@aurelien
on envisage d’en faire un livre, avec un ami éditeur, mais c’est un peu tôt pour en dire plus. Ces séries de travaux ne s’assemblent pas à proprement parler à un travail d’écriture, mais enrichissent chacune le jeu des modalités d’un travail dans lequel toute coupure entre écriture et plasticité serait arbitraire. « Trou gris » résonne avec « La langue slave » à quoi il emprunte les manières de découpes par gabarits, mais son continuum tient plutôt de « Calme plat » (que je montrerai bientôt dans le Terrier) . Ce que je pourrais te dire du travail de M.V., c’est tout simplement que rien ne s’y perd, jamais, et que toute apparition se déclinera, se corrompra, se parodiera, s’atomisera, de la rature du manuscrit de Balzac prise un jour comme objet d’un essai et devenue machine à caviarder et construction d’images, à la découpe d’une paire de lunette de soleil devenue un jour pochoir et retournée ensuite à la peinture comme motif (dernière pièce peinte de 1984). Même les lézardes des caviardages peuvent se solidifier et devenir sculpture, moulage de brique, puis imprimants ("machines à lézardes"). Va et viens des désassemblages apparents, qui font des montages comme résidus, concrétions.