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  • Oliver Sacks, apprenant qu’il est lui-même dans la phase terminale d’un cancer.

    J’apprends que Oliver Sacks, l’auteur du très beau livre : « l’homme qui prenait sa femme pour un chapeau ». Ou ce neurologue tentent de nous faire comprendre a travers des présentations de quelques uns de ces patients, les difficultés radicales que peut poser par exemple, la perte de la proprioception (que son corps lui appartient), le fait d’avoir une mémoire très courte et tout en se pensant dans les années 50 etc...

    Oliver Sacks donc, qui a passé sa vie a soigner, comprendre et écouter ses patients, et tenter de nous faire comprendre ce qu’ils ressentaient, s’est découvert un cancer avec de multiple métastases.
    Âgé de 81 ans, il laisse un émouvant message, que je préfère conserver en anglais afin de le préserver de mes mauvaises traductions (bien qu’il soit clair) :

    I have been increasingly conscious, for the last 10 years or so, of deaths among my contemporaries. My generation is on the way out, and each death I have felt as an abruption, a tearing away of part of myself. There will be no one like us when we are gone, but then there is no one like anyone else, ever. When people die, they cannot be replaced. They leave holes that cannot be filled, for it is the fate — the genetic and neural fate — of every human being to be a unique individual, to find his own path, to live his own life, to die his own death.

    I cannot pretend I am without fear. But my predominant feeling is one of gratitude. I have loved and been loved; I have been given much and I have given something in return; I have read and traveled and thought and written. I have had an intercourse with the world, the special intercourse of writers and readers.

    Above all, I have been a sentient being, a thinking animal, on this beautiful planet, and that in itself has been an enormous privilege and adventure.

    http://www.nytimes.com/2015/02/19/opinion/oliver-sacks-on-learning-he-has-terminal-cancer.html?_r=3

    • Il n’y a pas de honte a avoir des sentiments vis a vis de phrase ou d’expression nous marque. Par ailleurs, Sacks a écrit beaucoup, il ne choisis pas ses mots a la légère.
      D’une manière générale, on peu aussi en conclure qu’il peut-être important de laisser autour de soi de bon souvenir, et de partager de bonne chose que l’on a transmise, car rien n’assure que quelqu’un d’autres les auras remarqués.

    • Quand on repense aux moments où on s’est soit disputé avec un proche avant qu’il meurt soit on l’a délaissé pour des tas de raisons qui sur le moment paraissaient excusables ou pas oui qui deviennent futiles et inexcusables le jour de la mort, et qu’on lit ce texte éminemment beau et écrit avec la conscience bien éveillée sur la réalité on adopte un regard different sur ceux qui nous entourent proches et non proches. Sur tout.