Zeinab Al-Hosni, victime de la rpression syrienne, rapparait la tlvision

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  • Je vous livre la traduction de ce billet d’Angry Arab, parce que je crains que vous n’entendiez plus parler de cette histoire dans les médias français.

    Angry Arab : Zaynab ‘Umar Al-Husni appears on Syrian TV
    http://angryarab.blogspot.com/2011/10/zaynab-umar-al-husni-appears-on-syrian.html

    J’ai déjà mis en garde contre la fiévreuse guerre de propagande que se livrent les médias du régime syrien et ceux contrôlés par les principaux groupes d’opposition liés aux Frères musulmans et leurs relais libéraux. Je me suis plaint auparavant des grandes difficultés que je rencontre pour savoir ce qu’il se passe réellement en Syrie, parce que je ne fais ni confiance au côté du gouvernement, ni au côté des groupes d’opposition sponsorisés par l’Arabie séoudite et le Qatar. Les médias séoudiens et qataris sont maintenant aussi grossiers et vulgaires dans leur propagande que la propagande du régime.

    Zaynab al-Husni est devenue célèbre : elle a été présentée comme la victime du régime syrien, qui l’aurait décapitée puis écorchée. Amnesty International a publié un rapport détaillant son cas et la plupart des médias occidentaux ont rapporté son histoire. Maintenant, Zaynab al-Husni est apparue soudainement à la télévision syrienne et a expliqué qu’elle avait fui sa famille parce que ses frères la frappaient et la torturaient.

    Je viens juste d’avoir la confirmation qu’elle était vivante par un groupe d’opposition syrien, Kulluna Hamzah Al-Khatib [NDT : « nous sommes tous Hamzah al-Khatib », du nom du jeune garçon de 13 ans tué et mutilé en avril dernier]. Il est grand temps que nous confirmions qu’à la fois le régime syrien et les principaux groupes d’opposition syriens liés aux Frères musulmans sont en train de mentir. Les médias occidentaux devraient maintenant faire une pause et comprendre que les médias de l’opposition syrienne ont fait des allégations infondées et ont fabriqué de fausses informations, et que les médias occidentaux ont automatiquement reproduit ces allégations. La télévision syrienne a mentionné que Joe Stork de Human Rights Watch a évoqué publiquement cette affaire (j’ignore si c’est vrai). Vous devriez faire comme moi : traiter les histoires syriennes avec la plus grande méfiance, de quelque côté qu’elles viennent, et toujours vérifier les informatons avant de les colporter.

    PS. Amnesty International nous doit une explication. Ceci mérite une enquête. Et cela pose la question des normes de Human Rights Watch et Amnesty International : comment ces associations ne vérifient pas les informations quand elles se rapportent aux actes de régimes opposés aux États-Unis. Si un palestinien fait des accusations contre Israël, cette personne et sa famille sont soumis à des mois d’enquête et d’interrogatoires avant que ces organisations commentent sur son histoire. Vraiment nauséabond.

    PSS. Lidia m’envoie ceci concernant les déclarations de Joe Stork au sujet de l’affaire Zaynab al-Husni :
    http://www.hrw.org/news/2011/09/27/syria-investigate-possible-state-role-decapitating-woman

    PSSS. Apparemment, les frères la torturaient parce qu’elle souhaitait changer de confession ; c’est ce qu’on m’a raconté.