/DPenquete_journalistesnov2013.pdf

  • De quoi vivent les #journalistes ?
    http://www.scam.fr/Portals/0/Contenus/documents/Dossiers/2013/DPenquete_journalistesnov2013.pdf
    L’affaire Pascale Clark permet de sortir le précariat de l’ombre et de ressortir quelques bonnes feuilles à ce sujet

    @pigist : Peut-être qu’avec @PascaleClark on va parler des milliers de pigistes sans carte de presse car payés en factures ou droits d’auteur ? #hope

    Le nombre de journalistes encartés a baissé pour la première fois en 2010, baisse poursuivie en 2011 avant une légère remontée en 2012 (37 477) sans pour autant retrouver le niveau de 2009 (37 904). Cette (r)évolution symbolise à elle seule les profondes mutations en cours de la profession. Afin de mieux appréhender ces évolutions, la Scam a lancé une enquête auprès de 20 000 journalistes. Plus de 3400 ont répondu.

    De quoi se faire une bonne idée de la situation économique et sociale de notre profession. En rendant publics les résultats de cette enquête, la Scam souhaite alerter non seulement la profession, les éditeurs, les producteurs, les diffuseurs et l’ensemble des employeurs des journalistes, mais également les pouvoirs publics de la détérioration des conditions d’exercice du métier de journaliste. Détérioration, mais aussi parfois précarisation réelle, notamment pour les reporters de guerre photographes, ou les pigistes de moins en moins payés ou obligés d’accepter des statuts d’autoentrepreneurs ou des forfaits au bon vouloir des employeurs bafouant pour certains le simple droit du travail.

    Autre alarme que tire la Scam et qui parait inquiétante : les répondants soulignent la non-reconnaissance de leur travail et notamment dans la prise de risque sur le terrain. De profondes disparités sont à souligner entre les indépendants qui ne peuvent plus vivre de leur métier, n’ont que peu de couverture sociale et ne sont plus protégés par leurs employeurs, et les journalistes permanents qui maintiennent une activité rémunératrice. Une dernière alerte : les femmes ; elles gagnent majoritairement moins bien leur vie que les hommes. Globalement, le résultat de ce questionnaire révèle un malaise réel au sein de notre profession. On s’interroge, face à la complexité d’exercer notre métier, sur ce que signifie vraiment le statut de journaliste, sur l’utilité ou non d’une carte professionnelle et sur l’avenir de cette profession au cœur d’une révolution numérique et multimédia. Voilà pourquoi la Scam et l’ensemble de ses auteurs-journalistes souhaitent pointer les dysfonctionnements de notre profession, et le faire savoir.