• Fin de partie pour Syriza ? Pas si vite… | Slate.fr
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    Mais le bras de fer engagé par Syriza a aussi illustré que le cadre des négociations lui-même pousse à des compromis insatisfaisant et peu durables. En effet, l’accord trouvé le 20 février est typique de ceux qu’a l’habitude de produire le système institutionnel européen. Faute de pouvoir trouver une solution satisfaisante pour tous, mais faute aussi d’assumer l’irréductibilité des logiques qui s’opposent, les acteurs négocient en défendant non pas leurs intérêts positifs, mais leurs intérêts négatifs : ils tracent alors des lignes rouges en tentant de rapprocher ensuite leurs positions respectives.

    Le résultat final ne peut donc ni correspondre à la position exacte de quiconque, ni résoudre durablement les problèmes de fond. Alors qu’on passe d’un « sommet de la dernière chance » à un autre, jamais ne sont traitées les véritables contradictions de la zone euro, dont la crise grecque n’est qu’un sous-produit.