Cf. la « première cité ouvrière du bassin houiller lorrain » : Stiring-Wendel
Le monument situé sur l’actuelle place de Wendel fut inauguré le Lundi 15 octobre [1893], jour de foire à Stiring-Wendel. La journée débuta par une messe à laquelle participèrent de nombreux membres des familles de Wendel, [Gargan], les notables locaux ainsi que tous les employés et ouvriers de Stiring-Wendel. Après l’office, c’est en cortège que la foule se dirigea vers la place, enfants des écoles et instituteurs en tête, portant 2 drapeaux sur lesquels on pouvait lire l’inscription ’Les pauvres de Stiring-Wendel à leurs bienfaiteurs, au vénéré M. de Wendel’. Suivaient ensuite des jeunes filles toutes de blanc vêtues, la musique des forges, l’association catholique ’Union’, les membres des familles de Wendel et Gargan, les employés des différents établissements de Wendel et enfin une longue file d’ouvriers endimanchés précédant l’immense foule des habitants et des visiteurs.
Le monument était recouvert d’un toile de lin blanc et de branches de sapin. Derrière ce dernier était érigé une tribune sur laquelle la ’clique’ prit place pour ouvrir les festivité en accompagnant l’hymne chanté par les enfants des écoles. Puis ce furent trois jeunes filles, toute de blanc vêtues, un bouquet à la main, qui remercièrent au nom des enfants des écoles la noble famille des bienfaiteurs de Stiring-Wendel en promettant de dire en leur faveur une prière à la sainte vierge. Ensuite, ce fut M. E. Aweng, directeur des forges et Maire de Stiring-Wendel qui prit la parole :
Mesdames, Messieurs, il est un devoir sacré bien que souvent méconnu, c’est celui de la reconnaissance envers des bienfaiteurs.
La foule empressée et respectueuse qui vous entoure vient attester que l’accomplissement de ce devoirest encore un grand honneur à Stiring-Wendel. Ceux d’entre-nous qui ont vu naître Stiring-Wendel comme ceux qui furent témoins de son développement ont voulu qu’un monument durable rappelât à leurs enfants que, si en ce lieu, à côté de l’usine qui leur assure le pain quotidien, ils trouvent l’habitation pour leurs familles, l’école pour leurs enfants, et abritant tout cela, l’église pour le besoin de leurs âmes, c’est à une famille qu’ils le doivent, et spécialement à deux membres de cette famille…