• Volubilis : Alcool et culture du viol
    http://volublog.blogspot.fr/2017/10/alcool-et-culture-du-viol.html#more

    nous partons du principe, par exemple, que l’alcool décomplexe, augmente notre libido et/ou rend agressif. C’est avec cette expectative que nous commençons à boire et lorsque l’on est convaincu que quelque chose va nous arriver, cela arrive – également après la consommation de boisson placebo et donc non alcoolisée. Aux participantEs de l’expérience il a été servi des boissons alcoolisés et des boissons non-alcoolisés (mais annoncées comme étant alcoolisées) et ils devaient ensuite juger de leur état tout seuls. Même ceux et celles qui n’avaient reçu que des boissons non-alcoolisés se sentaient désinhibéEs, plus émechéEs. Cela ne doit pas relativiser l’effet chimique de l’alcool. Bien sûr, l’alcool a des effets sur le corps et les sens. Les troubles corporels liés à la consommation de l’alcool ne sont pas des illusions. Néanmoins la perte de limites de retenue à travers l’alcool n’est pas chimique mais culturelle. Les effets attendus tels que parler plus fort et avec moins de retenue pour les autres, prendre plus de place, être sexuellement plus actif, agir de manière asociale, sans veiller au consentement d’autrui – tout cela est culturel. C’est aussi cette norme que renforcent les campagnes anti-alcool. « Si tu bois, alors tu feras des choses que tu regretteras plus tard / tu te battras avec tes amiEs / tu oublieras de te protéger en cas de rapport sexuel / tu coucheras avec des gens que tu ne connais pas / etc. » c’est exactement cette idée-là que nous transmettent et renforcent les campagnes anti-alcool à travers leurs grands panneaux publicitaires et leurs discours.

  • Volubilis : L’inceste est une maladie orpheline
    http://volublog.blogspot.fr/2015/06/linceste-est-une-maladie-orpheline.html

    Je vais écrire ce texte très vite, et lui donner le titre « L’inceste est une maladie orpheline », car c’est ainsi que je me sens : malade et orpheline.

    Répondons à deux questions pratiques :

    – Pourquoi ici ?
    Parce que je n’ai jamais eu la force de porter plainte. Que ça fait 15 ans. Que nous étions tous les deux mineurs, et qu’au surplus, tu verras que l’acte d’inceste n’est pas le véritable problème (?). Ce qui compte, ce n’est pas la justice, c’est briser le silence.

    – Pourquoi maintenant ?
    Parce qu’on compte l’espérance de vie des cancéreux par poignées de cinq années. Ça en fait déjà deux. Je suis officiellement guérie, mais la récidive, la métastase est toujours une option. J’en ai déjà fait une. Parce que je veux vivre (?) et garder tout ça me tue. La honte doit changer de camp, ce n’est pas à moi de la porter.

    Si tu te sens mal après la lecture de ce texte, demande-toi pourquoi. Demande-toi s’il n’y a pas une petite, une jeune, ou une grande fille dans cette situation, qui crie en silence, près de toi. Si tu es mère, lis, lis.

    #viol #inceste #flippant #manipulations #enfance (saccagée)

  • Petite #autopromo, parce que des fois ça fait du bien...

    Volubilis
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    Avez-vous remarqué que dans les articles de presse, les noms de Coulibaly et Kouachi ne sont jamais précédés de « #Monsieur » ?

    Je parie que ça ne vous choque pas.

    Vous pourriez parier que moi non plus, et vous auriez raison.

    Par contre, l’inverse me dérange vraiment lorsque je croise dans cette coûteuse serpillière qu’est Le Monde le mot « Monsieur » avant le nom « Obiang », comme s’il s’agissait d’un homme d’état comme les autres, auquel on doit le respect, comme aux autres. C’est pareil quand je croise ce mot devant « Poutine », notez.

    Vous connaissez #Obiang, ou plus précisément #Teodoro_Obiang_Nguema_Mbasogo ? Il s’agit d’un connard notoire auquel j’ai bien du mal à donner la moindre politesse.

    Je dirais même plus : quand je vois ce que certains font avec la #politesse, ça me donne envie de dire des #gros_mots (logiquement, vous en trouverez un certain nombre dans ce post).

    « Monsieur » Obiang est président de la République de #Guinée_Équatoriale, ancienne colonie britannique puis espagnole qui n’a connu que deux "présidents" depuis son indépendance en 1968, le connard sus-cité et avant lui son oncle. Déjà là, on se dit bon. « République », de res publica, la « chose publique » en latin. Le truc qui appartient au peuple quoi, et qu’on à tendance à associer aux démocraties, états de droits et autre secteurs du "monde libre". On n’y croit pas une seconde quand on connaît l’histoire du pays (il y a un message subliminal sarcastique dans cette phrase) (comme il est très subliminal, un indice : personne ne connaît l’histoire de la Guinée) .

    Petit topo.

    • Ça n’a rien à voir sans doute, et c’est peut-être une question de tradition ou de culture, mais en Norvège, dans les journaux comme dans les documents administratifs, les gens sont toujours appelés par leur nom sans jamais que le nom ne soit précédé du moindre monsieur ou madame, ou même du prénom. Depuis très longtemps ici, on considère que « Monsieur » ou « Madame » est une forme tout à fait désuète. On ne s’en sert que pour se moquer de ses interlocuteurs :) ou « faire vieux jeux » en imitant les manières de parler des années 1950.

      A l’époque où j’étais au Diplo, ça m’a toujours fait marrer de voir les correcteurs être contraint d’appliquer la règle du Monsieur/Madame même là où ça faisait franchement ridicule. Le Diplo était sans doute le seul journal au monde à mentionner l’existence d’un certain M. William Clinton, ce qui était parfaitement idiot même si c’était très fidèle à son acte de naissance... :)

    • Je trouve que ça a bien à voir ! C’est vrai que quand je croise ce M, quel que soit le nom qui se trouve après, je passe toujours au moins deux secondes à me demander si c’est l’initial d’un prénom...

      On a supprimé le « mademoiselle »... on pourrait supprimer le Monsieur ! Et le madame du coup.