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  • Femmes artistes, de l’ombre à la lumière ?
    Rencontres femmes d’histoire 2020 animées par Nassira El Moaddem

    C’était hier. Elle a été question des artistes plasticiennes, photographe et danseuse. @mad_meg aurait dû participer mais a eu un empêchement.

    Nous avons appris à l’ouverture des conférences, qu’à partir de 2021 la Mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité ne renouvellera pas sa participation financière aux rencontres au prétexte qu’elles seraient hors sujet. Elles sont pourtant en plein dedans. Pour rappel, les rencontres de l’année dernière avait pour thème les agricultrices https://seenthis.net/messages/755605

    Cela est un coup dur pour l’association alors que la secrétaire d’état chargée de l’égalité entre les femmes et hommes et de la lutte contre les discriminations est du Mans (mais Le Mans n’est pas macronien).

    Brouhaha dans la salle. La pause déjeuner a été l’occasion pour les Rosie qui participent actuellement à toutes les manifestations (et dont le groupe s‘étoffe manif après manif) de s’organiser et faire leur performance sur le plateau du palais des congrès avant la reprise de la seconde session.

    Maintenant le programme de la journée

    Une première et brillante présentation de Martine Lacas https://www.babelio.com/auteur/Martine-Lacas/130575) et un retour historique sur les peintres femmes de la fin du XVIIIe au début du XIXe, une période où les femmes avaient une place reconnue.

    Martine Lacas prépare actuellement une exposition, qui aura lieu au musée du Luxembourg, de femmes artistes de cette même période.
    Des questionnements : femme artiste ou artiste femme ?
    Des déconstructions sur le genre et le genre : les « grands » sujets (fresques historiques) et les « petits sujets » (scènes de la vie quotienne) ; les sentiments, la sensualité et l’émotion, etc. Et des exemples qui contredisent les clichés.

    Par ailleurs, elle a cité plusieurs Geneviève Fraisse, qui semble nourrir sa propre réflexion.

    Ensuite, Matylda Taszycha , commissaire d’expo et critique d’art, nous a présenté l’association AWARE dont elle est responsable scientifique. L’association s’est donné pour mission redonner une place aux artistes femmes du XXe siècle.
    Voici le site https://awarewomenartists.com
    Elle a évoqué au passage l’activisme des Guerillas Girls https://www.guerrillagirls.com

    Pour la dernière présentation de la matinée, Aymar du Chatenet , journaliste, éditeur et amateur d’art nous a parlé de Nadia Léger dont il vient de publier une monographie, « Nadia Léger, l’histoire extraordinaire d’une femme de l’ombre » (monographie un peu chère pour les finances d’une femme artiste). https://www.decitre.fr/livres/nadia-leger-9782365901376.html

    Une œuvre impressionnante occultée par celle de son mari.
    Nadia Khodossievitch est née en Biélorussie en 1904. Elle rejoint les suprématistes à Smolensk et part pour Paris avec son mari le peintre polonais Stanisław Grabowski en 1925. Elle y rencontre Fernand Léger, devient son élève puis sa maîtresse, sa femme (après son divorce) et en vient à diriger l’atelier de son mari. À la mort de ce dernier, elle fonde le musée Fernand-Léger où sont exposées les œuvres de Fernand.

    L’œuvre de Nadia recouvre les différentes palettes de l’art moderne, y compris, en fervente communiste qu’elle était, le réalisme soviétique.

    Si la publication de la monographie de Nadia Léger a été très remarquée par les professionnel·les de l’art et les institutions artistiques, aucune rétrospective des œuvres de l’artiste femme n’est à ce jour en projet, pas même au musée Fernand-Léger !

    Ici un entretien avec l’auteur
    https://www.gazette-drouot.com/article/aymar-du-chatenet-la-memoire-de-nadia-leger/9425
    Une question restée sans réponse au moment du débat avec le public, du mari ou de la femme a influencé l’autre ? Ce qui est certain, d’après du Chatenet, est que Nadia Léger avait un vrai talent et un style personnel.

    Pause !

    Des élèves de l’école des beaux arts du Mans ont lu des textes de Virginie Despentes, Virginia Woolf, Gina Pane (qui a enseigné aux beaux-arts du Mans), Marguerite Duras, et d’autres.

    Une table ronde réunissait Scarlett Coten, Cécile Proust et Sana Yazigi.

    Scarlett Coten est photographe, trente ans de carrière derrière elle, vit au RSA malgré le prestigieux prix Leica reçu en 2016 qui n’a débouché, en France, sur aucune proposition d’exposition ou de publication. Soutenue financièrement par sa famille dont elle a perçu une avance sur héritage, la caf lui réclame 10 000 euros de remboursement.

    Elle a beaucoup travaillé comme reporter dans les pays arabes. Sa perception des hommes qu’elle y a croisé au cours de ses voyages, loin des stéréotypes de nos journaux, lui ont donné envie de faire des portraits de jeunes hommes qu’elle a choisi
    précisément pour ces raisons http://www.scarlettcoten.com/mectoub

    Elle a ensuite poursuivi son expérience aux États-Unis http://www.scarlettcoten.com/plan-americain
    N’attendant plus rien de la France quant à voir son travail exposé ou publié, c’est aux États-Unis que sera édité un livre de photographies regroupant ces deux séries sous le titre Look at me.

    Les expo du Festival international de la photographie d’Arles sont à plus de 95 % masculines. Pour les 50 ans de la manifestation, la pression a été si forte de la part des photographe et de l’opinion publique que la parité a dû être respectée.

    Cécile Proust est chorégraphe, performatrice et féministe. Et l’une des femmeuses http://femmeuses.org/modxFem/index.php?id=1
    Selon Cécile, la création chorégraphique a été largement dominée par les femmes jusque dans les années 1980 où la création d’institutions (autre que l’Opéra) sous Mitterrand a été l’occasion pour des hommes, venus de la danse mais aussi des arts plastiques, de s’imposer au point d’être aujourd’hui en situation de légère domination.

    Elle nous a présenté cette vidéo amusante (ce n’est pas tout à fait la même, dommage elle est coupée) d’une performance et écriture inclusive Prononcez FénanOQ http://femmeuses.org/modxFem/index.php?id=58

    Scarlett et Cécile pensent que des quotas doivent être imposés pour donner aux artistes femmes la place qu’elles méritent.

    La dernière présentation était celle de Sana Yazigi , graphiste syrienne installée au Liban à cause de la guerre. Elle est co-fondatrice du site d’archives des œuvres picturales de la Révolution syrienne Creativememory, en arabe, anglais et français.
    https://creativememory.org/fr/archives

    On y trouve les œuvres classées par genre (affiches, dessins, caricatures…), une carte de la Syrie où sont situés les artistes, le contexte dans lequel l’œuvre a été réalisée, un travail énorme.

    Ici un entretien qu’elle a donné a onorient
    http://onorient.com/sana-yazigi-la-memoire-creative-de-la-revolution-syrienne-27705-20190404

    Ensuite nous avons regardé le film de Tim Burton Big eyes qui relate l’imposture d’un #grand_homme s’attribuant le travail de sa femme
    http://www.premiere.fr/film/Big-Eyes

    Alors madame la secrétaire d’état chargée de l’égalité entre les femmes et hommes et de la lutte contre les discriminations, Femmes d’histoire est vraiment hors sujet ?

    Et comme toujours en France, la journée s’est terminé par un banquet ! Non, mais par un pot très sympa partagé avec l’association, les intervenantes et le public.

    J’aurai pu apporter mon témoignage qui aurait confirmé ce qui a été dit : la galère pour gagner sa vie comme artiste femme, les portes qui se ferment à partir de quarante ans, les résidences d’artistes réservées à celleux qui font partie du réseau qui va bien.

    L’hiver dernier, je discutais au téléphone avec une « copine » qui me demandais, classique, comment j’allais. Je n’allais pas bien, j’avais de grosses galères de fric, je ne pouvais plus payer mon logement, et l’autre de me répondre d’un ton très léger « oh, mais tu as l’habitude, c’est pas grave ». Je ne sais pas si c’est grave, qu’est-ce qui est grave exactement mais sa réponse m’a choqué et m’a fait violence. Non, on ne s’habitue pas et je dirais même de moins en moins en vieillissant parce que oui, je fatigue plus vite à vivre au jour le jour. Finalement c’est une vraie amie qui m’a sortie d’affaire (et je la remercie grandement) mais la situation reste très précaire.

    Malgré cela, dès que j’aurais un peu moins de dettes, je donnerai un peu de sous à l’association pour que la manifestation perdure avec ce même souci de qualité des interventions.

    • Merci pour ton compte rendu @odilon
      C’est désespérant de savoir que l’association se fait coupé les vivres et que toutes ces artistes n’ont pas de rétrospectives. Je commence à connaitre pas mal de femmes artistes et ca fait vraiment mal au cœur de voir comme elles sont traitées.

      Je suis désolé de te savoir dans la galère ainsi que de subir le genre de réflexion que tu rapporte. Une amie m’a dit récemment que c’etait pas la peine de m’occupé du sujet des retraites car je n’en aurais de toute façon jamais. Ça m’a blessé aussi, comme si je n’aurais jamais le droit de me reposé et de ne pas être continuellement stressé par le travail ou comme si je ne travaillait pas vraiment.

      De mon coté, c’est ironique, au lieu de venir au Mans et de suivre le programme qui avais causé mon désistement (et qui a été décalé à la mi-février), j’ai du partir à Bologne pour le travail. Hier j’ai donc participé à une table ronde avec des femmes artistes et féministes ! Le salon était organisé par une femme et je ne sais pas si le salon était paritaire en femmes artistes. Les intervenantes ainsi que moi étions d’accord pour dire que les femmes restent sous-estimées. J’essaye de faire un compte rendu rapidement de ce salon.
      https://boomcontemporaryart.com/edizione-2020

    • Très bien @mad_meg
      J’ai oublié de préciser quelques statistiques mais je n’ai plus les chiffres en tête. De mémoire :
      – une forte majorité de diplomé·es des écoles d’art et photographie sont des femmes
      – les artistes femmes représentent environ 20 % des expo des grands musées.
      – Si la structure est dirigée par une femme, ce pourcentage est d’environ 40 %

    • Merci @odilon pour ton retour, ça avait l’air très bien !

      Concernant l’effacement des femmes.
      Je travaille avec Wikipédia en ce moment, ça me sert pour récupérer des infos comme les dates de naissance ou quelques liens importants, puis à fouiller ensuite. Je ne vais pas enfoncer Wikipédia sur l’écriture du français, ni sur sa façon d’édulcorer les biographies quand on compare aux pages en anglais, mais plutôt sur sa sous représentation de personnages féminins.
      Par exemple la page sur Sartre parle de « la femme de Boris Vian » qui sera l’amante de Sartre jusqu’à la fin de sa vie sans même citer son nom. Une courte recherche ne permet même pas de savoir qui elle est, ce qu’elle a fait, à part aider Sartre et puisque Vian a eu plusieurs femmes.

      J’ai commencé à noter plusieurs #femmes_oubliées par WP
      Fanny Deleuze
      Madeleine Laïk
      Françoise Laborie
      Renée Saurel
      Hélène de Gunzbourg

      dont on retrouve cependant à la bnf ou ailleurs les importantes contributions

      #femme_de
      #mère_de
      #sœur_de
      #ex_de
      #femmes_sans_nom

  • Dans une lettre reçue le 14 février par le gouvernement espagnol, le secrétaire d’État du Vatican, Pietro Parolin, assure qu’il ne s’opposera pas à l’exhumation du dictateur Franco et insiste pour que le prieur de l’abbaye, où il repose, accepte les décisions juridiques.

    Dans sa bataille pour exhumer les restes du dictateur Francisco #Franco, enterré dans le mausolée du Valle de los Caidos, le gouvernement socialiste espagnol a reçu le soutien important du Vatican. Le 14 février Madrid a reçu une lettre du secrétaire d’État du Vatican, Pietro Parolin, adressée à la vice-présidente du gouvernement espagnol, Carmen Calvo, dans laquelle, pour la seconde fois, le secrétaire d’État du #Vatican, lui indique qu’il ne s’opposera pas à l’exhumation. « Je tiens à réaffirmer ce que je vous avais déjà indiqué lors de notre réunion au Vatican, le 29 octobre dernier, à savoir que l’Église ne s’opposera pas à l’exhumation des restes du général Franco, si l’autorité compétente en décide ainsi ».

    « si la justice espagnole autorise finalement l’exhumation, un recours pourra être déposé au Tribunal européen des droits de l’homme à Strasbourg ».

    je ne pensais pas que le bulletin paroissial LaCroix était aussi drôle.
    https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Monde/Le-Vatican-soutient-Madrid-exhumer-restes-Franco-2019-02-21-1201004102?fro

  • Black Panther, premier film à être projeté en #Arabie_Saoudite depuis 1980 | News | Premiere.fr
    http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Black-Panther-premier-film-a-etre-projete-en-Arabie-Saoudite-depuis-1980

    Saudi prince Mohammed Bin Salman wants to be Black Panther’s T’Challa so badly.
    https://slate.com/culture/2018/04/saudi-prince-mohammed-bin-salman-wants-to-be-black-panthers-tchalla-so-badly.

    ...for a government looking to change up its image, a Hollywood blockbuster about a benevolent monarch who wants to reform his country but is mindful of tradition, and fights violent extremists with the help of the CIA, couldn’t have been released at a better time.

    #mbs #arabie_saoudite

  • Occupied Saison 2 (1/8) | ARTE

    https://www.arte.tv/fr/videos/067769-001-A/occupied-1-8

    Prochaine diffusion : jeudi 15 février à 20h55

    Dans une Norvège où, sous la pression de l’occupation russe, classe politique, résistance armée et appareil sécuritaire dérivent parallèlement, comment choisir le bon camp ? La deuxième saison, redoutablement convaincante, du vertigineux thriller politique norvégien.

    Six mois ont passé depuis l’appel à la mobilisation lancé par le réseau Free Norway et l’escalade guerrière qui a suivi. Les attentats récurrents maintiennent une tension permanente, et Djupvik, désormais patron du PST (la sécurité intérieure), est prêt à tout pour retrouver Wenche Arnesen, son ancienne supérieure passée à la clandestinité. Exilé volontaire à Stockholm, Jesper Berg, l’ancien Premier ministre, y retrouve sur l’oreiller son ancienne collaboratrice Anita Rygg, devenue directrice de cabinet de son successeur à la tête du gouvernement. Il lui cache ses liens avec la résistance. Peu après, il lance une opération à haut risque, en envoyant un jeune garde-côte sur la presqu’île de Mikoya pour une mission d’inspection, car il sait que les Russes y ont acheminé des armes lourdes et des batteries antiaériennes en violation des accords avec la Norvège. Mais sur place, les militaires russes blessent le soldat et l’embarquent avec ses coéquipiers. Un casus belli pour le ministre de la Défense…

    Troublant miroir
    En continuité avec la première saison, ces huit nouveaux épisodes d’Occupied tiennent le spectateur en haleine avec une cohérence parfaite, mais le vertige suscité par la série augmente d’un cran. Car à mesure que les effets délétères du terrorisme et de l’occupation entraînent les personnages dans d’inexorables dérives, les frontières entre bien et mal, lâcheté et courage, abnégation et ambition tendent à se brouiller en un troublant miroir tendu à la réalité. Remarquablement incarnés, les héros de ce thriller politique retors gagnent en épaisseur et en complexité, questionnant avec plus d’acuité encore les Européens sur la fragilité de ce qu’ils tiennent pour acquis : la paix, la démocratie, la prospérité. Le postulat imaginé par Jo Nesbo prouve une fois de plus sa redoutable efficacité. Bienvenue en zone grise.

    Yes !
    la saison 1, c’était là
    https://seenthis.net/messages/427800
    ou là
    https://seenthis.net/messages/426531

  • Jane Campion renouvelle Top of the Lake avec une saison 2 envoûtante
    « China Girl »
    http://www.premiere.fr/Series/News-Series/Jane-Campion-renouvelle-Top-of-the-Lake-avec-une-saison-2-envoutante-critiq

    Car oui, encore une fois, Jane Campion fait la part belle aux personnages féminins, dans cette série qui reprend les thèmes chers à son oeuvre. Des femmes blessées, de toutes générations, et mises à nue au propre comme au figuré. La saison 2 et l’enquête de Robin sont, en fait, un moyen pour la réalisatrice d’explorer la maternité sous tous les angles, ce que ça veut dire d’être mère, ce que ça signifie de disposer librement de son corps. Elle signe au passage un plaidoyer sans appel contre les maisons closes (la prostitution est légale à Sidney et dans certaines parties de l’Australie, dans un cadre établi par la loi) et le commerce du sexe en général.

  • Terminator 2 : l’histoire secrète d’une des meilleures suites de film | News | Premiere.fr
    http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Terminator-2-lhistoire-secrete-dune-des-meilleures-suites-de-film

    Cameron raccroche, éberlué. Carolco vient de lui offrir un pont d’or et une liberté totale. Le rêve ! Il appelle Wisher : « J’ai deux nouvelles, une bonne et une mauvaise », explique-t-il à son ami. « La bonne, c’est que Terminator 2 a le feu vert. La mauvaise, c’est qu’on est déjà en retard sur le planning. Tu veux l’écrire avec moi ? Je te laisse le temps d’y réfléchir ». Wisher y réfléchit « en tout et pour tout trois secondes » et dit oui.

  • Chers toutes et tous.

    Je voudrais tenter une petite expérience de brouillon sur seenthis . Je suis actuellement occupé à un projet d’écriture qui s’intitule, pour le moment, Qui ça ? C’est une manière de journal dont je voudrais essayer de garder la clef tue et cachée de vous pour le moment et voir à partir de quel moment on devine de quoi il est question.

    Donc voici le premier extrait du texte en court. Je taguerai les suivants #qui_ca

    J - 240 : suis allé au Méliès voir Nocturama de Bertrand Bonnello, je revois son air gêné de ne pouvoir échanger davantage lorsque nous nous étions croisés dans la rue en mai dernier et qu’il m’avait tout de même annoncé que son prochain film sortirait le 31 août, que cela s’appelait Nocturama , que cela devait s’intituler Paris est une fête, mais que cela n’a pas été possible, pour des raisons évidentes. Depuis j’ai eu l’occasion de lire çà et là que Bertrand Bonnello se faisait un sang d’encre à propos de ce film, pour sa réception, comme si les cicatrices qu’ont laissées les attentats terroristes dans notre pays c’est étrange d’écrire notre pays , mais j’y suis désormais résolu, on ne peut pas indéfiniment battre en retraite, je suis français, comme vous et moi, de ce point de vue, c’est une chose que je ne peux pas fuir, je ne peux pas fuir ma nationalité, quand bien même, tous les jours, elle soit source de honte interdisaient de s’interroger du point de vue de ceux qui les commettent. De la même manière Susan Sontag s’était retrouvée incroyablement ostracisée pour avoir émis que les terroristes du 11 septembre 2001 avaient fait preuve de beaucoup de courage ? je ne sais d’ailleurs pas où elle-même avait trouvé le courage de dire et d’écrire une chose pareille pour n’avoir pas flanché au dernier moment avant d’encastrer leurs avions dans les deux tours du World Trade Center et du Pentagone . Je comprends mieux, en cette période de sortie de ce film, les cheveux blancs que se faisait Bertrand Bonnello, je n’ai qu’à entendre mon ami Nicolas, pourtant cinéaste averti, pour comprendre comme il est difficile de dépasser cette émotion collective, savamment entretenue, et qui doit nous tenir de manière de penser de grille de lecture, les deux imposées.

    Je n’ai pas la télévision.

    Mais même quand on ne regarde pas la télévision, on la regarde encore de trop. Et quand on regarde trop la télévision, on ne peut pas réfléchir posément à tout ça. Parce que, par exemple, ce n’est pas à la télévision que l’on apprend que trois jours après l’attentat de Nice, le 14 juillet 2016 (J - 295), l’armée de l’air française a bombardé et tué 240 civils à Mambij, en Syrie, dans la région d’Alep, était-ce par maladresse, mauvais renseignement ou simple fait de guerre impondérable, je doute même qu’il y ait une enquête pour l’établir, pourquoi, en effet, devrions nous nous émouvoir d’un bilan trois fois supérieur à celui qui déclenche un deuil national de trois jours en pleines vacances scolaires d’été, j’essaye de garder tout mon calme « Nous prenons toutes les dispositions pendant nos missions pour éviter ou minimiser les pertes civiles … » est-il écrit dans un communiqué de la coalition suite à ce bombardement, tout est dans le ou qui dit clairement qu’il n’a jamais été question, en fait, d’éviter les pertes civiles, qui, de fait, sont largement acceptables, elles finiront par devenir souhaitées. De toute façon, pour nous les Français, une victime civile syrienne n’a pas le même poids, la même valeur, qu’une victime française, je suis moi-même victime de cette façon de penser en notant que 240 c’est le triple, peu ou prou, du nombre de victimes de l’attentat de Nice, on ne compte pas les victimes, on les pleure.

    Du coup, bien sûr, il devient très difficile, en étant soi-même pareillement bombardés, quotidiennement, par des relations de fait tellement tordues, de penser au terrorisme, à sa violence, à ses raisons. Je m’interroge beaucoup en ce moment à propos de cette violence, de ce qu’elle me fait horreur, de ce qu’elle m’inspire de dégoût naturel. Est-ce que je ne suis pas intoxiqué par le discours ambiant qui vise à conditionner et apeurer à propos de cette violence, pendant que les auteurs même de ce discours tout fait, prémâché et digéré, de leur autre main, manient, avec prodigalité, la matraque, la grenade de désencerclement, le taser , le fusil à balles de caoutchouc et toutes ces armes indument dites non létales. Frédéric Lordon a largement raison sur le Bondyblog de noter comme il est désopilant d’entendre Alain Finkielkraut s’insurger à propos de la Nuit Debout qui ferait de l’ombre au débat, et quel débat, à propos de l’islam radical. Le terrorisme et l’islam radical sont devenus l’opium du peuple, une drogue anxiogène, tellement radicale.

    Je prends bien en ce moment la mesure de mon dégoût pour la violence, j’en vois les racines très distinctement. Encore récemment, lorsqu’il était question de l’Insurrection qui vient , et a fortiori d’ À nos amis du même Comité invisible ? j’expliquais que je pensais que c’était le livre de politique le plus important de ces dernières années, mais je confessais avec difficulté que j’étais rebuté par son appel à la violence, plus exactement à sa nécessité. Ces derniers temps je mesure quelle est la part de ce dégoût et de cette retenue qui a été instillée chez moi, d’une part par ceux-là mêmes qui sont les plus violents et de façon de plus en plus visible, mais d’autre part aussi par ceux auxquels cette perspective de soulèvement donnerait beaucoup à perdre et à craindre.

    Et, donc, dans une moindre mesure, on voit bien comment une certaine bien-pensance voudrait pareillement s’épargner une véritable réflexion à propos de ce film de Bertrand Bonnello, qui doit vivre en malédiction d’avoir été prophétique, jusque dans son choix initial du titre de Paris est une fête par quel invraisemblable hasard ce titre d’Ernest Hemingway est devenu un étendard post 13 novembre, il a fallu que l’on tende un microphone à une vieille dame lettrée, qui se trouvait être une avocate à la retraite, et que le court extrait de sa réaction, certes pleine d’intelligence, montée en épingle, contamine les réseaux asociaux, quelle est la probabilité d’un tel concours de circonstances ? Et je voudrais tellement que son film, qui est réussi, mais qui n’a pas non plus l’éclat scintillant du Pornographe , de De la guerre ou encore de l’Apollonide , soit un tel chef d’œuvre qu’il couperait court à toutes les discussions visant à l’écarter comme on le fait d’un corps étranger, un objet indigne de pensée. Je voudrais qu’il n’y ait pas ce problème de faux-rythme dans la première partie soit on prend le parti du film d’action, et on accélère, soit celui du réalisme et de la lenteur de tout ce qui est besogneux, des préparatifs, des gestes à accomplir (et ils sont remarquablement absents de ces séquences), mais cet entre-deux, non, décidément ne convainc pas, même s’il était tentant, et pareillement les deux ou trois effets de montage pour dire sommairement le croisement de ces jeunes gens aux trajectoires qui n’auraient jamais dû se toucher, c’est brillant, mais inutile, cela ressemble à une justification là même où il est important de ne rien justifier et que l’on puisse, du coup, s’interroger sur l’étrangeté tellement éloquente de la seconde partie quand les jeunes terroristes peuvent en quelque sorte jouir du pouvoir et le peu qu’ils parviennent à en faire, leur sidérant manque d’imagination au point qu’il apparaisse comme une folie de partager cette révolution réussie avec son prochain. Finalement à part mettre la musique à fond, s’habiller avec des vêtements classes mais classe comme le serait un maquereau mafieux se mirant dans un miroir de bordel et se goinfrer de nourritures toutes faites, ils sont bien incapables de davantage. Quand bien même, cela devait arriver.

    Et entièrement prophétique pour le coup, le dénouement de ce récit cinématographique, les terroristes sont, de facto , condamnés, sans procès, à mort, peine immédiatement traduite. Il n’y a guère qu’en Belgique que les forces de l’ordre se mettent dangereusement en tête d’arrêter les terroristes, des fois qu’ils puissent nous apprendre qui ils sont et quels sont leur motif. Les deux égorgeurs de prêtre de Saint-Etienne du Rouvray en juillet ont été abattus avec force fusillade alors qu’ils étaient seulement armés des couteaux avec lesquels ils avaient lâchement tué et blessé les rares fidèles de cet office du matin. Quitte à leur tirer dessus, ne pouvait-on pas, forces d’élite, leur tirer dans les jambes ? Qu’a-t-on appris en les tuant ? Rien. Que veut-on apprendre des terroristes ? Rien.

  • Le grand jury Netflix : Making a Murderer

    Des centaines de milliers d’Américains crient au scandale depuis quelques jours, et réclament la libération de Steven Avery, un gars du Wisconsin accusé à tort de viol en 1985, puis blanchi après 18 ans de prison, et condamné à nouveau pour meurtre, en 2005. Le documentaire, réalisé par Laura Ricciardi et Moira Demos, pointe du doigt de nouveaux dysfonctionnements. Steven Avery est-il victime d’une seconde erreur judiciaire ? Y a-t-il eu un acharnement contre lui ? Ou est-il finalement devenu le monstre que les autorités voulaient qu’il soit en 1985 ? La docu-série ne donne pas de réponse tranchée, évidemment, mais après 11 heures de questions et de doutes, on ressort, a minima, perplexe.

    http://www.premiere.fr/Series/News-Series/Making-a-Murderer-la-serie-docu-de-Netflix-qui-bouleverse-l-Amerique

    [...]

    Making a Murderer laisse entendre que le garçon a pu être victime d’un acharnement judiciaire, a minima. Et le témoignagne accablant d’un juré du deuxième procès va clairement dans ce sens, a révélé hier la co-réalisatrice du documentaire, Laura Ricciardi, dans l’émission Today NBC. Selon ce juré (qui souhaite évidemment rester anonyme), Steven Avery aurait bien été piégé par les forces de l’ordre : « Ce juré nous a dit être persuadé que la culpabilité de Steven Avery n’a pas été prouvée. Il a été piégé et il mérite un nouveau procès, qui devrait avoir lieu loin, très loin du Wisconsin. » Le juré en question avoue même avoir voté « coupable » à l’époque, « craignant pour sa propre sécurité. »

    http://www.premiere.fr/Series/News-Series/Making-a-Murderer-un-jure-affirme-que-Steven-Avery-a-ete-piege-le-sherif-se

    [...]

    L’affaire Steven Avery se retrouve désormais dans les mains de Barack Obama et de son cabinet. C’est assez incroyable et pourtant, après la diffusion du docu-série de Netflix, Making a Murderer, fin décembre, des milliers d’Américains en colère ont réussi à s’unir, pour signer une grande pétition officielle, sur le site de la Maison Blanche.

    Ils sont prêts de 130.000 à l’avoir ratifié à ce jour. Or, au-delà de 100.000 signatures, la Maison Blanche est obligée, légalement, de réagir.

    http://www.premiere.fr/Series/News-Series/Making-a-Murderer-la-Maison-Blanche-est-desormais-obligee-de-reagir

    https://www.youtube.com/watch?v=qxgbdYaR_KQ

  • Le Visage - Ingmar Bergman - 1958
    J’ai peur, j’ai peur, j’ai peur. Mieux qu’un film d’épouvante angoissant, un film d’épouvante angoissant de 1958. Je défie quiconque de me trouver un film plus mystérieux, angoissant et profond à la fois que Le Visage. C’est finalement les branquignoles, les tarés, les illuminés, les @mesmer qui creusent dans le film pour lui faire atteindre des profondeurs métaphysiques.
    Et la scène du grenier, nom de Dieu, les films japonais, ils peuvent aller se rhabiller et se raconter l’enterrement de mémé au coin du feu avec une lampe torche !
    #critique_à_2_balles #B&W #cinéma #suède #1958
    http://www.premiere.fr/Bandes-annonces/Video/Le-Visage-VOST-Ext

    • Le Choc (documentaire) d’après le livre de Naomi Klein. C’est très bien même si le Diplo n’a pas aimé à l’époque, mais ils ne sont pas nécessairement une référence.

      The corporation - Documentaire en trois partie de 52 minutes. Formidable. Montre qu’une corporation est une « personne morale » immorale et psychopathe. Indirectement sur la mondialisation et très très bien.

      J’ai les deux au cas où.

    • Ronnie Ramirez : Un monde absent- Documentaire.

      Film : « import Export », Ulrich Seidl

      Le cauchemar de Darwin.

      De la servitude moderne-Jean-François Brient

      Werner Herzog : Écho d’un sombre empire (Echos aus einem düsteren Reich)

    • Sur #cauchemar_de_Darwin, une vision critique de Frédéric Giraut :

      Révélations et impasses d’une approche radicale de la mondialisation.

      Une approche critique de la mondialisation peut consister à montrer l’environnement de pauvreté, de misère et d’exploitation de l’amont des filières marchandes globalisées qui exploitent une ressource localisée dans le Sud, notamment en Afrique. Une telle approche critique devient militante et terriblement efficace lorsqu’elle établit des liens de cause à effet entre l’environnement misérable et l’activité de production destinée au marché mondial. C’est le projet du film Le Cauchemar de Darwin qui prend appui sur les évolutions que connaît la ville de Mwanza au Nord-ouest de la Tanzanie sur le lac Victoria. Cité frontalière, elle est aussi capitale administrative d’une région minière et lieu de transformation des produits de la pêche lacustre qui a connu un boom avec le développement des exportations des filets de perche du Nil ou capitaine. C’est cette industrie de la pêche et de la transformation d’un poisson exogène et fossoyeur de biodiversité qui est au centre des investigations du documentaire ainsi que le trafic d’armes dont l’aéroport serait une plaque tournante. Parallèlement, sont montrés les ravages du sida, de la prostitution et des enfants des rues. Par souci d’efficacité et pour que le film fonctionne comme une allégorie sur les maux de l’Afrique dans le cadre de la globalisation, le Cauchemar de Darwin ne se contente pas d’asséner l’horreur de ces réalités et du sort d’une grande partie de la population, mais suggère une relation étroite entre ces différents aspects. Les trois scandales (environnemental, social et politico-économique) que ce film dénonce auraient ainsi pour cause commune l’exploitation de la perche du Nil. L’approche systémique se fait holiste, et la perche du Nil se retrouve, au moins symboliquement, au centre de la machine infernale qui voue les abords du lac Victoria et plus généralement l’Afrique des Grands lacs à la damnation sur fond d’opulence occidentale .Le film sorti en 2005 a connu un succès critique et commercial international et fonctionne dorénavant comme une référence pour une approche critique de la mondialisation libérale et de ses modèles de développement dans les Suds, et plus particulièrement en Afrique. Le professeur que je suis a pu constater en 2006 la généralisation des références à ce film dans les copies sur la mondialisation, tandis que fleurissaient de nombreuses conférences et rencontres organisées par les altermondialistes qui ont pris ce documentaire comme support et comme étendard. L’année 2006 a également été l’occasion de quelques contre-enquêtes journalistiques qui ont relativisé certaines affirmations et suggestions du film. Ceci à la suite et en parallèle de l’offensive menée par François Garçon contre le film documentaire et son auteur, Hubert Sauper, accusé de supercherie et de falsification, d’abord dans un long article paru dans la revue Les Temps Modernes, puis dans un ouvrage de journalisme d’investigation intitulé Enquête sur le Cauchemar de Darwin.

      http://www.espacestemps.net/articles/revelations-et-impasses-drsquoune-approche-radicale-de-la-mondialisati

    • Les contre enquètes ont existé mais si mes souvenirs sont bons, se sont toutes cassées les dents. C’est, pour moi, un brouhaha médiatique que je compare aux ennuis de Charles Enderlin, de Denis Robert.

      "La brouille qui oppose l’historien François Garçon à Hubert Sauper, le réalisateur autrichien du « Cauchemar de Darwin », a connu son dernier acte, mercredi. Poursuivi en diffamation par le réalisateur pour avoir qualifié son film de « supercherie », l’historien a vu sa condamnation pour diffamation confirmée par la cour d’appel de Paris.

      Trois ans de polémique

      Le conflit entre les deux hommes remonte à décembre 2005, date à laquelle François Garçon publie un article à charge dans la revue « Les Temps modernes ». Il remet en cause le documentaire, sorti sur les écrans en mars 2005, qui montre que la pêche intensive de la perche du Nil en Tanzanie est l’un des facteurs de la misère des populations locales et suggère que les avions utilisés pour le transport du poisson servent à un trafic d’armes."

    • https://www.bakchich.info/m%C3%A9dias/2009/04/10/cauchemar-de-darwin-le-garcon-paie-l-addition-55099

      Francois Garcon s’est occupé il y a 20 ans de la création de Canal + pour le compte du groupe Havas qui, comme le soulignait finement un article des Inrockuptibles, « détient les budgets publicitaires de Carrefour et de Mac Donald, c’est à dire des deux principaux acheteurs de Perches du Nil ».

      Frédéric Giraut pour la revue en ligne Espacestemps.net, signalé par la liste H-Français : "Révélations et impasses d’une approche radicale de la mondialisation. Retour sur la controverse autour du Cauchemar de Darwin". Il a le mérite de revenir, avec l’avantage du recul et de l’esprit scientifique, à la fois ce documentaire "référence pour une approche critique de la mondialisation libérale et de ses modèles de développement dans les Suds, et plus particulièrement en Afrique." et sur le livre-enquête à charge de François Garçon (Enquête sur le cauchemar de Darwin, Flammarion, 2006). Un partout, la balle au centre ? Pas tout à fait : il valide les critiques adressées au film sur "son désintérêt pour l’amélioration éventuelle du sort des ouvriers des pêcheries et l’amorce de constitution d’une classe d’employés aux revenus réguliers et sensiblement plus élevés que ceux de l’agriculture ou du secteur artisanal et/ou informel, voire des secteurs administratifs et miniers", et souligne "les paradoxes et présupposés à tendance racistes de certains avocats de l’autarcie." Mais il accorde le bénéfice du doute à Hubert Sauper sur le trafic d’armes, rapport de l’ONU à l’appui…
      Et de conclure : "S’il nécessite bien sûr une sérieuse prise de distance critique, ce documentaire-choc, outre la valeur déjà évoquée de quelques lieux et de portraits qui ponctuent le film, a des vertus pédagogiques. À ce titre, son apport essentiel est certainement la démonstration de l’imbrication (ce qui ne veut pas dire lien de dépendance ou de causalité) d’une part des économies formelles (l’industrie de la transformation, la consultance internationale…) et informelles (le gardiennage, la pêche artisanale, la récupération et le traitement des restes après éfiletage…), et d’autre part des activités légales (commerce alimentaire transcontinental, transport aérien…) et illégales (trafic d’armes, prostitution…). On touche certainement là un des aspects les plus fondamentaux de la mondialisation appliquée au continent africain."

    • #De_la_servitude_moderne

      De la servitude moderne est un livre et un film documentaire de 52 minutes produits de manière totalement indépendante ; le livre (et le DVD qu’il contient) est distribué gratuitement dans certains lieux alternatifs en France et en Amérique latine. Le texte a été écrit en Jamaïque en octobre 2007 et le documentaire a été achevé en Colombie en mai 2009. Il existe en version française, anglaise et espagnole. Le film est élaboré à partir d’images détournées, essentiellement issues de films de fiction et de documentaires.

      L’objectif central de ce film est de mettre à jour la condition de l’esclave moderne dans le cadre du système totalitaire marchand et de rendre visible les formes de mystification qui occultent cette condition servile. Il a été fait dans le seul but d’attaquer frontalement l’organisation dominante du monde.

      Dans l’immense champ de bataille de la guerre civile mondiale, le langage constitue une arme de choix. Il s’agit d’appeler effectivement les choses par leur nom et de faire découvrir l’essence cachée de ces réalités par la manière dont on les nomme. La démocratie libérale est un mythe en cela que l’organisation dominante du monde n’a rien de démocratique ni même rien de libérale. Il est donc urgent de substituer au mythe de la démocratie libérale sa réalité concrète de système totalitaire marchand et de répandre cette nouvelle expression comme une trainée de poudre prête à incendier les esprits en révélant la nature profonde de la domination présente.

      D’aucuns espéreront trouver ici des solutions ou des réponses toutes faites, genre petit manuel de « Comment faire la révolution ? ». Tel n’est pas le propos de ce film. Il s’agit ici de faire la critique exacte de la société qu’il nous faut combattre. Ce film est avant tout un outil militant qui a pour vocation de faire s’interroger le plus grand nombre et de répandre la critique partout où elle n’a pas accès. Les solutions, les éléments de programme, c’est ensemble qu’il faut les construire. Et c’est avant tout dans la pratique qu’elles éclatent au grand jour. Nous n’avons pas besoin d’un gourou qui vienne nous expliquer comment nous devons agir. La liberté d’action doit être notre caractéristique principale. Ceux qui veulent rester des esclaves attendent l’homme providentiel ou l’œuvre qu’il suffirait de suivre à la lettre pour être plus libre. On en a trop vu de ces œuvres ou de ces hommes dans toute l’histoire du XXº siècle qui se sont proposés de constituer l’avant-garde révolutionnaire et de conduire le prolétariat vers la libération de sa condition. Les résultats cauchemardesques parlent d’eux-mêmes.

      Par ailleurs, nous condamnons toutes les religions en cela qu’elles sont génératrices d’illusions nous permettant d’accepter notre sordide condition de dominés et qu’elles mentent ou déraisonnent sur à peu près tout. Mais nous condamnons également toute stigmatisation d’une religion en particulier. Les adeptes du complot sioniste ou du péril islamiste sont de pauvres têtes mystifiées qui confondent la critique radicale avec la haine et le dédain. Ils ne sont capables de produire que de la boue. Si certains d’entre eux se disent révolutionnaires, c’est davantage en référence aux « révolutions nationales » des années 1930-1940 qu’à la véritable révolution libératrice à laquelle nous aspirons. La recherche d’un bouc émissaire en fonction de son appartenance religieuse ou ethnique est vieille comme la civilisation et elle n’est que le produit des frustrations de ceux qui cherchent des réponses rapides et simples face au véritable mal qui nous accable. Il ne peut y avoir d’ambigüité sur la nature de notre combat. Nous sommes favorables à l’émancipation de l’humanité toute entière, sans aucune forme de discrimination. Tout pour tous est l’essence du programme révolutionnaire auquel nous adhérons.

      Les références qui ont inspiré ce travail et plus généralement ma vie sont explicites dans ce film : Diogène de Sinoppe, Étienne de La Boétie, Karl Marx et Guy Debord. Je ne m’en cache pas et ne prétend pas avoir inventé l’électricité. On me reconnaîtra simplement le mérite d’avoir su m’en servir pour m’éclairer. Quand à ceux qui trouveront à redire sur cette œuvre en tant qu’elle ne serait pas assez révolutionnaire ou bien trop radicale ou encore pessimiste n’ont qu’à proposer leur propre vision du monde dans lequel nous vivons. Plus nous serons nombreux à diffuser ces idées et plus la possibilité d’un changement radical pourra émerger.

      La crise économique, sociale et politique a révélé la faillite patente du système totalitaire marchand. Une brèche est ouverte. Il s’agit maintenant de s’y engouffrer sans peur mais de manière stratégique. Il faut cependant agir vite car le pouvoir, parfaitement informé sur l’état des lieux de la radicalisation de la contestation, prépare une attaque préventive sans commune mesure avec ce que nous avons connu jusqu’à maintenant. L’urgence des temps nous impose donc l’unité plutôt que la division car ce qui nous rassemble est bien plus profond que ce qui nous sépare. Il est toujours très commode de critiquer ce qui se fait du côté des organisations, des individus ou des différents groupes qui se réclament de la révolution sociale. Mais en réalité, ces critiques participent de la volonté d’immobilisme qui tente de nous convaincre que rien n’est possible. Il ne faut pas se tromper d’ennemis. Les vieilles querelles de chapelle du camp révolutionnaire doivent laisser la place à l’unité d’action de toutes nos forces. Il faut douter de tout, même du doute.

      Le texte et le film sont libres de droits, ils peuvent être copiés, diffusés, projetés sans la moindre forme de contrainte. Ils sont par ailleurs totalement gratuits et ne peuvent en aucun cas être vendus ou commercialisés sous quelque forme que ce soit. Il serait en effet pour le moins incohérent de proposer une marchandise qui aurait pour vocation de critiquer l’omniprésence de la marchandise. La lutte contre la propriété privée, intellectuelle ou autre, est notre force de frappe contre la domination présente.

      Ce film qui est diffusé en dehors de tout circuit légal ou commercial ne peut exister que grâce à l’appui de personnes qui en organisent la diffusion ou la projection. Il ne nous appartient pas, il appartient à ceux qui voudront bien s’en saisir pour le jeter dans le feu des combats.


      http://www.delaservitudemoderne.org/francais1.html

    • Extraits du documentaire #the_corporation

      Joe BARADACCO, Prof. Havard Business School :
      Définition de corporation : « un groupe d’individus qui poursuit de nombreux objectifs. L’essentiel étant de faire des bénéfices importants, croissants, en toute légalité, pour les propriétaires de l’affaire »

      Roy ANDERSON, PDG d’Interface, leader mondial des fabriquants de moquette :
      « La corporation est née avec l’ère industrielle, donc en 1712 avec l’invention de la pompe à vapeur pour pomper l’eau de la mine à charbon afin que les mineurs extraient plus de charbon. C’était une question de productivité : plus de charbo par heure »

      Mary ZEPERNICK, Programme d’Etude sur les entreprises, le droit et la démocratie :
      "Il y avait peu de corporations à la création des Etats-Unis. Celles qui existaient devaient se plier aux stipulations des chartes délivrées par l’Etat : la durée de la production, le montant de la capitalisation, ce qu’elles construisaient, etc. Elles ne faisaient rien d’autre. Elles ne pouvaient posséder d’autres corporations.

      Richard GROSSMAN, confondateur du Programme d’Etude sur les entreprises, le droit et la démocratie :
      « D’un point de vue juridique et culturel, la corporation était une entité subordonnée et le but était de servir le bien public »

      Mary ZEPERNICK :
      « La guerre de Sécession et la révolution industrielle ont multipié les corporations. On a assisté à l’explosion du chemin de fer, des banques, de l’industrie lourde. Il y a un siècle et demi, les avocats des corporations ont compris qu’il leur fallait plus de pouvoir. Ils ont voulu supprimer certaines contraintes imposées aux entreprises par le passé »

      Howard ZINN, auteur de Une histoire populaire des Etats-Unis :
      Avec la fin de la guerre de Sécession et la fin de l’esclavage → « A partir de ce moment on empêche les Etats de prendre la vie, la liberté ou les biens des Noirs ».
      → Les corporations vont devant les tribunaux et demandent la même chose, car « nous sommes aussi une personne ». Et la Cour suprême a accepté.

      Richard GROSSMAN :
      « 600’000 personnes ont perdu la vie en luttant pour ces droits. Et dans les 30 années suivants, les juges ont donné les droits au capital et à la propriété ».

      Après avoir obtenu les droits d’une personne, une question se pose : quelle sorte de personne est cette entreprise ?

      Noam CHOMSKY :
      « La corporation a les droits d’une personne immortelle. Mais pas n’importe quelle personne : celle dénuée de conscience morale. Elle est créée par la loi pour s’occuper uniquement de ses actionnaires, mais pas de ses partenaires comme la communauté ou la population active »

      Robert HARE, Docteur en médecine :
      "Il n’est pas difficile de rapprocher la psychopathie de l’individu de celle de la corporation. On peut examiner les caractéristiques de cette maladie et voir comment elles s’appliquent à la corporation :
      – indifférence flagrante aux sentiments d’autrui
      – incapacité de maintenir des relations durables
      – désintérêt imprudent de la sécurité d’autrui
      – deceitfulness : repeated lying and conning others for profit
      – incapacity to experience guilty
      – failure to conform to social norms with respect to lawful behaviours
      → « Elles auraient toutes les caractéristiques. Ce genre d’entreprise est le psychopathe type »

      Richard GROSSMAN sur les « programmes sociaux » des corporations :
      « Ils aident vec l’argent des contribuables et des actionnaires. Mais les contribuables devraient décider de l’emploi de cet argent. Et pendant qu’ils font ces trucs sympas, ils diminuent les impôts des entreprises et des gens riches et remanient la politique nationale. On ne voit pas ces remaniements, ni l’argent se faire aspirer, mais on voit l’apparence sympathique »

      Lien entre nazisme et corporations :

      Howard ZINN :
      « Il y a un lien intéressant entre la montée du fascisme en Europe et la position des radicaux vis-à-vis du pouvoir des corporations. Parce qu’il a été reconnu que la montée du fascisme en Europe s’est faite grâce aux multinationales »

      Noam CHOMSKY :
      « Mussolini était idolâtré par toutes les classes sociales. Le milieu des affaires l’adorait. Quand Hitler a pris le pouvoir, les investissements sont aussi montés en flèche. Il contrôlait la main-d’œuvre, se débarassait des gens de gauche. Les conditions d’investissement s’amélioraient »

      Michael MOORE :
      « Une des histoires passées sous silence au 20ème siècle est la connivence des corporations avec l’Allemagne nazie. D’abord, comment les entreprises américaines ont aidé à reconstruire l’Allemagne et épaulé le régime nazi à ses débuts. Puis, quand la guerre a éclaté, comment elles ont contribué à les faire fonctionner. General Motors a gardé Opel, Ford a continué à faire tourner ses usines. Mais pour Coca-Cola s’était impossible, alors ils ont inventé Fanta Orange pour les Allemands. C’est comme cela que Coca-Cola a pu continuer à faire des bénéfices. Quand vous buvez Fanta Orange, c’est la boisson des nazis créée pour que Coca-Cola fasse de l’argent pendant que des millions de gens mouraient »

      Vandana SHIVA :
      « Au cours des 10 dernières années, nous avons gagné du terrain. Nous, c’est-à-dire les gens ordinaires, qui se consacrent au bien de l’humanité, sans distinction de sexe, de classe, de race, de religion, toutes les espèces de la planète. Nous avons réussi à poursuivre en justice un gouvernement et une entreprise tout-puissants pour l’affaire Neem. Et nous avons gagné. Le brevet de la société américaine Grace sur Neem a été révoqué suite à un procès intenté par nous, les Verts au parlement européen et le Mouvement international de l’Agriculture biologique. On a gagné parce qu’on était unis. On a renversé 99% du brevet basmati de Rice Treck parce qu’on a formé une coalition mondiale : des vieilles femmes du Texas, des savants d’Inde, des activistes de Vancouver, un groupe local d’action basmati. On a montré que le Tiers-Monde n’était pas des pirates, mais que les corporations l’étaient »

    • #Mittal

      Le groupe Mittal est le n° 1 mondial de l’#acier. Plus qu’une entreprise, c’est un empire présent dans soixante pays qui emploie 250 000 personnes. Issu d’une famille modeste de Calcutta, Lakshmi Mittal est devenu, en l’espace de quinze ans, l’un des hommes les plus riches au monde. Plus qu’une réussite, Mittal incarne un symbole : celui du nouveau capitalisme mondialisé et de la revanche du monde émergent sur les vieilles nations industrialisées. Accueilli comme un sauveur en 2006 à la faveur son OPA sur le groupe Arcelor, Mittal est aujourd’hui perçu comme le fossoyeur de la sidérurgie européenne. Touchée de plein fouet par la crise économique, sa multinationale criblée de dettes a perdu 80 % de sa valeur, accumule les pertes et ferme ses usines les unes après les autres en Europe. Un déclin brutal qui révèle l’autre visage d’un modèle économique obsédé par la rentabilité à court terme, qui privilégie l’exploitation des richesses au profit des seuls actionnaires, au détriment de l’intérêt collectif. L’échec du modèle Mittal illustre également la perte d’influence d’un continent, l’Europe, qui apparaît comme le maillon faible de la mondialisation. Impuissante à enrayer sa désindustrialisation, elle apparaît incapable, contrairement aux États-Unis et à la Chine et exception faite de l’Allemagne, de protéger ses champions industriels et de proposer un nouveau modèle économique porteur d’avenir.

      http://boutique.arte.tv/f9841-empire_mittal

      Les ressources en ligne sur Mittal sur le site d’Arte :
      http://info.arte.tv/fr/mittal-web-links-und-pressestimmen

    • #Goldman_Sachs, la #banque qui dirige le monde

      Plus qu’une banque, Goldman Sachs est un empire invisible riche de 700 milliards d’euros d’actifs, soit deux fois le budget de la France. On l’appelle « la Firme », comme dans les romans d’espionnage des années 1980. Après s’être enrichie pendant la crise des subprimes en pariant sur la faillite des ménages américains, elle a été l’un des instigateurs de la crise de l’euro en maquillant les comptes de la Grèce puis en misant contre la monnaie unique. Un empire de l’argent sur lequel le soleil ne se couche jamais, qui a transformé la planète en un vaste casino. Grâce à son réseau d’influence unique au monde, et son armée de 30 000 moines-banquiers, Goldman Sachs a su profiter de la crise pour accroître sa puissance financière, augmenter son emprise sur les gouvernements et bénéficier de l’impunité des justices américaine et européennes.

      http://boutique.arte.tv/f7894-goldman_sachs

    • C’est en français, malgré le résumé en espagnol...
      *Los Deportados del TLC (Les #déportés_du_libre_échange) Marie-Monique Robin*

      Algo que parecía imposible hace unos pocos años, algo propio de la ciencia y ficción comenzó a verse hace poco en América Latina. Las semillas comenzaron a patentarse y los propios campesinos que eran los portadores del conocimiento durante milenios fueron dejados de lado, pues las nuevas políticas de acuerdos de intercambio comercial los afectaron gravemente. Hoy guardar la semilla en algunos países se ha convertido en un crimen. Uno de los medios para despojar a los campesinos de este derecho ha sido introduciendo poco a poco políticas neoliberales, que en lugar de apoyarlos, los debilitaron totalmente hasta el grado de hacerlos abandonar sus propias tierras. El caso muy marcante es de México donde el TLC (Tratado de Libre Comercio) en lugar de darles beneficios, los destrozó. El resultado claro es que miles y miles de campesinos mexicanos emigraron al pais vecino buscando tener suerte, dejando a sus familiares, en una aventura donde arriesgan incluso sus propias vidas, hoy el buscar trabajo se ha convertido incluso en un crimen. Los grandes ganadores con estos tratados de Libre Comercio, no son los pequeños productores, sino aquellos que ya más tienen y sobretodo las poderosas multinacionales. La gran periodista francesa Marie Monique Robin en este filme, nos desvela lo que significó el Tratado de Libre Comercio para México, el aniquilamiento del campesinado y la invasión escandalosa de productos subvencionados estadounidenses, que evidentemente matan la producción local mexicana. Recomiendo también ver el documental Los piratas de los seres vivos.

      https://www.youtube.com/watch?v=tG89P8II0cA

    • Les dessous de la mondialisation

      Sénégal : la fripe mondialisée

      Les français se débarrassent de 11kg de vêtements chaque année. Ces fripes ne sont pas toutes données à des personnes dans le besoin. Majoritairement collectées et triées, elles sont en partie revendues en Afrique. Au Sénégal, la fripe habille une grande partie de la population et fait vivre des centaines de milliers de personnes : des trieuses aux charretiers en passant par les négociants et les grossistes. Mais ce commerce prospère aux dépens d’une production textile locale. Un documentaire réalisé par Angèle Berland.

      http://replay.publicsenat.fr/emissions/les-dessous-de-la-mondialisation/senegal-la-fripe-mondialisee/139515

      Et d’autres reportages de la même série

    • Quelques notes tirées du film « Planète_à_vendre » :
      Facteurs nécessaires des terres pour intéresser les investisseurs :
      – sol fertile ;
      – terres proches d’un point d’exportation ;
      – accès à l’eau.
      Si une terre a ces caractéristiques, c’est un bien comme les autres.

      Mais pourquoi s’intéresser aux terres cultivables alors que les personnes/institutions qui s’y intéressent les avaient toujours méprisées ?
      → car la population mondiale augmente et il y a donc nécessité d’augmenter la production agricole.

      On est aujourd’hui face à la construction d’un nouvel ordre agricole global.

      Arabie Saoudite :
      Depuis 40 ans il y a un développement de l’agriculture en Arabie Saoudite. A un certain moment, l’Arabie Saoudite est devenu exportatrice de blé.
      Mais le prix a été l’épuisement des réserves d’eau. A cause de cela, en 2008, le roi a déclaré qu’il fallait arrêter la production de blé dès 2016.

      Fin 2007 : événement déclencheur du changement→ la crise alimentaire mondiale, causée notamment par l’augmentation de la production de biocarburants, par la diminution du niveau des stocks de céréales et par les restrictions d’exportations de certains pays (Vietnam et Argentine notamment, qui refusaient d’exporter des céréales).
      → solution : investir dans des terres et cultiver soi-même les céréales nécessaire.

      Le Roi Abdullah octroi 800 mio. de dollars pour que l’Arabie Saoudite achète des terres. L’Arabie Saoudite achète des terres notamment en Afrique de l’Est en promettant qu’elle investi dans des infrastructures, des technologies dans le pays et qu’elle augmentera l’emploi national.

      On voit donc un changment dans la direction des investissements, il n’y a plus seulement des investissements du Nord au Sud, mais aussi des investissements Sud – Sud (Arabie Saoudite et Inde).

      3 vagues de mondialisation :
      – industrie
      – services
      – agriculture.

      Exemple d’un investisseur indien en Ethiopie (il y a implanté la plus grande plantation de roses au monde), pour son exploitation :
      – le plastique vient de Chine
      – le système d’irrigation d’Israël
      – le capital d’Inde
      – les roses vont en Europe
      – les pelleteuses viennent de Corée
      – les serres d’Equateur
      – les moteurs d’Allemagne

      L’Ethiopie a déjà 1,6 mio. d’ha de terres prêtes pour les investisseurs étrangers. Dans le futur, l’Ethiopie prévoit de mettre à disposition 3 mio. d’ha de terres.
      → En Ethiopie toutes les terres sont de propriété de l’Etat ethiopien (suite du régime socialiste des années 70 et 80)

      L’investisseur indien déclare « On se sent un peu comme Christoph Colomb (…). C’est de la terre vierge, de l’or vert, elle n’a jamais été labourée depuis qu’elle existe ».
      « L’Etat a besoin d’un investisseur et les investisseurs ont besoin d’un bon Etat », il continue.

      L’investisseur indien paie 10 dollars par an par ha. de taxes sur les terres, mais les 6 premières années sont gratuites. Le contrat est de deux fois 40 ans" → le prix a été fixé par l’Etat éthiopien.

      Avant, sur ces terres, les locaux y faisaient pêtre leur bétail et ils cultivaient du tèf et du sésame pour la production familiale. Maintenant, ils doivent partir et laisser leurs terres.

      Litige avec l’investisseur indien : accès à l’eau, car l’eau est sur le territoire de l’Indien.

      Renée VALLVE de l’ONG « Grain » :
      « Le ’land grabbing’ est vu comme la solution à la crise alimentaire. Alors que c’est une agriculture intensive, qui est à l’origine de la crise alimentaire »

      Arrivée sur scène de la finance (banques, fonds de pension, etc.) :
      Dans les années 2010, une grande spéculation sur les matières premières agricoles a commencé. Cette spéculation a fait augmenter les prix et augmenter la volatilité de ces prix. Ainsi, les investisseurs ont compris qu’on pouvait gagner de l’argent avec l’agriculture et ainsi ils ont commencé à acheter des terres.

      En 2005, la proposition d’un financier d’acheter des terres était ridiculisée « ici en Europe on nous paie pour ne pas cultiver la terre et tu veux qu’on te donne de l’argent pour acheter des terres ? »
      → Réponse du spéculateur : « l’UE continuera à subventionner la paysannerie européenne pour qu’elle ne cultive pas, mais on augmentera la cultivation dans le Sud, non pas car il y a des subventions, mais car c’est rentable »

      Au lieu de créer des emplois, comme veulent le faire croire les investisseurs, c’est une agriculture sans agriculteurs qui est promue. En Uruguay, les campagnes se vident. Les petits paysans quittent la campagne pour aller dans les périphéries des villes ou à l’étranger, ou alors ils sont payés à la journée pour un salaire de faim pour le nouvel investisseur…

      Olivier SCHUTTER, rapporteur de l’ONU pour le droit à l’alimentation :
      « Les pays ainsi produisent pour l’étranger et sont de plus en plus dépendants des marchés internationaux. Tant que les prix alimentaires sont bas, c’est ok, mais quand les prix augmenteront… »

      Absurdité du système : l’investisseur indien vend le riz qu’il produit en Ethiopie aux agences d’aide alimentaire qui distribuent le riz à la population éthiopienne…

    • Overdose
      Symboles de la société du tout-jetable, les plastiques sont devenus incontournables dans notre quotidien. Résistants, légers et peu coûteux à produire, ils sont néanmoins une plaie à collecter et à recycler après usage. Entre les dangers que leur abandon sauvage fait peser sur l’environnement, et les risques sanitaires, liés au recyclage rudimentaire, qu’encourent les populations les plus pauvres, principalement en Chine, cette #enquête fouillée, réalisée sur trois continents, dresse un état des lieux plus qu’alarmant. Face aux puissants
      #lobbies_industriels et à la #catastrophe_annoncée, les politiques sauront-ils prendre les décisions qui s’imposent pendant qu’il est encore temps ?
      https://www.arte.tv/fr/videos/077392-000-A/plastic-partout
      #plastique

  • Ian McKellen révèle le message caché des films X-Men : la défense des droits des #gays
    http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Ian-McKellen-revele-le-message-cache-des-films-X-Men-la-defense-des-droits-

    « Bryan m’a complètement vendu le rôle », se souvient #McKellen, "en me disant que"les #Mutants sont comme les gays. Ils sont rejetés par la société sans aucune bonne raison". Et, comme dans tout mouvement pour les droits civiques, ils doivent décider : soit de suivre la politique de Xavier -qui consiste à s’assimiler, s’affirmer et être fier de ce que l’on est, mais en s’entendant bien avec tout le monde- ou soit de suivre la voie alternative -qui est, si nécessaire, d’utiliser la violence pour affirmer vos propres droits. Et c’est vrai. J’ai été confronté à cette division au sein du mouvement des droits des homosexuels." McKellen, qui profite de l’interview pour donner un message d’espoir et d’encouragement aux jeunes gays, estime que beaucoup d’#homosexuels lisent les #comics #X-Men « parce qu’ils se sentent un peu comme des mutants » et n’osent pas se déclarer comme tels.

  • "Free Angela And All Political Prisoners" de Shola Lynch

    « Issue d’une famille d’intellectuels afro-américains, Angela Davis s’est inscrite comme une figure historique de son pays dès la fin des années 60. Jeune professeure de philosophie, militante communiste, féministe convaincue, proche du parti des Black Panthers, elle est traquée par le FBI dans les années 70 et accusée d’avoir organisé la tentative d’évasion de trois prisonniers noirs qui s’est soldée par la mort d’un juge. Libérée, elle s’impose comme le symbole de la lutte contre toute forme de soumission et d’oppression, à la fois vigoureuse égérie d’un mouvement révolutionnaire d’une période charnière de son pays et première vraie star noire internationale... »

    http://www.premiere.fr/Bandes-annonces/Video/Free-Angela-And-All-Political-Prisoners-VOST

    http://www.premiere.fr/Bandes-annonces/Video/Free-Angela-And-All-Political-Prisoners-Extrait-1-VOST

    http://www.premiere.fr/Bandes-annonces/Video/Free-Angela-And-All-Political-Prisoners-Extrait-2-VOST

    http://www.premiere.fr/Bandes-annonces/Video/Free-Angela-And-All-Political-Prisoners-Extrait-3-VOST

    #Angela_Davis
    #Black_Panthers
    #Black_Power

  • Du consentement, de la liberté, du choix et des prix :

    « Moi c’est la bouche. Il m’a dit qu’il m’avait choisie à cause de ma bouche et de ma façon de manger. »

    Ben je sais ce que tu te demandes : « est-ce qu’on a vraiment couché ensemble ? »

    Ouais. C’était… bestial ! Il y a un truc électrique, un abandon… c’est chaud franchement !

    Pour moi, c’est juste une belle histoire d’amour. Maintenant, si les gens y voient autre chose et que ça peut faire bouger les choses… on va pas se plaindre.

    http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Lea-Seydoux-et-Adele-Exarchopoulos-je-sais-ce-que-tu-te-demandes-est-ce-qu-

    J’adore le bouton « traduire » que Seenthis propose spontanément. Priceless.

  • Revue de presse sur la #Chine semaine du 29.04.13

    Django Unchained sortira finalement bien en Chine

    Quasiment quatre mois après la sortie française de #Django-Unchained, le long-métrage de Quentin #Tarantino n’est toujours pas diffusé en Chine. Après avoir dû passer par la case #censure, le film devait être projeté dans les cinémas du pays le 11 avril. Mais le jour de la sortie, surprise, le #western avait été retiré des salles au dernier moment en laissant les spectateurs totalement stupéfaits.

    ENFIN !

    http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Django-Unchained-sortira-finalement-bien-en-Chine-3746201

  • #Climat : #géo-ingéniérie risquée
    http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2013/04/climat-géo-ingéniérie-risquée.html

    Big Billou, le fondateur de Microsoft, passe du plantage informatique au plantage du climat. Riche à milliards, issus du racket de centaines de millions d’utilisateurs d’ordinateurs, Bill Gates fait partie des « philanthropes » ne sachant que faire de leur argent. Il vient d’en trouver un usage  : subventionner des initiatives soutenant la « géo-ingénierie climatique ». C’est ainsi que, dans quelques mois, un ballon installé dans la haute atmosphère au-dessus de Fort Sumner (Nouveau-Mexique, Etats-Unis), devrait y injecter des particules sulfurées censées réfléchir la lumière solaire et ainsi refroidir la Terre.

    Après avoir étudié par des simulations informatiques les conséquences de ces éruptions, les auteurs estiment donc qu’« une éruption volcanique survenant dans l’hémisphère nord, de la magnitude de celle d’El Chichon, peut provoquer une sécheresse au Sahel ». Le lien avec la géo-ingénierie  ? Les aérosols – avec lesquels nos apprentis sorciers veulent contrecarrer le réchauffement climatique en réfléchissant les rayons solaires – sont similaires à ceux émis par les volcans.

    Ils sont fous, ils sont fous ! #Quand_les_riches_s'emmerdent
    Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué : à se demander si c’est pas le propre de l’homme. En fait non, je me demande plus.

    • Sans doute un des plus mauvais films que j’ai eu l’occasion de regarder : un ado qui ne s’accepte pas, timide et qui réussit à sauver le monde... une fois de plus un scénario bidon. Tout cela habillé dans du Jerry Bruckheimer : ca donne des sorciers qui se font la course en voiture (moi qui pensait ne jamais revivre Fast and Furious), l’occultisme au service du crétinisme. A ce titre le Da Vinci Code pourrait passer pour un chef-d’oeuvre du 7ème art. Ne vous encombrez pas l’esprit d’un film aussi mauvais, si vous en avez l’occasion de regardez pas ce film !

      http://www.premiere.fr/film/L-Apprenti-sorcier-1394526

      Bill Gates souffrirait-il du syndrome de Peter Pan ?

      Description du syndrome de Peter-Pan

      Il est intéressant de lire que l’auteur décrit ces personnes comme émotionnellement bloquées à un seuil adolescent.
      Le déni fait parti du trouble et le fonctionnement est souvent impulsif, guidé par les seules émotions.
      Bien qu’ils soient prompts à blâmer les autres, ils demeurent extrêmement sensibles au rejet.
      Les relations avec les femmes sont d’autant plus difficiles du fait d’attitudes généralement machistes.
      Ils pensent que l’amour d’une compagne doit être comme un amour maternel inconditionnel et positif.
      De fait ils vont avoir tendance à pousser les limites au-delà du raisonnable afin de « tester » cet amour.
      Ce besoin est tel qu’ils ressentent beaucoup de vide sauf quand ils sont entourés et au centre de l’attention.
      Plus les années passent et plus il semblerait que la culpabilité soit grandissante, celle de n’avoir « rien fait » de sa vie pendant de nombreuses années.
      Cette solitude et cette souffrance conduisent fréquemment à la prise d’alcool et de drogues.

      source : http://www.aapel.org/bdp/BL_peter-pan.html

      « Devenir riche et puissant provoque de graves troubles mentaux »
      A moins que ce soit l’inverse.

  • Jesús Franco : décès de l’homme aux 199 films
    http://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Jesus-Franco-deces-de-l-homme-aux-199-films-3726248

    Lors de l’hommage de 2008, Jean-François Rauger, programmateur de la Cinémathèque, rappelait justement l’amour que Franco portait au jazz, le réalisateur ayant ainsi conduit sa filmo comme sous l’effet d’une improvisation constante, abandonnant ses films avant même le montage, se souciant peu du résultat final et enchaînant immédiatement sur le projet suivant. Qu’importe si la qualité n’est pas au rendez-vous, Franco abusant des effets jetés au hasard (zooms, fondus, post-synchro hésitante) et surtout au gré des maigres budgets alloués. « C’est sa maladresse, ses tics, l’inconstance et jusqu’à l’invraisemblance de ses scénarios, qu’il signe souvent lui même, qui le font reconnaître de ses fans et surtout de ses nombreux détracteurs », résume Putters, qui lui reproche son manque de technique mais pas son enthousiasme. Cependant, « jamais réalisateur n’aura montré autant d’insouciance vis-à-vis de son œuvre, ni autant de fièvre à impressionner la pellicule. » (in Ze Craignos Monsters, Vents d’Ouest, 1991).

    #cinéma_barré

  • #Film - Mon Pote - Tu flippes de voir de voir E. Baer en bourgeois et tu tombes sur B. Magimel en ancien taulard <3
    http://www.premiere.fr/film/Mon-Pote-2207092/(affichage)/press

    Cette histoire, Marc Esposito, ancien rédacteur en chef de Première, l’a vécue. Cela ne suffit pas à la rendre vraisemblable de bout en bout. Mais, sur la vie d’une rédaction, les problèmes de trésorerie, les coups de gueule et de bourre liés au bouclage, la description est plutôt juste et change de la vision souvent caricaturale du journalisme au cinéma. Marc Esposito (Le Coeur des hommes) a bien fait aussi de ne pas s’enliser dans le sentimentalisme et de bifurquer vers la comédie rocam­bolesque - le braquage et la course-poursuite qui s’ensuit avec Victor au volant sont assez jubilatoires. On en oublierait la musique, insupportable, et les dialogues, trop explicites.