• – Dre Ingeborg Kraus : « La prostitution est incompatible avec l’égalité hommes-femmes » |
    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2015/12/23/dre-ingeborg-kraus-la-prostitution-est-incompatibl

    Voici ce qu’en dit Ellen Templin, gérante d’un studio de Domina à Berlin : « Il n’y a pas de prostitution volontaire. Une femme qui se prostitue a des raisons pour le faire. Ce sont en premier lieu des raisons psychiques. Ici dans mon studio, toutes les femmes ont été abusées durant leur enfance. Toutes ! L’âme de ces femmes qui se prostituent a déjà été détruite. » (Alice Schwarzer HG, Prostitution, ein Deutscher Skandal, 2013, p. 171-178)

    Rosen Hircher, qui a commencé à se prostituer à l’âge de 31 ans, dit : « Cela me semblait tout à fait normal ce que je faisais. Je savais exactement où j’allais et cela me semblait normal d’y rester. Je ne vais jamais oublier jamais la phrase qu’une prostituée m’a dite dès le premier jour : ‘Alors tu as déjà fait cela toute ta vie.’ En effet, j’ai été abusée sexuellement par mon oncle lorsque j’étais enfant. Mon père était alcoolique et extrêmement agressif. Depuis mon enfance, j’avais l’habitude de subir la violence des hommes. » (Rosen Hircher, Une prostituée témoigne, 2009)

    Effectivement, les multiples études faites sur ce sujet démontrent une corrélation étroite entre le passage à la prostitution et la violence subie durant l’enfance :

    L’étude de Melissa Farley de 2003 démontre que 55 à 90% des femmes prostituées ont été victimes d’agressions sexuelles pendant leur enfance, et 59% de maltraitance. (Farley, « Prostitution and Trafficking in Nine Countries : An Update on Violence and Post-traumatic Stress Disorder », 2003)
    Une étude menée en 2004 par le ministère allemand de la Famille, des Aînés, des Femmes et de la Jeunesse a conclu que 87% de ces femmes avaient subi des violences physiques avant l’âge de 16 ans. (Bundesministerium für Familie, Senioren, Frauen und Jugend : Gender Datenreport, 2004)
    Une étude de Sibylle Zumbeck menée en Allemagne en 2001 a établi que 65% d’entre elles avaient été maltraitées physiquement et 50%, victimes de violences sexuelles. (Zumbeck, Sibylle : « Die Prävalenz traumatischer Erfahrungen, Posttraumatische Belastungsstörungen und Dissoziation bei Prostituierten », Hambourg, 2001)

    Le système prostitutionnel utilise ces traumatismes d’enfance dans son propre intérêt et pour son profit. Une telle enfance entraîne en effet trois mécanismes psychiques :

    Täterintrojekte : L’identification avec l’agresseur : c’est l’estime de soi brisée, le sentiment que l’on n’a pas de valeur et que l’on ne mérite pas mieux.
    Wiederholungszwang : La compulsion de répétition, soit le fait de revivre volontairement des situations traumatiques similaires avec l’illusion de contrôler le jeu à chaque fois.
    La dissociation : J’aimerais développer ce point-là.

  • – Le long combat contre l’exploitation sexuelle : perspectives historiques sur le « Modèle Nordique | « 
    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2015/05/18/le-long-combat-contre-lexploitation-sexuelle-persp

    La loi suédoise met l’accent sur les hommes responsables de la prostitution et du trafic. Des études ont montré que ces hommes sont le plus souvent mariés ou en concubinage. Ils comprennent que la prostitution est destructrice et connaissent la réalité derrière les mythes « glamour ». D’après le rapport Deconstructing The Demand, la plupart adhèrent à tous les mythes sur le viol. 66% comprennent que les femmes se prostituent par misère économique, 57% pensent que la majorité ont été victimes d’abus graves. La moitié sait que les femmes souffrent physiquement et psychologiquement de la prostitution, et beaucoup sont également conscients que la femme qu’ils achètent a été victime de la traite.[20]

    Ces hommes ont souvent 45 à 60 ans, plus âgés que les clients des pays légalisateurs –dans ces pays, les hommes plus jeunes ont recours à la prostitution comme un rite masculin. Ils ont un très bon niveau social et professionnel. Un homme sur deux est marié ou dans une relation hétérosexuelle. Ils réclament constamment des nouvelles « filles », et veulent reproduire les actes violents de la pornographie (70%)[21] que leur partenaire leur refuse.

    Ces hommes sont paniqués par l’arrestation : réactions extrêmes, évanouissements, fuites urinaires, panique pour leur avenir et menaces de suicide. Beaucoup prétendent que c’est la première fois, ce qui est contredit par les écoutes de la police. Aucun – selon les observations des personnes contactées[22]– ne montre de compassion ou de regret par rapport au fait d’avoir acheté une personne vulnérable et lui avoir imposé un rapport sexuel. La Suède a compris que l’homme qui achète du sexe est un homme ordinaire et n’ayant aucune difficulté sociale – bien au contraire.

    • On lit sur les affiches :
      Kvinnor världens storstä "minoritet" : « Les femmes : la "minorité" la plus importante du monde » [mais le qualificatif "stor" en suédois et l’usage des guillement pour "minoritet" est utilisé pour souligner que la minorité est en fait la majorité]

      Krossa patriarkatet : « Écraser le patriarcat »

      Vi ska(l) segra (’ska’ est la forme dialectale de ’skal’ qui marque la forme future : « Nous gagnerons »

  • "L’abattage "désigne ici la mise à mort progressive de femmes d’élevage dévolus à la production du plaisir masculin. Entre marginalisation & rupture sociale l’auto-aliénation des prostitués en Catalogne

    Au fin fond des « bordels » de Catalogne : les clients transfrontaliers de la prostitution – Fragments sur les Temps Présents
    https://tempspresents.com/2016/12/20/au-fin-fond-des-bordels-de-catalogne-les-clients-transfrontaliers-de-

    À la croisée d’un imaginaire collectif du ‘bordel’ régulateur de l’ordre public et de l’ordre social, et sous l’influence bien réelle du lobbying des patrons de clubs et des activités récréatives (ANELA), la réglementation apparaissait comme un remède miracle pour dépasser les difficultés de gestion de l’espace public, et pour permettre le déploiement de la production de la plus-value festive. Dans la plaine de l’Emporda, on pouvait identifier une dizaine de puticlubs adhérents ou non du syndicat patronal : les plus grands ou les plus reconnus, Le Paradise, le Lady’s Dallas et le Gran Madams sur les communes de La Jonquera ou de Capmany, le Paloma Blanca à Medinya, le Nou Styl entre Gérone et Sain Féliu de Guixol, le Baby Doll et le Torre Park à l’Escala, le My Love et le Club Eden à Gérone, l’Erotica Club près de Santa Christina.

    La population prostitutionnelle n’était désormais plus la même : les estimations médianes présentaient à la fin des années 2000 plus de 350 000 prostituées présentes dans la péninsule espagnole2, les plus hautes estimations allant jusqu’à 500 000 prostituées3 ; entre 20 000 et 40 000 prostituées seraient présentes en Catalogne. Les mouvements circulatoires de prostituées à l’échelle continentale, ou au moins à l’échelle transnationale, modifient considérablement la nature de l’activité, celle-ci étant depuis les années 1990 reconnue internationalement comme un travail si la prostitution n’est pas contrainte4. Au-delà des conditions juridiques nationales de traitement de la prostitution, la prostituée est désormais reconnue comme une « travailleuse du sexe » libre et consentante, les puticlubs catalans deviennent des « megaprostìbulos » : la prostitution n’est plus exclusivement un phénomène territorialisé de sauvegarde de l’ordre social, c’est aussi, un empire licite massifiant le commerce du corps.

    • #prostitution #Espagne #Catalogne #France #Pyrénées_orientales #clients #bordel #virilité #virilisme #femmes

      Les bordels catalans ne sont pas l’hétérotopie masculine d’un monde perdu. Ils sont toujours, ponctuellement, au cours d’une soirée ordinaire, l’espace défouloir d’une virilité déchue. Tous les hommes n’ont pas un égo neutralisé par leur timidité. Beaucoup sont là par revanche, rarement de manière explicite, mais toujours, la discursivité laisse filtrer les mêmes équivoques du langage et des expériences. L’assimilation de la femme à la prostituée, et rarement l’inverse, pour tenter de comprendre le destin des travailleuses du sexe, laisse à penser que l’enjeu du ‘bordel’ dépasse très largement les murs des maisons closes. On serait même tenté de voir le ‘bordel’ comme ne se fermant plus par destination politique de la morale sociale, mais qu’à l’inverse, il laisse filtrer tous les comportements sociaux que la société contemporaine proscrit et prescrit simultanément. Un client nous le dit, en prenant des accents que l’on croirait emprunté à un Éric Zemmour en virée : « Tant que les femmes auront plus de droits que nous, nous aurons toujours besoin des filles [les prostituées] pour ne pas devenir des châtrés » [entretien informel avec un client régulier, juin 2003]. Le virilisme revendiqué justifie tout autant qu’il rend possible l’espace de domination prostitutionnel : le ‘bordel’ étant pour d’aucuns un espace d’autonomie permanent de cette domination normalement proscrite, mais toujours reproduite comme une norme originaire.

    • J’isole cette partie sur le #sport et une raison supplémentaire de le detester. Je savais deja que les soirs de match de foot il y a une augmentation des violences par conjoint et que ces violences augmentent encore en cas de défaite de l’équipe locale mais maintenant j’apprend que c’est aussi un prétexte utiliser par des putiers pour refiler le VIH, l’hépatie, la syphillise ou des clamydias à leur compagnes.

      Les clients partageant leurs vies avec une compagne l’avouent quasiment tous : leurs visites se font la plupart du temps incognito, sous le prétexte festif, « d’y boire juste un coup ». Le meilleur alibi est alors celui de l’activité ou du spectacle sportif. Les plus nantis vont au golf, le commun va au Camp Nou voir le FC Barcelone. Beaucoup en profitent pour faire une « halte de repos festif » [expressions communes] dans les clubs catalans. Il est singulier de relever cette association entre la pratique sportive et la pratique sexuelle tarifée. Les tenanciers de club catalans déclarent tous que leur chiffre d’affaires augmente dès qu’un événement sportif a lieu à Barcelone.

      ...

      La féminisation du public dans les stades n’est probablement pas qu’un effet de communication du marketing, c’est aussi l’émergence symbolique d’un doute des épouses trompées.

      Pour le golf les putiers bourgeois se sont garantie une plus grande impunité car ce sport comporte toujours beaucoup de clubs non mixtes et d’exclusion explicite des femmes.
      #prostitution #fraternité #hommerie

    • Je n’ai pas tout lu « au fin fond des bordels de Catalogne » @tradfem a traduit un article d’Amélia Tiganus ( survivante de la prostitution et de la traite. Elle est activiste pour feminicidio.net ) https://seenthis.net/messages/623250
      http://feminicidio.net/articulo/las-manadas-los-sanfermines

      Sous prétexte de manifestation sportive ou tout simplement de tourisme, des mâles vont au bordel comme d’autre vont mettre un cierge à Lourdes.
      #sexe #violence #torture #tourisme_sexuel #bordel #Catalogne

    • Le marché de la prostitution à La Jonquera - Arte Regards
      https://www.arte.tv/fr/videos/073399-053-A/arte-regards
      30 min.
      Disponible du 12/01/2018 au 11/02/2018
      Prochaine diffusion : mardi 16 janvier à 04h20

      Depuis le durcissement de la législation française en matière de #prostitution, la petite ville de #La_Jonquera, à la frontière franco-espagnole, est devenue une destination de choix pour les amateurs de sexe contre rémunération.
      Comment se porte la prostitution en Europe ? L’une des réponses se trouve à La Jonquera, à la frontière franco-espagnole. Pour Sònia Martínez Juli, la maire de La Jonquera, c’est un problème qu’il faut traiter à l’échelle nationale. Le propriétaire du Paradise, la plus grande maison close d’Europe, lui-même fils de prostituée, voit les choses différemment... Quant aux témoignages de Français, qui constituent ici 90 % de la clientèle, ils apportent un éclairage supplémentaire sur ce phénomène en pleine expansion.

      3 connards offre une pute à leur pote pour son anniversaire, pour faire de lui un homme. Je leur souhaite de tomber un jour sur Raffaëla et Karen, les 2 potesses de Virginie Despentes.

    • https://seenthis.net/messages/567365

      #Richard_Poulin arrive à l’interview avec un badge sur le revers de sa veste qui montre clairement quels sont ses principes : “Aucune femme ne naît pour être pute”, un slogan qui reprend le titre du livre écrit par la colombienne #Sonia_Sánchez, une survivante de la prostitution. Parce que ce Canadien, professeur émérite de l’UFR de sociologie et d’anthropologie à l’Université d’Ottawa et auteur de nombreux livres et études sur la prostitution et la traite d’êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle, est considéré comme un des plus grands spécialistes mondiaux dans ce domaine.

      source et traduction @tradfem

  • « J’ai survécu à la prostitution en tuant toutes mes émotions », Rebecca Mott

    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2015/11/23/jai-survecu-a-la-prostitution-en-tuant-toutes-mes-

    J’ai survécu à la prostitution en tuant toutes mes émotions. J’ai assassiné toutes les expressions de douleur, de détresse ou de confusion. Je ne pouvais laisser pénétrer en moi la réalité de comment on me rendait sous-humaine, de comment on m’achetait et on me vendait aussi facilement qu’une miche de pain. J’ai fait de moi-même un robot. Je me suis peint sur le visage un sourire à la Pretty Woman , j’ai appris à simuler des orgasmes – et j’ai espéré finir assassinée. Ça me semblait être la seule voie de sortie possible.

    Discours tenu à la Feminism in London’s Conference 2015
    Traduction française : Tradfem
    Version originale : https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2015/10/26/i-survived-prostitution-by-killing-all-my-emotions

    Pour lire et soutenir Rebecca Mott : http://rebeccamott.net
    #rebecca_mott #prostitution #abolitionnisme #survivante #tradfem #ressources_prostitution

  • – Des proxénètes à l’ONU : « Un scandale pour les droits humains par Kat Banyard | « 
    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2015/10/27/des-proxenetes-a-lonu-un-scandale-pour-les-droits-

    En plus de ses tâches quotidiennes de proxénétisme, Alejandra Gil avait comme autre activité la présidence d’APROASE, une ONG qui disait plaider pour les droits des personnes prostituées mais qui, dans la pratique, servait de couverture utile à son opération de #proxénétisme. Et jusqu’à l’arrestation de Gil l’année dernière, la « Madame de Sullivan » était vice-présidente d’une organisation appelée le Global Network of Sex Work Projects (NSWP).

    Le #NSWP n’est pas un groupe marginal. En 2009, ONUSIDA lui a confié la co-présidence de son Groupe consultatif sur le #VIH et le travail du sexe ». #ONUSIDA est l’organisme international chargé de la direction des efforts mondiaux visant à inverser la propagation du VIH, et le groupe consultatif a été créé pour « examiner et participer à l’élaboration de la politique d’ONUSIDA, de ses documents de programme ou de plaidoyer, ou de ses déclarations officielles. » Alejandra Gil est aussi personnellement désignée dans un rapport de 2012 de l’Organisation mondiale de la santé (#OMS) sur le commerce du sexe à titre de « spécialiste » qui a consacré « temps et expertise » au développement de ses recommandations. Le logo de NSWP figure sur la page frontispice de ce document, aux côtés des logos de l’OMS, ONUSIDA et le Fonds des Nations Unies pour la population.

    Amnesty International fait également référence au NSWP et au Groupe consultatif qu’il co-présidait dans son projet de politique appelant à la décriminalisation des bordels – une proposition qui a été condamnée par les survivantes de la prostitution et les groupes pro-égalité partout dans le monde, dont les organisations SPACE International, Women’s Aid et la Coalition Against Trafficking in Women. La politique d’Amnesty, qui doit être finalisée ce mois-ci, cite « des organisations des droits de l’homme » qui approuvent sa proposition : « Surtout », écrit AI, « un grand nombre d’organisations et de réseaux de travailleurs du sexe, y compris le Global Network of Sex Work Projects, appuie la décriminalisation du travail du sexe. »

    #prostitution #ONU #bravo #trafic_humain

  • La Sorbonne invite un mac pour les Journées des Femmes !
    mars 2015, par Claudine Legardinier
    http://www.prostitutionetsociete.fr/societe/air-du-temps-medias/la-sorbonne-invite-un-mac-pour-les

    C’est dans le cadre des Journées des Femmes que Dennis Hof, le propriétaire multimilliardaire du Bunny Ranch, le plus connu de ses sept bordels du Nevada, se voit ouvrir à deux battants, le 11 mars 2015, les portes d’une institution aussi prestigieuse que la Sorbonne… L’homme pense saisir l’occasion d’un débat pour obtenir une licence et ouvrir un « Bunny » à Paris. Prédisons lui, dès aujourd’hui, quelques bâtons dans les roues.

    La semaine du 8 mars, on en a le souffle coupé. Un mac se voit donc désormais tranquillement invité, à l’université, au même titre que n’importe quel intervenant. Le débat, en anglais, sur la légalisation de la prostitution, opposera ainsi le défenseur de l’esclavage sexuel industriel à Julia Bindel, éditorialiste au Guardian, fervente abolitionniste n’ayant pas, par bonheur, la langue dans sa poche.

    L’homme, en tournée mondiale – il a déjà sévi à Oxford University en Angleterre et au Trinity College en Irlande - est venu faire sa promo à Paris. Peu au courant, apparemment, des termes du débat en cours (la pénalisation des prostitueurs a relégué aux oubliettes la réouverture des maisons closes), il espère flatter ses auditeurs en vantant une « culture française » propice à l’épanouissement de la prostitution ; et au passage vendre son autobiographie à paraître le 17 mars : The art of the pimp tant il est évident qu’être proxo est un art.

    On peut parier que le bouquin va être rapidement traduit. On se demande d’ailleurs quel proxénète n’aura pas publié le sien : Madame Lisa a eu les honneurs de la maison Grasset en 2012, Dodo la Saumure ceux de Denoël en 2013. Tous en ont profité pour s’exprimer abondamment dans les medias. Réduire en esclavage des femmes est aujourd’hui l’assurance d’être publié et respecté ; et ainsi de recruter des « volontaires » à la pelle tant la communication est travaillée au millimètre.

    Heureusement, pendant que M. Dennis Hof s’échine à vouloir nous ramener au 19e siècle, des associations et des personnalités politiques s’emploient à nous faire entrer de plain pied dans le 21e : le 10 mars, à New York, dans le cadre de la 59e session de la Commission des Nations Unies sur le Statut des Femmes, la Coalition pour l’Abolition de la Prostitution a organisé un lancement international de l’Appel des Parlementaires pour l’Abolition de la Prostitution. Initié à Paris en novembre 2014, cet Appel a déjà été signé par 212 parlementaires de dix pays. Au final, Monsieur Dennis Hof pourrait bien être surpris par l’évolution des mentalités françaises, lui qui en est manifestement resté au folklore sur la fille de joie…

    #prostitution #proxenetisme #Sorbonne #féminisme #esclavage #misogynie

  • – Réponses à quelques questions courantes au sujet de la #prostitution |
    https://ressourcesprostitution.wordpress.com/2015/01/06/reponses-a-quelques-questions-courantes-au-sujet-d

    Réponses à quelques questions courantes au sujet de la prostitution. Extrait : « Il existe une foule de dossiers médicaux, de rapports de police et de témoignages personnels qui démontrent les #violences masculines à l’endroit des femmes dans les endroits où la prostitution a été légalisée. Là où prospère le système prostitutionnel, la vie des femmes a peu de valeur et la violence sexiste à leur égard n’a pas diminué. En fait, la province australienne où la prostitution a été légalisée, Victoria, affiche les taux de violence conjugale et de prostitution de mineures les plus élevés au pays. »
    – « Ce n’est pas la prostitution qui est le plus vieux métier du monde, mais le commerce des #esclaves, des hommes qui vendent et échangent entre eux des corps de femmes dans un but lucratif. Affirmer que la prostitution est le plus vieux métier donne l’impression que les femmes, les prostituées, ont toujours été les initiatrices rusées et séduisantes exerçant leur puissance sexuelle contre des hommes sans défense comme de redoutables vampiresses de la nuit. Voilà le mensonge misogyne que des hommes ont toujours voulu voir promu, car il les absout de toute responsabilité de ce qu’ils font aux enfants et aux femmes pour les présenter comme des victimes des ruses séductrices des femmes. »
    – « Le sexe est agréable, il fait du bien il est facilement à la portée de toute personne qui traite les autres avec gentillesse et respect, et qui en fait la demande. L’achat de prostituées vise moins le plaisir sexuel que le plaisir du pouvoir, parce que dans un échange entre partenaires égaux existe toujours le risque d’un désaccord et la nécessité de compromis. Des recherches menées aux États-Unis indiquent que 85% des prostitueurs ont une partenaire sexuelle régulière et que 60% d’entre eux sont mariés. »

    • Cesser de nous limiter à tenter de savoir si oui ou non des adolescentes démunies et ayant des antécédents de violence veulent vraiment devenir des putains et commencer à demander pourquoi tant d’hommes sont incroyablement, horriblement violents envers les personnes prostituées, est la façon d’accéder au statut actuel de la Suède, un pays qui a cessé de blâmer les jeunes femmes pour leurs conditions de viol, de torture et de captivité, et qui reconnaît que sans la demande masculine de corps à violenter, il n’y aurait pas de corps fournis à cette fin.

    • Le principal argument des mouvements favorables à la prostitution c’est l’immédiateté ou une sorte de pragmatisme. Les femmes et les hommes prostituées aujourd’hui, là, maintenant, ont besoin de cet argent et n’ont pas d’autre moyen de s’en procurer et c’est pas un futur hypothétique et idéal qui va leur remplir leur assiette. c’est le seul argument du Strass ou des pro-prostitution que je comprend, le reste me semble tout à fait délirant-hypocrite-cynique-égoïste-mensonger.

    • Le sexe est [...] facilement à la portée de toute personne qui traite les autres avec gentillesse et respect, et qui en fait la demande.

      C’est peut-être un petit peu court et naïf comme vision, outre que ça se rapproche aussi de la vision des « nice guys » qui s’efforcent d’être gentils dans l’espoir d’obtenir un rapport sexuel http://lesquestionscomposent.fr/toutes-des-salopes-ou-le-mythe-du-mec-trop-gentil et que ça élude aussi la question du désir