012, Dodo la Saumure ceux de Denoël en 2013. Tous en ont profité pour s’exprimer abondamment dans les medias. Réduire en esclavage des femmes est aujourd’hui l’assurance d’être publié et respecté ; et ainsi de recruter des « volontaires » à la pelle tant la communication est travaillée au millimètre.

    Heureusement, pendant que M. Dennis Hof s’échine à vouloir nous ramener au 19e siècle, des associations et des personnalités politiques s’emploient à nous faire entrer de plain pied dans le 21e : le 10 mars, à New York, dans le cadre de la 59e session de la Commission des Nations Unies sur le Statut des Femmes, la Coalition pour l’Abolition de la Prostitution a organisé un lancement international de l’Appel des Parlementaires pour l’Abolition de la Prostitution. Initié à Paris en novembre 2014, cet Appel a déjà été signé par 212 parlementaires de dix pays. Au final, Monsieur Dennis Hof pourrait bien être surpris par l’évolution des mentalités françaises, lui qui en est manifestement resté au folklore sur la fille de joie…

    #prostitution #proxenetisme #Sorbonne #féminisme #esclavage #misogynie

  • – Réponses à quelques questions courantes au sujet de la #prostitution |
    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2015/01/06/reponses-a-quelques-questions-courantes-au-sujet-d

    Réponses à quelques questions courantes au sujet de la prostitution. Extrait : « Il existe une foule de dossiers médicaux, de rapports de police et de témoignages personnels qui démontrent les #violences masculines à l’endroit des femmes dans les endroits où la prostitution a été légalisée. Là où prospère le système prostitutionnel, la vie des femmes a peu de valeur et la violence sexiste à leur égard n’a pas diminué. En fait, la province australienne où la prostitution a été légalisée, Victoria, affiche les taux de violence conjugale et de prostitution de mineures les plus élevés au pays. »
    – « Ce n’est pas la prostitution qui est le plus vieux métier du monde, mais le commerce des #esclaves, des hommes qui vendent et échangent entre eux des corps de femmes dans un but lucratif. Affirmer que la prostitution est le plus vieux métier donne l’impression que les femmes, les prostituées, ont toujours été les initiatrices rusées et séduisantes exerçant leur puissance sexuelle contre des hommes sans défense comme de redoutables vampiresses de la nuit. Voilà le mensonge misogyne que des hommes ont toujours voulu voir promu, car il les absout de toute responsabilité de ce qu’ils font aux enfants et aux femmes pour les présenter comme des victimes des ruses séductrices des femmes. »
    – « Le sexe est agréable, il fait du bien il est facilement à la portée de toute personne qui traite les autres avec gentillesse et respect, et qui en fait la demande. L’achat de prostituées vise moins le plaisir sexuel que le plaisir du pouvoir, parce que dans un échange entre partenaires égaux existe toujours le risque d’un désaccord et la nécessité de compromis. Des recherches menées aux États-Unis indiquent que 85% des prostitueurs ont une partenaire sexuelle régulière et que 60% d’entre eux sont mariés. »

    • Cesser de nous limiter à tenter de savoir si oui ou non des adolescentes démunies et ayant des antécédents de violence veulent vraiment devenir des putains et commencer à demander pourquoi tant d’hommes sont incroyablement, horriblement violents envers les personnes prostituées, est la façon d’accéder au statut actuel de la Suède, un pays qui a cessé de blâmer les jeunes femmes pour leurs conditions de viol, de torture et de captivité, et qui reconnaît que sans la demande masculine de corps à violenter, il n’y aurait pas de corps fournis à cette fin.

    • Le principal argument des mouvements favorables à la prostitution c’est l’immédiateté ou une sorte de pragmatisme. Les femmes et les hommes prostituées aujourd’hui, là, maintenant, ont besoin de cet argent et n’ont pas d’autre moyen de s’en procurer et c’est pas un futur hypothétique et idéal qui va leur remplir leur assiette. c’est le seul argument du Strass ou des pro-prostitution que je comprend, le reste me semble tout à fait délirant-hypocrite-cynique-égoïste-mensonger.

    • Le sexe est [...] facilement à la portée de toute personne qui traite les autres avec gentillesse et respect, et qui en fait la demande.

      C’est peut-être un petit peu court et naïf comme vision, outre que ça se rapproche aussi de la vision des « nice guys » qui s’efforcent d’être gentils dans l’espoir d’obtenir un rapport sexuel http://lesquestionscomposent.fr/toutes-des-salopes-ou-le-mythe-du-mec-trop-gentil et que ça élude aussi la question du désir