Migration, environnement et gentrification rurale en Montagne limousine

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  • Migration, environnement et gentrification rurale en Montagne limousine

    Frédéric Richard, Julien Dellier et Greta Tommasi
    Revue de Géographie Alpine
    102-3 | 2014
    Nouveaux habitants. Dynamiques de repeuplement en zone de montagne

    http://rga.revues.org/2525

    Les dynamiques migratoires des espaces #ruraux et/ou montagnards font l’objet de nombreuses recherches dont les différents appareillages conceptuels et méthodologiques relèvent de (sous)champs scientifiques ou disciplinaires distincts. Se distinguent, entre autres, les entrées par la population, les migrations d’#aménités ou encore par la #gentrification rurale (Smith, 1998 ; M. Phillips, 1993 ; Bryson et Wyckoff, 2010). C’est à travers le prisme de cette dernière que la contribution proposée vise à lire les dynamiques démographiques, socioculturelles et environnementales à l’œuvre dans la Montagne limousine. Une partie de la littérature anglo-saxonne portant sur la gentrification rurale a permis de souligner le rôle central de l’#environnement et/ou de la #nature à la fois en tant que représentations et cadre géographique dans les dynamiques #migratoires et les processus de recomposition sociale susceptibles de produire une ou des formes de gentrification rurale, ou #greentrication. Dans le détail, l’environnement agirait en amont de l’installation des migrants et les accompagnerait tout au long de leur parcours migratoire et résidentiel. Mais en aval de leur implantation, du fait même de leurs caractéristiques de gentrifieurs, c’est-à-dire de nouveaux résidents, acteurs de la gentrification, ces derniers agiraient pour modifier la ou les dimensions environnementales de leur cadre de vie et le faire ainsi tendre vers « l’idéal » qui les avait initialement attirés. En l’espèce, les enquêtes de terrain tendraient à indiquer que si ce cadre général est plutôt pertinent pour la Montagne limousine, il reste néanmoins nécessaire de préciser, d’une part la nature des gentrifieurs, lesquels pourraient éventuellement être qualifiés d’altergentrifieurs, et d’autre part, que leur impact est inégalement significatif au sein du PNR de Millevaches.