• Graphie de #Tamazight : Si El Hachemi Assad répond à Ghoulamallah - DIA
    http://dia-algerie.com/graphie-de-tamazight-el-hachemi-assad-repond-a-ghoulamallah

    DIA-17 janvier 2019 : La dernière sortie médiatique du président du Haut Conseil islamique (HCI), Bouabdellah Ghoulamallah, a suscité la réaction du président du Haut commissariat à l’amazighité (HCA), Si El Hachemi Assad.

    Ghoulamallah a estimé que Tamazight doit être écrite avec les lettres arabes et a refusé que la graphie latine soit utilisée pour la transcription de tamazight. Pour le président du HCI, la langue amazighe est beaucoup plus proche de la langue arabe d’où la nécessité de la transcrire avec des lettres arabes. Pis encore, Ghoulamallah a stigmatisé ceux qui militent pour que Tamazight soit transcrite en lettres latines.

    Pour le président du HCA, Ghoulamallah n’est pas habilité à parler ou à s’exprimer sur cette question qui relève directement des linguistes et spécialistes en la matière. Il s’agit d’une mission dévolue à l’Académie algérienne de la langue amazighe dont le président, le doyen de la faculté de lettres et langues de l’université de Bouira, Mohamed Djellaoui, a été nommé la semaine dernière en même temps que les autres membres de cette instance.

    Cette Académie est chargée notamment de recueillir le corpus national de la langue amazighe dans toutes ses variétés linguistiques, d’établir la normalisation de la langue amazighe à tous les niveaux de description et d’analyse linguistique et d’élaborer un dictionnaire référentiel de la langue amazighe.

    En d’autres termes, Ghoulamallah ne devait pas s’exprimer sur la graphie de cette langue de même que Assad qui aurait dû laisser le président de l’Académie répondre à Ghoulamallah. A ce rythme, il est à craindre que Tamazight soit utilisée et exploitée à des fins qui risquent de nuire à cette langue.

    #amazigh

    • Je ne comprends pas à quoi cet article fait référence. La langue amazigh s’écrit déjà dans un autre alphabet, le tifinagh (donc ni caractères latins, ni caractères arabes). Cet alphabet est d’ailleurs officiellement dans Unicode :
      http://www.unicode.org/charts/PDF/U2D30.pdf

      Par exemple, ici, le site du chef du gouvernement du maroc :
      https://www.cg.gov.ma/amz

      Je vois cependant sur Wikipedia que : « L’Algérie, qui a officialisé l’amazigh en 2016, hésite entre le tifinagh, l’alphabet latin et l’alphabet arabe. »
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Tifinagh
      Du coup, dans l’article cité, il n’est fait mention que de l’alphabet latin et de l’alphabet arabe. Pourquoi ? Le Tifinagh ne serait plus considéré comme une option en Algérie ? (Alors qu’il est la graphie officielle au Maroc – je ne sais pas si ce n’est pas aussi le cas en Libye.)

    • Je sais bien, je ne connais pas le débat algérien. En revanche, je me souviens qu’aux Langues-O, les langues berbères étaient enseignées en transcription latine.

      D’ailleurs, cela semble toujours être le cas aujourd’hui. Le tifinagh étant présenté un peu comme un #supplément_d'âme

      Berbère (langues berbères) | Inalco
      http://www.inalco.fr/langue/berbere-langues-berberes

      Bien que le berbère soit une langue essentiellement de tradition orale, les Berbères possèdent, depuis au moins deux millénaires et demi, leur propre système d’écriture appelé « libyco-berbère » (tifinagh en berbère). Il s’agit d’un système alphabétique (consonantique) aux usages traditionnellement assez restreints (funéraires, symboliques et ludiques). Actuellement, cet alphabet est toujours utilisé par les Touaregs et il a connu, sous des formes adaptées, une certaine extension dans les milieux kabyles et marocains. Depuis le XXe siècle, l’écrit berbère utilise surtout le support de l’alphabet latin (avec diverses adaptations) ou celui de l’alphabet arabe (en particulier au Maroc). A partir de 2003, le Maroc a fait le choix d’un alphabet néo-tifinagh comme système graphique « officiel » pour le berbère.

      Tu notes, au passage, que le «  vrai  » nom de l’alphabet est lybico-berbère.

      Je crois que c’est le même discours pour les #arabes_dialectaux. En tous cas, à l’époque, ce qui est écrit ci-dessus était repris tel quel, avec des affirmations doctes qui disaient que le dialectal ne s’écrit pas et donc, ne _s’écrit pas en arabe et donc se transcrit dans un vrai alphabet scientifique (où l’on dispose de tout plein de jolis signes diacritiques pour transcrire les bizarreries).

      Pourquoi diable, irait-on écrire l’arabe dialectal en alphabet arabe ?
      Et là, je ne caricature même pas !

    • J’ai retrouvé cet ancien article d’Al-Akhbar (libanais, je précise !) https://al-akhbar.com/Arab/244135

      اليوم، يقوم أنصار أمازيغية الجزائر بتقويض تنوّع اللهجات البربرية المختلفة (القبائلية، الشاوية، الشاوية، الساحلية، الشناوية، الميزابية، الطوارقيّة، التشلحيت، التقارقرنت، والزينيت) لمحاولة تأكيد هيمنة القبائل (اللهجة القبائلية) التي تستوعب جميع هذه المتغيرات من أجل أن تفرض نفسها مرجعاً وتحلّ محل العربية.
      من الناحية اللغوية، لا تعكس الأمازيغية المدروسة التنوع اللغوي للبربر ولا هي لغة موحدة معيارياً بشكل حقيقي، بل تفصح أكثر عن القواعد التي سنّتها غالبية قبائلية داخل حركة بربرية أقلية. من ناحية أخرى، هؤلاء الذين يطالبون في الوقت الحالي بتعميم تعليم الأمازيغية لا يزالون بعيدين عن الاتفاق حول الأبجدية التي ينبغي تبنيها في الدراسة. وهكذا، فإن رئيس هيئة العلماء المسلمين الجزائرية، عبد الرزاق قسوم، يُصرُّ على كتابة الأمازيغية باستخدام الأبجديّة العربية، فيما يُقدِّر آخرون مثل الروائي والكاتب الجزائري أمين الزاوي، أنّ «الطريق نحو الحداثة سيكون أسهل للغة الأمازيغية بتبني أبجدية لاتينية».

    • C’est fou ! c’est un discours en tous points identiques à celui des Jacobins français vis-à-vis du breton, ou plutôt des bretons (cornouaillais, léonard, trégorrois, vannetais).

       » Il ya breton et breton.
      http://www.jean-luc-melenchon.fr/2007/09/23/il-ya-breton-et-breton

      Après avoir mentionné l’élaboration (compliquée) d’une graphie commune, l’auteur

      J’écris « pseudo langue bretonne » car ce qui est nommé de cette façon n’est aucune des cinq langues parlées historiquement mais une « langue unifiée » dont le vocabulaire et la grammaire furent fixés à la demande de l’occupant nazi en 1941 par une plume ensuite condamnée à mort par contumace pour sa collaboration avec les tortionnaires de la Gestapo. Je maintiens ma protestation absolue contre la manière honteuse qu’ont les éléments les plus sournois des identitaires ethnicistes de Bretagne d’inclure les bretons d’une manière générale dans leur idéologie et de faire comme s’ils les représentaient tous. Tout au contraire, historiquement les bretons jouent un rôle progressiste et libérateur considérable dans l’histoire de France. […]

      etc. après cette assimilation des défenseurs de la langue aux identitaires bretons et aux collabos, il énumère les contributions progressistes des (vrais) Bretons à la grandeur de la France.

      Il n’est pas question d’autoriser cette ("si belle !") langue à suivre le chemin du français qui s’est unifié sous la pression jacobine et dont la standardisation orthographique date du XIXè.

      Le rapport à l’écrit est très différent entre les deux langues : d’un côté l’islam et son rapport au texte sacré impose l’arabe, là où les nécessités de l’enseignement de la religion catholique imposaient l’usage de la langue vernaculaire. D’où une tradition écrite, contrairement aux discours jacobin, venant des élites :

      Histoire de la Langue Bretonne - Office Public de la Langue Bretonne
      http://www.fr.brezhoneg.bzh/4-histoire.htm

      UNE LANGUE AU PATRIMOINE ÉCRIT PRESTIGIEUX
      Le premier texte écrit en langue bretonne consiste en un texte de 4 pages, le livre de Leiden, en vieux breton et latin. Il s’agit d’un traité de médecine que l’on date de la fin du 8ème siècle. Ce témoignage de breton écrit est donc antérieur au premier texte en français, les Serments de Strasbourg, daté de 842.
      […]
      En 1464 paraît le Catholicon, premier dictionnaire trilingue breton-français-latin. Premier dictionnaire de breton il est également le premier dictionnaire de français.

      sur le site de l’Ofis Publik ar Brezhoneg, établissement public de coopération culturelle.

    • Sinon, le débat local autour du tamazight, de l’identité amazigh et de la toute jeune Académie de Tamazight a l’air très, très chaud… ce qui me faisait hésiter à reprendre ironiquement la dernière phrase citée dans l’article initial :

      A ce rythme, il est à craindre que Tamazight soit utilisée et exploitée à des fins qui risquent de nuire à cette langue.

      Le professeur Djellaoui nommé président de l’Académie de tamazight - Algérie Patriotique (article du 8/01/2019)
      https://www.algeriepatriotique.com/2019/01/08/le-professeur-djellaoui-nomme-president-de-lacademie-de-tamazigh

      C’est officiel. Le professeur Mohamed Djellaoui, doyen de la faculté des lettres de l’Université de Bouira, est nommé président de l’Académie algérienne de la langue amazighe.

      Le décret présidentiel de sa nomination a été publié dans le Journal officiel. Le professeur Djellaoui trouvera à ses côtés le professeur des sciences du langage Abderazak Douarari et d’autres enseignants et chercheurs en langue amazighe comme Salah Bayou, Malek Boudjellal, Djoudi Merdaci, Djamel Nahali, Abdelkrim Aoufi, Saïd Hadef, Samia Dahmani, Hassina Kherdouci, Abdelaziz Berkai, Moussa Imarazene et Zahir Meksem.

      L’Académie de la langue amazighe, tant entendue, est composée de quarante membres. La création de cette académie intervient ainsi à quelques jours de la célébration du nouvel an berbère. Un jour consacré depuis l’année dernière fête nationale, chômée et payée.

      L’Académie de la langue amazighe est prévue dans la nouvelle Constitution adoptée en 2016 et consacrant cette langue comme officielle. L’article 4 de la Constitution consacre le statut à tamazight comme langue nationale et officielle au côté de la langue arabe.

      Au passage, note le chiffre de 40 académiciens …

      Académie de tamazight : Dourari claque la porte - Algérie Patriotique (article du 9/01/2019)
      https://www.algeriepatriotique.com/2019/01/09/academie-de-tamazight-dourari-claque-la-porte

      Moins de 24 heures après sa désignation comme membre de l’Académie de tamazight, le professeur Abderrazak Dourari annonce sa démission de cette instance, apprend-on de source sûre.

      Très médiatisé depuis quelques mois, Abderrazak Dourari, chercheur en linguistique, était présenté comme le favori pour prendre la tête de cette institution créée dans le cadre de la promotion de la langue amazighe.

      Le ou les motifs de sa démission ne sont même pas évoqués.

      Autre source :

      Des questions sur la composante de l’académie de langue amazighe | Le Matin d’Algérie (article du 9/01/2019)
      http://www.lematindalgerie.com/des-questions-sur-la-composante-de-lacademie-de-langue-amazighe

      Techniquement l’Académie algérienne de langue amazighe reçoit son budget du gouvernement. Son président est nommé par décret présidentiel mais jouit d’une indépendance scientifique.
      Il s’agit de Dr. Mohamed Djellaoui, professeur de linguistique et spécialiste de la langue amazighe et doyen de la Faculté des lettres et des langues à l’Université Akli Mohand-Oulhadj de Bouira. Il a été nommé pour une période de 4 ans.
      Le décret publié dans le Journal officiel répertorie les 40 membres de l’assemblée, dont je ne connais que quelques noms que sont :
      Abdelaziz Berkai, Zahir Meksem, Moussa Imarazene et Abderazak Douarari.
      Les autres noms sont inconnus. Il s’agit de :
      […]
      C’est pour dire le non sérieux dans le choix des membres de cette académie. J’imagine que le président Mohamed Djellaoui a choisi lui-même quelques collaborateurs comme Zahir Meksem, Abdelaziz Berkai et Moussa Imarazene, mais tout indique que les autres lui sont imposés d’en haut. Sinon pourquoi ne figurent pas dans cette liste :
      […]
      Pourquoi ?
      1. Est-ce que ces personnalités académiques, militantes et littéraires ont été approchées et ont refusé par la suite ?
      2. Sinon la politique des quotas selon les variantes amazighes, l’équilibre régional et linguistique, la proximité avec le pouvoir et l’acceptation de l’arabisme n’ont-ils pas pris le dessus sur les critères de compétence, d’expérience et de lutte ?

      En tous les cas toutes ces remarques ont été plus ou moins soulevées ou prédites lors du débat TQ5 avec nos invités sur le thème de l’académie de Tamazight.

      En conclusion, tout indique que ceux qui ont douté de la bonne foi du pouvoir algérien à faire les choses correctement, ont raison. L’académie de Tamazight connaîtra donc le même sort que l’officialisation de Tamazight, il y’a 3 ans déjà.

      Il reste maintenant aux kabyles (et les autres peuples amazighs aussi) de tirer les conclusions et se prendre en charge seuls. Ils doivent continuer leur lutte jusqu’à ce que « la réappropriation total de leur destin » suivra.

    • (À propos du breton, Mélenchon reproduit et fait sienne une tribune de Françoise Morvan, traductrice d’Armand Robin. On peut ne pas être d’accord avec elle et sa posture de vilain petit canard franc-tireur, elle a quelques arguments bien documentés. Et on ne peut pas la soupçonner de jacobinisme.

      Pour schématiser, sa thèse en l’édulcorant serait même plutôt qu’une sorte de jacobinisme breton caricatural n’a pas moins nuit au breton que le jacobinisme français. Et ma grand-mère aurait acquiescé (honteux argument d’autorité).)

    • De quelle couleur le bonnet rouge ? | Février 2014 | Là-bas si j’y suis
      https://la-bas.org/la-bas-magazine/les-archives-radiophoniques/2013-14/fevrier-539/de-quelle-couleur-le-bonnet-rouge

      Manif, concert, stade, on s’est habitué à ce drapeau, à ce folklore, à cet attachement à une culture, une musique, une langue. Et à une marque aussi, la Bretagne. Derrière tout cela, #FRANÇOISE_MORVAN, auteur de #LE_MONDE_COMME_SI, voit un risque de dérive autonomiste. Suite à notre récent reportage à l’Institut de LOCARN, ce lobby de patrons bretons qui militent pour une Europe des régions, nous avons eu beaucoup de réactions sur la « croisade identitaire » de ces puissants patrons, qui déclarent « notre problème c’est la France ».

      http://media.la-bas.org/mp3/140122/140122.mp3

      merci @labas

  • Hier, nous sommes passés à Unicode 7.0.0 (ouéééé)
    http://www.unicode.org/versions/Unicode7.0.0

    Unicode 7.0 adds a total of 2,834 characters, encompassing 23 new scripts and many new symbols, as well as character additions to many existing scripts. Notable character additions include the following:

    – Two newly adopted currency symbols: the manat, used in Azerbaijan, and the ruble, used in Russia and other countries
    – Pictographic symbols (including many emoji), geometric symbols, arrows, and ornaments originating from the Wingdings and Webdings sets
    – Twenty-three new lesser-used and historic scripts extending support for written languages of North America, China, India, other Asian countries, and Africa
    –Letters used in Teuthonista and other transcriptional systems, and a new notational set, Duployan

    Other important updates in Unicode Version 7.0 include:

    – Significant reorganization of the chapters and layout of the core specification, and a new page size tailored for easy viewing on e-readers and other mobile devices
    – Alignment with updates to the Unicode Bidirectional Algorithm
    Further clarification of the case pair stability policy, and a new stability policy for Numeric_Type
    – Significant updates to Unihan with the addition of nearly 3,000 new Cantonese pronunciation entries
    – Major enhancements to the Indic script properties that lay the foundation for improved, more interoperable display of these scripts

    Synchronization

    Two other important Unicode specifications are maintained in synchrony with the Unicode Standard, and include updates for the repertoire additions made in Version 7.0, as well as other modifications:

    – UTS #10, Unicode Collation Algorithm
    – UTS #46, Unicode IDNA Compatibility Processing

    This version of the Unicode Standard is synchronized with ISO/IEC 10646:2012, plus Amendments 1 and 2. Additionally, it includes the accelerated publication of U+20BD RUBLE SIGN.

  • Dans #Unicode, ils ont encodé les lettres majuscules et les chiffres… considérés comme des étiquettes. Ils ont même fait un dessin indicatif pour chacune :
    http://www.unicode.org/charts/PDF/UE0000.pdf

    Alors qu’en fait, ben c’est pas pour dessiner des étiquettes du tout :
    http://en.wikipedia.org/wiki/Unicode_control_characters#Language_tags

    Unicode includes 128 characters for language tags. These characters essentially mirror the 128 ASCII characters but are used to identify the subsequent text as belonging to a particular language according to BCP 47. For example, to indicate subsequent text as the variant of English as written in the United States, the initiating ‘Language Tag character’ (U+E0001) followed by the sequence ‘Tag Small Letter e’ (U+E0065), ‘Tag Small Letter n’ (U+E006E), ‘Tag Hyphen-minus’ (U+E002D), ‘Tag Small Letter u’ (U+E0075) and ‘Tag Small Letter s’ (U+E0073) would be used.

    These language tag characters would not be displayed themselves. However, they would provide information for text processing or even for the display of other characters. For example the display of Unihan ideographs might substitute different glyphs if the language tags indicated Korean than if the tags indicated Japanese. Another example, might influence the display of decimal digits 0 through 9 differently depending on the language they appeared in.

    The tag characters have become deprecated in Unicode 5.1 (2008).

    D’accord, c’est déprécié, mais niveau culture générale, c’est assez épatant de pouvoir balancer ça entre la poire et le fromage.

  • Toi aussi, procrastine avec l’alphabet glagolitique


    Alphabet glagolitique et ses équivalents en cyrillique (version bulgare). (via wikipedia)
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Alphabet_glagolitique

    Existe même en unicode http://www.unicode.org/charts/PDF/U2C00.pdf

    Résurrection de l’alphabet glagolitique http://fr.etapes.com/resurrection-de-lalphabet-glagolitique
    Neoglagolitic Alpha - Because each sound deserves a face
    http://www.behance.net/alphadesigner/Frame/625789
    La police glago en .otf
    http://alphadesigner.com/fonts/neoglagolitic-alpha.otf

    Selon Cubberley (1996 : 346 sq.), le glagolitique aurait été créé sur la base de l’écriture grecque cursive avant le milieu du IXe siècle et formalisé ensuite par Constantin. Le cyrillique aurait été créé en Bulgarie par ses disciples sur le modèle de l’onciale grecque, « plus digne » pour l’écriture de textes liturgiques. – Pour Schaeken & Hendrik (1999 : 75), par contre, le glagolitique serait l’œuvre du seul Constantin. – Par ailleurs, note Cubberley, on a trouvé des manuscrits en glagolitique surchargés avec des inscriptions en cyrillique, et jamais l’inverse. Mais aucun de ces deux faits ne peut être considéré comme une preuve définitive de l’antériorité du glagolitique.

    http://j.poitou.free.fr/pro/html/scr/cyrl.html

    Un sujet un peu chargé en Bulgarie (à propos d’une expo artistique sur les runes glagolitiques)

    « L’objectif de l’exposition est de provoquer dans la mesure du possible l’intérêt pour l’histoire bulgare, de provoquer de la fierté de notre appartenance nationale, explique Pavlin Pétrov. Le Bulgare a besoin qu’on lui remonte le moral et je crois que par le biais d’expositions de ce genre, grâce à la découverte de l’histoire bulgare nous nous sentirons plus fiers et plus dignes de prendre la place qui nous revient au sein de la famille européenne ».

    http://bnr.bg/sites/fr/Lifestyle/HistoryAndReligion/Pages/201211_glagolitique.aspx

    Et en musique (à l’origine de ces 3/4 d’heures de dérive glagolitique) :

    Janáček écrit cette messe avec une liturgie dite en slavon glagolitique, du slave ancien datant du temps de l’évangélisation des Balkans par St Cyrille — langue dont découlera ensuite l’alphabet cyrillique. C’est forcément un peu tapé du bulbe rachidien, mais dans la cathédrale, ce solo d’orgue c’est fantastique : les basses sont énormes, le son envahit l’espace dans les fumées d’encens.

    http://www.yoboom.org/Leos-Janacek-Messe-glagolitique

    Et un site pour encore des heures de découverte alphabétique (chic)
    Le site de tous les alphabets http://pedroiy.free.fr/alphabets/index.php

    LA GLAGOLITSA : the last glagolitic mass in Croatia (avec l’album en téléchargement en creative commons)
    http://vimeo.com/45783509

    #typographie #alphabet #nationalisme #musique #unicode #otf #procrastination #film #creative_commons

    • Oui mais là, on retombe dans les travers des dingbats des années 90 avec ses encodages totalement farfelus. Là, je tape « A » pour afficher une lampe de poche, « B » un trophée, « D » un appareil photo, « è » pour une flèche vers le haut, et ainsi de suite.

      Pour une police « de bureau », c’est chiant à manipuler (aussi chiant qu’un Zapf Dingbats en 1995). Pour une webfont, c’est catastrophique, puisque ça se « dégrade » en affichant de véritables lettres à l’écran.

      Bon nombre de ces dingbats sont définis dans Unicode : la solution « propre » est donc de respecter Unicode. Pour ce qui n’est pas dans Unicode, bricolage pourquoi pas (mais c’est pas réjouissant, et ce qu’on gagne d’un côté on le perd largement de l’autre ; j’ai bossé pendant 15 ans avec ces Zapf Dingbats péraves encodé par les corbeaux, ça n’a jamais été un boulot sympa).

    • Oh aujourd’hui accéder aux glyphes c’est pas dur… par contre en webfont c’est vrai que ça parait pas intéressant. Mieux vaut à ce stade en faire des images.

    • L’idée d’une webfont graphique, je trouve ça pas mal. Je l’ai expérimenté sur une page, avec quelques boutons, c’est assez pratique : ça fait des éléments graphiques très faciles à manipuler (couleur, taille, ombres…) dans les CSS.

      Mais je pense qu’il faut vraiment respecter le positionnement des glyphes graphiques défini par Unicode. (Il y a vraiment déjà largement de quoi jouer : tout l’équivalent du Zapf Dingbats traditionnel est défini dans Unicode, et il y a des tripotées d’autres trucs disponibles.)

      Dans ce cas-là, on a bien une webfont, avec typage graphique qui va bien, mais ça se dégrade plutôt proprement (et, c’est marrant : on peut considérer que c’est sémantique, puisque qu’Unicode définit ce que représente tel ou tel glyphe).

    • Ouais mais ça implique de faire des dingbats de même type que ceux de zapf, ou d’unicode, ce qui n’est pas forcément toujours très pertinent, j’imagine. Mais évidemment si c’est possible c’est mieux.

    • Y’a quand même vraiment de quoi jouer :
      http://www.unicode.org/charts/#symbols

      Tu as :
      – symboles alchimiques (oué !)
      – quelques symboles romains (oué oué !)
      – des symboles de monnaies (trop oué !)
      – là ça va te plaire : les dingbats, et vraiment y’a du monde :
      http://www.unicode.org/charts/PDF/U2700.pdf
      – les émoticons (bon, moyen-oué) :
      http://www.unicode.org/charts/PDF/U1F600.pdf
      – des symboles de jeux (échecs, cartes…)
      – divers symboles :
      http://www.unicode.org/charts/PDF/U2B00.pdf
      – et tiens-toi bien : divers symboles et pictos :
      http://www.unicode.org/charts/PDF/U1F300.pdf

      Entre les « dingbats » et ce dernier « divers », tu as tout et n’importe quoi. Tu as même une tête de grenouille (1F438), la silhouette de deux hommes se tenant la main (1F46C), un homme et une femme se tenant la main (1F46B, et il est précisé qu’il ne faut pas comprendre avec le symbole des toilettes : 1F6BB), un homme avec un chapeau chinois nommé gua pi mao (1F472), un symbole pour le massage du visage (1F486), un baiser (1F48F), une floppy disk (1F4BE), le mont Fuji (1F5FB)…

    • Mais — et là c’est de l’ignorance — on a des polices systèmes qui contiennent ces symboles ? Parce que si non, qu’une webfont utilise ces valeurs ne règlerait pas le problème de la dégradation.

    • Sur Mac, depuis Lion, ils sont quasiment tous là, et en couleur. Bon, les dingbats sont anciens, ils sont censés être là (sur Seenthis, ceux qui se plaignent de ne pas avoir le petit triangle avant les liens, c’est ça…). Les trucs introduits dans Unicode 6, évidemment c’est sans doute plus problématique.

      Mais :
      – que ça se dégrade en « É » ou en rien, c’est un peu pareil, alors que si ça se dégrade dans le bon glyphe quand tu as un système récent, c’est pas pareil ;
      – dans tous les cas, on va vers ça. Pas de bidouiller comme si on était encore en 1999

    • Non, et la couleur dans une police, je suis trop vieux…

      Mais bon, d’où l’intérêt d’avoir une webfont de dingbats chics et élégants, qui se dégrade tout de même nicely en police système.