• France : de l’obsession sécuritaire au totalitarisme policier
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    Depuis des années les lois et mesures répressives et de surveillance s’empilent, avec une nette accélération sous le régime macroniste. On subit à présent un projet politique assumé, l’organisation d’une société de surveillance généralisée qui vire au totalitarisme. ☠️LE SÉNAT VALIDE LES AMBITIONS TOTALITAIRES DU GOUVERNEMENT Mercredi 3 mars, la Loi Sécurité Globale déjà adoptée en novembre à l’Assemblée Nationale, passait devant la commission des lois du Sénat. Sans surprise, le texte adopté hier par les (...) #Les_Articles

    / #Procès,_justice,_répression_policière_ou_judiciaire, Autoritarisme, régime policier, démocrature..., Violences (...)

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature... #Violences_policières
    https://www.fichier-pdf.fr/2021/03/02/tract-lsg-collectif-non/tract-lsg-collectif-non.pdf
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    • 4. Les masques faits maison sont-ils également efficaces ?

      Les masques confectionnés de manière artisanale à partir de morceaux de tissus ne sont pas équivalents aux masques utilisés en milieu médical, qui, eux, répondent à des normes bien spécifiques. La Société française des sciences de la stérilisation (SF2S) et la Société française d’hygiène hospitalière (SF2H) l’affirment dans un communiqué commun diffusé le 21 mars : ces équipements n’ont pas vocation à être utilisés par le personnel médical en contact avec des patients, car ils ne représentent en aucun cas des protections filtrantes suffisamment fiables.

      Peu efficace, mais pas forcément complètement inutile

      Si la littérature scientifique n’est pas abondante sur le sujet, un constat s’impose, selon la SF2S et la SF2H : « Il n’existe pas de preuve scientifique de l’efficacité des masques en tissu. » Une étude américaine publiée en 2010 a par exemple montré qu’un torchon ou un tee-shirt n’ont une efficacité que « marginale » pour filtrer des molécules de la taille d’un virus.

      Un consensus existe sur cette base pour dire qu’en effet il serait très exagéré de se sentir protégé des virus avec une simple protection en tissu. De la même manière, une personne munie d’un tel masque peut tout de même en contaminer d’autres.

      Peut-on dire pour autant et de manière catégorique que les masques faits maison n’ont aucune espèce d’utilité ? C’est vraisemblablement là que se situe la nuance dans ce débat. A choisir entre rien et le port d’un masque artisanal, ce dernier pourrait tout de même avoir des vertus, notamment pour limiter la diffusion de sécrétions de la part de malades qui peuvent contaminer d’autres personnes, selon une partie des spécialistes. A condition de le prendre pour ce qu’il est et de ne pas oublier le respect des autres consignes sanitaires.

      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/04/06/les-masques-protegent-ils-du-coronavirus-le-debat-demele-en-huit-points_6035

  • Lettre ouverte à l’humanité
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    Jeremy DesirFollow
    Quantitative Analyst at HSBC

    Le capitalisme est mort. Et bien que ces terres encore vierges sur le point d’être broyées, que ces vies encore fragiles sur le point d’être noyées, ne verront peut-être jamais éclore leur lendemain, le capitalisme est bel et bien mort dans son essence, en tant que concept et force structurante de nos affects. Plus vite rendrons-nous les armes avec humilité devant cette incontournable réalité, plus densément la vie dans sa diversité aura de chances de se régénérer.

    La démonstration ? Bien entendu, l’essor du capitalisme est indissociable des premières formes d’échange mondialisé, dont la plus marquante fut l’esclavage professionnalisé du commerce triangulaire entre l’Europe, les côtes d’Afrique de l’Ouest et l’Amérique. Le capitalisme s’est ensuite imposé comme structure dominante de nos civilisations avec la Révolution Industrielle. Les conceptions économiques, ou courants idéologiques, qui l’ont théorisé se sont exprimés en 1776 avec la Richesse des Nations d’Adam Smith, acte intellectuel fondateur du libéralisme. La "main invisible" y est postulée comme « mécanisme d’autorégulation induit par la rencontre d’une offre et d’une demande sur des marchés décentralisés », et où le point aveugle de l’oeuvre tient dans l’omission de l’esclavage, quand bien même ce soit la source principale d’enrichissement des marchands de Glasgow chez qui le professeur Smith vient apprendre l’essentiel de ce qu’il sait en économie. Ce qui fait écrire à Gaël Giraud qu’« autrement dit, la "main invisible" est une main de couleur noire, restée invisible aux yeux de l’analyste "éclairé" que fut Smith. »

    Depuis lors, le capitalisme et ses différents courants de pensée libérale, s’est reposé sur trois piliers fortement inter-dépendants :

    La propriété privée, notamment des moyens de production ;
    Le libre échange sur des marchés ;
    La concurrence libre et non faussée.

    Des siècles durant, de Proudhon à Makhno, en passant par Pelloutier ou Ferrer, à la fois créateurs de concepts et de pratiques de solidarité, de réciprocité et de complémentarité, c’est depuis les rangs des libertaires, artisans de la désobéissance civile jusqu’aux luttes révolutionnaires, que se sont dessinés les premières critiques radicales du capitalisme, et arrachées avec violence les premières revendications sociales d’une société humaine plus juste. Ces artisans de la dénonciation et de la destruction méthodiques du capitalisme sont héroïques à plusieurs égards, mais se distinguent d’après moi pour l’avant-gardisme presqu’exclusivement intuitif de leur résistance contre ce système d’oppression totalitaire.

    Aujourd’hui, les crises écologiques et climatiques sans précédent affrontées par le vivant, dont l’humanité, ont été modélisées, étudiées et confirmées depuis près de 50 ans. L’état le plus avancé de la recherche scientifique est capable de lire cette altération durable de notre planète dans l’atmosphère, dans les sédiments, dans les roches et dans les glaces. Pour la première fois dans son histoire, l’homme est en mesure de connaître avec une unanimité internationale les causes précises de sa proche extinction, mais aussi les trajectoires à suivre drastiquement s’il veut l’éviter. En Octobre 2018, le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC), a publié un rapport spécial sur les effets du réchauffement de la planète de 1,5 °C au-dessus des niveaux préindustriels et les voies d’émission de gaz à effet de serre (GES) connexes, dans le contexte du renforcement de la réponse mondiale à la menace du changement climatique, du développement durable et des efforts visant à éliminer la pauvreté. Ce rapport répond à l’invitation des 195 pays membres de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), contenue dans la décision de la 21e Conférence des Parties (COP 21) pour adopter l’Accord de Paris signé en Décembre 2015.

    Les recommendations de ce dernier rapport sont saisissantes, presque révolutionnaires, pour quiconque prenant la peine d’en comprendre les conséquences, malgré des tournures suffisamment policées pour être reprises par toutes les plus hautes instances du capitalisme, au premier rang desquelles se trouvent les banques. C’est à cet instant que s’est figée la contradiction dont elles ne pourront plus sortir, car enfermées dans un contexte de neutralité des émissions nettes de CO2 d’ici 2050 auquel elles ont officiellement adhéré :

    « D.7.1. Des partenariats impliquant des acteurs non étatiques publics et privés, des investisseurs institutionnels, le système bancaire, la société civile et les institutions scientifiques faciliteraient les actions et les réponses permettant de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C (très grande confiance). »

    En 2014, le GIEC écrivait déjà dans ses recommandations que :

    « L’atténuation efficace du changement climatique ne sera pas atteinte si chaque agent (individu, institution ou pays) agit indépendamment dans son propre intérêt égoïste (voir Coopération internationale et échange de droits d’émission), ce qui suggère la nécessité d’une action collective. »

    Les révolutions conceptuelles du GIEC que l’on peut déduire sont doubles : (1) les sciences naturelles peuvent et doivent produire des recommendations aux dimensions sociale et humaine, en se basant sur ses constats physiquement mesurables (2) le partenariat et l’action collective, nécessaires à un très haut degré de confiance par la communauté scientifique internationale, sont incompatibles avec le troisième pilier du capitalisme : la compétition libre et non-faussée. Déroger à cette règle est explicitement illicite dans le secteur bancaire alors que le GIEC suggère à demi-mot son abolition immédiate via une coopération internationale. Le récent Network for Greening the Financial System (NGFS) faisant suite au "One Planet Summit", regroupant superviseurs financiers et banques centrales afin d’accompagner le secteur dans une transition compatible avec l’Accord de Paris, n’en suggère pas moins dans ses Recommendations d’Avril 2019 : « Le NGFS encourage les banques centrales, les superviseurs et les institutions financières à renforcer leurs capacités internes et à collaborer au sein de leurs institutions, entre elles et avec l’ensemble des parties prenantes pour améliorer leur compréhension de la manière dont les facteurs liés au climat se traduisent en risques financiers. »

    Toujours en termes de réponses institutionnelles, c’est quelques semaines avant la COP 21, en Septembre 2015, que Mark Carney, gouverneur de la Banque d’Angleterre déclare que « le changement climatique menacera la résilience financière et la prospérité à long terme. Bien qu’il soit encore temps d’agir, la fenêtre d’opportunité est limitée et se rétrécit […] Nous aurons besoin de la collaboration du marché afin de maximiser leur impact ». Il annoncera également dans ce discours fondateur ambitionnant de « briser la tragédie de l’horizon », la création future d’un groupe dirigé par l’industrie : Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD). Ce groupe de travail, présidé par Michael R. Bloomberg, a pour but d’entreprendre « une évaluation coordonnée de ce qui constitue une divulgation efficiente et efficace, et concevoir un ensemble de recommandations pour la divulgation financière volontaire des risques climatiques par les entreprises. » Dans leurs recommendations de Juin 2017, une seule métrique quantitative d’intérêt est suggérée de leur part et mise au coeur de leur schéma de divulgation des risques climatiques : l’émission de GES et l’empreinte carbone.

    Deux ans plus tard, en Juillet 2019, le TCFD admet le terrible aveu d’impuissance que « compte tenu des changements urgents et sans précédent nécessaires pour l’atteinte des objectifs de l’Accord de Paris, le Groupe de travail est préoccupé par le fait qu’un nombre insuffisant d’entreprises divulguent de l’information sur les risques et les possibilités liés au climat. » Ceci était entièrement prévisible étant donné l’absence alarmante d’une quelconque forme de sanction légale ou économique dans ces initiatives endogames, complaisantes et basées sur le volontariat. C’est aussi avec la plus grande décontraction que ce rapport nous renvoie à un autre rédigé par les Nation Unis, où l’on apprend que « les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent culminer d’ici 2020 et diminuer rapidement par la suite pour limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale à 1,5 °C […]. Cependant, sur la base des politiques et engagements actuels, " les émissions mondiales ne devraient même pas culminer d’ici 2030, et encore moins d’ici 2020. " »

    Ainsi, les seules institutions légitimes pour accompagner les plus hautes instances d’un « capitalisme devenu fou » dans des contraintes éco responsables sont impuissantes devant un secteur privé incontrôlable et hostile aux moindres formes de régulation. Pourquoi une telle réticence de la part des banques et des plus grandes multinationales cotées à ne serait-ce que traquer leurs émissions de GES, et donc l’impact carbone de leur bilans financiers ? Car aucune de ces firmes ne tient à dévoiler publiquement la contre-partie meurtrière pour la Terre et les Hommes de leurs profits toujours plus déconnectés de toute réalité physique. En outre, cela donnerait une mesure indiscutable de la toxicité d’un libre-échange toujours plus énergivore, pourtant second pilier du capitalisme.

    Concernant le premier pilier, sans doute le plus coriace à remettre en question tant il déchaîne les passions, y compris dans le camp de ceux que le capitalisme oppresse plus qu’il n’enrichit, la vacuité de ses justifications théoriques est progressivement mise en lumière par une approche énergétique de la croissance qui ne peut que tendre à se populariser. Une fois ce constat établit et les liens tissés par l’incompatibilité des deux autres piliers avec les objectifs de neutralité carbone d’ici 2050, même les idéologues les plus charismatiques ne pourront plus désigner la propriété privé comme autre chose qu’un vol. Un vol auprès des peuples qui font vivre ces biens communs et sont condamnés à n’en récolter qu’une fraction des bénéfices, mais aussi auprès des espèces vivantes dont l’extinction de masse en cours fera comprendre bien assez vite aux plus irresponsables et inconscients ce que leur manque signifie pour nos écosystèmes fragiles.

    En d’autres termes, les trois piliers sur lesquels se sont appuyés le "progrès" de nos civilisations ont systématiquement occulté, volontairement ou non, la notion d’énergie primaire et humaine dans leurs chaînes de valeurs, les soumettant ce faisant à des arbitrages incontrôlables et dénaturés. L’économie, voulant pourtant se travestir en science naturelle et donc quasi indiscutable hors des cercles les plus savants, s’est permise d’omettre les sciences physiques de ses équations financières, et son ignorance crasse en fait payer le prix à la Terre de manière irréversible, ainsi qu’un reste d’une humanité, réduits à l’état de « déchets ».

    J’en viens au but de cette lettre. Celui-ci passe par une brève description de mon parcours personnel.

    En premier lieu concernant ma formation académique. Elle s’est formée autour des Mathématiques, de la classe préparatoire à la grande école d’ingénieur, aux Mines de Saint-Etienne. Après une première année de tronc commun, je prends l’option Data Science couplée à la spécialité Big Data en 2ème année, puis me dirige vers une 3ème année en double diplôme au "Master of Science in Risk Management and Financial Engineering" de l’Imperial College London.

    L’ambition étant de devenir un analyste quantitatif, ou quant. Ces ingénieurs et chercheurs modélisent des problèmes financiers : du pricing de produits dérivés aux stratégies de trading, en passant par la gestion des risques. Décidant de vouloir pousser la fibre mathématique qui m’y avait conduit car partiellement déçu du contenu technique de ce master, je décidais après un deuxième stage en finance, de poursuivre mes études par l’une des meilleures formations en mathématiques financières : le M2 "Probabilité et Finance", co-habilité par l’UPMC et l’Ecole Polytechnique, à Paris-VI.

    Trois ans plus tard, me voici à Londres, au siège de la banque HSBC, occupant depuis près d’un an le poste de quant dans le département des risques. J’y valide indépendamment les stratégies de trading algorithmiques élaborées par le front office, de la qualité des données à la gouvernance, en passant par les performances de l’algorithme. Après plusieurs mois d’exposition médiatique intense des crises sociales et écologiques de notre monde, je n’arrive plus à me contenter de ces maigres éparpillements bénévoles auxquels je croyais pourtant profondément. Cette tendance nouvelle de la "Data For Good" en partenariats avec ONG et charités, nième anesthésiant de bonne conscience sur une plaie gangrénée qu’on ignore, dont les acteurs les plus sincères ne remettent jamais en question les fondements aliénants de notre civilisation. Même la désobéissance civile aux méthodes jugées "radicales" d’Extinction Rebellion, à laquelle je pris partiellement part en Avril, n’y suffisaient évidemment plus. La passivité grossièrement déguisée de mon employeur pour faire face à ce désastre enfin médiatisé, qui plus est suivant la farce symbolique d’ un "état d’urgence climatique" décrété le 1er Mai par la Grande-Bretagne, a confirmé mes intuitions d’une impuissance passive et complaisante face au désastre en cours.

    C’est pourquoi j’ai élaboré un rapport de 50 pages sur l’inadéquation criante de la réponse des banques à la crise climatique, ainsi que plusieurs recommendations, et l’ai transmis Lundi 15 Juillet, à mon chef d’équipe, docteur en physique et ancien trader quantitatif aujourd’hui superviseur de validation de modèles. Cet ultime condensé de faits et d’analyses indiscutables sur l’urgence de notre nécessité d’agir drastiquement avec courage, met également l’accent sur les réponses institutionnelles données par le secteur bancaire. Outre l’inefficacité et l’impuissance admises des mesures et structures élaborées par les régulateurs, superviseurs et banques centrales (TCFD – NGFS), ce sont les initiatives portées par HSBC, comme illustrative du secteur bancaire privé dans son ensemble, qui sont détaillées et soumises à leurs propres contradictions. Suite à une description méthodique de l’inadéquation des réponses du secteur bancaire et financier aux urgences climatiques de notre époque, les engagements recommandés par les trois instances les plus légitimes à en émettre (TCFD–NGFS–GIEC), théoriquement reconnus par les banques dans un cadre non contraignant qu’elles ont signé et par rapport auxquelles elles ne manquent pas de communiquer avec emphase, sont rappelés. Enfin, une hiérarchisation en trois étapes graduelles de faisabilité d’implementation de ces recommandations est proposée selon des critères, cette fois-ci uniquement, personnels. Ces étapes consistent à : ENSEIGNER massivement – RECHERCHER abondamment – AGIR courageusement.

    Comme je m’en doutais, plusieurs jours après la remise de ce rapport, dont une majeure partie ne devrait être autre chose qu’un rappel pour des scientifiques, qui plus est, rattachés au sytème financier international, l’effet est très limité et nous n’en avons pas reparlé.

    Je n’en attends pas plus de mon proche entretien avec l’un des plus hauts représentants de la banque, directeur mondial de la stratégie des risques et ayant participé de première main aux recommendations de la TCFD. Suite à ce cri d’alerte volontairement très dense, quantifié et documenté, afin de ne jeter aucun doute sur sa crédibilité, je pense qu’on s’excusera au mieux d’une forme d’impuissance devant la nécessité d’actions drastiques coordonnées, qu’on me montera au pire la direction de la sortie.

    Je suis prêt à prendre ce risque et à ce qu’il fasse écho dans ma communauté.

    Tout comme moi, la majorité des quant ou data scientist – deux titres auxquels je peux prétendre – pensent être très rationnels et guidés par la science. Nous ignorons pourtant déplorablement les alarmes retentissantes et toujours plus aigües de la communauté scientifique internationale. Et ce depuis des décennies. Par pudeur et humilité, les plus honnêtes d’entre nous pensions qu’il ne s’agissait pas de notre métier : "nous ne sommes pas économistes, nous ne devons pas nous engager sur les décisions de notre direction." Et c’est précisément par ce trou de serrure que s’est envolée notre conscience. Si quelques doutes persistaient, notamment grâce aux millions investis par les plus hostiles aux conséquences d’une prise de conscience radicale de la crise écologique, ils sont aujourd’hui impossibles.

    Encore une fois, je suis prêt à prendre le risque de confronter mon employeur à ses propres manquements, et d’en assumer les conséquences, tout en relayant l’absurdité de la situation au plus grand nombre via une version absolument non-violente de la propagande par le fait.

    Nous voici aujourd’hui au jour du dépassement, estimé pour la première fois de sa création en Juillet : le Lundi 29 Juillet 2019, la consommation de ressources de l’humanité pour l’année dépasse la capacité de la Terre à régénérer ces ressources pour cette année-là.

    Devant la conspiration internationale des puissances financières pour maintenir cet obscurantisme capitaliste meurtrier, et endormir la conscience de ses meilleures ressources intellectuelles face à notre crise écologique et climatique, je prends en ce jour la décision de démissionner publiquement à travers cette lettre ouverte. Je suis incapable, sachant ce qui précède, de perpétrer ce même mensonge glaçant en regardant ma conscience dans les yeux, et cesse donc dès aujourd’hui de collaborer avec ce totalitarisme sanguinaire. Mes chers collègues, ceux qui me connaissent et seront plus directement menacés par les conséquences de mon action, j’espère que vous comprendrez que ce n’est absolument pas vos personnes auxquelles je cherche à nuire, mais bien ce carcan d’illusions qui nous broie.

    J’invite également ma communauté de chercheurs et d’ingénieurs, principalement ceux travaillant dans les banques d’importance systémique, mais aussi chez les géants du numérique, ceux pour qui les sirènes de l’argent n’ont pas fini d’envoûter leur sens de l’éthique et leur amour des sciences, à déclarer une grève générale le Vendredi 2 Août 2019, à renouveler chaque Vendredi, tant qu’une stratégie de coopération internationale n’est pas actée par leur employeur (se servir des trois étapes E–R–A du rapport précédemment mentionné comme base de discussions à étoffer par la suite).

    J’invite aussi le plus grand nombre, convaincus de la nécessité vitale d’une résistance groupée et organisée contre ce système d’oppression tentaculaire actuellement en guerre contre le vivant, à venir gonfler les rangs et les coeurs souillés par la propagande calomnieuse de nos derniers révolutionnaires, en initiant ou participant aux manifestations du Samedi 3 Août 2019, à renouveler chaque Samedi. Le mouvement social des Gilets Jaunes sera peut-être la dernière manifestation d’ampleur dénonçant les crimes quotidiens et étouffés d’un système oligarchique, obscurantiste et oppressif pour la Terre et les Hommes.

    Concernant le futur auquel j’aspire, et pour répondre par avance aux plus condescendants qui croient sans doute qu’une révolte radicale et cohérente consisterait uniquement à fuir dans la nature – ce qui constitue déjà en soi une forme de sabotage bienvenue car soustrayant au capitalisme une fraction de son potentiel de nuisance – : je n’en ferai rien, pour le moment. Tout d’abord car comme l’indique Yves-Marie Abraham : « La "civilisation" n’a plus d’en-dehors où il serait possible de se réfugier. En outre, éco-communautés et "villages en transition" ne menacent absolument pas l’ordre en place. Ils lui laissent le champ libre et risquent même de contribuer à le renforcer en participant à la revitalisation économique des campagnes qu’il a dévastées. » Et deuxièmement car en tant que scientifique conscient de l’état de notre monde, fort d’un bagage cognitif et culturel capable de déconstruire méthodiquement le monstre que nos illusions de croissance infinie a nourri, je pense avoir une utilité au sein des derniers bastions de résistance disponibles dans notre civilisation : l’éducation et la recherche ; plus précisément via l’activisme scientifique oeuvrant à une société humaine post-carbone. Le seul phare de portée internationale dans la nuit des appétits narcissiques de notre civilisation moderne est représenté par le GIEC.

    C’est aussi pourquoi je tiens à demander ici solennellement au GIEC, l’examen de ma candidature à leurs travaux, notamment concernant la revue de l’état de l’art scientifique sur l’adaptation du secteur financier à un monde neutre en carbone d’ici 2050. Je souhaiterai si possible conduire ma contribution depuis l’Ecole des Mines de Saint-Etienne où la composante humaine de notre expérience étudiante a su perdurer bon gré mal gré face au productivisme expansionniste de nos consœurs parisiennes. Mes convictions sont claires et évidement clivantes – au début, car l’objectif final est bien de coopérer malgré les réticences musclées de ceux qui n’ont rien à y gagner–, à l’image d’une lecture littérale de vos recommendations, que je n’ai fais que vouloir mettre en lumière de mon mieux. Mon éthique me faisant renoncer à un secteur bien plus lucratif et socialement respecté que celui d’enseignant-chercheur, j’espère vous convaincre que malgré ma prise de position, je n’aurai de cesse d’appliquer les plus hauts standards de rigueur que vous préconisez.

    A ma mère que j’aime et qui nous a quitté trop tôt. Cela fera un an le Dimanche 4 Août 2019 à midi. Ce courage, aujourd’hui, vient de toi.

    Jérémy Desir Weber

    https://www.fichier-pdf.fr/2019/07/29/mydearfriends

  • La révolution néolithique, Jean-Paul Demoule – Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès
    http://www.mae.u-paris10.fr/la-revolution-neolithique-jean-paul-demoule

    Il y a environ dix millénaires, l’histoire de l’humanité connut une véritable révolution, qui marqua le passage du #paléolithique au #néolithique : dans différentes régions du monde, de petits groupes de #chasseurs-cueilleurs entreprirent de domestiquer certains animaux – chien, mouton, chèvre, porc, bœuf, buffle, lama… – et certaines plantes – blé, orge, lentille, mil, riz, maïs, courge, pomme de terre… Le contrôle des ressources alimentaires leur permit de se sédentariser et d’accroître considérablement leur population, éliminant progressivement les sociétés de chasseurs-cueilleurs.
    Cette expansion démographique continue déboucha sur la création des premières villes, des premiers États et, finalement, de l’écriture et de l’histoire…
    Jean-Paul Demoule ancien président de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), est professeur de protohistoire européenne à l’université de Paris-I. Spécialiste du néolithique et de l’âge du fer, il a mené des fouilles archéologiques en France, en Grèce et en Bulgarie.


    #agriculture #histoire #livre

  • Instrumentalisation par 269Life Libération Animale des luttes des noirEs et des raciséEs : le temps est venu de rendre des comptes.
    https://rebellyon.info/Instrumentalisation-par-269Life-17696

    Depuis quelques mois, l’attitude de l’association "269Life Libération Animale" vis-à-vis des luttes humaines questionne, par exemple leur choix d’organiser le 10 mai prochain un événement intitulé « Abolition du statut de propriété des animaux » qui prétend s’inscrire dans le cadre de la journée commémorative de l’esclavage. Mais cette fois-ci, des militantes racisées ont réagi en publiant un communiqué pour s’opposer à l’utilisation par 269LLA d’une commémoration des crimes qui peinent à exister dans l’imaginaire collectif. En soutien de ce communiqué et pour élargir le débat, je partage ce texte dans lequel j’explicite les dégâts que pourrait causer l’action de 269LLA en tant qu’elle s’inscrit dans une tendance plus large qui touche l’ensemble du mouvement animaliste/antispéciste : (...)

    #Analyse_et_réflexion #Discriminations #Manchette

    • @rebellyon pour « combattre » l’ennemi il faut bien le connaitre, qui sont ils ? qui est derrière ? qui finance ? Dans quel but ? Quels sont les liens avec d’autres associations ? Le danger c’est l’’écologie radicale qui veut faire « prévaloir » la vie animale sur la vie humaine, alors que les humains sont aussi des animaux biologiquement et qu’ils font parti de la Nature. La Théorie Gaia vous connaissez ?
      Voir aussi les dérives graves des ONG Greenpeace en Afrique, Amérique latine ou les natifs, aborigènes sont chassés de leurs forêts, terres au profit des multinationales et fondations pour la nature WWF ou autre énième fondations privée de milliardaire Rottschild, Rockfeller, Prince Philip d’Angleterre etc..plus économique landgrabbing, spéculation sur le CO2.
      Leur page : https://www.269life-france.org Ils expliquent leurs buts : devenir Vegan exemple. agenda origine https://www.269life-france.org/origine-du-mouvement-269life
      https://www.269life-france.org/agenda-des-manifestations
      Mentions légales : .https://www.269life-france.org/mentions-legales
      Financement ? https://shop.spreadshirt.fr/269lifefrance
      Idéologie, activisme :https://www.fichier-pdf.fr/2016/12/29/maxime-pilorge-cause-animale-visions-et-strategies-1/preview/page/1 préconisation des photos, vidéos actions chocs : https://www.fichier-pdf.fr/2016/12/29/maxime-pilorge-cause-animale-visions-et-strategies-1/preview/page/2 Merci les « éco-terroristes » qui font plus de morts aux Usa que le terrorisme dit « islamique » ..PETA, Human League, etc..Maxime Pilorgé site : http://join-revolution.com/?p=784
      Contre l’élevage animal, détention d’animaux mêmes des chiens ou chats ?? Devenir Vegan par la force ? site Nicolas Liponne :https://www.nicolasliponne.com/reportage/269life-lib%C3%A9ration-animale
      Demain tous végan ?
      Co-fondateur Wayne Hsiung Interview : http://www.ourhenhouse.org/WayneHsiungEpisode245.pdf
      Maison mère « Our hen House » : http://www.ourhenhouse.org a propos de l’association
      http://www.ourhenhouse.org/about
      Personnalités, bailleurs de fonds privés ou publique, voir les noms : Co-hôte et directeur exécutif : Mariann Sullivan

      Co-animateur : Jasmin Singer

      Conseil d’administration : Paula Burke, Jane Hoffman, Mariann Sullivan

      Conseil consultatif : Matt Ball, David Cabrera, Elisa Camahort Page, Brad Goldberg, Gena Hamshaw, Carol Leifer, Donny Moss et Joy Pierson.

      Employés : Ben Braman (Tech Guy) ; Anne Green (directrice des opérations) ; Michael Harren (directeur des médias sociaux) ; Laurie Johnston (graphiste) ; Eric Milano (Technicien technique du son)

      Et Rose Singer Sullivan, chien résident et Supreme Ruler
      Barnyard Benifères 2016 :

      Nous sommes tellement reconnaissants envers nos bienfaiteurs de la Barnyard en 2015 pour créer un pool de contrepartie de 25 000 $ pour la collecte de fonds de fin d’année de notre Hen House ! Ces supporters étonnants sont dévoués à notre mission de changer le monde pour les animaux. Nous les remercions du fond de nos cœurs Hen !

      Cathy Berlot
      Elisa Camahort Page
      Marilyn & Michael Dee
      Brad Goldberg
      Alexander Gray et David Cabrera
      Lea Pickard & Douglas White
      Dominique Pickett
      The Vegan Mos : Michael Suchman et Dr. Ethan Ciment
      Anonyme (4)

      Barnyard Benifères 2015 :

      Nous sommes tellement reconnaissants à nos bienfaiteurs de Barnyard en 2015 de tirer parti de leurs contributions pour créer un énorme bassin de 37 500 $ pour la collecte de fonds de notre Hen House en fin d’année ! Ces merveilleux donateurs se consacrent à notre mission d’intégrer le mouvement et de changer le monde pour les animaux. Nous les remercions du fond de nos cœurs Hen !

      Cathy Berlot
      Elisa Camahort Page
      Marilyn & Michael Dee
      JL Fields
      Brad Goldberg
      Alexander Gray et David Cabrera
      Alison & Kevin Mercer
      Lea Pickard & Douglas White
      Dominique Pickett
      The Vegan Mos : Michael Suchman et Dr. Ethan Ciment
      Anonyme (4)

      Barathard Bienfaiteurs 2014 :

      Nous sommes tellement reconnaissants à nos bienfaiteurs de Barnyard en 2014 de tirer parti de leurs contributions pour créer un énorme bassin de 25 000 $ pour la collecte de fonds de notre Hen House en fin d’année ! Ces merveilleux donateurs se consacrent à notre mission d’intégrer le mouvement pour mettre fin à l’exploitation animale. Nous les remercions du fond de nos coeurs de poule !

      Cathy Berlot
      Elisa Camahort Page
      Dr Ethan Ciment & Michael Suchman
      Marilyn & Michael Dee
      JL Fields
      Brad Goldberg
      Alexander Gray et David Cabrera
      Dawn Ladd
      James McWilliams
      Alison & Kevin Mercer
      Lea Pickard & Douglas White
      Anonyme (4)

      Barnyard Benefactors 2013 :

      Ce groupe d’individus généreux a emmené Our Hen House au niveau suivant en recueillant plus de dix mille dollars pour lancer le 2013 Donor Challenge. Ils croient en notre mission d’intégrer le mouvement pour mettre fin à l’exploitation animale et nous ont aidé énormément dans notre volonté de changer le monde pour les animaux.

      Frances Carlisle et Edwin Hershberg
      Dr Ethan Ciment & Michael Suchman
      Marilyn & Michael Dee
      JL Fields
      Bradley Goldberg
      Alexander Gray et David Cabrera
      Dawn Ladd
      James McWilliams
      Alison & Kevin Mercer
      Lea Pickard et Douglas White
      Dominique Pickett
      Melissa Tedrowe et Keith Knoll (en mémoire d’Erica Knoll)
      Marisa Miller Wolfson et David Wolfson
      Cynthia King
      Anonyme (2)
      Plus :
      Contactez nous
      À l’intérieur de la Coop

      Notre Hen House est une organisation à but non lucratif 501 (c) (3). Les contributions sont déductibles d’impôt, comme le permet la loi. Nous vous remercions de vos contributions.
      Cela veux dire qu’il faut encore chercher derrière les financements non mis en ligne, c’est une ONG 501(c) (3) donc il y a des financements masqués https://www.irs.gov/charities-non-profits/charitable-organizations/exemption-requirements-section-501-c-3-organizations...
      http://www.ourhenhouse.org/about/inside-the-coop

      Est-ce que ces gens qui demandent aux pauvres de se contenter de manger bio ou vert, vegan ont ils une vie sobre ? pas si sur quand on voit les images au pif. Greenpeace, WWF brasse énormement d’argent des milliards et vivent largement au dessus de la uper-class, honteux Des milliardaires achètent des territoires en Afrique Amérique latine et emploie des escadrons de militaires pour débarrasser la Nature qui leur appartient des natifs, aborigènes, ayant toujours vécu sur place depuis que l’homme marche sur la terre : http://assets.survivalinternational.org/documents/1527/survival-internation-v-wwf-oecd-specific-instance.pdf
      Cette association est la SEULE qui défends les droits des peuples a vivre dans leur environnement, face aux multinationales écologiques qui considèrent les terres achetés comme un moyen de s’amuser ou se divertir au dépends des êtres humains :
      http://www.survivalinternational.fr/actu/11491
      Les dérives des ONG environnementales sont nombreuses et peu médiatisées, des peuples entiers vont disparaitre au nom du droit de la théorie Gaia a se débarrasser d’une bonne partie de l’humanité la plus pauvre et la moins polluante pourtant. Cela me rappelle le livre de l’eugéniste Paul Ehrlich qui préconisent d’obliger les humains a être « inféconds à vie ». Bill Gates a des vaccins qui peuvent servir à cette fin, certains crient au « complotisme », mais oui lui même veux diminuer la Planète du fardeau humain en insistant sur le trop de fécondité de certains peuples (ceux du sud hein) face à l’hypo-fécondité du Nord. Le rêve de Paul Ehrlich serait il réalisé ? Au Pérou Fugimori a fait ligaturer à leur insu plus de 500 000 femmes indiennes, en cherchant bien des crimes contre l’Humanité sont commis dans l’indifférence générale.
      Chercher sur Open-Secret les financements de ces multinationales par d’autres géants de l’industrie pétrolier, agro-alimentaires, privé par des très riches, voulant garder pour eux « le Paradis Perdu » de leur rêves. Eugénisme politique, guerres, famines sous le prétexte de Sauver la Planète ..
      https://www.opensecrets.org

      .

  • Telegraph
    http://telegra.ph/Sur-le-port-obligatoire-du-casque-%C3%A0-v%C3%A9lo-pour-les-enfants-03-18

    Un texte à lire

    Le vélo comme moyen de transport est une habitude prise efficacement entre 8 et 13 ans, après, c’est plus difficile. Il y a 70 ans les enfants de 8 ans avaient un rayon d’action d’environ 10 kilomètres ; ceux d’aujourd’hui n’ont même plus le droit de traverser leur rue, alors qu’ils pourraient aller à l’école à pied ou à vélo, mettant leur cerveau en route, actifs dans leur déplacement et leur exploration de la ville.

    Ces enfants casqués à partir du 22 mars sont surtout de futurs cyclistes en moins pour apaiser la ville de demain.

    • Ce que cette campagne ne mentionne pas, c’est que les automobilistes et les deux-roues motorisés se déplacent trop vite, sans prendre en compte le danger qu’ils représentent pour les autres usagers de la route. [...] c’est que le port du casque à vélo déresponsabilise le conducteur de véhicule motorisé.

      Ça m’a toujours interloqué ce tour de force qui fait du vélo une pratique dangereuse (quand elle n’est pas pratiquée avec gilet fluo, casque, klaxon, lumières...) ! Comme si, dans une société où la plupart porterait une arme à feu, le danger venait des personnes ne portant pas de gilet pare-balle.

    • @clementb c’est aussi la même logique qui dit que les viols, c’est la faute des femmes qui s’acharnent à ne pas s’habiller comme il faut, à aller où il ne faut pas et à la mauvaise heure… bizarrement, personne ne les accuse d’avoir un gout de chiotte en conjoint…
      Quant aux soit-disant conduites à risque des cyclistes et autres entorses au code de la route, elles sont généralement la conséquence d’une voirie et de règles voiturocentrées qui ignorent copieusement les besoins et les contraintes des autres usagers des voies de circulation.
      #transport #territoire

    • Elle est pas mal l’analogie avec les gilets pare-balles tiens. D’ailleurs ils seront peut être obligatoire eux-aussi pour les enfants également prochainement. Au point où on en est…

    • http://www.letelegramme.fr/france/velo-le-casque-rendu-obligatoire-pour-les-enfants-20-03-2017-11440543.p

      Ses effets protecteurs sont reconnus : selon la Sécurité routière, il diminue le risque de blessure sérieuse à la tête de 70 %, celui de blessure mineure de 31 % et celui de blessure au visage de 28 %. [...] en 2016 : 159 cyclistes ont été tués sur les routes l’an dernier, soit dix de plus qu’en 2015
      [...]
      « [...] Ce n’est pas parce qu’on porte un casque qu’on va savoir éviter les accidents », déplore-t-il [Olivier Schneider, FUB]. Pire, la mesure pourrait, selon lui, inquiéter le public. « Ça envoie le signal que faire du vélo est dangereux. Si on impose le casque aux cyclistes, pourquoi ne pas l’imposer aux passagers de voiture et aux gens qui prennent les escaliers ? Il y a 400 personnes qui tombent, chaque année, dans les escaliers et ont des traumatismes crâniens aigus », ironise-t-il.

      http://www.ouest-france.fr/societe/securite-routiere/velo-le-casque-est-desormais-obligatoire-pour-les-jeunes-enfants-486564

      De 2011 à 2015, 1 178 enfants de moins de 12 ans ont été impliqués dans un accident de vélo : 26 ont été tués et 442 ont été hospitalisés. 91 % de ces accidents se sont déroulés en agglomération, rappelle le ministère de l’Intérieur.

      Tout ce la me rappelle un article de Carfree : http://carfree.fr/index.php/2016/02/23/vers-le-casque-velo-obligatoire

      On voit bien la progressivité de la démarche. Au départ, on conseille juste le casque, puis on l’impose aux enfants et désormais on veut l’imposer à tout le monde. Et puis après, un autre député ou sénateur fera une autre proposition de loi sur l’obligation du scaphandre à vélo…

      Et pendant ce temps-là, on n’agit pas sur la seule véritable cause de l’insécurité routière, à savoir… les voitures, en particulier en diminuant de manière drastique la vitesse et en faisant réellement respecter les limitations de vitesse.

      Également, personne ne parle d’imposer le casque pour les automobilistes alors que les traumatismes crâniens des automobilistes sont bien plus nombreux que ceux des cyclistes…

      Et sur les aménagements cyclables parfois inexistants ou hasardeux, il a même des perles : http://carfree.fr/index.php/2017/02/17/palme-de-lamenagement-cyclable-merdique

    • Et statistiquement il y a moins d’accidents mortels pour les cyclistes que pour les piétons. Je propose qu’on oblige les gens à rester chez eux ou à sortir avec des tanks. A quoi serviraient les 4x4 sinon ?
      https://www.preventionroutiere.asso.fr/2016/04/22/statistiques-daccidents/#Accidentspitons

      En 2014, près de 15% des personnes tuées sur la route étaient des piétons

      https://www.preventionroutiere.asso.fr/2016/04/22/statistiques-daccidents/#Accidentscyclistes

      En 2014, les cyclistes constituent 4,7% des tués sur la route

    • Je me demande si cette surmortalité des pieton·ne·s par rapport aux velos est pas causé par le fait qu’il y a quand meme beaucoup plus de pieton·ne·s que de personnes à vélo. Tout le monde est pieton·ne à un moment ca doit quand meme faire un pourcentage important de déplacements à pieds.

      sur wikipédia la proportion nationale des déplacements à vélo est quand même faible.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9lo_(mode_de_transport)#En_France
      Il semble que la proportion d’accidents de vélo soit importante par rapport a la proportion de deplacement par ce mode la.
      2% de velo sur les routes et 4,7% des accidents ca me semble beaucoup. Je sais pas si c’est des données comparables ou si on peu connaitre le % de déplacement en piétonnage. @simplicissimus j’arrive pas à trouvé le pourcentage de déplacements selon ce mode. Si tu jamais tu as le temps et l’envie je voudrais bien utilisé tes super pouvoirs de googelisateur pour savoir.

      edit : j’ai trouvé ceci qui répond à ma question

      Si l’on considère que le risque d’accident corporel est de 1 en automobile, selon le premier mode de calcul, les chiffres en France indiquent que le risque d’accident est de :

      1,5 à 2 à pied ou à vélo ;
      supérieur à 8 à cyclomoteur ou à motocyclette ;
      très inférieur à 1 en transport en commun.

      Ces chiffres prennent encore plus de contraste si l’on raisonne en fonction de l’exposition au risque selon la durée du déplacement. Les statistiques doivent ici prendre en compte la durée moyenne d’un déplacement. Par exemple, le vélo, en moyenne trois fois plus rapide que la marche à pied, réduit le risque par rapport à celle-ci d’un facteur compris entre 2 et 3 pour une même distance, mais le risque reste sensiblement le même si la durée du déplacement est la même.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Accidentologie_des_transports#Risque_dans_les_d.C3.A9placements_urbain

    • Je suis un peu débordé en ce début de semaine. Une (très) rapide recherche me fournit des résultats issus de ENTD (enquête nationale transports et déplacements) qui commence à être un peu ancienne maintenant (2008). La description de la source l’annonce comme une enquête « apériodique » mais effectuée environ tous les 10 ans. Alors, …
      https://www.insee.fr/fr/metadonnees/source/s1277

      Les modes actifs : marche et vélo de retour en ville
      http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/fileadmin/documents/_shared/pdf/4_RevueCGDD-ENTD-article_4_les_modes_actifs-_08_12_10_cle09f561.pdf

      ou un Insee Première de 2009
      Dans les grandes agglomérations, la mobilité quotidienne des habitants diminue, et elle augmente ailleurs
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/1281086

    • D’accord avec tous si ce n’est qu’à mon avis, on ne peut combattre le port du casque obligatoire sans mettre en question certains comportements cyclistes. Le développement du vélo à Paris par exemple s’accompagne d’un développement de pratiques (franchissement de feux rouges, circulation sur les trottoirs) qui
      1) enfreignent le code de la route. En son temps c’était peut-être cool. Mais quand tout le monde le fait ce n’est plus transgressif. C’est surtout un signal assez moyen envoyé aux autres usagers : pourquoi eux se gêneraient si d’autres se permettent n’imp.
      2) créent un climat pas très sympathique/sécurisant pour les autres usagers. Quand certains acharnés de la sécurité (casque et gilet fluo pour eux, pour les enfants à l’arrière) roulent à contresens ou en rasant les piétons sur les trottoirs, ça donne quand même l’impression désagréable qu’ils ont bien compris le danger existant pour leur sécurité et que celle des autres, ils l’oublient plus ou moins.

      Ce n’est pas être anti-vélo que d’écrire ça. Si ce laisser-faire/laisser-aller perdure, à un moment, oui, les tout sécurité pourront imposer le port du casque tranquillement en s’appuyant notamment sur l’essor des comportements à risque. Le vrai paradoxe, c’est plutôt de promouvoir un mode de circulation douce tout en le laissant reproduire la même frénésie que les modes de circulation motorisés : toujours plus vite, toujours moins d’attention au monde qui nous entoure.

    • Comme je le disais plus haut https://seenthis.net/messages/579468#message579895 la plupart des conduites à risques des vélocipédistes viennent essentiellement de ce que le code de la route est écrit pour les voitures et ne prend pas en compte les contraintes spécifiques des vélos, de la même manière que les voiries sont conçues pour les voitures et pas pour les autres usagers.
      L’existence de voies dédiées, nombreuses et suffisantes pour les cyclistes dans d’autres pays comme l’Allemagne où j’ai effectué plusieurs séjours a eu pour conséquence de favoriser la pratique du vélo (de la rendre moins aventureuse, sportive et acrobatique), de la banaliser et de sensibiliser les autres usagers à leurs propres comportements dangereux pour les cyclistes, comme traverser à pied une route à vélos sans regarder.

      Après les services de coursiers à vélo poussent clairement ceux qui y travaillent à mettre leur vie en danger, exactement comme les transports routiers.

    • Je n’ai pas bien compris ce que tu proposes @fabxtra dans ton programme pour contrer le laisser aller. Peut-être des pistes cyclables supplémentaires et qui ne s’arrêtent pas au bord du ravin comme on en voit beaucoup ? ou bien un espace urbain partagé et donc pacifié ?

    • @touti Les aménagements de fond que tu évoques et @monolecte aussi vont dans le sens d’améliorer la place des cyclistes en ville et donc de rationaliser leur comportement. A Paris, une mesure comme la légalisation du « tourner au feu rouge sans gêner les autres » est pertinente. Mais je suis aussi partisane d’introduire systématiquement un volet de sensibilisation des cyclistes dans cette démarche. Que ce soit les coursiers à vélo (contraintes de temps) mais aussi les usagers de vélos en libre en service par exemple (mode « fun » parfois poussé à l’extrême comme si la ville était déjà un espace cyclable géant, ce qu’elle n’est pas encore), des pratiques très diverses se développent avec l’essor du vélo. J’aimerais que les associations/militants pro-vélo s’en emparent ouvertement au lieu de continuer de véhiculer l’idée que les cyclistes en ville seraient avant tout dans une position victimaire. Et qu’elles soutiennent des plans de sensibilisation qui impliquent de ressusciter des agents de la circulation. Pas ces flics qui te tombent dessus un matin au hasard parce que tu fais un truc qui est toléré partout et tout le temps. Mais des agents qui sont présents et qui ont des instructions claires :
      1) D’abord informer : une première phase où ils rappellent à l’ordre tous ceux qui contreviennent aux règles d’une circulation respectueuse, y compris les cyclistes.
      2) Ensuite sanctionner : une seconde phase où les pratiques irrespectueuses ne sont plus tolérées.
      3) Jusqu’à ce que ces règles soient entrées dans les mentalités parce qu’il sera devenu évident qu’elles facilitent la vie de tous, y compris et surtout dans une ville qui s’est réaménagée au profit d’une circulation douce.
      Je suis consciente que parler de sanctions en matière de vélo ne sera pas populaire. Mais à mes yeux, il s’agit juste de lutter contre l’instauration d’une certaine loi de la jungle.

    • C’est même mieux que ça @monolecte, la présence de ce nouveau panneau (en le connaissant) fait râler certains automobilistes. Les vélos c’est le danger… c’est connu. Voir certains commentaires affligeants à leur arrivée par ici : http://www.charentelibre.fr/2016/09/22/angouleme-les-cyclistes-peuvent-passer-au-rouge,3058252.php (bon en même temps, les commentaires de ce journal sont rarement constructifs). Mais le tout (pour la) bagnole, c’est saoulant…

    • @aude_v

      je me fais engueuler sur des trottoirs autorisés, super larges et quasi déserts par des personnes qui ignorent que j’ai le droit d’y circuler. OK je fais partie des gens qui ignor(ai)ent que la circulation sur trottoir est autorisée !

      Merci pour l’info. Je fait partie des gens qui se sentent agressée parce que non respectée (et mes gamins aussi que j’aime bien laisser circuler sur le trottoir en autonomie). Mais si c’est autorisée : dorénavant je respecterai. Je respirerai mieux de savoir que non, ce n’est pas une agression mais juste une règle à laquelle je dois/peux m’adapter.
      Et ça conforte ma proposition d’avoir des agents de circulation dans la rue comme référents pour ce genre de conflit sur permis/pas permis. Quant à :

      il m’arrive de conduire d’une manière que je trouve pas chouette.

      Cela m’arrive aussi. Ma réponse c’est repartir sur mes fondamentaux : 1) est-ce que je ne peux pas ralentir, est-ce que j’ai vraiment besoin de filer comme ça au lieu de m’imprégner un peu + de mon environnement ? 2) prudence absolue parce qu’il suffit d’un connard ou juste de quelqu’un comme moi qui a des distractions ou du stress en trop pour morfler.

    • @aude_v je me confronte également à des insultes et des agissements individuelles sadiques, du style « je vais t’apprendre à conduire en te faisant peur ou en te rentrant dedans ». Si tu veux masquer un assassinat, prends une voiture ou un camion, la justice s’aplatira et les assurances donneront un peu de sous sur l’échelle de ta douleur.

      Mon idée n’était pas de blâmer les piétons, mais de faire comprendre que si le port du casque devient obligatoire pour les cyclistes, dans la logique, chaque piéton devrait également en porter un.

      La logique victimaire @fabxtra a beau jeu d’être dénoncée sans évoquer le rapport de force/poids/vitesse évident qui se joue avec les vélos ou les piétons.
      Il me semble qu’il y a eu une proposition très simple (où est-elle passée ? était-ce badinter ?) qui se base sur le fait de céder la priorité au regard justement de cette hiérarchie de dangerosité dans laquelle le piéton serait prioritaire par rapport au vélo, lui même par rapport à une moto, elle même par rapport à une voiture, etc …

      piéton<vélo<mobylette<moto<voiture<camion<poids lourd

      Mais qui l’applique ? et si c’est une logique de victimes, alors assumons, parce que les victimes de la route existent bel et bien dans cet ordre, à moins que le nombre d’accident ou le vélo a directement blessé quelqu’un soit supérieur à celui ou un véhicule à moteur est responsable de vies détruites.

    • (Cela dit, au niveau « priorité » pour les arrêts, pour laisser passer, et bien une voiture ou un piéton, ça ne lui coûte rien en énergie de s’arrêter puis repartir. À pied ça ne te fait rien. Alors qu’en vélo, et encore plus avec du chargement (un enfant ou des courses) ou dans une pente, bah ça peut bien casser à la longue.)

    • Sur « victimaire » @touti @aude_v : j’ai utilisé ce mot en réaction à un discours que je trouve trop unilatéral. Je pense en particulier au discours de la majorité politique de ma ville quand elle parle des cyclistes, toujours dans le sens du poil. Mais de manière générale, il me semble que « victimaire » correspond exactement à l’approche de ceux qui veulent généraliser le port du casque : « le cycliste est en danger, au lieu de le traiter comme un usager de la route à part entière on va l’enfermer dans une boîte et si ça peut le décourager tant mieux il courra encore moins de risque ».

    • Je ne savais pas non plus pour les trottoirs @fabxtra. Je ne sais pas trop si http://sosconso.blog.lemonde.fr/2014/12/08/pietons-poussez-vous-les-velos-arrivent-sur-les-trottoirs a un rapport avec ou pas. En tout cas ça résume bien un des problèmes : déplacer les vélos qui sont mis en danger sur les routes, vers les trottoirs, peut exposer alors les piétons à de nouveaux soucis.

      Concernant les pistes cyclables lorsqu’elles existent, je dois dire également que c’est assez souvent que je les évite en vélo, préférant la route, pour ces raisons : elles ont/sont souvent
      – des revêtements bien moins entretenus (moins roulants, plus abîmés, moins balayés)
      – étroites (j’ai un grand vélo je précise)
      – avec plein de cédez le passage ou stops à chaque intersection avec une route perpendiculaire, alors que la route principale pour voiture n’en pas (ça ça peut être horripilant si c’est tous les 30m !)
      – parfois des trottoirs à sauter (ça arrive encore trop souvent !) ou des obstacles (voitures garées dessus temporairement)
      – des voitures garées à côté sur des parkings (angoisse de la portière qui s’ouvre sans nous voir arriver).

      Pour ce dernier point, pour ma part c’est quasi systématique, si y a des places de parking sur le côté avec des voitures garées, je m’écarte (du coup j’arrive plus près du centre de la route) et ça empêche les voitures qui me suivaient de me doubler… et ça peut faire râler…

      J’ai souvent d’ailleurs l’impression qu’on est plus pressé en voiture, et plus à même de râler en voiture. Je suppose que c’est aussi parce qu’en voiture tu es bien plus souvent arrêté, par des bouchons, feux, etc. Le vélo à un déplacement plus fluide il me semble généralement, en tout cas en ville. Et en voiture tu n’entends pas trop comme le chant des oiseaux est reposant :)

    • Un cycliste peut-il circuler sur le trottoir ?
      NON ! Sauf pour les enfants de moins de huit ans, on ne peut pas rouler à vélo sur les trottoirs. Par contre, circuler à pied en poussant son vélo à la main est toléré (Article R412-34).

      http://blog.velib.paris.fr/blog/2015/02/24/le-code-de-la-route-a-velo-en-10-questions

      L’Article R412-34 stipule effectivement :

      III. - La circulation de tous véhicules à deux roues conduits à la main est tolérée sur la chaussée. Dans ce cas, les conducteurs sont tenus d’observer les règles imposées aux piétons.

      https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074228&idArticle=LEGIART

      Si je comprends bien, c’est uniquement sur les « aires piétonnes » que les cyclistes sont autorisés à rouler. Article R431-9 du même Code de la route :

      Les conducteurs de cycles peuvent circuler sur les aires piétonnes, sauf dispositions différentes prises par l’autorité investie du pouvoir de police, à la condition de conserver l’allure du pas et de ne pas occasionner de gêne aux piétons.

      https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do;jsessionid=D6930D29DC7CA49785475FF950D65D23.tpdila22v_

    • @aude_v je ne suis pas d’accord sur le fait que les cyclistes prendraient pour habitude de mordre sur l’espace piéton, à Berlin les pistes cyclables sont pour la plupart sur les trottoirs et chacun y trouve sa place sans problème. Question d’éducation ? Faire rouler les vélos sur des voies de bus est amha nettement plus dangereux et anxiogène, sachant que lors d’accidents graves ce sont les véhicules lourds qui renversent les vélos et les piétons en ville.

      Il y a des articles concernant l’#espace_partagé sur http://carfree.fr/index.php/tag/espace-partage
      dont cependant j’ai extrait celui-ci avec une étude critique sur un espace partagé piétons/vélos/voitures mis en place à Londres démontrant l’emprise de la voiture et le fantasme de ce concept

      http://carfree.fr/index.php/2013/04/09/regard-critique-sur-le-concept-despace-partage
      https://www.fichier-pdf.fr/2013/04/07/regard-critique-sur-le-concept-d-espace-partage/regard-critique-sur-le-concept-d-espace-partage.pdf

    • Ce phénomène est appelé la pacification de la route par la présence des vélos. Évidemment, ça ne marche qu’à partir d’une masse critique et des équipements adéquats (ou absence d’équipement) .
      C’est expliqué dans Le retour de la bicyclette (Frédéric HÉRAN) : http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Le_retour_de_la_bicyclette-9782707186812.html

      Le vélo ralentirait le reste (par gène ou par mimétisme).

      On voit les incertitudes arriver, même si Frédéric Héran est sûr de son coup.

      Et ensuite, survient aussi le risque de ralentir la bicyclette elle-même par la présence d’obstacles, le manque de visibilité ou l’intervention des piétons.

      Dans le même livre, il démontre aussi que le casque en ville ne sert presque à rien. Car un taux très faible d’accidents vélo impliquent les chocs vraiment dangereux à la tête. (c’est pour cela qu’on voit rarement les asso vélo militer pour le port du casque).

    • Lors de la soirée d’ouverture du cycle consacré à Depardieu, j’ai appris que la passation de direction serait effective le 1er Février. Lors de cette soirée, Monsieur Toubiana, vous évoquiez « la perte de l’insouciance » qui est, selon vous « une chose rare et précieuse ». Vous m’avez donc décidé à raconter mon expérience de la perte de cette chose rare et précieuse. Je profite de votre départ et de l’arrivée de Monsieur Bonnaud pour témoigner d’une indifférence voire d’un mépris du « petit personnel », ces gens qui font tourner la Cinémathèque et dont les conditions de travail sont déplorables. Alors, plutôt que de contenir ma tristesse je vais tenter d’en faire un acte politique, en soutien à toutes les personnes qui ont connu ou qui vivent encore cette situation. (...)

      A 18 ans, je rentre à l’université – université uniquement choisie pour sa proximité avec la Cinémathèque – je prends une carte d’abonnement et passe mes journées les fesses collées aux sièges des salles. J’apprends la vie par les films. Je découvre des cinéastes dont le cortège invisible accompagnent depuis mes jours. J’observe aussi avec admiration et envie les gens de l’accueil, ouvreurs, caissiers. Ouvreuse à la Cinémathèque, un rêve ultime. Un jour, j’ose enfin me renseigner et j’apprends que l’accueil de la Cinémathèque est géré par une société de sous-traitance . « Sous-traitance qu’est-ce que c’est ? ». Cette information ne me préoccupe pas car tout ce que je veux, c’est travailler à la Cinémathèque. Je suis prête à faire n’importe quoi pour cela. Finalement, après avoir passé un entretien d’embauche avec ladite société de sous-traitance, en novembre 2011, je suis rappelée en février 2012. Je suis euphorique. On me dit que j’aurais des contrats ponctuels. Je ne sais pas ce que c’est, moi « un contrat ponctuel » J’apprends donc que « ponctuel » correspond à un contrat à la journée ou à la semaine, renouvelable. Les 5 mois qui suivent, je m’évertue à gérer les files d’attentes d’une foule agitée et pas forcément agréable. C’est le moment de l’exposition Tim Burton, qui rencontre un succès fantastique. Tous les week-ends debout, dehors de 9h30 à 19h00 pendant 5 mois, par tous les temps. Le boulot est fatigant, pénible mais je suis heureuse. Plus rien ne compte car je suis très éprise de mon lieu de travail...

      Le texte de cette lettre filmée, son patron ex-mao, sa manageuse Mussolini, sa « caisse coffre fort »...
      https://www.fichier-pdf.fr/2016/02/01/lettre-ouverte-a-la-cinematheque-francaise/preview/page/1

      Une des tâches de la politique aujourd’hui serait de rendre visible ce qui est invisible. Ce pour quoi nous sommes à Cannes. Ce pour quoi nous avons besoin du cinéma. Dans le bunker du festival de Cannes, lors de la conférence de presse de Godard à Cannes (18 mai 2004)
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=1624

      #la_précarité_c'est_pas_du_cinéma

    • Maj

      le 3 février, Frédéric Bonnaud, nouveau directeur de la Cinémathèque française a fait parvenir à la presse ce communiqué : « J’ai pris mes fonctions de Directeur général de la Cinémathèque française le 1er février 2016. Du 3 au 7 février se tient, à la Cinémathèque française et hors les murs, le Festival du film restauré Toute la mémoire du monde. Cependant, dès le 2 février, rendez-vous a été pris avec les dirigeants de la société #Cityone mardi 10 février. A l’issue de cette réunion, La Cinémathèque française prendra toutes les mesures qui s’imposent. »

      Maj le 14/2
      http://seenthis.net/messages/460858

  • https://www.youtube.com/watch?v=6FPlHot8QQk


    Jim Croce Which Way Traduction (1) (Jim Croce - Which Way Traduction (1).pdf) - Fichier PDF
    http://www.fichier-pdf.fr/2015/12/30/jim-croce-which-way-traduction-1

    Quel chemin tu prendras ? De quel côté tu seras ? Resteras-tu immobile et observant Pendant que la semence de la haine soit semée T’aligneras-tu avec ceux qui disent « Que sa volonté soit fait »

    #obéissance #citoyenneté

  • Le dispositif de Shanghai, une lecture du "Lotus Bleu" de Hergé / Shanghai e il dispositivo del Loto Blu
    de Urbain, trop urbain
    https://vimeo.com/urbain/lotusbleu
    La loi, la discipline et les mesures de sécurité sont toutes trois thématisées dans le "Lotus Bleu" et prennent pour cadre d’énonciation une ville moderne et cosmopolite, Shanghai. Avec l’outillage des concepts thématisés par Michel Foucault dans ses Cours au Collège de France (essentiellement Il faut défendre la société http://monoskop.org/images/9/99/Foucault_Michel_Il_faut_defendre_la_societe.pdf— Sécurité, territoire, population http://graduateinstitute.ch/files/live/sites/iheid/files/sites/mia/shared/mia/cours/IA023/Week%205/Foucault%2c%20Securite%2c%20territoire%2c%20population.pdf— Naissance de la biopolitique https://www.fichier-pdf.fr/2013/03/25/michel-foucault-2004-naissance-de-la-biopolitique-cours-au-college-de-france-1978-79/michel-foucault-2004-naissance-de-la-biopolitique-cours-au-college-de-fr), la lecture de cette bande dessinée composée entre 1934 et 1935 par Hergé et Tchang Tchong-jen, permet de dépeindre un espace urbain étonnamment moderne, en tant notamment que dispositif complexe qui pose comme solidaires la question de l’assujettissement et celle de la subjectivation.
    Nos conclusions sont que la Shanghai du "Lotus Bleu" désigne :
    – la ville comme espace où le pouvoir n’est pas assignable à une instance ou à un sujet en propre ou en exclusivité,
    – la ville comme un théâtre d’action et de passion épuré de toute métaphysique,
    – la ville comme territoire surdéterminé par des processus de contrôle et de validation.
    En même temps, la ville apparaît comme terrain de reconquête des libertés :
    – les réseaux de la ville laissent prise au parasitage et au détournement,
    – la ville peut être sans cesse « recartographiée », ses frontières peuvent être déplacées,
    – la ville est ouverte aux apprentissages et les interactions qu’elle favorise sont le substrat des processus de subjectivation.
    *
    mf/materiali foucaultiani :
    http://www.materialifoucaultiani.org/index.php?option=com_content&view=article&id=185:vol-i-n-1&It
    *
    http://www.urbain-trop-urbain.fr

    #shangai #hergé #Michel-Foucault #dispositif #ville

  • Les automobilistes jaloux et aigris en veulent aux cyclistes... :-)

    Question sérieuse : et si on supprimait les feux rouges, résidus autoritaires et déresponsabilisant d’une autre époque ? Les carrefours encombrés ne sont jamais aussi fluides que quand les feux sont clignotants, obligeant les automobilistes à la prudence, l’attention et la cordialité...
    Après, un parisien reste un parisien, vélo ou pas vélo, la cordialité c’est un truc qui lui est inconnu...

    VIDÉO. Les cyclistes parisiens bafouent le Code de la route devant la préfecture de police
    http://www.20minutes.fr/article/1258685/ynews1258685?xtor=RSS-176

    http://www.20minutes.fr/societe/1258585-20131203-velo-ville-avant-cetait-plus-simple-marcheurs-voitures

    #velorution
    #securité_routière
    #mentalités

    • Ceci dit, cette façon de passer les feux au rouge, c’est flippant... pour les automobilistes...
      L’autre fois, je me suis fait engueuler par un cycliste dans une rue à sens unique, en sens interdit, sans piste cyclable... J’étais au stop pour prendre la rue... Le cycliste arrivait donc de la gauche... Et je vais pour démarrer... j’avais bien regardé à gauche, des fois qu’un piéton arrivait... mais je ne m’attendais pas à voir débouler un vélo... Qui certain de son bon droit m’a engueulé, parce que j’ai démarré... et freiné aussitôt... mais quand même... Ma conclusion... A vélo ou en voiture, un Kevin reste un Kevin... et un con... un con...
      Je ne trouve pas forcément positif et efficient de moduler le code de la route en fonction du véhicule.

    • En tant que piéton, je crains surtout les deux roues, quels qu’ils soient, qui roulent sur le trottoir. Quand une rue bouchonne un peu, les vélos se mettent à l’abri sur les trottoirs et sont vite rejoints (et dépassés) par les deux roues motorisés qui transforment le trottoir en une voie rapide pour deux roues. Très flippant quand on est accompagné par de jeunes enfants.

      Le trafic est accru quand le trottoir est large. De plus, dans ce cas, pour éviter les piétons les deux roues rasent les murs.D’où un autre risque : sortir de son immeuble pour poser le pied sur le trottoir.

    • Pour la vidéo de 20 Minutes, elle ne convaincra que les convaincus.
      • appeler « carrefour » cet emplacement est quelque peu exagéré. Le croisement se fait avec une vaste esplanade avec entrée et sortie de parking et accès pompier à l’esplanade. Mais il y a deux passages piétons.
      https://maps.google.com/?ll=48.855332,2.346095&spn=0.000525,0.000893&t=h&z=20


      • 21 pings en 30 minutes, dans les deux sens de circulation. Aucun vélo ne respectant strictement le feu. Ça sent le biais de sélection…

    • Regard critique sur le concept d’#espace_partagé
      http://carfree.free.fr/index.php/2013/04/09/regard-critique-sur-le-concept-despace-partage
      http://www.fichier-pdf.fr/2013/04/07/regard-critique-sur-le-concept-d-espace-partage/regard-critique-sur-le-concept-d-espace-partage.pdf

      Ici le parti d’aménagement veut que la classique ségrégation des modes dans l’espace public limite la liberté de circulation et défigure le paysage urbain. Cette idéologie libérale et esthétisante se fonderait sur « une théorie basée sur la psychologie du comportement », le concept d’espace public partagé assurant la sécurité des usagers de la voirie par respect mutuel (op. cit. p. 95), l’espace viaire se trouvant alors débarrassé de tout obstacle, jusqu’aux bordures de trottoir. On doit s’interroger sur l’évolution du comportement automobiliste en cas de généralisation du concept à la majorité du réseau viaire et à la « psychologie de terrain conquis » chez un nombre croissant de conducteurs au vu des premières observations disponibles (voir l’étude d’Ashford, supra). Reste aux usagers vulnérables à le vérifier dans leur corporéité exposée...
      [...]
      Donc pour rendre attrayant l’espace viaire pour les piétons (et les
      cyclistes) et réduire le nombre et la gravité des accidents les solutions cumulatives de ségrégation restent toujours très pertinentes : réduction de l’espace dédié au trafic et au stationnement automobile, réseaux cyclables séparés et protégés, trottoirs larges et libres, gamme de restriction de l’accessibilité automobile allant de la piétonisation intégrale au filtrage variable des véhicules...

    • L’espace partage est parfois presente comme une solution a la cohabitation des voitures, velos et pietons, et c’est ce que suggere la question de @petit_ecran_de_fumee sur la supression des signalisations et la fin du texte d’@aude_v sur l’idee de policer la criculation en responsabilisant les conducteurs. Quand j’ai vu pour la premiere fois des videos de « shared spaces » aux Pays-Bas et en Angleterre, j’ai trouve ca genial. Je signalais ce texte du coup parce qu’il vient rappeler que c’est loin d’etre une solution ideale.

    • Bonjour, A Abbeville dans la Somme il n’y a plus de feux rouges ils sont remplacés par des ronds points depuis il n’y a plus d’embouteillage même le matin ou tous les jours de la semaine ça bouchonnait, pourquoi d’autres villes ne s’en inspirent-elles pas ? Plaisir.

    • le #vélorution m’amène ici ;)

      @aude_v :

      A Lille la « zone de rencontre » établie en guise d’espace partagé grand place et rue Faidherbe dans l’hyper-centre ne fonctionne pas trop bien

      ah moi je trouve que c’est le contraire, que ça marche plutôt bien la cohabitation. Et je parle en tant que piéton / cycliste / automobiliste. La gène des automobiliste est limitée (un peu plus de bouchons mais il y en avait déjà). Je trouve que les automobilistes jouent bien le jeu.

      la faute notamment à un manque de signalisation vers les automobilistes qui soit capable de les faire changer de mode de conduite.

      Je suis d’accord, si on ne connaît pas difficile de comprendre comment ça marche.