Pour Galileo, c’est à quitte ou double ?

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  • Pour Galileo, c’est à quitte ou double ?
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    Lancement très important ce vendredi pour la constellation Galileo, censé affranchir l’Europe de la dépendance au GPS américain. Après une pause de plusieurs mois à la suite d’un échec de lancement l’été dernier, l’Europe reprend le déploiement des satellites Galileo, dont le programme reste en fâcheuse posture. Une fusée russe Soyouz emportant deux nouveaux satellites Galileo, Sat-7 et Sat-8, doit être tirée depuis Kourou (Guyane française) à 21h46 GMT (22h46 heure de Paris, 18h46 heure de Kourou). « Tout est prêt pour le lancement », a estimé le directeur du programme Galileo à l’Agence spatiale européenne (ESA), Didier Faivre, interrogé par l’AFP.

    Et il le faut. Car trois des quatre satellites IOV sont hors service et le quatrième est toujours en veille. Ces quatre premiers satellites « test », réalisés par Airbus Defence and Space, avaient été lancés en 2011 et 2012. Puis le 22 août dernier, le programme a subi un nouveau et sérieux revers lorsque que Fregat, le quatrième étage de la fusée Soyuz, a placé sur une mauvaise orbite deux satellites Sat-5 et Sat-6, fabriqués par la société allemande OHB. Au lieu d’être envoyés sur une orbite circulaire à plus de 22.000 km d’altitude, ils s’étaient retrouvés sur une orbite elliptique (ovale) très basse, vers 17.000 km.

    La raison du problème a été identifiée par une commission d’enquête. Il a été provoqué par un gel du carburant lié à un « design imprécis » sur des tuyaux d’alimentation, selon Arianespace, société chargée d’organiser le lancement. Des actions correctrices ont été menées par le fabricant russe de Fregat. Les procédures ont été précisées et les contrôles ont été renforcés au niveau de la production en Russie mais aussi au Centre spatial guyanais, a précisé Didier Faivre.

    Pour autant, en décembre dernier, le lancement de quatre satellites pour le compte de l’opérateur O3b a occasionné quelques frayeurs aux équipes de l’ESA, du CNES et d’Arianespace. Entre le deuxième et le troisième allumage moteur de la mission, Frégat a brutalement cessé de communiquer avec le sol, créant un stress maximum au sein des équipes qui n’ont plus eu de visibilité sur ce qui se passait pendant une bonne demi-heure, selon « Les Echos ».