• Les femmes, leurs désirs, leur plaisir et leur orgasme | Sexisme et Sciences humaines – Féminisme
    http://antisexisme.net/2015/12/18/sexualite-feminine

    Les femmes indiquent qu’elles accordent relativement peu d’importance à leur propre plaisir : ce qu’elles veulent absolument éviter, c’est de froisser l’égo de leur partenaire. C’est pour cela qu’elles craignent de ne pas avoir d’orgasme. En revanche, les hommes n’envisagent pas d’avoir de rapports sans orgasme. Ils confirment également qu’il est extrêmement satisfaisant pour eux de permettre à une femme d’atteindre l’orgasme. Cependant ce sentiment est souvent plus égoïste qu’il peut y paraître : la joie éprouvée avait assez fréquemment peu de lien direct avec les sentiments de la partenaire. Elle correspondait plutôt au fait de se sentir sexuellement compétent, de penser être « un bon coup », et d’être donc confirmé dans sa virilité. Même l’orgasme féminin est donc avant tout recherché dans le but de satisfaire psychologiquement les hommes.

    • Comme expliquer que les femmes ont elles si peu de plaisir ? Peut-être parce que la pénétration vaginale reste la norme. Elle est souvent considérée comme la seule véritable pratique sexuelle. D’après une enquête sur la sexualité de 199210, 60% des Français∙e∙s pensent qu’un rapport sexuel inclut nécessairement une pénétration. Selon cette même enquête, 99% des hétérosexuel∙le∙s répondaient que leur dernier rapport sexuel incluait une pénétration vaginale. Un sondage IFOP récent11 indique que 83% des femmes pratiqueraient souvent la pénétration vaginale sans caresse clitoridienne de la part du ou de la partenaire (contre 40% la pénétration avec caresse clitoridienne de la part du ou de la partenaire, 42% les caresses et 33% le cunnilingus). A côté de ça, les pratiques qui stimulent directement le clitoris (caresse, cunnilingus) ne sont souvent considérées que comme des préliminaires au « véritable » rapport sexuel (la pénétration), et non comme de la sexualité en tant que telle.

      Or la pénétration vaginale a peu de chances de provoquer un orgasme chez les femmes, surtout en l’absence de stimulations clitoridiennes. Shere Hite a publié en 1976 une enquête sur la sexualité des femmes qui fit scandale car elle remettait en cause les visions classiques7. Cette enquête démontra que seulement une minorité de femmes (30%) pouvait avoir régulièrement un orgasme par la pénétration vaginale, auxquelles on peut rajouter 19% qui ont des orgasmes pendant la pénétration à condition qu’il y ait une stimulation manuelle du clitoris. Ces chiffres sont à comparer avec les 95% des femmes qui arrivent à avoir au moins régulièrement des orgasme durant la masturbation, généralement effectuée via une stimulation directe du clitoris7.

  • #male_gaze. Terme souvent utilisé sur seenthis. En fait, je ne savais pas vraiment ce que ça voulait dire.

    C’est un terme qui est expliqué (et très bien) ici, dans un article de vulgarisation des mécanismes de l’objectification des femmes (pour moi, objectivation ne veut pas dire la même chose [quand on objective, on essaye de rendre objectif, de clarifier le réel - quand on objectifie on instrumentalise une personne], même si il est utilisé dans l’article).
    http://antisexisme.net/2015/02/27/dissociation/#introduction
    Extrait (où j’ai remplacé objectiver par objectifier).

    Dans leur article fondateur, Fredrickson et Roberts mentionnent surtout le male gaze – le regard masculin objectifiant – et le harcèlement sexuel, traités en partie 2. Mais l’objectification sexuelle peut se manifester de manière encore plus violente et brutale, via des agressions sexuelles ou des viols. Lors d’un viol ou d’une agression sexuelle, la victime est traitée comme d’un objet dont l’agresseur se sert pour sa propre gratification sexuelle, sans jamais tenir compte des désirs et des besoins de sa victime. L’agresseur se rend donc propriétaire du corps de sa victime.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Objectification_sexuelle

  • La représentation politique est‐elle toujours un monde d’hommes ?
    http://antisexisme.net/2015/10/01/politique

    L’émergence de l’histoire des femmes en tant qu’objet d’étude et champ d’analyse permet une meilleure compréhension de la construction et de l’évolution des rapports sociaux de sexe au cours des siècles (Ripa, 2010) et comment ceux-ci interagissent avec d’autres rapports de pouvoir pour façonner la vie quotidienne. Cette compréhension est nécessaire à la fois pour sortir de l’impensé que constitue encore souvent l’inégal accès des hommes et des femmes aux fonctions clés de la société, et pour informer l’action présente vers plus d’égalité dans tous les domaines. Dans le domaine de la représentation politique, une approche historique, si elle requiert parfois de “faire de l’anachronisme un postulat méthodologique » (Verjus, 2002, p 13), est particulièrement pertinente pour déconstruire et passer au prisme du genre certains des grands principes sur lesquels se fondent le système politique actuel et faire apparaître certains biais à même de désavantager les femmes. Une perspective historique a également le mérite de faire apparaître les évolutions dans les pratiques politiques et les représentations symboliques qui peuvent s’avérer plus favorables à la présence de femmes en politique.

    Nous analyserons donc dans un premier temps de quelle manière, en France, les femmes se sont vues exclure de la citoyenneté au moment de la Révolution et au cours du XIXème siècle puis nous verrons dans quelle mesure la situation actuelle de la représentation des femmes en politique est héritée de cette exclusion.

    #féminisme #histoire

    • Ca ne m’étonne pas que l’élection des parents d’élèves soit le domaine où les femmes ne voient pas leur « pouvoir » contesté.
      Dans l’article que j’ai posté je voulait souligner ceci :

      Si certaines femmes politiques ont néanmoins pu développer de brillantes carrières, il convient de noter qu’un certain nombre de femmes politiques actuelles sont les héritières d’hommes politiques n’ayant pas eu de fils. Celles-ci reprennent le flambeau, héritant des réseaux, des zones d’influence, de la notoriété, du capital social et financier accumulé par le père (voir par exemple les trajectoires de Martine Aubry, Roseline Bachelot, Michèle Alliot-Marie, Nathalie Kosciusko-Morizet, Marine Le Pen). S’il est positif de constater qu’au sein de ces familles politiques, naître de sexe féminin n’est plus forcément rédhibitoire à une carrière politique, pour autant, de nombreux analystes s’accordent pour dire que les femmes politiques françaises demeurent sur-sélectionnées.

  • Appel à dons ! | Sexisme et Sciences humaines – Féminisme
    http://antisexisme.net/2015/08/03/appel-a-dons

    Chères lectrices et chers lecteurs,

    J’ai installé un bouton, sur la droite, afin de pouvoir récolter des dons.

    En effet, réaliser ce blog me coûte de l’argent. Je paye 18$ (16,35€) par an le nom de domaine « antisexisme.net ». Mais la majeure partie de l’argent que je dépense va dans les nombreux livres et ebooks que j’achète pour obtenir des informations précises ou pour nourrir ma réflexion. Beaucoup de ces livres, surtout quand ils ont été écrits par des anglosaxones, ne sont pas disponibles en bibliothèque. Certes, j’ai beaucoup de plaisir à les lire, mais il y en a certains que je n’aurais pas achetés si ce n’était pour la rédaction d’articles sur ce blog.

    Par exemple : pour mon dernier article sur les violences sexuelles graves et la dissociation, j’ai acheté, au format ebook et pour plus de 35€ un ebook (sur Amazon, parce que c’est le seul site où je l’ai trouvé…). Il m’intéressait, mais surtout, il contenait les résultats d’une étude qui me semblaient importants et nécessaires d’ajouter à mon article. Je ne l’aurais pas acheté si je n’étais pas en train de rédiger cet article.

    Aujourd’hui, pour pouvoir avancer dans l’article que je suis en train de rédiger (sur les pratiques de beauté, notamment), j’aimerais vraiment lire le livre de Sandra Bratky, Femininity and domination : studies in the phenomenology of oppression. Je pense que la lecture de ce livre pourrait vraiment apporter un plus à l’article, de nouvelles information et analyses. Sur Amazon (encore… mais je ne crois pas l’avoir vu ailleurs disponible à la vente en France), je peux l’avoir d’occasion pour environ 27€, frais de port inclus. Ce n’est pas extrêmement cher, mais cumulé, ça commence à faire beaucoup, et je ne roule pas sur l’or.

    D’autres livres pourraient également m’aider dans la rédaction de mon article : The Beauty Myth de Naomi Wolf et éventuellement, Unbearable Weight. Feminism, Western Culture and the Body de Susan Bordo. Ils ne sont malheureusement pas disponibles dans les bibliothèques (y compris universitaires) de ma ville.

    Bref, vous l’avez compris : je dépense de l’argent (et aussi beaucoup de temps : plusieurs mois en général) pour rédiger ces articles. Je pense que le moment est venu pour vous demander un peu d’aide afin que je puisse continuer à vous offrir des articles de qualité sans que cela me coûte trop cher :). Voilà pourquoi j’ai mis en place ce système de dons. Si les articles vous ont plu, alors n’hésitez pas ! Il ne s’agit pas de verser des sommes astronomiques, 1€ ou 2€ suffisent.

    En vous remerciant d’avance,

    Antisexisme

  • #féminisme #violencessexuelles #objectivation #viol #prostitution
    « Les violences sexuelles et la prostitution sont des cas extrêmes d’objectivation sexuelle. Dans ce cas, l’agresseur ou le prostitueur utilise le corps d’une personne pour son propre plaisir, sans respecter ses besoins et ses désirs. La victime n’est plus considérée comme une personne, mais comme un objet dont on peut se servir si on en ressent l’envie. Ces formes d’objectivation extrême ont des conséquences sur les victimes, puisqu’elle peuvent être à l’origine de troubles dissociatifs, de syndromes de stress post-traumatique, de dépressions et d’autres problèmes d’ordre psychologique. »
    http://antisexisme.net/2015/02/27/dissociation

  • L’ #objectivation sexuelle des #femmes : un puissant outil du #patriarcat – les #violences sexuelles graves et la #dissociation | #Sexisme et Sciences humaines - Féminisme
    http://antisexisme.net/2015/02/27/dissociation

    Dans l’énoncé initial de la théorie de l’objectivation3, Fredrickson et Roberts reprenaient la définition de Sandra Bartky4 :

    L’objectivation sexuelle survient à chaque fois que le corps d’une femme, les parties de son corps, ou ses fonctions sexuelles, sont séparées de sa personne, réduit à l’état de simples instruments, ou considérés comme s’ils pouvaient la représenter. En d’autres termes, quand les femmes sont objectivées, elles sont traitées comme des corps – et en particulier, comme des corps qui existent pour l’utilisation et le plaisir des autres

    Dans leur article fondateur, Fredrickson et Roberts mentionnent surtout le male gaze – le regard masculin objectivant – et le harcèlement sexuel, traités en partie 2. Mais l’objectivation sexuelle peut se manifester de manière encore plus violente et brutale, via des agressions sexuelles ou des viols. Lors d’un #viol ou d’une agression sexuelle, la victime est traitée comme d’un objet dont l’agresseur se sert pour sa propre gratification sexuelle, sans jamais tenir compte des désirs et des besoins de sa victime. L’agresseur se rend donc propriétaire du corps de sa victime. C’est cette forme d’objectivation extrême dont nous aller traiter dans cet article.

    • @karl_groucho_d j’ai utilisé le terme d’objectivation car en cherchant sur internet, j’ai eu l’impression que c’était de cette façon que le mot anglais « objectification » était le plus souvent traduit, dans ce cadre-là (la théorie de l’objectivation sexuelle)