« La #voiture de demain ne fera pas envie mais on sera content de s’en servir » - Rue89 - L’Obs
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Cela peut casser alors tous les codes de l’#automobile : on peut effectivement imaginer des cohortes de #robots répartis sur le #territoire, ce qui divise le nombre de véhicules en #circulation.
Ça n’a plus rien à voir avec une voiture, c’est à la fois un bus et un taxi, on peut l’appeler avec son smartphone et elle arrive plus ou moins vite selon le prix qu’on paye, on peut imaginer un service a minima qui soit gratuit, on peut combiner le service avec des cars, tout est remis à plat, la propriété, les taxes, la fiscalité...
Vous pensez qu’on dira : « Je prends un robot et j’arrive » ?
Il n’y a plus de volant, plus de conducteur. Or ce qui fait l’automobile, c’est le contact avec la machine. En fait, la voiture autonome, il ne faut plus l’appeler voiture, ça bride l’imaginaire alors que la voiture autonome reste à imaginer. C’est une chimère, un objet qui fascine et qui fait peur.
Certains avancent que la cohabitation entre robots et voitures actuelles sera, au moins au début, très compliquée...
C’est vrai. Mais il faut savoir que la robotisation est déjà là. La Mercedes classe S est commercialisée, or elle peut avancer toute seule, elle peut se garer toute seule, elle freine toute seule. Sur des voitures standards, on voit pas mal de choses arriver. D’un point de vue culturel, les gens s’habituent à des phases robotisées. Dans la vie quotidienne, on va aussi de plus en plus souvent vivre avec des robots.
Il y a aussi certains territoires où l’on va avoir des changements beaucoup plus rapides. Le Japon, les Etats-Unis et la Chine n’ont pas signé la convention de Vienne qui dit que dans une voiture, il doit y avoir un conducteur. La Chine peut donc très bien décider, pour des raisons de pollution, que dans telle ville à partir de demain, seuls les robots sont autorisés à circuler. Ça peut permettre des phases d’accélération, des endroits où l’on observe l’expérimentation de manière concrète et ça augmente la perméabilité du phénomène.