• L’égalitarisme, c’est pas ce que vous croyez - Comme une tasse de thé : le consentement c’est pas compliqué
    http://egalitariste.tumblr.com/post/113602978649/comme-une-tasse-de-the-le-consentement-cest-pas

    Apparemment, beaucoup de mecs, mais VRAIMENT BEAUCOUP, ne captent pas ce que “consentement” veut dire. En effet, il semble que les gars ont un vrai problème à comprendre qu’avant de coucher avec quelqu’un, et ce à chaque fois que ça se pose, il faut s’assurer que cette personne a également envie de coucher avec vous. Pourtant c’est vraiment pas très difficile comme concept. Vraiment.

    Si t’es encore en train de galérer à essayer de comprendre, imagine qu’au lieu de proposer du sexe, tu proposes une tasse de thé.

    Tu dis : “hey, tu veux une tasse de thé ?” et elle te répond ” A fond ! Oui !! Je kifferais grave une tasse de thé ! merci ! ” tu sais alors qu’elle veut une tasse de thé.

    Si tu dis “hey, tu veux une tasse de thé ?” et qu’elle répond « Euuuuuuh… » ou qu’elle dit “je ne suis pas vraiment sûre…”, tu peux aller faire une tasse de thé ou pas, mais tu es conscient qu’elle pourrait au final, ne pas la boire. Et si elle ne la boit pas – c’est ça l’important – tu ne lui feras pas boire de force. Tu ne peux pas la blâmer parce que tu as fais du thé pensant que, peut-être, elle en voudrait : tu acceptes juste le fait qu’elle ne va pas en boire. C’est pas parce que tu l’as fait que ça te donne le droit de la voir en boire.

    Si elle te dit “non merci” : ne fais pas de thé. Pas du tout. Non, non, ne lui fais pas de thé, ne lui en fais pas boire non plus, et ne râle pas parce qu’elle n’en veut pas. Elle n’en veut pas, c’est tout, ok ?

    Elle pourrait aussi dire “oui,merci, c’est gentil” et puis quand le thé arrive, en fait, elle n’en a plus envie du tout. Bien sûr, c’est super chiant vu que tu as fait l’effort surhumain de mettre un sachet de thé dans de l’eau chaude et même de mettre un peu de lait mais elle garde, malgré cela, la totale liberté de ne pas boire le thé. Elle voulait du thé, maintenant, elle n’en veut plus c’est tout. Parfois l’avis des gens change, même juste dans le petit temps qu’il faut pour que quelques décilitres d’eau bouillent. Et y’a pas de problème avec ça : tout le monde peut changer d’avis et ça ne te donne toujours pas le droit de la voir boire du thé, quand bien même tu as pris la peine de le préparer.

    Si elle est inconsciente, ne lui fais pas de thé. Inconscient les gens ne veulent pas thé et ne peuvent pas répondre à la question “Tu veux un thé ?”, justement parce qu’ils sont inconscients.

    Ok, peut-être était-elle consciente quand tu as demandé si elle voulait le thé, et elle a répondu oui,mais dans le temps qu’il a fallu pour que tu ailles faire bouillir l’eau, que tu y mettes un sachet et que tu ajoutes un peu de lait elle a perdu conscience. Là tu mets le thé de côté, tu l’installes confortablement en t’assurant que la meuf n’est pas en train de faire un coma ou autre et – chose importante – tu ne lui fais pas boire de thé. Elle avait dit oui, biensûr, AVANT, mais les gens inconscient ne veulent pas de thé. Je t’assure, les gens inconscients ne veulent pas de thé. Tu peux me faire confiance sur ce point.

    Si une meuf a dit oui à un thé, a commencé à le boire, et s’est évanouie, ou a reposé la tasse et ne boit plus dedans ou se retrouve complètement amorphe avant d’avoir fini la tasse, ne lui fais pas finir le thé en le faisant couler à sa place dans sa gorge. Reprend ton thé et assure-toi juste qu’elle va bien.

    Si une meuf a dit “oui”à un thé chez toi la semaine dernière, cela ne signifie pas qu’elle en voudra tout le temps. A priori, elle ne souhaite pas que tu viennes de manière inattendue chez elle pour lui faire du thé et la forcer à en boire avec l’argument « mais la semaine dernière tu en voulais ». De la même manière, les meufs n’aiment pas se réveiller avec du thé qui leur coule dans la gorge sous prétexte qu’ « on a déjà bu un thé ensemble hier soir »

    Cette analogie est stupide ?Vous savez bien, tous, que jamais vous ne forceriez une meuf à boire un thé sous aucun prétexte, y compris celui qu’elle en boit à chaque fois que vous vous voyez. Bien sûr vous ne verseriez pas de thé dans la gorge d’une meuf inconsciente parce qu’elle avait dit qu’elle en boirait bien un avant de perdre connaissance. Donc, si vous pouvez comprendre à quel point il est complètement ridicule d’obliger des gens à boire un thé quand ils n’en veulent pas, et que vous êtes totalement capable de comprendre quand les gens n’en veulent pas, pourquoi cela devient-il si difficile de comprendre la même chose quand il s’agit de sexe ?

    Sur ce, je vais me faire une tasse de thé.

    Source originale librement traduite : http://rockstardinosaurpirateprincess.com/2015/03/02/consent-not-actually-that-complicated
    Traduction par : https://www.facebook.com/notes/10152756583853589

    #culture_du_viol #féminisme #viol #thé

    • Très bien. Quand un photographe conclue un contrat avec une jeune femme pour qu’elle se fasse prendre en photo en buvant une tasse de thé ça s’appelle un mariage . D’ailleurs il a le droit de la prendre en photo en buvant une tasse de thé sans qu’elle puisse le lui refuser parce que pacta sunt servanda .

      Voici pourquoi je déteste les contrats dans les relations personnelles . On peut changer d’avis :-)

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Pacta_sunt_servanda

    • @Klaus je ne sais pas pour l’Allemagne mais en France le viol conjugale est reconnu par la loi comme un crime avec circonstances aggravantes. Alors le mariage n’est pas un contrat qui autorise le viol des jeunes ou vieilles femmes ni des jeunes ou vieux hommes non plus.

    • @mad_meg Je sais, mais justement, il est absurde de vouloir interdire le viol dans le cadre d’une institution qui représente l’essence de tout ce qui s’oppose à la liberté sexuelle . La « modernisation » du mariage est un contre-sens : Si on interdit le viol dans le mariage, pourquoi on n’interdit pas simplement le mariage.

      Le mariage est pour nous qui ne somme pas des bourgeois qu’une carcasse juridique aux multiples inconvéniants dont le mauvais oeuil avec le lequel on nous regarde quand on choisit d’élever nos enfants hors d’un mariage et en toute liberté. Les bourgeois eux profitent du mariage par ses règles et normes définissant la gestion de leurs biens, l’héritage et l’exercice du pouvoir sur leurs enfants et conjoint/e/s .

      Le mariage se vend comme forme d’expression de l’amour mais il est un cheval de Troie qui impose des normes nocives aux jeunes familles. Ne mentionnons que la fidélité monogame et la responsabilité pour les enfants qu’on impose aux familles qui n’ont pas les moyens de l’assumer. Ce sont deux exemples pour les mensonges hypocrites qui induisent la violence dans les familles et conduisent ainsi à une situation qui favorise une culture du viol.

      Le #PACS français est une alternative au #mariage traditionnel contrairement au mariage homo allemand qui ne s’applique pas pour les couples hétéros et qui ressemble davantage à un mariage classique. Ici nous sommes obligés de nous marier avec toutes les conséquences négatives qu’entraîne cet atavisme ou à renoncer à plusieurs droits face à l’état.

      http://www.p-a-c-s.fr/Avantage-/-Inconveniant-du-Pacs

      Bon ça suffit pour aujourd’hui. Passons aux choses plus drôles ;-)

    • « On » n’interdit pas vraiment le viol, vu que seul 10% des viols font l’objet d’une plainte et que 2% de ces 10% finissent par une condamnation de la justice française. Je ne sais pas pour l’Allemagne mais ca m’étonnerais que ca soit mieux avec la prostitutions industriallisé, le faible taux de femmes actives et la pression sur les mères qu’on traite de « mères corbeaux » si elles ne se sacrifient pas totalement à l’élevage de progéniture. Le climat à l’air tout aussi sexiste que de ce coté du Rhin. Donc « On » ne condamne pas vraiment sérieusement le viol. C’est tout le problème de ce qu’on appel « la culture du viol » et de l’incapacité des gens à comprendre ce qu’est un viol hors du cas de l’inconnu la nuit dans un parking avec un couteau. C’est ce qui fait qu’on a besoin d’utiliser la métaphore du thé pour faire comprend un peu le malaise.

      Ensuite pour la métaphore du thé elle est très parlante par rapport au mariage. Imagine un contrat pour boire du thé. Monsieur et Madame s’engage à boire 3l de thé par jour, chaque jour, qu’illes aient soif ou pas et cela jusqu’à ce que la mort les séparent. C’est clairement toxique, le contrat dans la sexualité, on n’est bien d’accord. Sur le mariage je ne te contredirait pas, nous sommes aussi bien d’accord. Et je pense aussi par rapport au contrat, comme en ce moment il y a eu pas mal de discussions chez les féministes sur 50 shade of Gray et beaucoup de défense du BDSM à base de « non le BDSM c’est sympas trop choupinou chez les bisounours car il y a toujours un contrat et un safe world pour être sur ». Qui me laisse dubitative pour exactement les raisons que tu évoque sur le contrat.

      Par contre je suis un peu perdue avec ton histoire de photographe mais par rapport à une photo d’une personne qui boirait du thé, il est impossible d’être certaine que cette personne était consentante pour boire ce thé. On peu être face à une image de buvage de thé imposé par la force, la ruse ou la surprise. Du coup dans le doute je conseille de s’abstenir de regarder des photos de gens qui boives du thé sauf si on a fait les photos soi-même et qu’on est certaine que la photo a été prise avec le consentement de toutes personnes présentes sur le cliché.

    • J’apprends que la revue « Je ne veux plus être un violeur » (dont je n’ai pas réussi à mettre un lien valide) a été dépubliée d’Infokiosque.net car elle "posait problème à des participant-e-s du site".
      Je n’ai jamais entendu parlé de polémique sur cette brochure, en tout cas, pas à Lille.
      Voici un lien valide : https://remuernotremerde.poivron.org/?p=370

      Désolé @mad_meg de spammer tes commentaires, je vais juste au bout du truc.

    • @klaus je reviens sur cette partie de ce que tu as dit et sur laquelle je t’ai pas vraiment répondu clairement parceque je n’ai pas été assez attentive.

      @mad_meg Je sais, mais justement, il est absurde de vouloir interdire le viol dans le cadre d’une institution qui représente l’essence de tout ce qui s’oppose à la liberté sexuelle . La « modernisation » du mariage est un contre-sens : Si on interdit le viol dans le mariage, pourquoi on n’interdit pas simplement le mariage.

      En fait il n’est absurde d’interdire le viol dans aucun cadre. Je pense que le mariage n’est pas vraiment le problème ici et qu’interdire le mariage n’aurais aucune incidence sur le nombre de viols - ou très peu. Il faudrait peut être interdire aussi le couple, l’hétérosexualité, la famille, vu que les viols c’est d’abord les hommes et les garçons de famille qui les infligent aux filles et aux garçons avant leurs 15 ans si on regarde les statistiques.
      http://seenthis.net/messages/347048

      Le problème c’est le patriarcat, pas le mariage. Le mariage c’est le tout petit bout du problème.

      Le problème c’est la sexualité vu par le patriarcat qui est au seul service des hommes hétéros. La vision de la sexualité par les grecs et compagnie.
      – le pénétrant actif, masculin et positif
      – la pénétrée passive, féminine et négative.
      C’est la base de toute la culture occidentale et le mariage n’en est qu’une des nombreuses manifestations. Cette idée que se faire baiser est synonyme se faire arnaquer . Cette idée que le sexe c’est un avilissement pour la (ou le) pénétrée, une domination en soi et qu’il est interdit de questionner cette donnée sans se faire méchamment rabroué à base de « mal baisé ». C’est quant même étrange d’avoir envie de se faire arnaquer quant on y pense. Qui voudrait se faire arnaquer de son plein grès en pleine conscience ? Quant on pratique ce genre d’association sexe-avilissement dans ce monde ou « salope » n’est pas un compliment, il y a une certaine logique à pensé qu’aucune femme saine d’esprit serait partant pour se faire arnaquer-mettre-entuber-passer à la casserole-pilonner et autre merveilles de la langue française. Si le sexe en soi c’est dégradant, faut forcé un peu celles qui vont être salie. C’est une logique qui se défend.

      Je pense que l’un des textes indiqué par @sandburg est très éclairant. Je vais le copié ici.

      Le rapport Hite

      Après une première enquête qui a duré 4 ans durant lesquels Shere Hite a interrogé 3000 femmes de 14 à 78 ans (The Hite Report on Female Sexuality, 1976, traduction en français 1977), l’auteure propose une autre enquête auprès des hommes publiée en 1981 (The Hite Report on Men and Male Sexuality, 1981). Ce texte est la conclusion du chapitre « Viol, domination - soumission et pornographie ». Un Nouveau rapport Hite est paru en 2000, traduit apparemment en 2004 en français.

      Pourquoi les hommes violent-ils les femmes ? Puisqu’un homme peut toujours atteindre l’orgasme par la masturbation, quelle est la signification du viol ? Comme nous l’avons vu dans cette section, la plupart des hommes ne violent pas par « désir sexuel » mais poussés par des sentiments tels que la colère, le manque de confiance en soi et le désir d’affirmer la virilité, la domination de l’homme, et « remettre une femme à sa place ». Etre viril équivaut donc pour certains hommes à dominer une femme. Dominer une femme peut être un moyen pour l’homme de se donner un sentiment de réussite qu’il n’éprouve peut-être pas dans d’autres domaines. Comme dit un homme : « En général j’ai des fantasmes de viol dans les moments où je me sens "largué" - violer quelqu’un serait une façon symbolique de me faire reconnaître par les autres. »

      Le fantasme de viol typique exprimé par les hommes dans cette enquête est le suivant : « Dans mes fantasmes, il m’arrive de baiser (ou de déflorer) une femme qui au départ n’en a pas envie, se refuse ou a peur mais qui, au bout d’un moment, devient brûlante de passion et finit par avoir autant de plaisir que moi. » Beaucoup d’hommes estiment que les femmes n’ont pas le droit de les repousser. Les hommes passent pour être supérieurs aux femmes après tout ; et c’est la pire insulte imaginable que de se faire repousser par un inférieur. Ce sont les hommes qui sont censés faire le choix (« choisir une épouse », « prendre femme »).

      De plus, la société enseigne aux hommes que les femmes devraient les aimer, et que c’est un de leurs principaux devoirs : les femmes qui « n’aiment » pas les hommes sont de « mauvaises » femmes. Et donc, si les femmes ne sont pas disposées à avoir un rapport sexuel, les hommes ont le droit de les y contraindre... En d’autres termes, un homme, dans notre société, c’est avant tout quelqu’un qui fait l’amour à une femme ; c’est pourquoi une femme qui « se refuse » à un homme « lui refuse son droit d’être un homme ». Elle n’a pas le « droit » de faire ça, et donc il a le « droit » de la prendre de force.

      Définir la sexualité par le coït revient à définir la sexualité par le viol puisque traditionnellement l’épouse était obligée de faire l’amour à la demande de son mari et n’était pas autorisée à utiliser un moyen de contraception. Cela a effectivement privé la femme de tout pouvoir sur son propre corps. Cette situation existe encore aujourd’hui pour beaucoup de femmes, et l’idée que les hommes possèdent le corps des femmes et qu’ils y ont droit est encore très répandue parmi eux.

      Mais le viol n’a pas toujours existé - parce que le coït n’a pas toujours été considéré comme un acte symbolique et signifiant. Le mythe de « l’homme des cavernes » qui ramène « sa femme par les cheveux » n’est rien d’autre qu’un mythe. Le viol n’est pas la satisfaction d’un besoin physique ; le viol est culturel. Si nous vivions dans une société où les hommes n’avaient pas le sentiment qu’ils doivent dominer les femmes et si le coït n’était pas le symbole culturel de première importance qu’il est devenu, les hommes considéreraient-ils comme signifiant l’acte de prendre une femme de force ? Qu’est-ce qui fait l’attrait émotionnel de l’acte ? C’est sa signification, le fait qu’il symbolise l’acceptation et le statut de l’homme, pour beaucoup d’entre eux.

      Bien trop souvent, l’idéologie patriarcale de l’« homme » combinée à l’aliénation et à la solitude que cette pression peut parfois engendrer, et qui sont parfois suscitées par des sentiments de rejet ou d’échec (même légers, un accrochage au travail par exemple), font des hommes des prédateurs de femmes, des charognards de la tendresse, et les poussent à extorquer aux femmes le « oui » à leurs « besoins biologiques » (et donc « virils », « pas faibles »). En fait il y aurait matière dans cette enquête à émettre l’hypothèse qu’une grande partie de la vie sexuelle des hommes concerne cette demande d’amour, de tendresse et d’attention et de « soumission » de la femme plutôt qu’un désir « sexuel » ou qu’une vraie passion.

      En bref, plus un homme manque de confiance en lui, plus il est possible qu’il essaie de faire de l’acte sexuel un substitut au contact émotionnel ; et plus un homme pense que c’est la seule façon pour lui d’avoir des contacts personnels, émotionnels avec les autres, plus il est susceptible de se plaindre de ne pas avoir assez de rapports sexuels.

      Ces schémas mentaux peuvent en fin de compte amener certains hommes à penser qu’ils sont absolument dans leur droit en violant une femme. […]

      via https://infokiosques.net/lire.php?id_article=507

      #domination #hétérosexualité #rapport_Hite

    • @mad_meg

      En fait il n’est absurde d’interdire le viol dans aucun cadre.

      Si si, tu prends une institution qui par son passé et par sa forme actuelle dans beaucoup de contextes signifie violence, oppression, sexualité pervertie etc. et tu dis qu’il faut encore moins y commettre des actes de violence sexuelle qu’ailleurs, c’est évidemment absurde.

      Pourtant oûtre ces histoires de principe nous sommes sans doute d’accord que c’est un bonne chose qu’on soit intervenu juridiquement pour réduire les pires abus qui étaient protégés par les traditions patriarcales.

      Je connais pas mal de familles où le mariage constitue le cadre juridique qui sont très heureuses. Là n’est pas la question. Je crois simplement que le mariage n’est pas une institution qui contribuera au développement de nouvelles et meilleures formes de vie commune.

      Si on s’intéresse à la sexualité et son rôle dans le société il est toujours intéressant de lire Wilhelm Reich pour compléter les idées révolutionnaires de son collègue Frantz Fanon. Malheureusement je ne connais pas de source pour ses texte en fr sur la toile. Voici l’oeuvre qui parle le plus directement de ce sujet :
      L’Irruption de la morale sexuelle, Payot, 1999. Orig. allemand Der Einbruch der Sexualmoral, 1932

      Le texte allemand se trouve ici :
      https://archive.org/stream/EinbruchDerSexualmoral.ZurGeschichteDerSexuellenkonomie.2./Reich1935EinbruchDerSexualmoral2te_aufl_djvu.txt

    • Non ce que je veux dire c’est que pour moi faire baisser le nombre de viols c’est urgent et vital même au sein d’institutions que je réprouve.

      Par exemple imagine que je parle de viols et toi tu me répond sur l’armée. Toi tu me dirait, « l’armée c’est une institution qui par son passé et par sa forme actuelle dans beaucoup de contextes signifie violence, oppression, sexualité pervertie etc. et tu dis qu’il faut encore moins y commettre des actes de violence sexuelle qu’ailleurs, c’est évidemment absurde. »
      Et tu aurais raison par rapport à ce qu’est l’amrée mais je te répondrait
      –1- je n’ai jamais demandé à l’armée d’être meilleur qu’ailleurs. Je veux juste que les viols s’arrêtent partout.
      –2- Ok il y a des viols dans l’armée, mais c’est pas que dans l’armée qu’il y a des viols. Supprimer l’armée ne fera pas supprimer les viols.
      –3- Mon problème là tout de suite maintenant c’est le viol pas l’armée. Ca ne veux pas dire que je sois pro-militariste et que je ne souhaite pas d’autre part une abolition des armées.

      Bonne soirée

    • Donc, si vous pouvez comprendre à quel point il est complètement ridicule d’obliger des gens à boire un thé quand ils n’en veulent pas, et que vous êtes totalement capable de comprendre quand les gens n’en veulent pas, pourquoi cela devient-il si difficile de comprendre la même chose quand il s’agit de sexe ?

      Euh ... différence fondamentale entre plaisir d’offrir et plaisir de consommer, peut-être ?
      L’homme qui a fantasmé une relation sexuelle avec une femme est sous l’emprise de ses hormones ce qui lui fait confondre être humain et objet pour satisfaire ses pulsions, à moins que son éducation arrive à lui faire discerner la différence.

    • Je peux fantasmer une relation sexuelle avec un homme et ça me fait produire des hormones comme tout le monde, mais ce n’est pas pour cela que je vais me jeter sur son paquet comme une morte de faim... parce que tout dans la société et mon éducation l’interdit. Donc, le contrôle est une chose totalement normale et possible à acquérir.
      Non, si tant d’hommes sont si peu attentifs aux signaux de la personne qu’ils convoitent, c’est que la société dans son ensemble les a toujours confortés dans leur rôle de conquérants .
      #culture_du_viol

    • Non ca n’est pas un problème d’hormones sinon les violeurs sous le coup de pulsions et sauteraient sur les femmes en pleine rue à la face de tout le monde comme les font les babouins. Or les violeurs préméditent leurs crimes, parfois très longtemps à l’avance et n’ont absolument pas un comportement plustionnel. Il se trouve que j’ai experimenté plusieurs violeurs et je t’assure que rien n’etait pulsionnel chez eux. C’est un problème culturel, un problème d’éducation. C’est pour ca qu’on parle de culture du viol. LE viol ce n’est pas de la sexualité c’est de la domination. Va lire la partie du rapport Hite qui est fait à partir de la parole des voileurs. Les violeurs violent pour se sentir fort, puissant, pour se remonter le moral, pour punir une femme qui ne leur à pas obéit... rien d’hormonal là dedans
      Si c’était hormonal il n’y aurais jamais de viol dans l’armée vu que les gars sont sous bromure et les violeurs sous castrations chimique seraient inoffensif, ce qui n’est pas le cas.
      Le problème serait simple comme tout à reglé. Vu que une femme sur trois subira au moins une agression sexuelle au court de sa vie et la plus part du temps avent ses 15 ans. La solution serait facile, bromure dans les côtelettes de porcs laïques à la cantine pour tous les garçons et les hommes dès le collège et on n’en parle plus.
      Et puis quant tu dit que l’homme qui a fantasmé produit des hormones qui le mettent sous emprise, les femmes aussi peuvent alors fantasmer et ca leur produit des hormones et pourtant elles ne violent pas. Alors le problème c’est cette confusion femme-objet que font presque tous les hommes et que ne font pas les femmes. Pourquoi les hommes confondent femmes et objet ? a cause d’une hormone qui leur fait fantasmer ce qui leur fait une hormone qui leur fait violer .... c’est vraiment fumeux. On apprend aux garçons que les femmes sont des objets, on l’apprend aux filles aussi et un apprentissage c’est culturel pas hormonal.

    • L’armée est une société très fortement hiérarchisée : rien ne peut se passer en bas sans l’accord du haut. Si un chef d’armée explique à ses soldats que le viol et la rapine seront immédiatement et sévèrement sanctionnés, tu as de fortes probabilités que tu n’auras que des voies de faits exceptionnelles et qui auront tendance à ne pas se reproduire, par retrait des éléments insuffisamment disciplinés.
      Une armée qui martyrise une population civile est soit une armée indisciplinée (donc, plus vraiment une armée, mais plutôt une bande de brigands) soit il s’agit d’une stratégie de guerre sciemment encouragée pour démoraliser l’ennemi et terroriser la population.

      Il est frappant de constater dans l’histoire que le comportement d’une armée est fortement corrélé à la nature des projets que les dirigeants ont élaboré pour les territoires conquis.

      Pour moi, la culture du viol est un projet politique pur et dur, et il suffit d’entendre les témoignages des candidates aux départementales pour bien voir, exactement comme pour les développeuses, que ce ne sont pas les femmes qui n’ont pas d’appétences pour ces engagements et activités, mais bien les hommes qui verrouillent l’accès à ces places convoitées via une culture profondément misogyne.

    • Ca serait cool de pas partir en hors sujet sur l’armée, l’armée c’est un des bastions de la virilité, par le contrôle des armes et de la force qui fait partie des privilèges masculins. tu parle de respect de la hiérarchie, mais là c’est pour les viols de guerre et l’armée ce n’est pas que des viols de guerre, c’est aussi des viols dans le cadre de la prostitution, dans le cadre de la conjugalité, dans le cadre de la hiérarchie avec ce qu’on appel le « bizutage » et qui consiste souvent à violer les hommes pas assez virils de la garnison. Là j’en parlais par rapport au bromur qui etait une solution chimique pour cette croyance d’hormones mais nous sommes bien d’accord les viols c’est culturel et faire croire que c’est hormonal, pulsionel c’est un classique de la domination. C’est pas ma faute si je te viol ; j’ai des pulsions hormonales de la bite qu font que si je ne te fait pas du mal mes couilles vont explosé sur place...

    • @monolecte ^^en effet on s’est croisé.
      Tout de même je suis surprise. Je trouvait ce texte très claire mais j’ai l’impression que c’est pas si claire que ca du tout.
      Pour les pulsions masculines c’est aussi une légende fabriqué il y a pas si longtemps. Au moyen-age et a la renaissance c’etait les femmes qui étaient accusé d’avoir des pulsions sexuelles incontrôlable et une libido de malade qui ruinait la vie des hommes, ces chastes créatures porté vers l’esprit... Il y avait un article la dessus posté sur @seenthis je vais voire si je le retrouve.

    • Si un mec a un besoin irrésistible de faire du thé, il le fait et le boit sans l’imposer à qui que se soit. Et s’il a une envie irrésistible de soulager ses pulsions sexuelles, il peut aussi s’en arranger tout seul sans les imposer à qui que soit.

    • à moins que son éducation arrive à lui faire discerner la différence.

      Je ne disculpe aucunement les prédateurs qui subissent les influences de leurs hormones. Il y a aussi non seulement l’éducation ou la société qui légifère et punit mais aussi la culture, celle que j’entretiens et que je soigne par des lectures et des discussions. Et des valeurs transmises par la communauté dans laquelle j’ai grandi comme le respect dû à autrui et à soi-même.

    • Bon. La dernière phrase a une connotation moralisante. Pourtant il me semble qu’on ne peut faire l’économie de références à la notion de valeur quand on aborde des faits de société.

      Quant à prétendre que la culture du viol est un projet politique, alors lequel ? Hormis celui de maintenir la partition mâles/dominants/actifs et femelles/soumises/passives ?

      Je pencherais plutôt pour dire que c’est un non-projet en ce sens où le dominant se cramponne à ses privilèges. Et en tant que non-projet, cette culture du viol a plus d’un tour dans son sac pour se perpétrer sous couvert d’un « modernisme » de bon aloi : la (soit-disant) libération sexuelle des décennies 60/70, l’actuel débat sur la légalisation de la prostitution.

      Dans « libération sexuelle », je n’inclus pas le droit à l’avortement et à l’accès à la contraception, contraception qui d’ailleurs reste exclusivement à la charge des femmes. Quid des recherches médicales pour une contraception masculine ?
      Pour finir, ce qui me laisse un peu perplexe dans ce phénomène de « libération sexuelle », c’est que sa lecture en est , là aussi, faite le plus souvent à travers un seul prisme, celui du dominant.