Le Code noir de 1685

/guyanefr1685.htm

  • Essai d’identification de l’islamo-gauchisme
    http://blogs.mediapart.fr/blog/yann-kindo/200215/essai-didentification-de-lislamo-gauchisme
    #bordélisation
    Je serais intéressée par des commentaires de ce truc.

    Que des organisations de gauche dire « radicale » tiennent tribune aux côtés des Indigènes de la République est déjà en soi un problème, mais on était habitué, on reste dans l’entre-soi gauchiste. Même si c’est déjà lamentable pour le NPA d‘avoir des activités communes avec les dingos racialistes du PIR, pour qui le monde ne se divise pas avant tout entre exploiteurs et exploités, mais entre « blancs » et « non-blancs » (d’où la récurrence dans leurs textes d’expression telles que « la gauche blanche » et autres concepts du même tonneau). On est aujourd’hui dans une situation politique très pénible où la conscience de classe est déjà à un niveau historiquement bas et où s’épanouissent tous les communautarisme qui corrodent les identités de classe, alors on n’a vraiment pas besoin que des gauchistes viennent souffler sur les braises de la division à l’intérieur de la classe ouvrière. Il y a déjà le FN pour faire très efficacement ce sale boulot, ce n’est pas la peine d’en rajouter, merci le PIR.

    • Avant de commenter cette ineptie il vaudrait mieux s’intéresser à la personne de Yann Kindo et ses précédents écrits.
      Sur le livre noir de la psychiatrie http://www.recalcitrance.com/kindo.htm

      Le moratoire sur les ogm http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/ogm-indignez-vous-plantez-des-ogm-yann-kindo-sympathisant-lo-52838.

      Contributeur du blog "Imposteurs" http://imposteurs.over-blog.com
      Un blog sur mediapart http://blogs.mediapart.fr/blog/yann-kindo

      Une définition précédente « islamo-gauchiste » [= des gauchistes qui regardent avec un intérêt particulièrement bienveillant l’Islam, parce que religion des « dominés » sous nos latitudes http://blogs.mediapart.fr/blog/yann-kindo/010413/la-haine-marxiste-de-la-religion-episode-i-marx-et-engels

      Sur Onfray "L’ouvrage est paru dans une collection dirigée par Michel Onfray, qui en signe aussi la préface. Un mot tout d’abord à propos du bonhomme, dont je ne suis pas grand fan - trop mondain et versatile à mon goût -, mais qui a quand même de grands mérites dans le contexte de ce qu’est la France, et notamment sa gauche politique"
      et Dolto http://blogs.mediapart.fr/blog/yann-kindo/291013/dolto-une-mise-au-point-final

      La "haine" marxiste de la religion. Episode I : Marx et Engels. http://blogs.mediapart.fr/blog/yann-kindo/010413/la-haine-marxiste-de-la-religion-episode-i-marx-et-engels

    • Ouais, ça va bien dans le sens de ce que ce bousin m’a inspiré à priori. Mais ça me défonce de voir comme ce genre d’écrit devient populaire chez des gens très radicalisés, mais qui, à moment donné, n’étaient pas englués dans la guerre de chapelles.

      Tout cela m’a l’air bien confus, mélangeant habilement des critiques recevables à des attaques bien dégueulasses.
      Souvent, je me retrouve face à ce genre de texte sans plus savoir d’où ça part et où ça va, ce qui me place également dans une position instable où je passe du doute légitime de la pensée à la confusion totale.

      En gros, quand je me sens perdue, je me dis que je peux manquer de références pour tout comprendre, mais qu’aussi bien, c’est une manœuvre délibérée de l’auteur pour semer de la confusion chez les lecteurs et ça, je pense que c’est toujours un procédé suspect.
      D’où mes appels à commentaires, en me disant que d’autres seront mieux armés que moi pour détecter le loup.

      Et comme d’hab’, sur @seenthis, ça se vérifie souvent !

    • Ce type de mots composés est régulièrement forgé pour disqualifier des chiens enragés que l’on s’apprête à abattre. Les staliniens inventèrent « hitkléro-trotskistes » pour qualifier des opposants (trotskistes... ou pas et fort rarement hitlériens) persécutés et éliminés (autant que faire se pouvait) durant les années 30.
      Plus récemment, avec l’aide quelques conseillers, l’état français a crée les anarcho-autonomes, ou repris islamo-fascistes.

    • Le Parti des Indigènes de la République (PIR) affiche des principes anticolonialistes et antiracistes en se positionnant de manière radicale contre la république qu’il accuse d’entretenir les comportements colonialistes et racistes.
      « Le PIR est un parti politique qui agit pour défaire le caractère impérial, colonial et racial de l’Etat français ainsi que tous les mécanismes qui contribuent au sein de la société à reproduire les hiérarchies raciales. »
      « La République est un système politique, idéologique et social basé sur les inégalités raciales au sein de l’Hexagone, à l’encontre de l’immigration coloniale et de ses enfants et plus spécifiquement des Noirs, des Arabes et des musulmans. »
      Cette position politique est totalement légitime si l’on quitte des yeux la constitution française et la déclaration des droits de l’homme pour une analyse des comportements - des prises de positions et de décisions - des investissements de nos politiciens, tous confondus et depuis les « indépendances » jusqu’à aujourd’hui.
      http://indigenes-republique.fr/le-p-i-r/nos-principes

    • Les identitaires de gauche ont en commun avec la droite et l’extrême-droite ce paradigme qui confère aux réalités que Marx avait désignées comme des constructions historiques le statut de caractéristiques intrinsèques, de véritables #essences des individus. Pour des raisons à chaque fois différentes qu’il faudra analyser, ils prennent pour argent comptant ce dont Marx a expliqué la valeur très relative. Afin d’ancrer cette analyse dans le réel le plus directement accessible, la première approche du paradigme portera sur les discours d’identitaires de gauche hexagonaux et contemporains, la « #Gauche_populaire » et les « Indigènes de la République », deux mouvements nés à Paris dans la deuxième moitié des années 2000 et réunissant des chercheurs et des militants issus de partis de gauche. Ces deux groupes sont à la fois très peu nombreux et particulièrement visibles médiatiquement. S’exprimant essentiellement à travers des livres et des tribunes dans la presse, ils ont développé deux discours en apparence très différents, mais qui, nous allons le montrer, fonctionnent en miroir dans le cadre du #paradigme_identitaire.

      http://seenthis.net/messages/332638

      #PIR

    • Marx n’a pas fait une analyse historique de la colonisation et de l’esclavage. Catherine Coquery Vidrovitch l’a fait dans
      « Enjeux politiques de l’histoire coloniale »
      http://agone.org/passepresent/enjeuxpolitiquesdelhistoirecoloniale/index.html
      Elle dit...

      Notre patrimoine historique « national » doit-il inclure l’histoire de la colonisation et de l’esclavage colonial ? La réponse positive, de bon sens, ne fait pas l’unanimité : soit parce que parler sans tabou du domaine colonial serait « faire repentance », soit parce que l’ignorance ou la négligence entretenues depuis plusieurs générations font qu’il ne vient même pas à l’esprit de beaucoup de nos concitoyens que notre culture nationale héritée n’est pas seulement hexagonale. La culture française (que d’aucuns veulent appeler « identité nationale ») résulte de tous les héritages mêlés dans un passé complexe et cosmopolite où le fait colonial a joué et continue par ricochet de jouer un rôle important.

    • @gillesm, pour Marx, oui c’est vrai, pas d’analyse historique détaillée, mais sa position n’est ni ignorante, ni indifférente.
      Abhd el kader, Marx et Engels, The New American Cyclopaedia, 1858
      https://www.marxists.org/francais/marx/works/1858/01/km18580000.htm

      De la première occupation de l’Algérie par les Français jusqu’à nos jours, ce pays malheureux a été l’arène de violence, de rapines et de carnages incessants. Chaque ville, grande ou petite, a été conquise en détail et au prix d’un immense sacrifice de vies humaines. Les tribus arabes et kabyles, pour qui l’indépendance est chose précieuse, et la haine de la domination étrangère un principe plus cher que la vie elle-même, ont été écrasées par les terribles razzias qui brûlèrent et détruisirent demeures et propriétés, abattirent les récoltes, massacrèrent les malheureux ou les soumirent à toutes les horreurs de la brutalité et de la concupiscence.

      Les Français, contre tous les préceptes d’humanité, de civilisation et de chrétienté persistent dans ce système de guerre barbare. Comme circonstances atténuantes, ils allèguent que les Kabyles sont féroces, s’adonnent au meurtre, torturent leurs prisonniers, et qu’avec des sauvages l’indulgence est une erreur. On peut toutefois mettre en doute la politique d’un gouvernement civilisé qui a recours à la loi du talion.

      Ce qui ne revient pas à faire des conflits contemporains opposants des non citoyens (ce qui est aussi une définition du prolétariat),sans ou avec papiers, y compris français, au capitalisme mûr, une question « indigène ». Sauf à considérer que l’origine (la catégorisation comme indigène) et non l’histoire puisse servir de variable explicative primordiale.
      Il se trouve que les immigrés et leurs descendants ont été et sont des protagonistes de luttes sociales ici, et pas seulement des objets de l’administration ou du racisme.

      Grève à Penaroya Lyon, pour le salaire, la santé, la sécurité, le logement, l’égalité, 1972 :

    • Il y a longtemps que cet auteur s’est distingué par ses engagements technolâtres et scientistes. Typiquement, sur la question de la critique des biotechnologies, Y.K. a recours à une forme de confusionnisme qui consiste à utiliser quelques critiques faciles à l’encontre d’une poignées de personnes qui s’y prêtent remarquablement pour discréditer l’idée même de critique des biotechnologies ou du scientisme.
      De fait, il réduit toutes les positions critiques des biotech aux plus superficielles et maladroites qu’il ne manque pas de trouver complaisamment relayées médiatiquement - et emporte avec elle la critique sociale qui peut soutenir les plus conséquentes et radicales.

      Il en va de même avec son discours « marxiste » - comme de celui de « germinal pinalie ». Ce genre de pinailleurs de l’exégèse marxologique s’avère curieusement infoutu de critiquer les rapports de force et leurs manifestations présentes. (La manière dont Kindoo prétend en finir avec Pierre Tévanian en prétendant réduire sa critique de la propagande laïcarde à une mauvaise traduction choisie de Marx est un brillant exercice de jésuitisme)
      Leur lecture en termes de simple « paradigme identitaire » des positions critiques décoloniales indique clairement leur volonté de ne pas comprendre , et de rendre incompréhensibles ces critiques
      Ils s’en tiennent à celles des apparences qui peuvent le plus opportunément servir leur discours. Ce sont à proprement parler des philistins : ils tirent prétexte d’apparences soigneusement mises en scène pour renvoyer les inférieurs au discrédit qui leur est dû au sein des rapports de domination présents

      Germinal Pinalie et Yann Kindo participent sous un langage marxien d’un banal backlash : ce qui les distingue, c’est l’habillage marxien de leur haine et leur mépris envers les luttes autonomes des racisés, ou envers les critiques du scientisme.
      L’habillage d’érudition et la prétention à la rigueur intellectuelle sont chez de tels auteurs un leurre, qui sert à établir une démarcation entre celleux qui pensent bien en se référent aux bons textes (ou aux bonnes traductions), et les autres.

      De ce point de vue, leur « critique marxienne » se ramène bien trop souvent une plate explication des désaccords et des disputes par l’ignorance ou la bêtise des autres : les indigènes, ou celleux qui prennent au sérieux leurs arguments (à les lire, si germinal ou yann ne veulent pas comprendre ce que les indigènes et celleux qui les soutiennent disent , c’est bien parce que ces derniers sont bêtes) et non par l’identification des intérêts matériels en jeu - tu parles d’une « pensée matérialiste » ! De fait, les seuls intérêts matériels qu’identifient nos Pinalie-Kindoo chez celleux qu’ils dézinguent s’avèrent au mieux révoltants de mesquinerie.

      Je tiens pour ma part que de tels auteurs sont sur des positions identitaires blanches, et que seule une telle position de dominant peut mener quelqu’un à se prétendre se prétendre, avant même toute réflexion critique, affranchi des « questions d’identités ».
      Qu’au contraire, partir de la réalité implique de reconnaître que l’universalisme et le scientisme désincarné dont de tels auteurs se drapent sont une posture et une imposture visant à dissimuler et conforter des rapports sociaux de domination dont ils sont les privilégiés.

      J’ajouterai que de telles postures se retrouvent aussi bien plus à gauche - chez un Lawrence Jarach, par exemple, ou au sein de la revue "Temps Critiques - postures dont la superficialité théorique opportune lorsqu’il s’agit de taire d’où parlent ses auteurs, et de nier leurs privilèges, se trouve dissimulée soit sous une façade de vocabulaire radical affranchi (Jarach), soit sous un monceau d’indigent verbiage « critique » (T.C.), sert aussi à l’occasion de cache-sexe idéologique au naturalisme affligeant des PMO et Cie.

      On retrouve le même propos radicalement intéressé et la même confortable hostilité aux « identités » chez les post-situs (tout de même quelque peu fossilisés) de « lieux communs ».

      Ces lignes sont bien trop lapidaires et succinctes, mais je n’ai pas envie de perdre plus de temps que je n’ai déjà dû en consacrer à pareils philistins.