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  • Norman Finkelstein : Charlie Hebdo n’est pas satyrique, il est sadique PAR WILL SUMMER le 20 JANVIER 2015 - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
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    Par Mustafa Caglayan, le 19 janvier 2015

    Dans l’Allemagne nazie, il y avait un journal hebdomadaire antisémite appelé Der Stürmer.

    Dirigé par Julius Streicher, il était réputé comme l’un des défenseurs les plus virulents de la persécution des Juifs pendant les années 1930.

    Tout le monde se souvient des caricatures morbides de Der Stürmer sur les Juifs, le peuple qui était alors confronté à une discrimination et à une persécution généralisées.

    Ses représentations validaient tous les stéréotypes communs sur les Juifs – nez crochu, avarice, avidité.

    « Imaginons qu’au milieu de toute cette mort et de toute cette destruction, deux jeunes juifs aient fait irruption dans le siège de la rédaction de Der Stürmer, et qu’ils aient tué tout le personnel qui les avait humiliés, dégradés, avilis, insultés », se demande Norman Finkelstein, un professeur de sciences politiques et auteur de nombreux ouvrages dont L’industrie de l’Holocauste. Réflexions sur l’exploitation de la souffrance des Juifs et Méthode et démence [consacré aux agressions israéliennes contre Gaza].

    « Comment réagirais-je à cela ? » se demanda Finkelstein, qui est le fils de survivants de l’Holocauste.

     

    Finkelstein dressait ainsi une analogie entre une attaque hypothétique contre le journal allemand et l’attaque mortelle du 7 janvier au siège parisien du magazine satirique Charlie Hebdo qui a causé la mort de 12 personnes, dont son éditeur et ses principaux dessinateurs. L’hebdomadaire est réputé pour sa publication de contenus controversés, y compris des caricatures dégradantes sur le prophète Mahomet en 2006 et en 2012.

    L’attaque a déclenché un énorme tollé mondial, avec des millions de personnes en France et dans le monde qui ont défilé dans les rues pour soutenir la liberté de la presse derrière le cri de ralliement « Je suis Charlie » ou « I am Charlie ».

    Les caricatures du Prophète Mahomet que Charlie Hebdo a réalisées « ne sont pas de la satire », et ce qu’ils ont soulevé n’était pas des « idées », a soutenu Finkelstein.

    La satire authentique est exercée soit contre nous-mêmes, afin d’amener notre communauté à réfléchir à deux fois à ses actes et à ses paroles, soit contre des personnes qui ont du pouvoir et des privilèges, a-t-il affirmé.

    « Mais lorsque des gens sont misérables et abattus, désespérés, sans ressources, et que vous vous moquez d’eux, lorsque vous vous moquez d’une personne sans-abri, ce n’est pas de la satire », a affirmé Finkelstein.

    « Ce n’est rien d’autre que du sadisme. Il y a une très grande différence entre la satire et le sadisme. Charlie Hebdo, c’est du sadisme. Ce n’est pas de la satire. »

    La « communauté désespérée et méprisée » d’aujourd’hui, ce sont les musulmans, a-t-il déclaré, évoquant le grand nombre de pays musulmans en proie à la mort et à la destruction, comme c’est le cas en Syrie, en Irak, à Gaza, au Pakistan, en Afghanistan et au Yémen.

    « Donc deux jeunes hommes désespérés expriment leur désespoir contre cette pornographie politique qui n’est guère différente de celle de Der Stürmer, qui, au milieu de toute cette mort et de toute cette destruction, a décrété qu’il était en quelque sorte noble de dégrader, d’avilir, d’humilier et d’insulter les membres de cette communauté. Je suis désolé, c’est peut-être très politiquement incorrect de dire cela, mais je n’ai aucune sympathie pour [le personnel de Charlie Hebdo]. Est-ce qu’il fallait les tuer ? Bien sûr que non. Mais bien sûr, Streicher n’aurait pas dû être pendu. Je ne l’ai pas entendu dire par beaucoup de personnes », a déclaré Finkelstein.

    Streicher fut l’un de ceux qui furent accusés et jugés au procès de Nuremberg, après la Seconde Guerre mondiale. Il a été pendu pour ses caricatures.

    Finkelstein a également fait référence au fait que certaines personnes soutiendront qu’elles ont le droit de se moquer de tout le monde, même des gens désespérés et démunis, et elles ont probablement ce droit, a-t-il concédé. « Mais vous avez aussi le droit de dire : ‘Je ne veux pas publier ça dans mon journal…’ Lorsque vous le publiez, vous en prenez la responsabilité. »

    Finkelstein a comparé les caricatures controversées de Charlie Hebdo à la doctrine des « propos incendiaires », une catégorie de propos passibles de poursuites dans la jurisprudence américaine.

    Cette doctrine se réfère à certains propos qui entraîneraient probablement la personne contre qui ils sont dirigés à commettre un acte de violence. C’est une catégorie de propos qui n’est pas protégée par le Premier Amendement.

    « Vous n’avez pas le droit de prononcer des propos incendiaires, parce qu’ils sont l’équivalent d’une gifle sur le visage, et ça revient à chercher des ennuis », a déclaré Finkelstein.

    « Eh bien, est-ce que les caricatures de Charlie Hebdo sont l’équivalent des propos incendiaires ? Ils appellent cela de la satire. Ce n’est pas de la satire. Ce ne sont que des épithètes, il n’y a rien de drôle là-dedans. Si vous trouvez ça drôle, alors représenter des Juifs avec des grosses lèvres et un nez crochu est également drôle. »

    Finkelstein a souligné les contradictions dans la perception occidentale de la liberté de la presse en donnant l’exemple du magazine pornographique Hustler, dont l’éditeur, Larry Flynt, a été abattu et laissé paralysé en 1978 par un tueur en série suprématiste blanc, car il avait publié des illustrations de sexe interracial.

    « Je n’ai pas le souvenir que tout le monde l’ait glorifié par le slogan »Nous sommes Larry Flynt » ou »Nous sommes Hustler », a-t-il souligné. Est-ce qu’il méritait d’être attaqué ? Bien sûr que non. Mais personne n’a soudainement transformé cet événement en un quelconque principe politique. »

    L’adhésion occidentale aux caricatures de Charlie Hebdo est due au fait que les dessins visaient et ridiculisaient les musulmans, a-t-il affirmé.

    Le fait que les Français décrivent les musulmans comme des barbares est hypocrite au regard des meurtres de milliers de personnes durant l’occupation coloniale française de l’Algérie, et de la réaction de l’opinion publique française à la guerre d’Algérie de 1954 à 1962, selon Finkelstein.

    La première manifestation de masse à Paris contre la guerre « n’a eu lieu qu’en 1960, deux ans avant la fin de la guerre », a-t-il rappelé. « Tout le monde soutenait la guerre française annihilatrice en Algérie. »

    Il rappela que l’appartement du philosophe français Jean Paul Sartre a été bombardé à deux reprises, en 1961 et en 1962, ainsi que les bureaux de son magazine, Les Temps Modernes, après qu’il se soit déclaré absolument opposé à la guerre.

    Finkelstein, qui a été décrit comme un « Radical Américain », a déclaré que les prétentions occidentales sur le code vestimentaire musulman révèlent une contradiction remarquable lorsqu’on les compare à l’attitude de l’Occident envers les indigènes sur les terres qu’ils occupaient durant la période coloniale.

    « Lorsque les Européens sont arrivés en Amérique du Nord, ce qu’ils ont déclaré à propos des Amérindiens, c’est qu’ils étaient vraiment barbares, parce qu’ils marchaient tout nus. Les femmes européennes portaient alors trois couches de vêtements. Et maintenant, nous marchons tout nus, et nous proclamons que les musulmans sont arriérés parce qu’ils portent tant de vêtements », a-t-il affirmé.

    « Pouvez-vous imaginer quelque chose de plus barbare que cela ? Exclure les femmes qui portent le voile ? », a-t-il demandé, faisant référence à l’interdiction du voile dans les emplois de service public français promulguée en 2004.

    Les travaux de Finkelstein, accusant les Juifs d’exploiter la mémoire de l’Holocauste à des fins politiques et dénonçant Israël pour son oppression des Palestiniens, ont fait de lui une figure controversée même au sein de la communauté juive.

    Sa nomination en tant que Professeur à l’Université De Paul en 2007 a été annulée après une querelle très médiatisée avec son collègue académique Alan Dershowitz, un ardent défenseur d’Israël. Dershowitz aurait fait pression sur l’administration de De Paul, une université catholique de Chicago, afin d’empêcher sa nomination. Finkelstein, qui enseigne actuellement à l’Université de Sakarya en Turquie, affirme que cette décision fut fondée sur des « motifs politiques transparents ».

    Source : http://normanfinkelstein.com/2015/01/19/norman-finkelstein-charlie-hebdo-is-sadism-not-satire

    Traduction : http://www.sayed7asan.blogspot.fr

    Via : http://www.cercledesvolontaires.fr/2015/01/20/norman-finkelstein-charlie-hebdo-nest-pas-satirique-il-est-sadi

    https://globalepresse.net

  • Israël se précipite vers la prochaine guerre à Gaza
    par Gideon Levy - traduction http://www.sayed7asan.blogspot.fr
    http://www.palestine-solidarite.org/analyses.gideon_levy.260215.htm

    (...)
    La situation de Gaza est désastreuse, épouvantable. Aucune mention n’en est faite dans le discours israélien, et certainement pas dans la campagne électorale la plus minable, la plus creuse qui se soit jamais tenue ici. Il est difficile de le croire, mais les Israéliens ont inventé une réalité parallèle, coupée du monde réel, une réalité cynique, insensible, enfouie dans le déni, alors que tous ces malheurs, la plus grande partie étant de leur propre fait, se déroulent à une courte distance de leurs maisons. Les nourrissons gèlent à mort sous les décombres de leurs maisons, les jeunes risquent leur vie et franchissent la clôture frontalière juste pour obtenir une portion de nourriture dans une cellule israélienne. Quelqu’un a-t-il entendu parler de cela ? Est-ce que quiconque s’en préoccupe ? Quelqu’un comprend-il que cela conduit à la prochaine guerre ?

    Salma n’a vécu que 40 jours, comme l’éternité d’un papillon. C’était un bébé de Beit Hanoun, au nord-est de la bande de Gaza, qui est décédé le mois dernier d’hypothermie, après que son corps frêle ait gelé sous le vent et la pluie qui ont pénétré dans la hutte de contreplaqué et de plastique où elle vivait avec sa famille, depuis que leur maison a été bombardée.

    « Elle a été gelée comme de la crème glacée », a déclaré sa mère au sujet de la dernière nuit de la vie de son nourrisson. Le porte-parole de l’UNRWA, Chris Gunness, a raconté l’histoire de Salma la semaine dernière dans le journal britannique The Guardian. Mirwat, sa mère, lui a dit que quand elle est née, elle pesait 3,1 kg. Sa sœur Ma’ez, âgée de trois ans, est hospitalisée pour des gelures.

    Ibrahim Awarda, 15 ans, qui a perdu son père dans un bombardement israélien en 2002, fut plus chanceux. Il a décidé de traverser la barrière entre Gaza et Israël. « Je savais que je serais arrêté », a-t-il déclaré au journaliste du New York Times à Gaza la semaine dernière. « Je me suis dit, peut-être que je vais trouver une vie meilleure. Ils m’ont donné de la nourriture décente et m’ont renvoyé à Gaza. »

    Ibrahim a été détenu pendant environ un mois dans deux prisons en Israël avant d’être rejeté vers la destruction, la misère, la faim et la mort. Trois cents habitants de Gaza se sont noyés dans la mer en Septembre dernier, dans une tentative désespérée de quitter la prison de Gaza. Quatre-vingt-quatre habitants de Gaza ont été arrêtés par les Forces de défense israéliennes dans les six derniers mois après avoir tenté d’entrer en Israël, la plupart d’entre eux seulement pour fuir l’enfer dans lequel ils vivaient. Neuf autres ont été arrêtés ce mois-ci.

    Atiya al-Navhin, 15 ans, a également tenté d’entrer en Israël en Novembre, juste pour échapper à son sort. Des soldats de Tsahal ont ouvert le feu sur lui, il a été traité dans deux hôpitaux israéliens et est retourné à Gaza en Janvier. Maintenant, il est couché dans son domicile, paralysé et incapable de parler.

    Quelques 150 000 personnes sans-abris vivent dans la bande de Gaza et environ 10 000 réfugiés sont dans les abris de l’UNRWA. Le budget de l’organisation a été dépensé après que le monde ait totalement ignoré son engagement à contribuer à hauteur de 5,4 milliards de dollars à la reconstruction de Gaza. L’engagement à négocier la levée du blocus sur Gaza – la seule façon d’éviter la prochaine guerre et celle d’après – a également été rompu. Personne n’en parle. Ce n’est pas intéressant. Il y a eu une guerre, des Israéliens et des Palestiniens y ont été tués pour rien, passons donc à la prochaine guerre.

    Israël fera de nouveau semblant d’être surpris et offensé – les cruels Arabes l’attaquent à nouveau avec des roquettes, sans raison.

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    Israel is galloping to the next war in Gaza - Opinion - Israel News | Haaretz
    http://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.644219

    Israel is heading to the next violent eruption with the Palestinians as though it is some sort of natural disaster that can’t be avoided.
    By Gideon Levy | Feb. 26, 2015

    The next war will break out in the summer. Israel will give it another childish name and it will take place in Gaza. There’s already a plan to evacuate the communities along the Gaza Strip border.

    Israel knows this war will break out, it also knows why – and it’s galloping toward it blindfolded, as though it were a cyclic ritual, a periodical ceremony or a natural disaster that cannot be avoided. Here and there one even perceives enthusiasm.

    It doesn’t matter who the prime minister is and who the defense minister is – there’s no difference between the candidates as far as Gaza is concerned. Isaac Herzog and Amos Yadlin are saying nothing of course, and Tzipi Livni is boasting that thanks to her no port was opened in Gaza. The rest of the Israelis aren’t interested in Gaza’s fate either and soon it will be forced to remind them again of its disaster in the only way left to it, the rockets.

    Gaza’s disaster is dreadful. No mention of it is made in the Israeli discourse and certainly not in the most dumbed down, hollow election campaign there’s ever been here. It’s hard to believe, but Israelis have invented a parallel reality, cut off from the real one, a callous, unfeeling, denying reality, while all this adversity, most of it of their own making, is taking place a short distance from their homes. Babies are freezing to death under the debris of their homes, youths risk their lives and cross the border fence just to get a food portion in an Israeli lock up. Has anyone heard of this? Does anyone care? Does anyone understand that this is leading to the next war?

    Salma lived only 40 days, like the eternity of a butterfly. She was a baby from Beit Hanoun on the northeast of the Gaza Strip, who died last month of hypothermia, after her tiny body froze in the wind and rain that penetrated into the plywood-and-plastic hut she has been living in with her family, since their house was bombed.

    “She was frozen like ice cream,” her mother said of the last night of her infant’s life. UNWRA Spokesman Chris Gunness wrote about Salma last in week in the British newspaper the Guardian. Mirwat, her mother, told him that when she was born she weighed 3.1 kilograms. Her three–year– old sister, Ma’ez, is hospitalized due to frostbite.

    Ibrahim Awarda, 15, who lost his father in an Israeli bombardment in 2002, was more fortunate. He decided to cross the fence between Gaza and Israel. “I knew I’d be arrested,” he told the New York Times reporter in Gaza last week. “I told myself, maybe I’ll find a better life. They gave me good food and then threw me back.”

    Ibrahim was held for about a month in two prisons in Israel before being tossed back to the destruction, squalor, hunger and death. Three hundred Gazans drowned in the sea last September, in a desperate attempt to leave the prison Strip. Eighty-four Gazans were arrested by the Israel Defense Forces in the last six months after trying to enter Israel, most of them just to flee from the hell they live in. Nine more were arrested this month.

    Atiya al-Navhin, 15, also tried to enter Israel in November, just to escape his fate. He was shot by IDF soldiers, treated in two Israeli hospitals and returned to Gaza in January. Now he’s lying paralyzed and unable to speak in his home.

    Some 150,000 homeless people live in Gaza and about 10,000 refugees in UNRWA shelters. The organization’s budget was spent after the world totally ignored its commitment to contribute $5.4 billion to rebuild Gaza. The commitment to negotiate lifting the blockade on Gaza – the only way to avoid the next war and the one after it – has also been broken. Nobody talks about it. It’s not interesting. There was a war, Israelis and Palestinians were killed in it for nothing, let’s move on to the next war.

    Israel will again pretend to be surprised and offended – the cruel Arabs are attacking it with rockets again, for no reason.