L’escalier qui bibliothèque : Comme une maladie honteuse

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  • Rezo s’est fait ici sur seenthis le porte parole de L’escalier qui bibliothèque (http://escalbibli.blogspot.com/2011/10/comme-une-maladie-honteuse.html) pour nous assener une vérité : une dame qui souffre au point de (tenter) de se suicider ne peut pas être critiquée.
    Je tiens à m’inscrire en faux.
    je cite :
    “Au pied d’un article - je n’ai pas noté sur quel support -, il s’est trouvé quelqu’un pour s’indigner du fait qu’une enseignante tente de se suicider par le feu, devant les élèves et à l’heure de la récréation... Ce sont, anéfé, des choses qui ne se font pas. Et j’attends avec impatience que cette personne avisée s’attelle à son clavier pour nous donner prochainement un « Traité de savoir-vivre à l’usage des suicidé(e)s ». Cela manque terriblement dans les bibliothèques. (...) Source : L’escalier qui bibliothèque “

    Désolé de devoir réfléchir cet évènement avec plus de recul et de profondeur que ce "tout ou rien" indigné.

    Commençons par rappeler que le suicide est un acte criminel.

    Lorsque un acte de suicide est aussi ostentatoire que celui-ci, je crois qu’il convient de considérer ses deux versants :

    – le suicide proprement dit qui est affaire de dépression, de mal être, et qui demande réflexion sur ce qui l’a provoqué (en l’occurrence les conditions de travail dans l’éducation nationale ; peut-être)

    – l’acte ostentatoire (se faire flamber en public, qui plus est devant des enfants) qui est un acte de fou et un viol visuel inadmissible de la part d’une personne responsable ayant autorité. On pourrait presque aller jusqu’à dire qu’il est incompréhensible que l’environnement de travail de cette dame n’ai pas décelé chez elle cette folie avant qu’elle passe à l’acte. Il est permis de penser qu’il y a dû y avoir quelques signes avant coureurs. Laissons le bénéfice au doute.

    Je crois que les deux aspects doivent être distingués.

    Ce qui en fait une information intéressante est peut être à l’extérieur de la personne, dans l’amalgame et l’instrumentalisation de ceux qui veulent démontrer que les conditions de travail sont mauvaises.

    Personnellement, je crois que les personnes qui instrumentalisent l’acte en tentant d’en faire un symbole se trompent : on ne croit plus au martyrs de nos jours.

    Je rappelle que les bonzes—inventeurs du concept d’immolation publicitaire—ne se suicidaient pas et n’étaient aucunement dépressifs : ils faisaient un acte politique et ne cherchaient qu’a frapper l’opinion, ce qui d’ailleurs ne rend pas leur acte plus sympathique.

  • Comme une maladie honteuse (L’escalier qui bibliothèque)
    http://escalbibli.blogspot.com/2011/10/comme-une-maladie-honteuse.html

    Au pied d’un article - je n’ai pas noté sur quel support -, il s’est trouvé quelqu’un pour s’indigner du fait qu’une enseignante tente de se suicider par le feu, devant les élèves et à l’heure de la récréation... Ce sont, anéfé, des choses qui ne se font pas. Et j’attends avec impatience que cette personne avisée s’attelle à son clavier pour nous donner prochainement un « Traité de savoir-vivre à l’usage des suicidé(e)s ». Cela manque terriblement dans les bibliothèques. (...) Source : L’escalier qui bibliothèque

  • Comme une maladie honteuse | L’escalier qui bibliothèque
    http://escalbibli.blogspot.com/2011/10/comme-une-maladie-honteuse.html

    Il m’est revenu avoir été, en deux occasions assez marquantes, et significatives, « traité » de « dépressif » ou de « déprimé »...

    La première fois, ce fut par un inspecteur pédagogique régional, au début de ce qu’il convient d’appeler ma « carrière ». J’avais eu, lors d’un entretien, la naïveté d’exprimer des doutes argumentés sur certaines injonctions pédagogiques à l’inefficacité flagrante, et au lieu de dire qu’elles nous emmerdaient, moi et beaucoup d’autres, j’avais cru plus élégant de signaler une certaine lassitude de notre part. J’eus droit à un couplet de belle facture stigmatisant « les enseignants fatigués et déprimés ».