https://youtu.be

  • Intelligence artificielle et administration publique numérique
    Cour de cassation
    Cycle 2022 « L’intelligence artificielle : quelle intelligence juridique ? »

    #surveillance #contrôle_social #inégalités_sociales #précarité
    Un véritable florilège de la marche forcée de la société à l’ère de l’administration numérique.

    Toute la vidéo vaut la peine d’être écoutée, voici un extrait si vous voulez des preuves pour refuser les compteurs intelligents
    #linky #gazpar et autres saloperies de surveillance

    https://youtu.be/ppeDpCBYOkk?t=5673

    compter le nombre de douches des chômeurs #belgique

    #Algorithmes #IA

  • Grass Is Greener | Official Trailer

    https://youtu.be/IET4K5npNOg

    Grass Is Greener follows hip hop legend Fab Five Freddy as he uncovers the history of cannabis prohibition in the United States. He interviews many other popular artists, such as Snoop Dogg and B-Real from Cypress Hill, as well as attorneys, influencers, and people who were personally affected by drug convictions.

    The timeline starts in the 1920s jazz era where Duke Ellington, Louis Armstrong, and Billie Holiday were all targets under racist policies; and moves into the modern era where cannabis is a booming industry with an uncertain future.

    #cannabis #hip_hop #jazz #reggae #war_on_drugs #prison #racisme

  • Mukhrijat: Arab Women Filmmakers - The Garden Cinema
    https://www.thegardencinema.co.uk/season/mukhrijatarab-women-filmmakers
    https://youtu.be/j4I8s6-1xQo

    May 2023 will see the UK release of two films by Arab women directors, Myriam Touzani’s festival hit The Blue Caftan and Erige Sehiri’s Tunisian-set, Directors’ Fortnight entry Under The Fig Trees.

    To celebrate these releases, we’ve collated recent key feature films made by Arab women directors that, together, offer a rich and diverse introduction to filmmaking from the region. We picked films that tell everyday, very human stories, away from sensationalist and reductionist portrayals too often offered up by depictions of the Arab world. These films together will form our latest season:
    Mukhrijat: Arab Women Filmmakers. The films will be complemented by introductions, Q&As and events.

  • « On lâche rien » [en macronie] | Libé | 16.04.23

    https://www.liberation.fr/politique/reforme-des-retraites-emmanuel-macron-le-droit-dans-ses-bottes-20230414_H

    Dans la nef de Notre-Dame, Emmanuel Macron s’est affiché déterminé : « Ne rien lâcher, c’est ma devise. »
    [...]
    « On a encore quatre ans. Nous devons répondre à la fois à une colère sourde qui, si elle n’est pas considérée, se traduira par un vote pour l’extrême droite et à un climat très volatil avec une conflictualité très forte qui s’exprime maintenant, dans la société, à chaque débat », prévient la députée Renaissance Astrid Panosyan.
    [...]
    « On ne va pas refaire un programme présidentiel, il s’agit surtout de le réagencer », expédie un conseiller.
    [...]
    Le groupe Renaissance aimerait travailler sur le logement et la transcription de l’accord trouvé par les partenaires sociaux sur le partage de la valeur. Ecole, santé, services publics : priorité au concret pour s’attaquer aux « irritants du quotidien », jargonnent les députés. L’annonce faite par Macron du remplacement des profs absents « du jour au lendemain », la mise en œuvre du leasing pour aider à l’usage de voitures électriques ou du versement des aides à la source, voilà ce qu’ils voudraient voir se multiplier.


    sinon, la Sainte Borne au raoult LaREM : https://seenthis.net/messages/999283

    • l’Assemblée nationale continue de tourner, certains sont tentés de persister à vivoter. « Malgré le contexte politique hyper contraint, pas question de meubler avec des projets ou des propositions de lois mineurs, avertit le député Gilles Le Gendre. Nous n’avons pas été élus pour voter des petits textes, mais pour réussir de grandes transformations. S’il veut rebondir, le Président doit prendre des risques et changer son logiciel. »

  • À lire : Le socialisme et les intellectuels , de Paul Lafargue | Les bons caractères https://lesbonscaracteres.com/livre/le-socialisme-et-les-intellectuels

    Conférence faite à l’Hôtel des sociétés savantes, le vendredi 23 mars 1900, et parue en feuilleton dans Le Socialiste, du 15 avril au 3 juin 1900.

    #Paul_Lafargue connaissait son sujet, quand il traite des rapports entre le mouvement ouvrier et les intellectuels. Toute sa vie consciente fut une vie de militant du mouvement ouvrier révolutionnaire. Les organisations socialistes françaises, durant leur difficile jeunesse, n’avait pas été riches d’intellectuels mettant leurs connaissances et leurs capacités au service de l’émancipation du prolétariat.

    Jusqu’à la fin des années 1880 les dirigeants comme Lafargue avait passé par la dure école de la lutte, de l’exil, des combats au sein de l’Internationale, de la construction patiente des organisations ouvrières, de la lutte pour implanter les idées révolutionnaires dans la classe ouvrière, des efforts pour instruire et cultiver leurs camarades. À leurs côtés, les cadres des organisations révolutionnaires étaient surtout constitués d’ouvriers autodidactes, qui avaient appris pour mieux comprendre et qui avaient continué à étudier pour mieux combattre.

    C’est donc avec une méfiance légitime que Lafargue vit, dès les premiers succès électoraux des organisations socialistes, un certain nombre d’intellectuels rallier leurs rangs, revendiquant, forts de leurs titres universitaires ou de leur place dans la société, la place de chef ou de représentants qu’ils estimaient devoir leur revenir. Lafargue craignait, à juste titre que le parti attire surtout des gens qui, même s’ils étaient des intellectuels dans leur activité professionnelle de médecin ou de naturalistes, n’étaient que des dilettantes qui « s’imaginent qu’on peut s’improviser théoricien du socialisme au sortir d’une conférence ou de la lecture d’une brochure parcourue d’un oeil distrait ».

    Il craignait de voir ces nouveaux venus tenter d’accommoder le socialisme à la sauce de leur savoir, en fonction des idées et des préjugés dominants dans la classe privilégiée, plutôt que d’utiliser leurs facultés intellectuelles à mieux comprendre et défendre les idées socialistes révolutionnaires.

    Devant une assistance de futurs intellectuels liés au mouvement socialiste, Lafargue fait le portrait d’une couche sociale, celle à laquelle ils appartiennent.

    https://youtu.be/xCKzgBfp2U8

    https://www.marxists.org/francais/lafargue/works/1900/06/pl19000603.htm

    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k80115x?rk=21459;2

    #marxisme

  • Une lettre d’Ivan, enfermé à la prison de Villepinte : perquisitions et disques durs déchiffrés - Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/une-lettre-d-ivan-enferme-a-la-16935

    En ce qui concerne l’enquête, ces derniers mois des nouveaux éléments ont été versés au dossier.
    Le plus significatif est que la police a réussi à avoir accès à mes ordinateurs, même s’ils étaient chiffrés.
    Celui du travail, sur lequel est installé Windows, est chiffré avec BitLocker. Un PV précédemment versé au dossier dit qu’ils avaient déjà essayé d’y accéder pendant ma garde à vue mais qu’ils n’avaient pas réussi. Mais en septembre la Brigade d’appui en téléphonie, cyber-investigation et analyse criminelle (BATCIAC) a envoyé à la SDAT une copie du disque dur. Dans le PV, ils expliquent seulement qu’ils ont démarré l’ordinateur avec une clef USB bootable et que, ensuite, ils ont utilisé le logiciel AccesData FTK imager 3.3.05 pour copier le disque dur. Mais ils ne parlent pas du déchiffrement en soi.

    Mon ordinateur personnel, qui tourne avec Ubuntu 18, est chiffré avec Luks (le mot de passe est de plus de vingt caractères : lettres, chiffres, signes de ponctuation...). Je n’ai trouvé dans le dossier aucune indication sur le moyen qu’ils ont utilisé pour le déchiffrer, mais là aussi ils ont fait une copie du disque dur. Il y a même des fichiers qui avaient été effacés et des e-mails qui avaient été téléchargés avec Thunderbird (et ensuite effacés).
    Ils n’ont trouvé rien qui puisse se rapporter aux incendies dont je suis inculpé. Mais je pense que le fait même qu’ils aient pu avoir accès à des disques durs chiffrés avec des logiciels censés être inviolables doit être connu le plus largement possible.

  • À Marseille, « tu peux acheter un faux compte de livreur Uber pour 1 000 euros » | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/080423/marseille-tu-peux-acheter-un-faux-compte-de-livreur-uber-pour-1-000-euros

    Comptes Uber Eats loués ou créés de toutes pièces, absence de titre de séjour, ceux qui sillonnent le centre-ville de Marseille racontent leur exploitation et leurs combines pour travailler malgré tout.

    Clara Martot Bacry (Marsactu)
    8 avril 2023 à 10h55

    MarseilleMarseille (Bouches-du-Rhône).– « La France, c’est un pays qui aime les règles. Moi, je ne veux pas voler, braquer, ou vendre des cigarettes à Noailles [quartier du Ier arrondissement situé vers le Vieux-Port et la Canebière – ndlr] Mais si je veux travailler, je suis obligé de tricher parce que j’ai pas les papiers. » 

    Karim, 28 ans, est avachi sur son scooter devant le Burger King de la place Castellane, à Marseille. Sans titre de séjour, il ne peut pas créer lui-même une auto-entreprise qui lui permettrait de travailler en son nom. Voici pourquoi des milliers de sans-papiers sont devenus « locataires » de comptes Uber Eats et Deliveroo. Le phénomène est dénoncé depuis des années. Mais dans les rues du centre-ville de Marseille, une nouvelle tendance a émergé : l’accès à la propriété d’un compte 100 % faux.

    Karim livre pour Uber Eats avec le scooter de sa femme. Pour le reste, « c’est que du faux ». Il explique qu’il a déjà « acheté » un compte Uber Eats. « Il y a des gens qui créent plein de comptes avec des fausses identités et des fausses déclarations Urssaf. On sait pas comment ils font, sinon on le ferait à leur place ! Le faux compte marche jusqu’à 5 000 euros de gains et ensuite, il est bloqué. Donc il faut en racheter un », explique Karim. Inutile, souvent, de chercher bien loin : des rabatteurs viennent directement à la rencontre des livreurs pour leur vendre des comptes.


    Des livreurs Uber Eats devant la préfecture, à Marseille. © Photo Clara Martot Bacry / Marsactu

    « Tu peux acheter un faux compte de livreur Uber pour 1 000 euros », avance Karim. Comptez environ 1 600 euros pour un compte Deliveroo, « plus rare ». Le livreur renseigne dans l’application ses propres coordonnées bancaires pour percevoir ses gains. Le tout grâce à une carte bancaire Nickel achetée au tabac, disponible « sans conditions de revenus et ouverte à 190 passeports ».
    Karim nous apprend quelque chose : si la location est devenue banale, le système de vente de faux comptes semble plus rare. En février 2023, le tribunal correctionnel de Montauban (Tarn-et-Garonne) a eu l’occasion de se pencher sur ce nouveau phénomène. Selon La Dépêche, une fratrie avait empoché 84 000 euros sur le dos de 300 livreurs étrangers, par le biais d’un système de faux comptes Uber Eats.

    Fin de matinée sur le Vieux-Port. Bientôt l’heure de livrer « des salades aux médecins et aux avocats qui ont des grands bureaux dans le quartier. Sinon les autres, les familles, les amis, c’est McDo et KFC. Un peu partout. Et sauf dans les quartiers nord ». Tout simplement.

    Ahmed, 28 ans, en France depuis deux ans, n’a besoin d’aucune théorie pour cerner la sociologie marseillaise. De son côté à lui, celui des livreurs, ils ont tous traversé la Méditerranée. « On est à 99 % des Algériens, tous des sans-papiers. Sinon, tu crois qu’on ferait Uber ? Les Français, ils se plaignent de gagner le Smic. Ils ont qu’à faire Uber, ils verront ! »

    « Les identités, les comptes, les licences, tout est faux. »
    Ahmed, livreur

    La méfiance d’Ahmed disparaît au bout de cinq minutes de conversation. Accoudé à son scooter, il confie tout. Il utilise le compte Uber Eats d’un autre, sous-loué pour 150 euros par semaine. Pour le scooter en revanche, mieux vaut avoir des documents en règle. Parce que la police contrôle souvent les deux-roues. Mais personne ne semble jamais inquiété par Uber Eats.

    Le leader du marché français (65 000 livreurs) sait déjà tout. Dans une réponse écrite, il évoque notamment la « fraude documentaire » et la « sous-traitance irrégulière », contre lesquelles il assure lutter « activement ». Ahmed résume : « Les identités, les comptes, les licences, tout est faux. » Et ses collègues acquiescent.

    Le déjeuner approche. Entre l’hypercentre et la place Castellane, le défilé des livreurs va commencer. Aux points stratégiques, ils se regroupent parfois par affinité, souvent par nationalité. Sur les douze livreurs rencontrés, un seul certifie être le propriétaire de son compte, huit livreurs expliquent sous-louer, trois ne répondent pas. Nos conversations sont toujours écourtées par le rythme des commandes. Elles permettent tout de même d’en apprendre plus sur les forçats marseillais du système Uber Eats. Marqués par un passé migratoire, habités par l’incertitude du lendemain, tous sont obligés de travailler dans l’illégalité.

    Ahmed et ses collègues sont originaires de Blida, ville de 180 000 habitants à moins d’une heure d’Alger. Ils sont arrivés à Marseille après une traversée de la mer puis de l’Espagne. Un grand gaillard habillé tout en noir s’invite dans la conversation. Lui aussi sous-loue le compte d’un « ami ».

    Pour lutter contre ce phénomène, Uber a mis en place un système de reconnaissance faciale. Depuis 2019, l’application demande régulièrement aux livreurs de se prendre en photo. La mesure est déjà détournée de plusieurs manières : choisir un sous-loueur ressemblant pour tromper le logiciel ou, comme le copain d’Ahmed, être toujours à proximité du propriétaire du compte. « Mon ami travaille au marché de Noailles. Si Uber me demande une photo, je l’appelle et il vient dans les 5 minutes. »

    « Au moins avec Uber, on vole pas, on trafique pas. On est tranquilles. »
    Icham, livreur

    Le jeune homme, très souriant, livre depuis quatre jours. Avant Uber, il travaillait au marché des Arnavaux. Que fera-t-il demain ? « Parfois, on perd notre compte parce que le propriétaire veut le récupérer. Mais après, on en trouve un autre. Moi, je préférerais travailler en plomberie mais en attendant, on est là, quand il fait chaud et quand il fait froid », résume-t-il.

    L’application sur son téléphone affiche les gains, plutôt bons, des derniers jours : entre 70 et 80 euros pour huit heures de connexion environ. Mais d’autres fois, le bénéfice quotidien ne dépasse pas 30 euros. « À Marseille, il y a trop de livreurs Uber », souffle-t-on sur le Vieux-Port.

    Trop de livreurs Uber Eats, pas assez de comptes. Voilà pourquoi le marché de la sous-location n’est pas près de s’essouffler. Et pourquoi certains livreurs préfèrent travailler pour le numéro deux du business, Deliveroo : « C’est moins bien payé, mais il y a moins de livreurs. Donc tu as plus de commandes et, au final, tu gagnes plus », résume l’un d’entre eux. Voilà pourquoi un compte Deliveroo est sous-loué plus cher qu’un compte Uber.

    Une dizaine de mètres plus loin, sur le quai de Rive-Neuve, les livreurs qui se regroupent viennent d’Annaba. Depuis l’est de l’Algérie, on transite plutôt par la Tunisie et la Sardaigne pour arriver à Marseille. L’application d’Amine vient de sonner. Dans un coin chic de Bompard, un certain Arthur a commandé chez McDo trois « p’tits wraps », trois cheeseburgers, deux grandes frites et 20 nuggets. Une « grosse course », qui rapportera 5 euros à Amine.


    Souleymane, 21 ans, travaille pour Uber Eats en attendant de trouver autre chose. © Photo Clara Martot Bacry / Marsactu

    À ses côtés, Icham, 27 ans, est un ancien vendeur de cigarettes. Avec la vente en gros près du marché informel de Gèze, le jeune homme gagnait entre 200 et 300 euros par jour. « La police m’a pris deux fois. Ils m’ont fait comprendre qu’à la troisième fois, ça passerait plus. Au moins avec Uber, on vole pas, on trafique pas. On est tranquilles », estime-t-il.

    C’est l’heure de pointe. Autour de l’opéra, l’application de Kebe, 25 ans, bipe. Un « poke bowl » vient d’être commandé dans le 14e arrondissement. Le jeune homme décline. « Je vais pas dans les quartiers nord. On peut se faire voler le scooter ou des petits choufs nous forcent à enlever notre casque… C’est dangereux. Trop de problèmes. » 

    Son téléphone sonne de nouveau. Cette fois, une certaine Claire attend ses pâtes dans le 2e arrondissement. Un compatriote guinéen, Souleymane, lui fait remarquer dans sa langue maternelle, le pulaar, que son attestation d’assurance est mal mise sur le pare-brise. Les scooters des deux hommes sont parfaitement astiqués, comme neufs.

    « Mais pour l’intérim, faudrait que j’achète un vrai scooter, un 125. Avec celui-là, je peux pas sortir de Marseille », regrette Souleymane. Alors en attendant de trouver un travail à sa portée avec un contrat classique, il envoie des CV et livre pour Uber. Lui est arrivé en France en tant que mineur isolé après avoir traversé le Mali, l’Algérie, la Libye et l’Italie. Il a aujourd’hui 21 ans, dispose de son propre compte et assure qu’il ne le sous-loue jamais puisqu’il en a grand besoin pour lui-même.

    Youfec, un compte Uber, un compte YouTube 

    Plus haut, la rue de Rome se transforme en autoroute des livreurs. Impossible de saisir la diversité des situations de ceux qui défilent sous nos yeux. L’exploitation de travailleurs sans-papiers est-elle devenue la norme ? Ce phénomène est dénoncé depuis plusieurs années mais il est impossible à chiffrer.

    Dans les rues de Marseille, la combine du « faux compte » l’emporte. Mais dans d’autres sphères, il existe encore de « vrais » livreurs. Comme Youfec, jeune Marseillais qui utilise Uber Eats comme « un complément de revenus » pouvant atteindre 400 euros par semaine. « Et ça me va très bien », dit-il.

    Nous n’avons pas repéré Youfec dans la rue mais sur YouTube. Apprenti vidéaste, le jeune homme partage sur sa chaîne son expérience de livreur dans les rues de Marseille. Une manière plutôt inattendue de valoriser ce travail d’ordinaire si critiqué. Sa vidéo intitulée « J’essaye d’atteindre 100 euros en une journée de livraison » a été visionnée 57 000 fois.

    https://youtu.be/GJ6ESpPDY3M

    Sa pratique du métier cohabite avec celle, radicalement différente, de ceux que nous avons croisés dans la rue. Naturellement, Youfec explique ne connaître aucun livreur sans papiers. Mais dans le monde ubérisé, il existe mille autres manières de contourner les règles. « La plupart des livreurs que je connais ne déclarent pas leur vrai chiffre d’affaires à l’Urssaf », dit-il. Pourtant, « Uber Eats communique chaque année les revenus des livreurs aux services fiscaux », nous assure la plateforme.

    « Les soirs de match, on gagne presque deux euros de plus par commande. »
    Abed, livreur

    Mais la plateforme maîtrise-t-elle encore quelque chose ? Contactée dans le cadre de cette enquête collective (lire en Boîte noire), Uber Eats France explique avoir supprimé 2 500 comptes frauduleux l’année dernière.

    Autant vider l’océan à la petite cuillère, tout en continuant de fermer les yeux sur les racines du mal : les profiteurs de misère. Des détenteurs de comptes qui trouveront toujours des étrangers, refoulés du séjour ou à peine débarqués, qui ne cracheront pas sur un job Uber. Prêts à mettre de leurs économies pour accéder facilement à un travail, aussi pénible, aléatoire et mal payé soit-il.

    Il est 19 heures ce vendredi, et la place Castellane se remplit peu à peu de livreurs à scooter. Dans notre dos, un immense camion publicitaire de Burger King crache de la musique funk. Au milieu du chaos des travaux, des voitures de police escortent le bus des joueurs de Montpellier jusqu’au Vélodrome.

    « Les soirs de match, on gagne presque deux euros de plus par commande », se réjouit Abed, 25 ans. Mais avant le match, il y aura le ftour, la rupture du jeûne de ramadan. Abed sort de sa poche une petite boule d’aluminium. « Vous voulez une datte ? » Son application sonne.

    Le bal des livreurs reprend. Comme tous les soirs et comme dans 340 villes en France, il y aura du McDo et des boissons renversées, des clients malpolis et des cages d’escalier à grimper, des pizzas à caler sur les genoux, des sushis, des « poke bowls » et des ramens, des tenders, des tacos, des falafels et même du Carrefour City, livrés en bas de chez vous. « Plus vous commandez, plus on a de travail ! », lance Abed. Avant de disparaître dans la ville.

    Clara Martot Bacry (Marsactu)

  • Mobilisation des pêcheurs : décryptage d’une vaste manipulation | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/070423/mobilisation-des-pecheurs-decryptage-d-une-vaste-manipulation

    Après l’incendie de l’Office de français de la biodiversité de Brest lors d’une manifestation de pêcheurs, des voix s’élèvent contre le gouvernement mais aussi contre l’interprofession de la pêche. Tous deux sont accusés d’avoir mis le feu aux poudres pour... rien.

    Floriane Louison

    7 avril 2023 à 18h09

    « C’était un assaut en règle, nous on l’a vécu comme une attaque », témoigne anonymement un personnel du site national de l’Office français de la biodiversité (OFB) situé sur le port de Brest. Pendant l’après-midi, jeudi 30 mars, des centaines de tirs de mortiers et de fusées de détresse – au minimum 300 – ont ciblé ce bâtiment public dédié à la protection de la biodiversité. Plus tard, dans la nuit, un incendie s’est déclaré et a détruit une partie de l’OFB breton. Une enquête est en cours pour déterminer l’origine exacte du sinistre.

    La préfecture était prévenue : elle avait demandé à la direction de l’OFB d’évacuer son personnel avant l’arrivée des manifestants. Pourtant, selon les témoins, le moment venu, aucun dispositif de maintien de l’ordre n’est déployé sur place. « Et surtout, aucun policier n’intervient », dénonce A., un autre agent de l’OFB de Brest, qui préfère, lui aussi, taire son nom par crainte de représailles. Contactée plusieurs fois depuis lundi 3 avril, la préfecture du Finistère n’a pas souhaité apporter une autre version.


    Des palettes en feu devant l’Office français de la biodiversité lors de la manifestation des pêcheurs à Brest, le 30 mars 2023. © Photo Fred Tanneau / AFP

    Ce jour-là, en fin de journée, une autre manifestation est organisée à Brest en soutien aux manifestantes et manifestants blessés à Sainte-Soline. « En termes de dispositif policier, la différence est saisissante », ironise le fonctionnaire de l’OFB. La presse locale décrit en effet un important dispositif de maintien de l’ordre pour surveiller les 400 personnes qui se sont déplacées.

    Quatre jours plus tard, le 3 avril, le Comité national des pêches – l’influente interprofession de la filière – sonne le glas de la mobilisation : les pêcheurs ont obtenu gain de cause. Ils peuvent retourner à la mer. Fin de l’histoire, qui passe plutôt inaperçue.

    Mais dans les rangs des pêcheurs, quelques-uns se réveillent un peu désorientés. « C’est une arnaque », finit par prendre conscience T., un pêcheur à la ligne du Finistère, mobilisé depuis début mars. Au départ, le mouvement des « pêcheurs en colère » – dans lequel il s’est impliqué dès ses prémices – avait formulé une quinzaine de revendications très diverses. Plusieurs d’entre elles réclament des changements au niveau de l’interprofession de la pêche, dont « la dissolution du Comité national des pêches » et la démission de son président, qui « par le cumul intolérable de mandats n’est plus crédible aux yeux de la profession ».

    Les « pêcheurs en colère » décrivent aussi leurs difficultés face à l’augmentation des prix du carburant et dénoncent la réduction des espaces de pêche dans le cadre du Brexit ou de la décision du Conseil d’État pour limiter les captures accidentelles de dauphins dans le golfe de Gascogne. Finalement, c’est l’interdiction du chalutage de fond dans les aires marines protégées qui a cristallisé les tensions. Et c’est sur ce point uniquement que les pêcheurs ont été entendus.

    Une interdiction inexistante
    Sauf que… aucun projet d’interdiction n’a jamais été sur la table. Fin février dernier, la Commission européenne a bien présenté un plan d’action pour verdir la pêche. Il incite notamment les États membres volontaires à s’engager dans la voie d’une interdiction progressive du chalutage de fond dans les aires marines protégées d’ici 2030. Ce qui n’est qu’un rappel d’une directive européenne de 1992.

    Bien loin de l’interdiction implacable, la Commission européenne « invite au dialogue avec les pêcheurs », à « une approche collaborative », sans caractère contraignant, afin de mieux protéger les aires marines protégées, qui n’ont pour l’instant de « protégé » que le nom. Selon la Commission européenne, moins de 1 % des aires marines protégées le sont réellement. Le chalutage de fond, entre autres, y est autorisé et intensément pratiqué.

    Le chalutage de fond consiste à racler le plancher océanique avec de lourds engins pour capturer les espèces sans grande distinction, dont beaucoup de poissons de moindre qualité, qui seront transformés en farine pour l’aquaculture, mais aussi des « prises accidentelles » comme les dauphins.

    La technique est particulièrement destructrice pour les écosystèmes marins mais aussi le climat. Un chalut semi-industriel dépense 1 à 2 tonnes de gazole par jour, sans compter les émissions de CO2 générées par la mise en suspension des sédiments sous-marins. D’un point de vue environnemental, la nécessité de mettre fin à cette technique de pêche fait l’objet d’un consensus scientifique mondial.

    Au-delà des enjeux écologiques, c’est le modèle économique d’une minorité (environ 20 % des pêcheurs en France) qui arrive en bout de course. « À terme, il faut interdire le chalut dans les aires marines protégées, et on peut même être plus radical : dans 30 ans, le chalut aura disparu, un peu comme la voiture thermique », estime l’association Pleine Mer, engagée pour la transition écologique de la pêche. Selon son coordinateur, Thibault Josse, le secteur survit grâce à la détaxe du gazole maritime et aux aides aux carburants. « Mais pour combien de temps une détaxe sur le gazole serait-elle acceptable par une société en prise de conscience écologiste ? », interroge le militant associatif.

    On est en train d’attendre sans rien faire, en se réjouissant de victoires qui n’en sont même pas.

    C., chalutier artisanal en Bretagne, ne vit déjà plus dignement de son métier. « Le gazole représente presque les trois quarts de mes charges d’exploitation. Même avec les aides, j’ai dû mal à sortir un salaire. Surtout que la détaxe, ce n’est pas directement à la pompe, et les remboursements prennent du temps. Si on supprime des zones de pêche, si on supprime des aides, pour moi, c’est terminé. Alors j’ai des inquiétudes, forcément. Moi je ne suis pas anti-écolo, je veux vivre d’un beau métier dont je suis fier et protéger la mer, qui est mon gagne-pain. Mais qu’est-ce qu’on fait pour préparer la suite ? On est en train d’attendre sans rien faire, en se réjouissant de victoires qui n’en sont même pas. »

    Parmi les pêcheurs, mais aussi au sein des associations ou des cercles scientifiques, des voix s’élèvent pour dénoncer une instrumentalisation de la mobilisation des « pêcheurs en colère ». Elles accusent notamment le secrétaire d’État à la mer Hervé Berville d’avoir mis le feu aux poudres autour de cette mesure sur les aires marines protégées pour, en définitive, se présenter comme le grand défenseur des pêcheurs en gagnant ce combat contre Bruxelles, qu’il n’a même pas eu à mener.

    « La France est opposée à ce plan de la Commission car, littéralement, ce plan condamnerait la pêche artisanale française et l’amènerait à disparaître. Pas dans 10 ans, demain », déclarait-il le 8 mars dernier devant le Sénat. Ce funeste destin prédit par le gouvernement est largement relayé parmi les pêcheurs, la rumeur enfle, elle est entretenue par le Comité national des pêches et ses relais locaux, qu’importe son absence de fondement.

    Hervé Berville va jusqu’à rencontrer le commissaire européen à l’environnement pour porter la voix des pêcheurs et se réjouit dans un communiqué d’avoir « obtenu la confirmation qu’une interdiction des engins mobiles de fond dans les aires marines protégées ne serait pas imposée aux États membres ». Ce dont il n’a jamais été question et ce qui revient, dans les faits, à positionner la France contre tout effort pour mieux protéger des zones censées être protégées.

    https://youtu.be/NtfGFt1c5H8

    Autre gagnant de l’entourloupe : le Comité national des pêches. « Il a récupéré le mouvement sur cette fausse revendication, obtenu “gain de cause” et mis fin à la mobilisation. Au départ, les manifestants parlaient quand même de dissoudre le Comité. On s’est fait éteindre avec un faux cadeau sans que le reste des difficultés réelles des pêcheurs ne soit résolu », dénonce un « pêcheur en colère » qui tente de s’organiser avec d’autres manifestants pour donner un nouveau souffle à la mobilisation en dehors du giron de l’interprofession. Cette dernière, sollicitée, n’a pas souhaité répondre à nos questions.

    Une « négation de [son] travail », pour l’Office français de la biodiversité
    Au sein de l’Office français pour la biodiversité, la séquence est particulièrement indigeste. « Hervé Berville ne dit pas la vérité et ce n’est pas du tout responsable de dire qu’il n’y aura pas de mesure pour protéger les aires marines protégées, dénonce un cadre de l’OFB. C’est même l’une des missions de l’Office français de la biodiversité depuis de nombreuses années. Une mission déjà très laborieuse, qui vient de prendre un nouveau coup dans l’aile.

    « La communication du gouvernement rend inaudibles les considérations environnementales sur ce sujet en opposant systématiquement conservation de la biodiversité et conservation du tissu socio-économique, alors que notre travail est justement de faire les deux », décrit un agent de l’office.

    Par exemple, en 2007, l’OFB parvient, à l’issue d’une négociation de longue haleine, à tomber d’accord avec les pêcheurs de la baie de Seine en Normandie pour restreindre les zones de chalutage de fond. L’idée était assez simple : fermer les zones peu chalutées tout en laissant libres à la pêche les espaces avec une forte activité. « On a fait de la dentelle pour protéger au moins certaines zones de conservation prioritaire tout en préservant le tissu socio-économique », explique le fonctionnaire chargé du dossier. Mais la mesure n’a jamais été mise en œuvre.

    Même projet inabouti sur le plateau de Rochebonne. Il y a deux ans, les pêcheurs ont proposé de fermer une partie de cette zone sensible à la pêche. « Certes, on peut discuter de ce périmètre très limité mais c’était déjà ça. » Deux ans plus tard, rien n’a changé. « À l’OFB, il y avait déjà une grande lassitude face à l’inaction de l’État. Mais avec l’incendie et cette position du gouvernement complètement prochalutage, pour nous, c’est carrément la négation de notre travail. »

    Floriane Louison

  • devenir paysage - face value - cartas
    https://youtu.be/fMMPb8iOUhw

    synopsis : tout d’abord, nous n’entendons que les bruits familiers, qui "participe à l’intimité d’un foyer", selon la définition du cnrtl, plus tard, au loin, une femme, est-elle en train de fuir de l’une de ces maisons, que l’on entrevoit derrière elle. Il semblerait, que dans sa course, elle se défasse de ses vêtements et qu’elle soit pieds-nus.

    des circonvolutions : alors que Franz Kafka écrit "La lettre au père" en conséquence de la rupture de ses fiançailles, qu’il vit comme un énième échec et dans laquelle il rapporte les propos méprisants de son père : « Je suppose qu’elle a mis quelque corsage choisi avec recherche, comme les juives de Prague s’entendent à le faire, et là-dessus naturellement, tu as décidé de l’épouser. », devenir paysage- face value -cartas- serait l’échappée belle de Julie Wohryzeck, de Félice Bauer ou encore d’Artemisia Gentileschi, de Marylin Monroe, de Dora Maar, de Nelly Arcan… Une litanie de femmes, mes sœurs, humiliées, silenciées parce que femmes.

    Images super8 : Julien Posnic, Développement artisanal des pellicules au Labo K, Bande sonore : Marie Buard, Montage : Alice Maestre, Réalisation :gmlpp
    auto-production - YAmk’mpO : pierre, feuille, ciseaux / écrituresinprogress

  • Paul Celan : « nul ne témoigne pour les témoins »

    entre autres, comment dire ? et aussi que faire de tout cela ?

    alors, c’est un travail qui évolue, prend du temps, prend différentes formes, devient, au fur et à mesure plus explicite, peut-être, pour apporter des preuves, pour affirmer que si, si, mais je ne suis pas sur de vouloir prendre ce chemin là.
    –bon, le fait que je vomisse enfant à chaque retour chez la famille d’accueil était il me semble assez signifiant ?-

    plutôt, je voudrais montrer, comme à priori un documentaire, ce qui est, parce que malheureusement c’est aussi toujours ainsi, et que chacun, chacune, au gré de ses propres expériences, de son propre cheminement, voit.
    et refuse que cela continue ainsi ?

    J’ai écrit en français et en espagnol, ce ne sont pas des traductions de l’une de l’autre version, mais une maniere de me tenir sur mes deux pieds, en tant que franco-péruvienne, avec mes deux langues, cultures, cosmovisions, etc

    bien à vous

    https://gaellepertelpachec.wixsite.com/en-ella1000-e-1/de-la-belle-ouvrage
    https://ecrituresinprogress.blogspot.com/2020/04/blog-post.html
    https://desubicar.blogspot.com

    • Ce que nous ne devons pas dire ou le soulèvement des corps subjugués

      https://youtu.be/CNouuuFCsJk

      Paul B. Préciado :
      «  Le soulèvement des corps subjugués par le régime patriarco-colonial de la modernité se poursuit et s’intensifie. C’est un déplacement tectonique dans les discours, les représentations et les significations. Nous sommes en train de muter. »

      un montage d’images et de sons disparates avec un texte qui défile au bas de l’image.
      .Les images, plusieurs registres :
      1-Des images d’actualité -des captures d’écran- de la violence étatique, de comment elle s’exerce sur le corps social,
      « Ainsi font font font » : les mains de E.Macron lors de son 1er discours en décembre 2018 suite au mouvement social : le soulèvement des gilets jaunes
      « L’agent smith » : E Macron avait fini en criant son meeting parisien du 10 décembre 2016. (Reuters)
      « sage toi-même » : Lyceens-de-Mantes-la-Jolie-mis-a-genoux-la-police-n-a-pas-commis-de-faute-selon-l-enquete- Jeudi 6 décembre, 2018
      +une image de tapisserie et une photographie extraite d’un site d’images de soumission pornographique, représentant une femme nue en situation d’humiliation, les mains derrière le dos, le visage, le corps tourné contre le mur.
      2- Des images fictives au format super 8 noir et blanc
      « bouillon de culture » : une soupe aux lettres.
      « no me gusta la E : ou des mauvaises manières  » : une femme lappe sa soupe dans son assiette.

      .La bande son :
      « vous êtes ici » : une même phrase telle une sentence répétée sur plusieurs tons.
      « déclaration de guerre » extrait du discours de M. E Macron, président de la République, sur la mobilisation face à l’épidémie de COVID-19, la guerre sanitaire contre le coronavirus, Paris, le 16 mars 2020.
      « du jeu » extrait d’une conférence d Sandra Lucbert : Sandra Lucbert - La littérature contre l’économie - lundisoir #11

      . le texte défile au bas de l’écran comme des sous-titres
      « dimanche soir, fin du week-end » le retour chez la famille d’accueil

      pour être plus explicite, il se peut que mon vécu d’enfant franco-péruvienne dé/placée et maltraitée en famille d’accueil, mes traumas donc, m’aient rendu sensible à certaines expressions et manifestations violentes et oppressives, autrement dit aux rapports de domination.

      bref, à vous de voir, à vous de me dire

      réalisation gmlpp pour écrituresinprogress
      https://dev-cependant.pantheonsite.io/node/10

    • un blog : "what’s my name" Mohamed Ali

      « L’activité politique est celle qui déplace un corps du lieu qui lui était assigné […] ; elle fait voir ce qui n’avait pas lieu d’être vu, fait entendre un discours là où seul le bruit avait son lieu, fait entendre comme discours ce qui n’était entendu que comme bruit. » Rancière, La Mésentente, 1995, p. 53.

      pour dire les noms et/ou les conditions de leur mort, d’où ielles venaient, où iielles allaient. Dire qu’elle ou il a un jour rit, un autre jour pleurer, dire qu’elle a été, il a été, qu’ielles ne sont plus et qu’ielles seront toujours. Dire que les politiques européennes des frontières tuent et qu’il faut que cela s’arrête maintenant.

      videos / lectures de la liste / aujourd’hui il y a des cadavres

      https://peertube.stream/c/ecritures_in_progress/video-playlists

      liste des 48.647 décès depuis 1993 dus aux politiques restrictives de la " Forteresse Europe " /UNITED for Intercultural Action
      https://unitedagainstrefugeedeaths.eu/about-the-campaign/about-the-united-list-of-deaths

      European network against nationalism, racism, fascism and in support of migrants and refugees Documentation par UNITED No More Deaths – Time for Change ! General campaign info : unitedagainstrefugeedeaths.eu/about-the-campaign/fortress-europe-death-by-policy