• L’endométriose, maladie taboue
    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/02/09/l-endometriose-maladie-taboue_4572992_1650684.html

    Faire connaître l’endométriose, tel est le combat des associations de patientes touchées par cette maladie, qui concerne 10 % à 15 % des femmes en âge de procréer. Le 11ème semaine européenne de prévention et d’information sur l’endométriose se tient du 3 au 9 mars. « Nous essayons de rencontrer des parlementaires pour aider à faire reconnaître l’endométriose comme maladie chronique et tenter de l’inscrire dans le projet de loi de santé en discussion au Parlement », indique Yasmine Candau, présidente d’EndoFrance, créée en 2001. « Certes, c’est bénin, on n’en meurt pas, mais cette maladie peut avoir des conséquences invalidantes au quotidien », prévient-elle.
    Même combat pour le mouvement Lilli H. contre l’endométriose, né sur la Toile, créé en 2011 par Marie-Anne Mormina, qui en souffre depuis 1999. « Arrête de t’écouter », c’est notamment pour ne plus entendre ça, pour que la douleur des femmes soit entendue, qu’elle a écrit La Maladie taboue, qui est sorti le 4 mars (Fayard). Son mouvement va lancer pour la deuxième fois une marche, le 28 mars à Paris, et vient de sortir un film de sensibilisation, Endométriose, parlons-en, réalisé par Sara Grimaldi, elle-même atteinte par la maladie.
    L’endométriose, décrite pour la première fois en 1860 par le médecin Karel Rokitansky (1804-1878), reste mal connue, mal diagnostiquée, et difficilement traitable. C’est une maladie caractérisée par la présence de tissu utérin (ou tissu endométrial) en dehors de la cavité utérine. Lors des règles, des cellules de l’endomètre (la muqueuse qui tapisse l’utérus), au lieu d’être évacuées vers le bas, refluent vers le haut par les trompes, de façon anormale, sans que l’on connaisse exactement les raisons. Ces cellules prolifèrent et peuvent pénétrer dans les tissus et les organes (ovaires, intestins, vessie et plus rarement les poumons), et provoquer des lésions, nodules et kystes.
    Le mode de propagation de l’endométriose est similaire à celui du cancer, sauf que ces cellules ne sont pas malignes. Si elle peut être asymptomatique, elle provoque dans la plupart des cas de fortes douleurs, le plus souvent au moment des règles ou des rapports sexuels (douleurs ressenties aussi parfois au niveau du dos ou des poumons), et une infertilité. « Il n’y a pas une, mais des endométrioses, c’est une maladie complexe », explique le docteur Erick Petit, radiologue en libéral et au groupe hospitalier Paris-Saint-Joseph (GHPSJ), où il a fondé un centre sur l’endométriose.

    #tabou #femme #femmes #santé #endométriose

  • Montée préoccupante de la puberté précoce (LeMonde.fr)
    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/02/23/montee-preoccupante-de-la-puberte-precoce_4581829_1650684.html

    Un nombre croissant de petites filles présente des caractères sexuels secondaires prématurés. Les perturbateurs endocriniens font figure de suspects.

    #enfants #puberté_précoce #endocrinologie

    • Les perturbateurs endocriniens, ces substances chimiques omniprésentes – dans les pesticides, les plastiques, les cosmétiques, etc. – font figure de principaux suspects. « Nous avons été impressionnés par le fait que les cas de puberté précoce étaient bien plus fréquents chez les enfants immigrés venant d’Asie, d’Afrique ou d’Amérique du Sud, explique Jean-Pierre Bourguignon, professeur au CHU de Liège et spécialiste des liens entre puberté et perturbation endocrinienne. Et il s’est avéré que l’une des raisons à cela est que certaines de ces régions sont infestées par le paludisme et que le DDT, utilisé pour lutter contre les moustiques vecteurs de la maladie, a des propriétés œstrogéniques et favorise les mécanismes qui déclenchent la puberté. »

      « Parmi vingt prématures thélarches que nous venons d’étudier, onze petites filles ont des parents dont la profession était en lien avec des perturbateurs endocriniens », explique de son côté le professeur Sultan. Leur activité œstrogénique était quatre à cinq fois supérieure à celle des petites filles « normales ». L’un des cas les plus frappants a été publié en 2012 par l’endocrinologue montpelliérain dans Gynecological Endocrinology : celui de cette petite fille âgée de 4 mois, issue d’une famille d’agriculteurs, présentant des signes de puberté (menstruation, développement des glandes mammaires et de l’utérus). Des traces de pesticides avaient été retrouvées chez le père, la mère et la petite fille.

      #pesticides #plastiques #œstrogenes #perturbateurs_endocriniens
      qui se trouvent également dans les boites de conserves !

  • Lancement d’une expédition naturaliste en #Guyane
    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2015/02/20/lancement-d-une-expedition-naturaliste-en-guyane_4580428_1650684.html

    Le massif du Mitaraka, à la frontière entre la Guyane et le Brésil, représente « un potentiel de découverte colossal », se réjouit Olivier Pascal. Professeur au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) de Paris, ce spécialiste de la biodiversité est responsable d’une expédition naturaliste au cours de laquelle 50 scientifiques doivent passer au peigne fin cette portion de forêt amazonienne, entre le 23 février et le 27 mars.

    Cette expédition s’inscrit dans un vaste programme de recensement de la biodiversité mené conjointement par le MNHN et l’ONG Pro-Natura International, intitulé « La planète revisitée ». Des régions du Vanuatu (2006), du Mozambique et de Madagascar (2009-2010), mais aussi de Papouasie - Nouvelle-Guinée (2012-2014) ont déjà bénéficié de ces inventaires. « Mais c’est la première fois que l’on applique ce savoir-faire à un territoire d’outre-mer », remarque Thomas Grenon, directeur général du MNHN. « Nous sommes les seuls au monde à monter ce type d’expédition », précise-t-il.

    #paywall :(