Que disent de nous « les affaires » Dominique Strauss-Kahn ?

/dominique-strauss-kahn

  • Que disent de nous « les affaires » Dominique Strauss-Kahn ? - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2015/02/24/dominique-strauss-kahn

    Là encore il semble que n’est considérée comme violence sexuelle qu’un acte extrêmement violent, ayant causé des blessures sur la victime. En bref on en est à voir le viol comme il était vu sous l’ancien-égime ou les victimes devaient prouver par leurs blessures qu’elles avaient bien été violées. Là encore le physique de Banon a été abondamment commenté sur les réseaux sociaux ; elle était trop jolie entendait-on, ce qui lui conférait une part de responsabilité. Certaines photos ont circulé afin de prouver à quel point elle était une femme légère. On était donc face à un nouvel élément pour nous permettre de comprendre ce que doit être une victime de violences sexuelles pour l’opinion publique française ; ne pas être trop jolie et avoir une vie passée dans un couvent quelconque.

    #culture_du_viol

    • Dommage que le parallèle prostituée/femme mariée/concubine soit pas évoqué alors que ce sont les cadres « contractuels » banals ou exceptionnels où le consentement est présupposé. L’affaire DSK au Carlton a été commenté sous l’angle de la prostitution et du proxénétisme alors que :

      on est face à ce genre de témoignages : "(...)Pendant notre rapport, j’ai senti que DSK tentait de me sodomiser. Je lui ai alors dit de ne pas continuer(...). E. [une autre prostituée, ndlr] est même intervenue en disant d’arrêter (...) puis David Roquet m’a tenue sur le lit pour que la sodomie puisse se réaliser alors que je ne voulais pas. (...) (c’est ce témoignage qui avait fait l’objet d’une plainte pour viol en réunion ; la plainte a été classée quand la plaignante a retiré sa plainte. Elle a ensuite dit avoir subi des pressions et eu peur). Ce témoignage est un témoignage de viol ; il n’y a pas de témoignage plus clair, il n’y a pas de zone grise, il n’y a pas de doute.

    • @colporteur
      Je ne comprend pas ta remarque. Un cadre « contractuel » comme tu dit n’est absolument pas une garantie de consentement présupposé. Le viol conjugale est reconnu par la loi certes depuis peu et n’est que très peu réprimé et très mal compris par les gentes mais le mariage ou pacs ou concubinage ne permettent pas de garantir qu’il n’y a pas de viol. Les conjoints sont d’ailleurs très bien représenté dans les études de victimologie en tant qu’agresseurs.

    • @mad_meg, ben oui. Peut-être aurais-je du écrire « présupposé à tort » ou présupposé pour éviter tout doute, mais ça me paraissait clair.
      Du coup, je prolonge, au risque de donner encore lieu à malentendus et incompréhensions...

      Ce qui a tenu lieu de débat public lors du procès Carlton était envahi par les bons sentiments de la politique morale où il s’agissait pour partie de plaindre vertueusement les putes (tout en psychologisant pour « comprendre » le plaisir de la libre prédation du dominant libre) sans admettre que le « droit des femmes mariées » (aussi peu appliqué soit-il) puisse aussi s’appliquer à elles comme cette affaire y invitait pourtant.

      On se donne, on se vend, dit aisément la langue, et il y a bien des limites à poser à ces appropriations. Synthèse subjective pas si ancienne, le bel énoncé formulé par le mouvement des femmes, « mon corps m’appartient » porte une (des) singularité(s) tout en résonnant universellement à l’occasion de maints écarts, de phénomènes multiples.
      Je l’entends pour ma part -et cette fois comme un terrible hurlement implicite, non dit et qui condamne nos sociétés - lorsque, comme il y a une semaine, un allocataire du RSA s’immole par le feu dans les locaux d’une asso d’insertion.
      http://seenthis.net/messages/343459

      #violence #corps #dépossession

    • Bah si tu met « présupposé » sans mettre « a tord » Ca change toute la signification ta phrase. Aussi pour les viols dits conjugaux, ils sont très peu pris en compte par la justice, comme le sont les viols d’une manière general (10% des viols sont l’objet d’une plainte, 4% des plaintes sont suivie d’une condamnations en France). Le fait d’être marié, ou mere ou jeune, ou vieille, ou belle ou laide, ou riche ou pauvre (ou meme homme ou femme ou enfant ou adulte) comme l’explique méthodiquement Valérie, fait que de toute façon en matière de viol c’est la victime la première coupable pour l’opinion publique. Je ne comprend toujours pas ce que le mariage ou le concubinage changerait a l’affaire.
      Ce qui me semble important dans ce texte de Valerie c’est que
      – dans l’abstrait la plus part des gens trouvent le viol tres tres mal et sont près a réactivé la peine de mort, les mutilations physique et j’en passe.
      – dans la réalité la plus part des gens trouvent que la victime ment et que l’agresseur était dans son bon droit- c’était sa femme, elle avait signé - sa pute, il avait payé - sa pote, elle l’avait allumé - sa femme de ménage, elle ment par avidité - son ex, elle ment par vengeance - sa nièce, elle ment pour faire son interessant - son neveux, il ment pour faire comme sa sœur - sa voisine, elle n’avais qu’à pas le laisser entrer chez elle....

    • Merci @mad_meg de le résumer mais j’ai lu l’article. J’évoquais ce qui n’y figurait pas. Parler de présupposé implique la possibilité voire la nécessité d’une mise en cause, tout comme dans le cas de la notion même de contrat, ses us, ses abus. Que tu trouves ça superflu, libre à toi, en revanche merci d’essayer de ne pas m’attribuer je ne sais quelle position.

    • Je ne t’attribu rien je ne comprend toujours pas ce que tu veux dire. Tu oublie des mots et j’aurais du deviner lesquels et malgrés tes précisions je ne comprend toujours pas ce que tu veux dire. Bon je voie que ca t’énerve j’abandonne
      bonne journée