Le Justice française est plus prompte et efficace pour inculper des militants défendant le droit international contre Israël, que pour juger des militants de Ligue de Défense Juive (ou pour condamner un Strauss-Kahn agresseur de femmes )...
L’intégralité de l’article du Monde est repris ici :
▻http://www.europalestine.com/spip.php?article10410&lang=fr
Ce dimanche 12 avril 2009, un spectacle intitulé « Nos talents pour Gaza »est prévu au Théâtre Adyar, dans le 7e arrondissement de Paris.
Hatim Essabbak, un chanteur de 22 ans, discute avec sa petite amie Camille sur le trottoir avant de monter sur scène. Il raconte la suite en déposant plainte le soir-même au commissariat : « Ils sont arrivés par-derrière et nous ont frappés sans raison apparente. J’ai reçu des coups au visage, à la tête, au niveau des deux jambes. A un moment je suis tombé au sol et j’ai reçu des coups sur la tête. Ils ont cessé quand ils ont vu que je ne bougeais plus. Ils avaient terminé. » Mustapha Belkhir, un chauffeur livreur de 39 ans, se précipite pour lui porter secours. Il est à son tour roué de coups.
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Après avoir farouchement nié sa participation au lynchage, Jason T. finit par avouer les faits lors de sa troisième audition, le 27 janvier 2010. Il s’empresse de livrer les noms de dix complices, dont plusieurs ont déjà été condamnés pour des faits similaires. Le lendemain, six personnes sont mises en examen pour « violences en réunion à caractère raciste » et placées sous contrôle judiciaire. Ils sont âgés de 19 à 28 ans, et sont gérant de restaurant, commercial, webmaster, vendeur, sans profession ou directeur d’entreprise.
David B., pourtant reconnu par des témoins et identifié par Jason T. comme l’un des agresseurs, n’a pas été mis en examen. Il n’a pas davantage répondu à sa convocation, cinq ans plus tard, échappant à la menace d’une peine de prison ferme. Ce récidiviste fait en effet partie, avec le hacker Grégory Chelli, alias Ulcan, et Yoni S., un des six mis en examen de l’affaire du théâtre, des quatre membres de la LDJ déjà condamnés à quatre mois de prison avec sursis en juillet 2009 pour le saccage de la librairie Résistance.
L’enquête menée par la 3e division de la police judiciaire était pourtant « exemplaire », selon l’avocate de la victime, Me Dominique Cochain. Un minutieux travail de géolocalisation des téléphones avait permis d’établir, dès 2009, que les suspects étaient restés en contact toute l’après-midi de l’agression et qu’ils avaient éteint leur portable avant de rejoindre le théâtre « pour ne pas être repérés », comme le reconnaîtra Jason T. Ses aveux et la désignation de ses complices auraient dû permettre de boucler l’instruction dans des délais raisonnables.
Cinq ans après les faits, aucun procès n’est prévu. Aucun acte d’instruction, hormis quelques auditions et une expertise médicale réalisée en 2013, ne permet d’expliquer le retard pris par les cinq juges qui se sont relayés sur ce dossier . Une situation qui interpelle Me Dominique Cochain : « La victime de cette agression se sent méprisée. Pour lui, c’est le néant depuis l’agression. Compte tenu du remarquable travail d’enquête réalisé par la police, rien ne justifie ce retard. »
Seulement le début de l’article du Monde si on n’est pas abonné :
►http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/02/27/quand-la-justice-oublie-une-agression-de-la-ligue-de-defense-juive_4584595_1