Les jeunes des quartiers populaires face à la police en Tunisie

/les-jeunes-des-quartiers,0845

  • Les jeunes des quartiers populaires face à la police en Tunisie - Olfa Lamloum
    http://orientxxi.info/lu-vu-entendu/les-jeunes-des-quartiers,0845

    Longtemps, en raison des entraves qui empêchaient toute recherche de terrain, les quartiers populaires de Douar Hicher et Ettadhamen de l’agglomération de Tunis, marqués par la relégation et la paupérisation, sont restés pour les sociologues une terra incognita. Mettant à profit la récente levée de ces entraves, les auteurs de cet ouvrage ont mené, neuf mois durant, une enquête quantitative et qualitative inédite sur les jeunes de ces deux quartiers trop souvent réduits à des foyers de « violence (...)

  • Les jeunes des quartiers populaires face à la police en Tunisie
    http://orientxxi.info/lu-vu-entendu/les-jeunes-des-quartiers,0845
    Olfa Lamloum

    dans quelle mesure la révolution a-t-elle provoqué une rupture dans la manière de « gouverner » les jeunes habitants de ces territoires en butte à la précarité et au chômage de masse ? Nos entretiens avec les autorités locales ainsi que la lecture des différentes décisions du conseil local de développement d’Ettadhamen éclairent le volet social de la gouvernance post-14 janvier. Ils révèlent l’absence persistante de toute politique de jeunesse, tant du point de vue des ressorts de l’intervention publique que de celui des structures chargées de sa mise en œuvre. Malgré un discours officiel reconnaissant la « marginalisation politique et sociale des jeunes », les actions spécifiques en faveur de leur intégration sont quasi inexistantes. La seule mesure prise a consisté à réactiver, sous le gouvernement de Ghannouchi (17 janvier 2011-27 février 2011), la loi sur les « chantiers » dont l’impératif premier était de désamorcer la conflictualité sociale. Ainsi, en 2011, les municipalités de Douar Hicher et Ettadhamen avaient recruté sans contrat des jeunes chômeurs sans qualification. À l’été 2014, sous l’effet de la mobilisation, une dizaine d’entre eux ont obtenu des CDI. Force est donc de constater que presque quatre années après la révolution, une majorité de jeunes dans les deux quartiers demeurent exclus de tous les attributs de la citoyenneté sociale (assurance maladie, protection sociale, équipements collectifs) et privés de tout accès à des infrastructures cultuelles ou de loisirs…

    #Tunisie #Tunis #pauvreté #exclusion #marginalité #ségrégation