• Riot Grrrl | ARTE
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    L’histoire du collectif #punk et #militant #Riot_Grrrl, né dans les années 1990 aux États-Unis, qui a fait une place aux #filles sur la #scène_rock. Une virée électrisante aux côtés des jeunes féministes de la période grunge.

    Pendant longtemps, le rock était une affaire d’hommes. Partie d’Olympia dans l’État de Washington, une ville tranquille dont la jeune université devient vite un bastion activiste, une révolution féminine et punk va faire valser ce statu quo. Au cours des années 1980, dans l’Amérique dirigée par Bush père, le féminisme brandi durant les deux décennies précédentes connaît un backlash ("retour de bâton"). L’opinion publique considère la question comme réglée, voire intempestive. À Olympia, si la vie culturelle bouillonne d’idées progressistes, sur fond de musique grunge, les girls en ont marre de se faire malmener lors des concerts. Les pochettes d’album sexistes, avec femmes nues, de préférence ensanglantées, les révulsent. « Il est temps que les filles marquent leur territoire », déclare la jeune Allison Wolfe. En 1991, avec ses copines, elle monte le groupe Bratmobile. En concert, elle bondit et hurle qu’elle ne veut pas être « la chouchoute des médias ». Juste avant, Kathleen Hanna, une amie de Kurt Cobain, a ouvert la voie en créant avec ses amies les Bikini Kill. En soutien-gorge, le mot slut ("salope") fièrement marqué sur le ventre, elle anticipe les réactions sexistes pour mieux les noyer sous un flot de raillerie et d’indignation. Le groupe essuie les plâtres : roadies méprisants, public agressif. Mais avec la création du collectif artistique et militant Riot Grrrl, ouvert à toutes et sans leader, produisant concerts ou #fanzines (à la photocopieuse), le mouvement prend de l’ampleur.

    #femmes #féminisme #musique