• Dans les usines de #Malaisie, « nous sommes traités comme des animaux » - Libération
    http://www.liberation.fr/monde/2015/03/11/dans-les-usines-de-malaisie-nous-sommes-traites-comme-des-animaux_1218841

    Roshan Kumar, Népalais de 33 ans, ne décolère pas. Travaillant depuis 2013 dans une #usine de production #électronique sur l’île de Penang, dans le nord de la Malaisie, il estime « s’être fait piéger ». « Je veux rentrer au #Népal tout de suite. Les conditions de #travail n’ont rien à voir avec ce que l’agent m’avait dit au départ », lance-t-il. Autour de lui se dressent d’immenses immeubles de béton nu aux fenêtres grillagées - ce sont les sordides logements, en bordure de la zone industrielle de Bayan Lepas, où les travailleurs #migrants venus du Vietnam, du Népal, d’Indonésie et du Bangladesh, s’entassent par dizaines dans des dortoirs de 30 m². « Je suis venu ici pour gagner de l’argent, mais je n’économise presque rien. Beaucoup d’#ouvriers dans l’usine veulent aussi partir, mais l’entreprise refuse de nous restituer le contrat et de nous rendre notre passeport, ce qui nous permettrait de quitter le pays légalement », dit-il. Son principal grief porte sur une déduction mensuelle imprévue de frais de logements et de frais administratifs qui ampute son salaire d’environ 20%.
    Son cas est représentatif de ceux de centaines de milliers de travailleurs migrants vivant en Malaisie et travaillant dans des usines qui fournissent les grandes marques internationales d’électronique, comme Panasonic, Sony, Hitachi ou Samsung.

    [...]

    Les abus à l’encontre de ces travailleurs qui produisent les téléphones portables parmi les plus populaires de la planète et des composants électroniques ultra-sophistiqués destinés aux systèmes de défense des gouvernements américains ou chinois, sont innombrables. Selon un rapport publié l’an dernier par l’organisation américaine Vérité, 32% des travailleurs migrants interrogés pouvaient être qualifiés de « victimes de travail forcé », selon les critères fixés par l’Organisation internationale du travail (#OIT).

    #esclavage

    • Un mouvement de protestation rare s’est produit mardi à Dubaï. Des #ouvriers asiatiques du bâtiment ont bloqué une rue du centre-ville afin de protester contre des conditions de travail difficiles et un non-respect de leurs droits.
      Vêtus d’une tenue et d’un casque verts, les employés réclamaient des #salaires plus élevés pour leurs travaux sur le « Fountain View » , une résidence construite par la société Emaar Properties, spécialisée dans les appartements haut de gamme. Le complexe offre une vue sur le Burj Khalifa - plus haut gratte-ciel du monde avec 828 mètres - et sur la fontaine de Dubaï.

      Manifestations et autres grèves étant interdites aux Emirats arabes unis, la police de Dubaï a vite déployé ses agents afin de maîtriser les centaines d’ouvriers rassemblés, rapporte le site Arabian Business. Il aura fallu moins d’une heure pour que le différend soit résolu, a indiqué la police de la ville sur Twitter, et, contre toute attente, aucune arrestation n’aura été effectuée.(...)

      De tels rassemblements sont rares en raison du système de #parrainage mis en place pour les #travailleurs_étrangers dans le Golfe persique. Sans la nationalité émiratie, il est impossible de rester vivre légalement sur le territoire, à moins d’avoir un travail, et donc un parrain.

      Les mobilisations des ouvriers de ce chantier reflètent pourtant une réalité qui concerne l’ensemble du territoire : l’écart abyssal de richesse entre les résidents émiratis et les ouvriers asiatiques employés massivement. Ces derniers proviennent principalement du Pakistan, du Nepal, du Bangladesh ou encore de l’Inde, et sont des millions à construire gratte-ciel, centres commerciaux et routes, à travers toute la région. Selon l’ONG de défense des droits de l’homme Human Rights Watch, ils seraient près de 5 millions de migrants en tout à Dubaï.

      Deux immigrés pour 1 national (?) et de nombreux touristes ; des luttes ouvrières depuis 2007/2008.

      #blocage

      Le stade DUBAÏ du capitalisme, Mike Davis, un article de 2007 qui a précédé (?) la rédaction du livre du même nom
      http://laboratoireurbanismeinsurrectionnel.blogspot.fr/2011/07/le-stade-dubai-du-capitalisme.html