Interdire la fessée, oui, mais pas que !

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  • Interdire la fessée, oui, mais pas que ! | A dire d’elles
    https://sandrine70.wordpress.com/2015/03/03/interdire-la-fessee-oui-mais-pas-que

    Je suis bien sûr pour l’interdiction beaucoup plus claire de tous les châtiments corporels envers les enfants. Et la condamnation de la France par le Conseil de l’Europe est en ce sens une évidence. Le respect de l’intégrité physique de l’enfant doit être un droit fondamental. Je pourrais argumenter sur la question pendant des heures, le problème, c’est que cela empêcherait d’aborder un sujet sous-jacent dont on ne parle pas : l’éducation bienveillante. Car oui, interdire les châtiments corporels c’est juste normal, mais il faut révolutionner l’éducation parentale pour la rendre bienveillante. Et là encore, on est très loin du compte.

    • Apprendre à eduquer ca me semble passer par ce genre de recommandations contre la violence physique et c’est pas suffisant mais c’est le debut d’un chemin vers une éducation bienveillante. Sandrine ne fait pas que parler de violence physique, elle parle aussi de la violence psychologique, de la dévalorisation des enfants et donne des conseils de choses constructives a dire aux enfants.

    • Un débat sur la fessée et si il faut ou pas légiférer ? stooopp C’est oublier bien rapidement que les enfants sont les seuls à ne pas être protégés par la loi, alors que la violence sur les animaux comme la violence conjugale sont interdits, et ce sans éducation à mieux, point barre.

    • D’où ma comparaison avec l’injonction de consommer plus de fruits et légumes sans passer par l’#éducation à la nutrition, au rapport à la nourriture, au partage des savoir-faire.

      Au final, les gens se retrouvent dans l’incapacité de choisir des légumes de saison, avec de bons apports nutritionnels et sans pesticides, ils ne savent pas les préparer et logiquement, ils les trouvent dégueulasses. Ils achètent des nectars de fruits (de l’eau, du sucre et du concentré de fruits) et se disent que ça fait la dose avec les frites et la garniture du hamburger.

      Dans une #société qui a éclaté les rapports entre #générations, cloisonné les âges, isolé les familles, la plupart des gens sont démunis dans le rapport à leurs enfants. Comme dans toute période anomique, on ne sait que transmettre à nos enfants, puisque les vieux #modèles sont morts. On improvise, on est seuls, on est démunis. Et en plus, nous avons l’#injonction d’être de bons parents sans avoir de mode d’emploi. Et menacés de #sanctions au moindre faux pas. La suspension des allocs pour les familles des enfants à problème est édifiante : #punition collective pour la faute d’un seul (injustice pour les autres enfants), #criminalisation des actes des enfants, coercition envers les plus pauvres et quand on parle de « mesures éducatives », il s’agit le plus souvent de disperser la famille, d’écraser la responsabilité des parents, de placer les enfants dans des structures dont les vertus éducatives de la plupart tiennent plus de l’armée que de la bienveillance.

      C’est tout le corps social qui suinte la #domination et la #violence contre les faibles et la seule réponse proposée, c’est encore plus de violence et de punition.

      Tout cela manque précisément de #bienveillance. Comment demander aux parents de cultiver leur bienveillance envers leurs enfants alors que toute la société est maltraitante envers eux ? Ils ne font que reproduire le modèle.

    • Dans les faits l’inceste pédocriminel n’est que très très peu puni alors je ne m’inquiète pas pour les parents tabasseurs de mômes. Si illes sont punis c’est après le decès de leur victime ou des handicapes à vie dans les meilleurs des cas.
      Le fait de dire que frapper (pas que les enfants) est interdit c’est quant même le début du commencement de l’éducation à l’éducation.

      L’info sur cette interdiction de fessés est sortie lundi, le même jour que l’étude sur les violences sexuelles qui indiquent que 1 femme sur 5 a été victime de violences sexuelles avant ses 15 ans mais cette info ne suscite que 5 ou 6 commentaires sur le site du monde sous un article copié collé du communiqué de presse de l’asso de Traumatologie qui a fait l’étude et on n’en parle plus. Tandis que plus de 200 personnes et 6 articles rien que sur le site du monde.fr ont voulu s’exprimer sur la nécessité ou pas des punitions physiques et des humiliations à destination des enfants. Quant on me cogne, j’apprends à me méfié du cogneur, que j’ai 2 ans ou 90 ne change rien.

      L’etat n’a pas non plus que la prison comme réponse à ce genre de problèmes. Mettre en taule une personne pour une gifle n’a effectivement aucun sens et c’est pas ce que l’Europe demande. Il peu y avoir des obligations de consultation de psy pour les parents anciennes victimes de violence. Il peu y avoir le contrôle judiciaire pour vérifié que les parents ne continuent pas à défoncer la gueule des gosses. Il peu y avoir un éloignement temporaire des enfants si ils sont en danger le temps d’éduquer les parents à la non violence... c’est comme pour la loi contre la violence machiste dans les couples en Espagne, il y a des obligations de soins pour les conjoints violents mais le début c’est une loi qui dit « on ne tape pas ». Sans cela l’état est impuissant puisque le tabassage de femmes et d’enfants ne serait pas un délit ni un crime aux yeux de la loi.

      aussi la loi ne peu pas faire dans le détail. Imaginons qu’on dise : « les gifles de 30 cm d’amplitude infligé à la vitesse de 300km/seconde sont acceptable mais passé ce seuil ca deviens un délit... » ca serait impraticable. Après si un enfant déclare être battu il y a un procès et on voie si c’etait vraiment de la maltraitance ou juste un égarement un jour de fatigue au cas par cas comme c’est la fonction de l’institution judiciaire en principe.

    • « Alors que 18% des décès d’enfants suédois étaient attribués à la maltraitance en 1970, ce taux est aujourd’hui de 0%. En comparaison en France, ce sont à l’heure actuelle pas moins de 2 enfants par jour qui décèdent des suites de maltraitance. ». Il me semble que légiférer est une urgence.
      Qui accepterait aujourd’hui la priorité du pédagogique sur le pénal concernant les violences faites aux femmes ? Dès que l’on touche à l’enfance et à l’éducation j’ai l’impression que nous entrons dans un domaine strictement privé ou le législateur n’a pas à entrer, l’enfant comme propriété exclusive.
      " lorsque la législation est floue et ambiguë, comme la législation française par exemple, qui condamne la maltraitance tout en tolérant les « corrections légères » comme la fessée ou les petites tapes, cela laisse place à l’interprétation de chacun quant à la limite entre simple « correction » et violence manifeste, rendant les débordements et dérives beaucoup plus probables.

      En outre, la loi suédoise ne prévoit pas de poursuites pénales pour les parents donnant des fessées. A la place, les adultes enfreignant la loi sont entendus en cour civile et orientés vers des conseillers et autres programmes d’aide, de formation et de soutien.
      L’adoption de la loi s’est accompagnée d’une campagne de sensibilisation et d’information : distribution aux familles de brochures fournissant des solutions de rechange à la punition corporelle, conseils imprimés sur les packs de lait, etc…

      Une loi positive donc, consistant à éduquer les parents plus qu’à les sanctionner. Et ce dans l’intérêt manifeste des enfants et des familles."

    • Je ne comprends toujours pas pourquoi il pourrait y avoir débat. Lorsque je vois un adulte baffer un enfant, j’interviens, et la réponse est systématiquement « je fais ce que je veux avec mon enfant ». Au moins, le rappel à la loi éviterait que les adultes se sentent autorisés à frapper, parce que c’est bien de cela dont il s’agit, pas de légumes ni de fruits. Au risque de se perdre dans des considérations éducatives qui sont liées mais qu’il ne faut pas confondre. Dans une société légaliste, avec laquelle on peut être en désaccord complet, quand la loi n’existe pas, il n’y a pas de délit. Il est donc implicitement autorisé voir encouragé en france de frapper les enfants.

  • Interdire la fessée, oui, mais pas que !
    https://sandrine70.wordpress.com/2015/03/03/interdire-la-fessee-oui-mais-pas-que

    Il n’y a pas de « violence éducative » qui tienne. On peut très bien donner des repères aux enfants, ne pas les laisser tout faire tout en les laissant s’exprimer et avoir un espace sécurisé, sans peur, et un espace où ils peuvent développer leur estime de soi. Cela demande juste un peu plus de remise en cause, un peu de bienveillance, et un petit effort. Mais cela sera d’autant plus facile que les choses seront dites et encouragée par le reste de la société. Promouvoir la bienveillance dans l’éducation, en plus d’interdire les violences physiques et morales et de lutter vraiment contre les violences sexuelles envers les enfants et leur déni, c’est un continuum. C’est crucial, pas seulement par simple humanité, mais aussi parce que si on ne le fait pas, on pourra toujours interdire les violences faites aux femmes, en laissant se perpétuer la domination sur les enfants, jusque dans les petits mots de tous les jours, on continuera à construire un monde à l’envers…

    #violence #éductation #fessée #enfance #enfants #enfant