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  • Laurent Fabius espionné par le renseignement allemand - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2015/11/11/laurent-fabius-espionne-par-le-renseignement-allemand_1412602

    Les services secrets allemands ont espionné le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, affirme mercredi la radio publique allemande Berlin-Brandebourg (rbb), qui apporte de nouveaux détails dans l’affaire d’espionnage qui embarrasse depuis plusieurs mois la chancellerie allemande.

    « Laurent Fabius a été mis sur écoute par le BND » (les services de renseignement extérieurs allemands) depuis 2012 souligne sans préciser ses sources rbb, qui évoque une situation « explosive » politiquement. Elle cite également parmi les cibles des écoutes allemandes la Cour internationale de justice de la Haye, l’Unicef, l’organisation mondiale de la santé (OMS), le FBI, la radio financée par les Etats-Unis Voice of America ou encore « de nombreuses d’entreprises européennes et américaines, dont l’entreprise d’armement Lockheed aux Etats-Unis ».

    D’autres médias allemands avaient déjà révélé ces derniers mois que les services de renseignement extérieurs allemands avaient espionné des pays alliés pour le compte de son équivalent aux Etats-Unis, la NSA, ainsi que pour son propre compte. Le BND avait notamment été accusé d’avoir écouté pour le compte de l’agence de renseignement américaine NSA des responsables du ministère français des Affaires étrangères, de la présidence française et de la Commission européenne.

    La radio berlinoise évoque une liste de 900 pages de « sélecteurs » (numéros de téléphone, emails, adresses IP) utilisés par le BND et à laquelle ont eu accès des députés allemands membres de la commission d’enquête chargée de faire la lumière sur les opérations de surveillance. « L’examen des sélecteurs du BND va encore durer des mois afin de clarifier pourquoi, quand et combien de temps étaient branchés les sélecteurs et qui a été dans le détail mis sur écoute », précise le média allemand.

  • « La frontière entre la #drague et le #harcèlement, c’est le #consentement »

    Pascale Boistard, secrétaire d’Etat aux Droits des #femmes, présentait ce matin la nouvelle campagne nationale contre le harcèlement sexiste et les agressions sexuelles dans les transports.


    http://www.liberation.fr/france/2015/11/09/la-frontiere-entre-la-drague-et-le-harcelement-c-est-le-consentement_1412
    #sexisme #agressions_sexuelles #transports_en_commun

    • Hier j’entendais ébahi ce nouveau message sécuritaire dans les transports qui s’ajoute au « signalez nous tout comportement ou paquet suspect ». La rengaine « on veille sur vous », en v’là du #harcèlement et cette fois il est paritaire.
      #surveillance

      Comme dit Valls _"Oui, l’autorité est par définition émancipatrice , libératrice. Car sans #sécurité, sans ordre républicain, sans règles, sans règles justes qui s’appliquent à tous, les individus – et d’abord les plus fragiles, les plus modestes [re sic] – sont toujours soumis à la loi du plus fort_ .

      http://seenthis.net/messages/425760

    • « Hey mademoiselle ! » : faut-il incriminer le harcèlement de rue ?

      La pudibonderie et l’intolérance auraient-elles envahi l’espace public ? La question peut sembler saugrenue en ces temps où les revendications autour d’une sexualité épanouie fleurissent, où il est possible « d’adopter un mec », de choisir ses partenaires grâce à une application mobile, ou bien encore de s’inscrire sur un site permettant de pratiquer sereinement l’adultère. La sexualité est partout : dans la rue, au cinéma, dans les écoles. Pourtant, l’impression d’un paradoxe peut poindre : cette valorisation croissante de la sexualité s’accompagne d’une opposition de plus en plus importante à la considération du corps des femmes comme un simple objet sexuel. Les débats récurrents autour de la publicité louant les femmes-objets, contre l’image de mannequins trop maigres[2] ou la sexualisation des enfants[3] en sont une illustration, comme pourraient l’être les mobilisations autour de la question dite du « harcèlement de rue »[4].

      http://sinelege.hypotheses.org/3123

  • Le CDD pour les nuls (et pour la ministre du Travail) - Ration
    http://www.liberation.fr/france/2015/11/05/le-cdd-pour-les-nuls-et-pour-la-ministre-du-travail_1235091

    Interrogée quelques heures après sa mauvaise réponse sur le nombre de renouvellement possible d’un CDD, la ministre s’est justifiée en mettant sur la table la complexité du #code_du_travail, qu’elle entend d’ailleurs réécrire, comme elle l’a annoncé la veille. Mais elle a aussi ajouté qu’il existait « autant de formes de #CDD possibles qu’il y a de dérogations possibles ». Le site Service-public.fr en recense en effet au moins 11 types distincts… Preuve que la palette de contrats de travail offerte aux patrons pour s’adapter aux spécificités de leur activité est plutôt large !

    Qu’il soit « classique », d’« usage » ou « de chantier », tour d’horizon des principaux contrats de travail en droit français. Et des principaux points à retenir en cas d’interrogation surprise sur le sujet.

    Le CDD « classique »
    Conclu pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, il ne doit pas avoir ni pour objet, ni pour effet, de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise. Depuis août 2015 et la loi Rebsamen (sur laquelle la benjamine du gouvernement semble avoir fait l’impasse), il peut être renouvelé deux fois et dans la limite de dix-huit mois (dans la plupart des cas).

    Le CDD « sans terme précis »
    A la différence du CDD « classique », il ne prévoit qu’une période minimale et prend fin avec la réalisation de son objet. Il peut être utilisé pour remplacer un salarié absent ou dont le contrat de travail est suspendu, dans l’attente de l’arrivée d’un salarié recruté en CDI ou encore pour du travail saisonnier. Dans ce cas, la durée du CDD (renouvellement compris) n’est pas encadrée.

    Le CDD « d’usage »
    Il peut être signé dans certains secteurs d’activité pour lesquels il est d’usage de ne pas embaucher sous CDI. Soit, dans le secteur du déménagement, des services à la personne, de l’hôtellerie et de la restauration, des activités foraines, des spectacles, de l’audiovisuel, de l’enseignement, ou plus atypique, de la réparation navale et de l’entreposage et stockage de la viande. C’est aussi le contrat de travail des intermittents du spectacle. Pouvant être renouvelé indéfiniment, il n’entraîne pas non plus, à la différence des autres CDD, le versement d’une #indemnité_de_précarité en fin de contrat (sauf dispositions conventionnelles plus favorables).

    Le contrat à durée déterminée (CDD) « senior »
    Créé pour favoriser le retour à l’emploi des salariés âgés, il peut être conclu avec une personne de plus de 57 ans inscrite depuis plus de trois mois comme demandeur d’emploi ou bénéficiant d’une convention de reclassement personnalisé. C’est avec le CDD de mission, créé pour l’embauche des cadres, le seul à pouvoir durer trente-six mois. Ce qui donne quand même, au moins en partie, raison à Myriam El Khomri, qui a évoqué une durée maximale de trois ans pour les CDD.

    Proche du CDD, le CDI dit « de chantier »
    Utilisé dans le secteur du bâtiment, ce type de CDI autorise un employeur à recruter des salariés pour la réalisation d’un travail commandé par un client rendant obligatoire le recours à de nouveaux salariés. A la fin du chantier, l’employeur peut les licencier sans que cela ne constitue un licenciement pour motif économique. Le #salarié perçoit alors, sans condition d’ancienneté, une indemnité de licenciement égale au double de l’indemnité légale de licenciement.

    #travail #précarité

  • Bravitude : Le gouvernement contre les APL sous condition de ressources - Ration (de confusion et d’escamotage, de fabrication étatico-médiatique de la #xénophobie)
    http://www.liberation.fr/france/2015/11/03/le-gouvernement-contre-les-apl-sous-condition-de-ressources_1410954

    Dans l’hémicycle mercredi, l’exécutif s’opposera aux amendements pourtant votés par sa majorité en commission .

    Le gouvernement démine à tour de bras. S’étant déjà mis à dos une partie des retraités modestes avec un bug fiscal et les élus locaux sur la dotation globale de fonctionnement, l’exécutif désamorce un dossier potentiellement explosif : celui des #aides_personnalisés_au_logement que sa majorité voulait conditionner aux ressources des familles.

    Soucieux d’éviter de voir les étudiants former des cortèges en pleine période électorale, Matignon a ainsi choisi de ne prendre aucun risque et annonce à Libération vouloir s’opposer ce mercredi à l’Assemblée nationale, lors de l’examen du projet de loi de finances, à deux amendements pourtant adoptés par sa majorité, jeudi dernier, en commission. Pour récupérer plusieurs centaines de millions d’euros - et financer de nouvelles aides à la pierre et les mesures d’accueil pour les #réfugiés le gouvernement propose ainsi plusieurs mesures de réformes des APL. Parmi elles, les députés PS avaient eux choisi de modifier « le mode de #calcul » pour les étudiants « âgés de moins de 28 ans [...] et qui ne sont pas en situation de rupture familiale ».

    Ce changement devait tenir compte des « ressources des parents et de l’éloignement géographique entre le lieu d’études et le domicile des parents ». « Cet amendement vise à mieux #cibler les aides vers les étudiants qui en ont le plus besoin », avait justifié le député PS du Val d’Oise, #François_Pupponi dans l’exposé de cet amendement [des élus PS veulent apparaître en défense de leurs mandants putatifs en proposant de réserver des allocs aux vrais pauvres, ndc] . Beaucoup de députés y voient pourtant une mesure de « #justice_sociale » mais savent que toucher aux APL est explosif. « Ça peut prendre des proportions épouvantables, met en garde une députée, pourtant favorable à la mesure. Si ça part dans le mauvais sens, on peut être très mal. » Principal syndicat étudiant, l’Unef estime que cela revient à « priver jusqu’à 500 000 jeunes d’une aide », qui contraindrait une partie d’entre eux à « retourner vivre chez leurs parents » . La Fage dénonce, elle, une attaque contre les « classes moyennes ».

    Mercredi cet amendement sera tout de même « présenté » en séance, confirme le rapporteur de la mission Logement, le député PS Daniel Goldberg (Seine-Saint-Denis), mais « retiré avant le vote » [avec de telles palinodies parlementaires, il ne reste plus qu’à lancer de nouveaux sondages pour monter qu’un exécutif d’experts non élus aurait les faveurs des électeurs, tant qu’à répondre dans les cases proposées, cela signifie aussi : notre vote n’a pas de conséquences, démerdez vous entre dominants, ndc] . En revanche, les députés socialistes veulent voir pousser [sic] l’exécutif à être plus souple [sic] sur les nouveaux critères censés encadrer à l’avenir les APL pour récupérer 225 millions d’euros en 2016 .

    Avec ces derniers mots, la bouillie journalistique n’occulte finalement plus tout à fait la vigueur du coup de couteau. Ce dernier a été rendu incompréhensible, qui est visé ? comment ? rien n’en a été dit, rien n’en sera dit.
    Avec le titre de l’article, tout avait mal commencé puisque, comme chacun sait (sauf Ration ?), le droit à allocation logement et son montant est par construction tributaires des conditions de #ressources. Lesquelles ? comment ? ces questions n’ont pas lieu d’être dans le débat et l’espace public.

    On a vu l’Unef jouer une crédibilité ruinée parmi les étudiants en faisant mine d’ignorer que la réforme va prendre en compte des #loyer_plafond pour rendre dégressifs les montants versés, ce qui attaquera un grand nombre d’étudiants qui paient les petites surfaces les plus chères au m2. Cet escamotage est, sans surprise de la part de ce syndicat jaune, un soutien tacite au programme néolibéral du PS.

    Voilà, le projet de réforme prévoie d’instaurer une #dégressivité des allocs logement en fonction de l’épargne, du patrimoine et de l’ampleur des dépassements de loyers plafonds tout à fait « théoriques ». On en dira rien mais c’est la faute aux #migrants.

    • Réforme des aides au logement : les députés amendent la proposition du Gouvernement, ou quand les comptable commencent à mesurer les effets sociaux et les risques politiques...
      http://tempsreel.nouvelobs.com/immobilier/logement/20151102.OBS8677/reforme-des-aides-au-logement-les-deputes-amendent-la-propositi

      Les députés ont relevé le loyer à partir duquel l’APL serait dégressive : au lieu de correspondre à 200 % du montant du loyer plafond actuel comme le voudrait le gouvernement, il serait de 280 %.

      A Paris et sa petite couronne, des loyers représentant deux fois le loyer-plafond applicable à cette zone sont malheureusement plus la norme que l’exception et les locataires n’ont pas nécessairement le choix face à une offre limitée", justifie Christophe Caresche [un des multiples ministres de l’intérieur potentiel du PS, ndc].

      Donc, on ne réduira pas les loyers (le soit disant encadrement des loyers permet, dans les quartiers les moins chers de Paris, un loyer légal hors charges de 500€ pour 20m2, de 750€ pour 30m2) et il sera possible à Paris et en petite couronne de toucher une APL non réduite avec 840 euros de loyer hors charges pour une personne seule. Et bien sûr on continuera à devoir exciper d’un revenu 3 fois supérieur au loyer hors charges pour entrer dans un logement.

      #rente_foncière

    • Ben oui @rastapopoulos, mais non. Là je crois qu’on passe à un niveau inédit, assez différent quant à la manière de fabriquer la guerre de tous contre tous, de chacun contre tous les autres, pendant que prospère actuellement le seul collectivisme réellement existant, celui des capitalistes, de la bourgeoisie.

      Ce que dit cette communication (guerre à l’entendement) c’est « si vous êtes pauvres, si vous vous appauvrissez, si on vous rabote l’APL, si l’huissier arrive, si vous risquez l’expulsion, c’est à cause des migrants ». Il y’a là quelque chose de spécifique et aussi d’étrange, s’agissant d’une mesure d’état qui pouvait être revendiquée au nom de la gestion, de l’équité (tous baratins qui sont aussi présents mais de manière peu insistante, trop rebattus sans doute, la com est aussi guerre de mouvement...) puisque dire « c’est la faute aux migrants » c’est dire aussi « nous sommes raisonnables (on expulse, on flique) et humains (on accueille, un peu) mais nous avons pris la décision de payer pour eux avec vos allocs », c’est à la fois s’éxonérer de la responsabilité de la réforme, et la revendiquer.

      Je vois venir d’ici le qualificatif « schizophrénie », mais alors au lieu d’en rester à l’usage du terme comme insulte, elle créerait quoi cette schizophrénie là ?

      Ce qui migre, ce qui est déplacé avec ces propos c’est le discours délétère sur l’armée industrielle de réserve (c’est les migrants et les chômeurs qui sont responsables du blocage ou de la baisse du salaire), c’est le discours nationaliste sur la division internationale du travail (pardon, mais il n’y a plus d’emploi pour vous car les Chinois le font pour moins cher), ils migre de la sphère emploi/salaire direct vers celle de besoins fondamentaux (et pas de l’emploi...) dont la prise en charge partielle avait été socialisée, et dont la socialisation (toujours plus partielle) est désormais utilisée non pas simplement pour mener la guerre aux pauvres mais pour créer la #guerre_entre_pauvres. On pourra y voir une manière de revitaliser la foi dans l’emploi, qui si on en use correctement à titre individuel devrait être suffisant pour ne pas dépendre de l’APL. Mais ce qui est plus spécifique ici est que l’état xénophobe sous traite aux précaires la gestion de la guerre aux pauvres, l’idéologie idoine était là, il s’agit de mieux en faire usage, de désolidariser encore et encore.

      Quant en janvier 1998, Jospin a déclaré, en réponse aux mobilisations de chômeurs et précaires, « je préfère une société de travail à l’assistance » sa dénonciation de l’assistance assumait pour le compte du PS tout entier un retournement complet par rapport aux traditions de solidarité de la Révolution française et des autres moments émancipateurs que l’histoire a connu. Et, plus que le passé lointain, ce qui était à l’oeuvre c’était l’explicitation d’une position contre révolutionnaire, au présent. Avec ces assonances au « le travail c’est la liberté » dont Sarkozy usera en 2007 pour sa campagne, ce sont des remugles du nazisme qui servent de toile de fond à la parole et à l’action publique. Tout comme avec cette dose de « social » où est mise en scène la dignité du travailleur national, et dans ce cas celle du travailleur pauvre, ce français de la diversité qui sait sacrifier son égoïsme aux nécessités de l’économie, démuni mais digne, un travailleur pauvre dont la dignité est el modèle dont fainéants et parasites de l’état social ont à prendre exemple (vers le plein emploi précaire), sous peine de déchéance matérielle et morale.

      Quand Valls déclare en septembre 2013 « Les Rroms ont vocation à rentrer en Roumanie », c’est une réplique tardive, affaiblie mais néanmoins terrible, du vote des pleins pouvoirs à Pétain qui nous est vomie en pleine face. La Nation est généreuse, la République est intégratrice, mais ne soyons pas naïfs, leur identité les en sépare, c’est par leurs meneurs que - comme disaient les P"C" staliniens - ils s’en excluent d’eux mêmesL Le débat sur l’identité nationale proposée par Sarkozy a donc été tranché parmi ses collègues. Depuis des similis pogroms (qui n’en étaient heureusement pas car il n’y eu pas de morts) ont eu lieu, des voisins se chargeant d’ajouter une expulsion de bidonville autogérée à toutes celle répétitivement réalisées par les préfectures.

      Quand aujourd’hui une obscure ministre du logement fait sa com’ en attribuant aux migrants l’appauvrissement et la précarisation que leur réforme de l’APL est en train de programmer, à quoi a-t-on affaire ? Personne ne fait attention, non seulement à la brutalité de la mesure qui s’annonce mais à ce qui est supposée la justifier. Qu’est ce que ça signifie ? Ça semble fou.
      Je ne suis pas surpris, personne ici ne l’est j’imagine, que le gouvernement vise à faire des économies aux détriment des prolos et autres précaires. Mais lorsqu’on nous dit, « nous sommes généreux avec les migrants, un état bienveillant, et cela va vous coûter à vous, les démunis », je suis étonné. La manœuvre est ignoble, abjecte, haïssable. Mais je ne la comprends toujours pas. Je me demande ce qui peut bien être visé par cette manipulation perverse : faire grimper un FN tout juste en train de penser à s’implanter dans les quartiers et banlieues pour jouer de l’urgence à sauver la démocratie à la prochaine votation ? Attribuer aux pauvres la montée d’un FN (comme elle fut attribuée aux ouvriers, quitte à gommer la prépondérance de l’abstention parmi eux) qui deviendrait (avec, au premier chef, le millénarisme musulman le plus mortifère comme ennemi utile et quelques micro refuges idéologiques ou contre culturels rescapés des mouvements extraparlementaires du XXème siècle) l’un des seuls recours disponible pour qui refuse que l’économie, la politique du capital, règne en maître sans qu’aucune invention politique n’intervienne ?
      Avec quelle digues sont ils en train de chercher à canaliser la violence, le refus ? Et à quel prix ?

      Faute de comprendre, car après tout, ce qui précède est déjà inscrit dans la situation, une touche personnelle est peut-être à prendre en compte. Depuis son appartenance à une deuxième génération d’immigrés (faussement présentée comme antifranquiste), Valls est l’exemple et le défenseur farouche d’une intégration profondément normalisatrice. Devenir français c’est devenir un dominant, ou au moins vouloir l’être. On peut et doit traiter le dernier venu moins bien qu’un chien, et si on est au bon endroit pour participer aux grosses subtilités actuelles, prétendre avoir inventée une SPA renouvelée pour quelques abandonnés. (love love love disait une chanson, Valls obéissant à ses conseillers a essayé de jouer cette carte en déclarant son « amour »... aux agriculteurs de la FNSEA, leur solidarité est réelle mais on peut parier quelle repose sur de tout autre sentiment, l’admiration pour les milliardaires de Macron parait plus sincère).

      On ne peut accueillir toute la misère du monde (et on sait qu’ils sont en train d’essayer d’organiser un tri drastique) doit devenir une évidence sensible, partagée. On en prend notre part, eh bien cela suppose des sacrifices.

      Pour faire accepter ce discours, il faut mettre de côté toutes les observations qui montrent et prouvent l’apport économique des migrations, s’aligner sur ce qui peut être ressenti par exemple dans les queues devant les CAF : il y a trop d’étrangers (y compris le cas échéant lorsque j’en suis un moi même) pour que ma part de gâteau ou mes miettes ne s’en trouve pas réduite et menacée.
      Comme Ménard avec les cordes à linges.

      Peur, misère matérielle et morale, le paysage devient terrifiant.

      #socialistes_ni_oubli_ni_pardon

    • “Baisse des APL : le Front national surfe sur l’erreur de communication [?] du gouvernement", et bien d’autres sur des post presse, sur twitter attribuent le rabotage au coût de l’accueil des migrants
      http://www.huffingtonpost.fr/2015/09/30/baisse-apl-front-national-budget_n_8220106.html

      Le gouvernement annonce une économie de 225 millions d’euros sur les APL dont 120 millions seront consacrés à l’accueil des réfugiés ? Il n’en fallait pas moins pour que le Front national s’engouffre dans la brèche et instruise un procès en « préférence étrangère » à l’encontre du gouvernement.

      Car oui, en annonçant un coup de rabot sur des prestations sociales justifié en partie par l’aide aux migrants, le gouvernement a offert un boulevard au parti de Marine Le Pen. « Le summum du révoltant ! », a par exemple tweeté le numéro 2 du parti, Florian Philippot. « Les Français les plus modestes sacrifiés pour l’accueil des clandestins », a surenchéri Nicolas Bay, secrétaire général du FN.

      Il faut dire que l’occasion est trop belle pour le Front national dans la mesure où 500.000 bénéficiaires devraient voir leur allocation baisser selon les estimations faites dès l’annonce de cette mesure. Pourtant, le gouvernement avait pris soin ces dernières semaines de contrecarrer la communication du Front national en expliquant que l’accueil des migrants ne se faisait pas au détriment des Français.

      Mais en donnant l’impression de déshabiller Paul pour habiller Jacques, le gouvernement contredit donc la ligne qu’il s’était fixé... Pour le plus grand bonheur du Front national.

      « On ne prend pas aux Français »

      Sur le plateau de « Des Paroles et des Actes » le 24 septembre, Manuel Valls avait pourtant balayé cet argument. « On ne prend pas aux Français, ou à ceux qui vivent en France, on n’oppose pas. Il n’y a pas cette concurrence des pauvretés », avait indiqué le premier ministre.

      « Il y a une tradition d’accueil, il faut pleinement la respecter », avait-il ajouté. « C’est ce que nous faisons avec les communes, avec l’Etat, l’hébergement d’urgence, qu’il ne faut pas confondre avec l’habitat social (...) Il y a des solutions, et en Île-de-France, ce sont des bâtiments qui, pour la plupart, étaient désaffectés » qui accueillent les réfugiés, a-t-il affirmé. « C’est ça qui est insupportable dans notre pays parfois, l’opposition entre les publics », avait déploré l’ancien ministre de l’Intérieur, répondant indirectement à l’extrême droite qui accusait déjà le gouvernement de pratiquer la « préférence étrangère ».

      Sauf que, en expliquant qu’on piochait dans des prestations sociales pour financer l’accueil des réfugiés, le gouvernement a lui même versé dans la confusion entre hébergement d’urgence et logement. Croyant bien faire en annonçant un geste envers les réfugiés censé amoindrir le coût social d’une annonce anxiogène (la baisse des APL) [le « croyant bien faire » m’échappe, bien faire quoi ? ndc] , le gouvernement a donc involontairement _ [?!?] _ donné du grain à moudre au Front national. Autrement dit, c’est ce qui s’appelle « tendre le bâton pour se faire battre ».

      Le PS nous dit "le grand remplacement, il commence chez toi, qui ne pourra plus raquer ton probloc".

  • En grève depuis six semaines pour dénoncer leurs conditions de travail et des « salaires de misère » chez OMS Synergie, sous-traitant de l’office HLM Paris Habitat- Ration
    http://www.liberation.fr/france/2015/11/01/paris-habitat-confronte-a-un-grand-remous-menage_1410479

    ...une cinquantaine d’agents d’entretien sont assignés à comparaître par leur employeur ce lundi.

    Paris Habitat confronté à un grand remous ménage

    « Condition du progrès », selon François Hollande, le dialogue social est, ces temps-ci, sur toutes les lèvres. Mercredi, la ministre du Travail présentera ses propositions pour lui donner plus de place dans l’entreprise. D’ici là, les grévistes de la société de #nettoyage OMS Synergie seront, eux, entendus par les juges… Leur employeur, un sous-traitant de Paris Habitat, bailleur social de la capitale, les ayant assignés à comparaître, ce lundi, pour « violation de la liberté de travail » et « occupation illicite d’un lieu de travail ». Et ce, après six semaines de #grève pour dénoncer leurs « #conditions_de_travail inacceptables, pour des salaires de misère ». Et sans qu’aucune négociation n’ait débuté.

    Irrégularités.

    Depuis le 21 septembre, ils sont une cinquantaine, hommes et femmes de ménage, à se relayer devant une HLM du XXe arrondissement. C’est ici qu’ils s’activent, d’habitude, à sortir les poubelles ou nettoyer les cages d’escalier. Mais, pour l’heure, ils occupent, avec quelques drapeaux SUD, un bout de trottoir. Et tuent le temps en discutant en bambara, wolof ou malinké. Pêle-mêle, ils égrènent les raisons de leur colère : le #salaire qui ne tombe que le 13 du mois au mieux, les irrégularités sur les feuilles de paye, l’absence de primes, des revenus proches du #Smic et qui n’ont pas bougé depuis vingt ans pour certains, l’absence de treizième mois. Ou encore les tenues de travail données au compte-gouttes.

    (...) « La société ne nous donne pas le matériel. Certains travaillent avec des Caddie de supermarché. Eté ou hiver, on n’a pas de parka, pas de gants, pas de chaussures de sécurité, alors qu’on travaille avec des produits toxiques ». « C’est comme au Moyen Age », résume Sarah Bouhali, de #SUD_Nettoyage, qui les soutient. Mais le cahier de doléances n’émeut pas OMS Synergie. Poussée par son client, Paris Habitat, et la mairie de Paris, à chercher une issue au conflit, l’entreprise n’a rien trouvé d’autre que de convoquer les grévistes au tribunal. Une solution qui ne satisfait pas Ian Brossat, adjoint à la mairie de Paris chargé du logement. « La situation, aussi préjudiciable pour les salariés que les locataires, doit être débloquée au plus vite. Par ailleurs, nos bailleurs doivent travailler sur la question des #appels_d’offres, en intégrant de meilleures clauses sociales dans les contrats avec les prestataires », prévient l’élu. Car, dans le secteur, les renouvellements de marché - tous les quatre ans chez Paris Habitat - pèsent sur le personnel.

    Certes, la convention collective oblige tout nouveau prestataire à réembaucher les salariés en poste, comme cela a été le cas, il y a un an et demi, lorsqu’OMS Synergie a repris une partie du marché. Mais ce morcellement de carrière les empêche d’obtenir des avantages et de faire valoir leur #ancienneté. « Tout est fait dans les règles de l’art », se défend de son côté Catherine Compet, responsable d’OMS Synergie, qui évoque des « procédures rigoureuses » et la possibilité d’obtenir des acomptes automatisés pour le versement du salaire. Quant aux autres revendications, « il n’y en a pas, tranche-t-elle, puisque les demandes des grévistes n’ont rien à voir avec ce que demandent les représentants syndicaux » .

    Menée par SUD Solidaires, minoritaire au sein de l’entreprise, la grève n’est en effet pas suivie par les deux principaux syndicats de l’entreprise, FO et CGT. « Il faut être réaliste, explique Clément Kolagbe, un chargé de clientèle, délégué FO et hostile au mouvement. Dans notre convention collective, il n’y a pas de treizième mois. » Et d’ajouter, non sans dédain : « Quant aux augmentations, elles se font au cas par cas, selon les compétences. Or 90 % des salariés ne savent pas lire. Quand vous ne savez même pas déchiffrer un pictogramme de produit dangereux, comment voulez-vous passer à une qualification supérieure ? » Même discours de Bruno Collignon, délégué syndical CGT et responsable d’exploitation : « Il faut savoir composer. Les conditions de travail ne sont pas déplorables. Il y a pire ailleurs. » De quoi attiser la méfiance des grévistes, pour qui CGT et FO « cherchent surtout à étouffer le mouvement ».

    « Paix sociale ».
    Ce qui n’étonnerait guère Claude Lévy, responsable du syndicat CGT des hôtels de prestige et économiques (HPE), habitué des démêlés avec les grands groupes de nettoyage et certains #syndicalistes_« casseurs_de_grève ». « Dans le nettoyage, les sociétés achètent la paix sociale. D’ailleurs, vous n’y trouverez aucun représentant du personnel au plus bas de l’échelle. Ils les tiennent en leur donnant des promotions », raconte-t-il. Il y a quelque temps, une émission de Canal + pointait également le fait que la CGT propreté avait perçu des chèques, sous forme de dons, des grandes entreprises du secteur. Autant de clivages qui enveniment la situation. « Le dialogue a du mal à s’instaurer », reconnaît Catherine Compet.

    • HLM de Paris : malgré les attaques en justice, la grève [du nettoyage] du nettoyage continue
      http://www.liberation.fr/france/2015/11/05/hlm-de-paris-malgre-les-attaques-en-justice-la-greve-du-nettoyage-continu

      OMS Synergie [...] demandait, au nom du « libre accès aux immeubles » et de la « libre circulation » des employés non #grévistes, leur expulsion immédiate, tout en les accusant de participer à des « dégradations » et « infractions ». Mais, selon l’ordonnance de référé consulté par Libération, les juges en ont décidé autrement, en désignant un #médiateur_judiciaire pour trouver une « solution amiable ». Donnant en partie raison aux grévistes qui contestaient l’urgence de la demande en l’absence de « trouble manifestement illicite ».

      Lettre de convocation

      La médiatrice nommée aura donc trois mois pour parvenir à un accord entre les parties. Mais la tâche ne sera pas aisée. Car, pour l’heure, aucune négociation n’a pu être engagée. Et pour cause, OMS Synergie refuse d’entendre les revendications des grévistes. Elle estime qu’elle est habilitée à négocier seulement avec les syndicats représentatifs de la société, la CGT et FO, et non avec SUD, minoritaire. Or, les deux premiers syndicats ne sont pas solidaires des grévistes. Enfin, elle accuse les deux délégués syndicaux SUD d’avoir engagé ce mouvement dans le seul but de protéger l’un d’entre eux de poursuites disciplinaires antérieures.

      En parallèle, la direction a aussi lancé une procédure de licenciement à l’encontre des deux leaders SUD. Mais l’inspection du travail, par ailleurs saisie sur l’ensemble du dossier, demande plus de temps pour mener son enquête et valider le renvoi de ces deux salariés « protégés » par leur statut syndical. Ils ne sont pas les seuls dont le poste de travail est menacé, précisent-ils, mettant en avant une lettre de convocation de la direction reçue par un autre gréviste, « pour un entretien préalable en vue d’une #sanction_disciplinaire pouvant aller jusqu’au #licenciement ».

      #syndicats_caca_syndicats_carpettes

  • On a déjà parlé de cette étude de 2010, menée en France par une équipe américaine de Stanford, qui démontre par la méthode du testing avec des CVs, que les musulmans sont discriminés à l’embauche. Pas (seulement) parce qu’ils sont arabes, mais (aussi) parce qu’ils sont musulmans :

    http://www.mediapart.fr/journal/france/070410/une-premiere-etude-evalue-la-discrimination-massive-qui-frappe-les-francai

    On en reparle maintenant parce que l’étude a encore avancé, que les résultats se précisent et sont de plus en plus affligeants, et qu’une française (Marie-Anne Valfort) publie un bouquin dessus :

    http://www.institutmontaigne.org/fr/publications/discriminations-religieuses-lembauche-une-realite
    http://seenthis.net/messages/417416

    #France #racisme #islamophobie #discriminations #testing

    • L’article de Libé omet d’évoquer la loi qui a permis la condamnation… (contrairement à The Intercept, Haaretz ou… Times of Israel). C’est bien pratique, puisque cela permet aux propagandistes sionistes de présenter une loi qu’ils ont eux-mêmes rédigée comme étant un grand principe général et intemporel des valeurs démocratiques.

      Anti-Israel Activism Criminalized in the Land of Charlie Hebdo and “Free Speech”
      https://theintercept.com/2015/10/27/criminalization-of-anti-israel-activism-escalates-this-time-in-the-lan

      As Haaretz detailed in that February article, the “Lellouche law” held up by Rubinfeld is “named for the Jewish parliamentarian [in France] who introduced it in 2003,” and “the law is among the world’s most potent legislative tools to fight the growing Boycott, Divestment and Sanctions movement, or BDS, and has catapulted France to the forefront of efforts to counter the movement through legal means.” Prior to this latest criminal case, there have been “approximately 20 anti-Israel activists who have been convicted under France’s so-called Lellouche law.”

      French high court : BDS activists guilty of discrimination
      http://www.timesofisrael.com/french-high-court-bds-activists-guilty-of-discrimination

      In France, several dozen promoters of a boycott against Israel — including through the Boycott, Sanctions and Divestment Movement, or BDS —- have been convicted of inciting hate or discrimination. In addition to the law on the press, some activists have been convicted based on the Lellouche law, passed in 2003, which extends anti-racism laws to the targeting of specific nations for discriminatory treatment.

      Et l’article du Haaretz dédié à l’amendement Lellouche de février 2014 : BDS a Hate Crime ? In France, Legal Vigilance Punishes anti-Israel Activists
      http://www.haaretz.com/jewish/1.574361

      Trichine, 54, is one of approximately 20 anti-Israel activists who have been convicted under France’s so-called Lellouche law. Named for the Jewish parliamentarian who introduced it in 2003, the law is among the world’s most potent legislative tools to fight the growing Boycott, Divestment and Sanctions movement, or BDS, and has catapulted France to the forefront of efforts to counter the movement through legal means.

      Portrait de Pierre Lellouche par René Naba en 2011 : Pierre Lellouche, de l’atlantisme au service du sionisme
      http://oumma.com/Pierre-Lellouche-de-l-atlantisme

  • Bruxelles devrait bientôt se pencher sur la taxe tampon | EurActiv.fr
    http://www.euractiv.fr/sections/sante-modes-de-vie/bruxelles-devrait-bientot-se-pencher-sur-la-taxe-tampon-318909

    Le 26 octobre, un ministre adjoint des Finances britannique a annoncé l’intention de Londres de faire campagne contre la « taxe tampon » dans l’UE. Cette initiative est lancée après la pétition Stop taxing periods, period. (« Cessons de taxer les #règles »), qui a recueilli 252 000 signatures, et un débat parlementaire, qui a révélé le soutien dont jouit cette cause.

    Les protections hygiéniques féminines sont en effet soumises à une taxe sur la valeur ajoutée (TVA), ou taxe de vente, dans certains pays, comme les produits qui ne sont pas considérés « de première nécessité ».

    « Franchement, la #TVA sur les tampons est une taxe sur le #vagin ajouté », a dénoncé la députée britannique travailliste Paula Sherriff. « Une taxe qui pénalise tout simplement le fait d’être #femme. »

    #taxe_tampon

    • http://www.liberation.fr/france/2015/10/27/du-rap-aux-petitions-qui-veut-la-peau-de-la-taxe-tampon_1409161

      Comment ça, on s’en tamponne ? Si une baisse de la taxe sur les tampons a été retoquée par les parlementaires français (dans un hémicycle quasi vide mais fortement testostéroné), la voilà qui revient sur le tapis au Royaume-Uni, où le ministre du Trésor a décidé de porter l’affaire en haut lieu : à la Commission européenne de voir comment faire reconnaître et taxer ces protections féminines comme des produits de première nécessité. Le débat est donc loin d’être clos, tandis que la mobilisation ne mollit pas : de l’Australie à la Malaisie, où une pétition a récemment été lancée, en passant par le Canada – les femmes y ont obtenu gain de cause. Drôle, enragée ou politique, focus sur six pays qui montrent que la gent féminine ne carbure pas au sang de navet…

  • Marseille : ce n’est pas le #cannabis qui tue, c’est la #prohibition - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2015/10/26/marseille-ce-n-est-pas-le-cannabis-qui-tue-c-est-la-prohibition_1409048

    "Il est temps de réfléchir autrement. Ce qui tue, ce n’est pas le cannabis, principal produit en vente dans ces cités. Ce qui tue, c’est la prohibition, système injuste et inefficace mais meilleur allié des trafiquants, puisque l’interdiction du produit justifie leur activité."(Permalink)

  • « J’ai le syndrome du survivant »
    http://www.liberation.fr/france/2015/10/25/j-ai-le-syndrome-du-survivant_1408773

    Je reviens de loin. L’école m’a sauvé. J’ai le syndrome du survivant. Cette histoire, c’est mon détroit de Gibraltar. Je l’ai franchi ! Parfois, je ris jaune. Beaucoup de camarades, perf et non perf, s’y sont noyés : Ibrahim, Conrad, Jérémie, « Pepito », Cédric P., Mamadou, Rudy… Je pense à vous.

    -- Balla Fofana, 28 ans, journaliste.

    #classes_sociales #france #éducation

  • L’hommage à Rémi Fraisse interdit à Sivens
    http://reporterre.net/L-hommage-a-Remi-Fraisse-interdit-a-Sivens

    Les organisateurs de la marche ont eu la surprise de découvrir vendredi 16 octobre que la FDSEA (Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles) du Tarn et une association de riverains avaient déposé des demandes pour manifester sur le site de Sivens ce 25 octobre. Prétextant une opération « foin » et une opération « nettoyage », les agriculteurs favorables au barrage ont sorti le grand jeu pour organiser ce qui ressemble à une contre-manifestation.

    #manche_de_pioche

    • L’ordre est venu de Paris. Outrepassant l’arrêté municipal pris par la maire (divers droite) de L’Isle-sur-Tarn, le préfet a finalement autorisé au dernier moment le rassemblement en hommage à Rémi Fraisse, ce dimanche sur le site de Sivens. Près de trois cents personnes s’étaient donné rendez-vous sur le parking d’un supermarché à l’entrée de Gaillac (Tarn). Des zadistes, des militants écolos, des membres du collectif du Testet mais aussi des proches du jeune naturaliste de 21 ans, mort dans la nuit du samedi 25 au dimanche 26 octobre 2014 après avoir reçu une grenade offensive lancée par un gendarme, lors des affrontements entre anti barrage et forces de l’ordre.

      http://www.liberation.fr/france/2015/10/25/a-sivens-un-an-apres-l-hommage-a-remi-fraisse_1408739

  • Migrants : #évacuation du dernier campement à Paris
    http://www.bfmtv.com/international/migrants-evacuation-du-dernier-campement-de-migrants-a-paris-924595.html

    Plus de 1.300 #migrants ont été évacués dans le calme vendredi matin du lycée désaffecté #Jean-Quarré où ils vivaient dans des conditions insalubres, pour être acheminés vers des centres d’hébergement, a-t-on appris auprès de la #Préfecture de Paris. « 1.308 personnes sont montées dans les bus » et « un hébergement a été trouvé pour chacun », a-t-on ajouté de même source, en précisant que l’opération de mise à l’abri avait mobilisé 33 cars au total

    L’opération humanitaire :

    Au moins une centaine de migrants sans hébergement. Une partie des hébergements sont dans d’autres régions (une dispersion élargie, comme à Calais).

    À 13h30, deux cent #manifestants occupant le parvis de l’hôtel de ville sont en trains d’être encerclés par la police.

    #Manifestation samedi à 15h, au départ de Place des fêtes.

    • Les fausses promesses de la Mairie !

      Ce matin après l’expulsion du lycée Jean Quarré la préfecture et Emmaüs laissent de nouveau une centaine de réfugié à la rue. Un dispositif policier hors du commun a été mis en place pour une évacuation sous les feux de la rampe. Après plusieurs heures d’expulsion, le lycée est maintenant fermé et occupé par des vigiles. Tandis que des migrants dispersés aux quatre coins de la France (Ile-de-France au sens large, Nancy, Vichy...) dans des conditions déplorables, certains ont refusé de descendre des bus, d’autres ont déjà quitté leurs hébergements. Une centaine n’a pas eu de place et est de nouveau à la rue. Ils ont décidé avec des personnes solidaires de se rassembler devant l’hôtel de ville.

      La Mairie a fait savoir que ce n’était pas son problème.
      Venez soutenir les migrant-es à la rue, devant l’hôtel de ville.
      samedi, manifestation à 15 h place des fêtes.

      COMMUNIQUE DES MIGRANTS A LA RUE :

      1. « La mairie a dit qu’elle allait nous reloger mais c’est un mensonge, certains ont été pris mais d’autres réfugiés laisser à la rue. On a besoin d’une logement et de papiers. Nous sommes ici [devant la Mairie] pour qu’elle trouve une solution à notre situation aujourd’hui. »

      2." Notre priorité c’est d’avoir un abri. ce matin, certains avaient des rendez-vous et d’autres avaient des démarches à faire, quand nous sommes revenus, on n’a dit qu’il n’y avait plus de places. Ils ont évacué les autres du lycée et nous, nous sommes toujours dehors. La Mairie de Paris nous a menti et n’a pas tenu sa promesse"

      Quelques nouvelles reçues par mel :

      Apparemment il y a eu un #tri_par_nationalités ; les lieux d’hébergement les moins attractifs auraient été proposés aux Maghrébin⋅e⋅s, selon certains ; les Maghrébin⋅e⋅s auraient carrément été exclu⋅e⋅s, selon les autres.

      – Des personnes à qui des hébergements avaient été « offerts » sont revenues aussitôt, comme lors des précédentes expulsions (La Boulangerie, le centre Croix-Rouge de Chanteuil...)

      – 25 Afghans et Soudanais ont dit avoir été emmenés « dans un vieux foyer dans un zoo » près de Nancy... (??) Eux aussi vont revenir.

      Sinon, Ration joue son rôle de relai de la com’ du préfet et de la mairie, à lire cet article, tout est bien qui finit bien http://www.liberation.fr/france/2015/10/23/les-migrants-du-lycee-jean-quarre-a-paris-ont-ete-evacues_1408358

    • Juste une petite photo en PJ qui illustre l’expulsion de ce matin... pas de police nous avaient promis les participants aux différentes délégations avec le pouvoir.... La petite phrase de Pasqua « les promesses n’engagent que ceux qui y croient » est décidement toujours très à propos !

      Il y a une vidéo aussi dont je vais mettre le lien que je n’ai pas eu le temps de regarder. Mais je ne pense pas qu’on y voit les larmes de ce jeune Soudanais qui à 11h du matin a compris que cette nuit il devrait dormir dehors, ni les flics qui sortaient leur matraque pour empêcher ces Afghans de revenir dans le lycée, ni ceux qui hurlaient sur cette femme hébergée en hotel sans son compagnon et qui tentait de le rejoindre dans le lycée, ni encore ces élus/es qui détournaient la tête quand ils/elles passaient le cordon de police en laissant derrière un retardataire ou un hésitant qui finalement choisissait de rerentrer dans le lycée pour avoir droit à la fameuse promesse de l’hébergement, ni ces bénévoles qui ne disent rien quand ils voient d’autres soutiens encerclés depuis plus de 3 h par la police juste parce qu’ils/elles faisaient des signes d’au-revoir aux migrants et criaient des slogans... je pourrai en écrire une longue liste de ni sur cette matinée qui laisse vraiment un gout affreux dans la bouche.

      Les #médias et certains #bénévoles/soutiens qui se croient responsables accusaient ces dernières semaines d’autres soutiens de ne pas vouloir faire confiance à l’Etat, de vouloir radicaliser les migrants en suggérant que peut-être il ne fallait pas croire toutes les promesses, que peut-être tout le monde ne serait pas hébergé, que peut-être certains seraient hébergés à plusieurs centaines de km de Paris... J’aurais aimé que ces esprits malveillants et soi disant radicaux se trompent. Malheureusement non. J’espère en tout cas que le maximum de personnes hébergées seront bien (même si je sais déjà que c’est loin d’être le cas)

      Ce soir, suite au rassemblement spontané , la mairie a promis 80 nouvelles places à celles et ceux qui sont restés sur le carreau. Ce qui reste insuffisant. Et entre 50 et 60 personnes restent privées de liberté devant l’hotel de ville. Depuis plus de 6h maintenant !
      Bref, l’histoire continue... la lutte aussi ! (mel reçu)

      Evacuation des migrants du lycée Jean-Quarré / Paris - France 23 octobre 2015, Line press
      https://www.youtube.com/watch?v=_TiRrkFr8bs

    • Paradoxalement, en période de #crise_économique, la #pauvreté devient un délit. Et puis on s’étonnera, un peu plus tard, de voir les pauvres se convertir volontairement à la délinquence. Face à eux, face à nous, les services anti-terroristes déployés en nombre sur le territoire français, se chargeront rapidement de les prendre pour cible. De beaux jours, nous attendent.

      Et sur la chasse aux pauvres
      http://seenthis.net/messages/418714

    • Quelques chiffres pour remettre à sa place cette proposition de loi : "Interviewé par La Gazette début octobre, Frédéric Bierry, président du conseil départemental du Bas-Rhin, indiquait cependant que la lutte contre la fraude n’avait rapporté “que” 3 millions d’euros. Mais surtout qu’il manquait à son département 160 millions d’euros pour financer le RSA.

      Même en partant sur le chiffre indiqué par le sénateur, la somme récupérée par la lutte contre la fraude ne représente que 3,75% de ce qui manque en financement au département. Pas de quoi sauver le système…"

      "En janvier 2014, François Chérèque avait indiqué que 5,4 milliards d’euros de droits sociaux (RSA activité et RSA socle) ne sont pas utilisés par les gens qui souvent ignorent qu’ils sont éligibles ou trouvent le système trop complexe."
      http://www.lagazettedescommunes.com/415500/la-lutte-contre-la-fraude-sociale-sauvera-t-elle-les-departeme

    • Une proposition de loi à l’Assemblée et au Sénat pour renforcer les contrôles sur le RSA - Localtis.info - Caisse des Dépôts
      http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite

      (...)Flagrance sociale et carte d’assurance maladie biométrique
      Plusieurs articles sont exclusivement consacrés au renforcement de la lutte contre la fraude. L’un d’eux donne ainsi au département et au Codaf (comité opérationnel départemental anti-fraude) un accès de droit au RNCPS (répertoire national commun de la protection sociale). Le département serait également membre de droit du Codaf. Par ailleurs - et toujours dans une logique de contrôle et de croisement des informations - les membres du Codaf auraient également accès aux données détenues par les « entreprises délivrant l’eau, l’électricité, le gaz et fournissant l’accès au réseau des télécommunications ».
      D’autres articles du même titre renforcent et accélèrent les échanges d’informations. De même, ils créent un dispositif de flagrance sociale, sur le modèle de la flagrance fiscale (possibilité d’établir un procès-verbal avec mesures conservatoires). Dans le même esprit, la carte Vitale d’assurance maladie serait remplacée par une carte biométrique.

      Durcissement vis-à-vis des CAF et contrôle du train de vie
      La proposition de loi se penche aussi sur les relations avec les Caf autour du RSA. Elle renforce très nettement le droit d’accès des départements aux informations détenues par les Caf et donne même la possibilité au conseil départemental de créer une « cellule de contrôle du RSA », dont les contrôleurs - agréés et assermentés - auraient des pouvoirs étendus pour « procéder à toutes vérifications ou enquêtes administratives » sur l’attribution du RSA et pour dresser des procès-verbaux « faisant foi jusqu’à preuve du contraire ».
      Un autre article simplifie la mise en œuvre du contrôle du train de vie des bénéficiaires et renforce les contrôles sur la détention par les demandeurs ou allocataires du RSA d’un éventuel patrimoine immobilier ou de produits financiers, y compris lorsque ceux-ci se trouvent à l’étranger.

      #inversion_de_la _charge_de_la_preuve (crée en matière sociale par Martine Aubry, en 1992, avec la loi sur le contrôle des chômeurs)

      Bien des efforts à faire, puisque ça paye : « les fraudes détectées par la CAF font un bond de 56% »
      http://seenthis.net/messages/422313

  • Macron le beau gosse de Bercy
    http://www.liberation.fr/france/2015/05/04/macron-le-beau-gosse-de-bercy_1289650

    C’est un vent de fraîcheur qui souffle au gouvernement. Emmanuel Macron, 37 ans, est la nouvelle égérie de Bercy. Le ministre des Finances nous ouvre la porte de son bureau, cintré dans un seyant complet veston Armani camel, qui lui a valu d’être élu « dandy de l’année » dans le dernier classement annuel de GQ. Cet ancien timide nous invite à nous installer avec simplicité, bonhomie et décontraction. Car il le sait, la star du gouvernement, c’est lui.

    Ce jeune énarque, que personne ne connaissait il y a deux ans, a su croire à sa bonne étoile. « Il est doux, chaleureux, séduisant et en même temps tenace et très déterminé », dit de lui son mentor Jacques Attali. A l’évocation de cette phrase, Emmanuel a souri, avec son petit air postmoderne d’un tableau du Caravage.

    Le ministre est sympathique et pro jusqu’au bout des boutons de manchettes de chemise, qu’il porte dorées. Mais rappelez-lui qu’il ne s’est jamais présenté au suffrage des citoyens et son regard clair se fait soudain perçant : « La politique n’est pas qu’une affaire d’élections », assène-t-il entre ses jolies dents blanches. Sa femme, Brigitte Trogneux, qu’il a eue pour enseignante à Henri-IV, a été son pygmalion. Beau-père épanoui de trois enfants, Emmanuel Macron avoue parvenir « tant bien que mal » à concilier vie politique et vie de famille, et abandonne à contrecœur ses beaux-enfants le mardi, mercredi, jeudi et vendredi.

    Quelques heures plus tard, on l’accompagne dans les couloirs de l’Assemblée, où Christiane Taubira déambule déjà, dossiers sous le bras. D’un pas vif, Emmanuel Macron fait virevolter son veston pour rejoindre la salle des Quatre-Colonnes où pose Stéphane Le Foll, l’air ingénu, pour les photographes.

    Même si à Bercy, certains surnomment le père de la loi Macron « Mister Milan » en raison de son goût pour la mode italienne, c’est dans le Nord de l’Europe que le jeune ministre préfère réserver ses escapades : il faut dire que Bruxelles, où il se rend si souvent, est une maîtresse exigeante.

    #genre #inversion #sexisme #egerie #politique