Basaaly Moalin, le seul « terroriste » démasqué par la surveillance massive de la NSA
"Passons le sable du désert au tamis : il restera les lions"
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Par ailleurs, rien n’indique que ces 8500 $ furent utilisés pour préparer ou commettre un attentat, et encore moins pour cibler les intérêts des USA. Pire : lors du procès, la défense révéla que la personne qui avait incité Moalin à « financer le djihad » n’était pas le terroriste d’Al Shabbab, mais un responsable de la police somalienne qui, dans sa déposition, expliqua que la référence au djihad avait trait à la lutte contre l’armée éthiopienne (qui avait pris le contrôle de la majeure partie du pays), et pas du tout à un combat contre les intérêts occidentaux, tout en précisant que l’argent transféré visait à financer des écoles et des orphelinats, et non des attentats.
Au mitan des années 2000, Moalin devient l’un des principaux soutiens financiers de son village natal, finançant des orphelinats, une maison dans laquelle il prévoit d’aller se réinstaller, ou encore des camions d’eau potable. Non content de pâtir de la sécheresse, son village est attaqué par des soldats éthiopiens, qui tuent femmes, enfants et vieillards, et torturent cinq membres de sa famille.
Arrêté en octobre 2010 alors qu’il voulait rejoindre sa femme en Somalie, Moalin est condamné, en octobre 2013, à 18 ans de prison, ses deux « complices », accusés de l’avoir aidé à transférer les fonds, à 10 et 13 ans. Cherchant à expliquer ces condamnations, le juge Miller souligne que Moalin s’est montré « capable de vertu humanitaire », que rien n’indiquait que les 3 prévenus représentaient un risque quelconque, mais qu’ils n’en avaient pas moins collaboré avec des terroristes.