• affordance.info: Du Digital Labor au Copytalisme
    http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2015/04/du-digital-labor-au-copytalisme.html

    C’est vrai que voler un livre ou un CD ou un DVD c’est mal. Mais l’industrie du copyright et les nayantsdroits trouvant probablement que le monde n’était pas peuplé de suffisamment de voleurs, ils décidèrent alors que télécharger un livre ou un CD ou un film c’était mal aussi. Ainsi naquit l’Hadopi. Mais là encore, trop peu de voleurs. Ils décidèrent donc derechef que acheter un livre, un CD ou un DVD et le prêter à ses amis ou l’écouter sur la platine de son salon, dans le lecteur CD de sa voiture et sur un troisième dispositif de lecture deviendrait interdit. Ainsi naquit le DRM. Invitant ensuite à leur table leurs amis constructeurs et éditeurs, tous trouvèrent logique - juste pour nous éviter de sombrer malgré nous dans la délinquance - que le plus simple serait alors de cesser de proposer à la vente des ordinateurs proposant d’y insérer n’importe quel type de CD contenant n’importe quel type de livre, de musique ou de film. Le tout pour favoriser leur nouveau chouchou, la consommation « sur abonnement » et « en streaming ». Ayant fait le tour de la question alors même qu’ils n’étaient qu’à l’apéritif de leurs libations, l’un d’entre eux se leva et pour déconner lança à la cantonnade : « Et bé y’a qu’à coller des DRM sur les tracteurs, et puis les voitures ! » Il éructa ensuite violemment et tout le monde trouva que c’était une bonne idée. Ils passèrent alors au plat de résistance.

    #capitalisme #propriété #dépossession

  • Plaidoyer pour un index indépendant du web
    http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2015/04/symptome-acces-mal-internet.html

    Dans l’approche de Google comme de Facebook, et dans leur argumentaire, se trouve l’idée de l’accès à une ressource « naturelle » affirmé comme un droit fondamental. Internet comme un bien commun. Idée ô combien noble et que je partage par ailleurs mais qui doit être analysée avec circonspection, de la même manière que si Véolia se mettait à argumenter autour de l’accès à l’eau ou Monsanto autour de l’accès aux semences. Source : affordance.info

  • Le symptome de l’accès et le mal de l’internet : plaidoyer pour un index indépendant du web.
    http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2015/04/symptome-acces-mal-internet.html

    On pourra bien sûr, comme cela se fait actuellement autour de l’accès à l’eau ou aux semences, alerter, dénoncer les monopoles en place, pointer l’asservissement, la captation indue de valeur et les innombrables problèmes qu’ils posent, mais faisant cela nous resterons indéfiniment dans le registre du symptôme.

    La solution, la seule, permettant de traiter le mal plutôt que ses symptômes est pourtant connue. Elle consiste, je vous en ai déjà parlé, à créer un index indépendant du web. C’est à dire à réinstaller durablement dans l’espace public une « ressource », un « bien commun » dont l’exploitation par des acteurs privés à fini par installer des usages essentiellement privatifs, là où pourtant l’ensemble des caractéristiques techniques (son architecture) et des usages (ces ’contenus’ qui ’font’ le web) de ce « bien » relèvent, par nature, de la sphère publique commune.

    #Biens_communs_numériques #Index #Internet #Numérique #Open_source #Politique #Secteur_privé #Souveraineté #Web #Web_2.0

  • affordance.info : L’encyclopédie et le moteur : Wikipédia entre résistance et résilience.
    http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2015/04/wikipedia-entre-resistance-et-resilience.html

    "Si je devais résumer en caricaturant, je dirais que l’on va sur Google dès qu’on a besoin d’un truc, que l’on va sur Facebook dès que l’on a 5 minutes à perdre, que l’on va sur Twitter dès que l’on a un truc à dire, et que l’on va sur Wikipédia dès que l’on veut vérifier quelque chose. Economie de l’attention pour Google, économie de la publication pour Twitter, économie de l’occupation et de la consultation (au sens trivial de « trouver de quoi s’occuper » et non dans le sens plus construit que je proposais ici) pour Facebook et économie de la vérification pour Wikipédia."

    #public

  • La grande faille. De silicone.
    http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2015/04/la-grande-faille.html

    On connaît (sinon on se renseigne, chez Virilio notamment) la théorie de la grande panne. On connaît aussi l’un de ses avatars les plus médiatiques : le bug de l’an 2000. On apprend hier qu’un Hacker a découvert une faille de sécurité qui lui aurait permis (il ne l’a pas fait) d’effacer toutes les vidéos Youtube. Ce n’est plus « Le jour où Youtube fermera » mais « le jour où Youtube disparaîtra. » On pourra toujours bien sûr ergoter. Sur le fait que quand même, toutes les vidéos, vu la procédure décrite, ça lui aurait pris un peu de temps. Sur le fait également que bon quand même Google a certainement des copies de sauvegarde de ces vidéos. Peut-être pas de toutes, mais au moins de ... quelques-unes ? Sur le fait que bon quand même sur internet y’a un truc qui s’appelle le copier-coller, le « duplicate content », et qu’une grosse partie de la base Youtube doit être également disponible sur d’autres services, d’autres plateformes. N’empêche. Comme le dit Virilio, chaque technologie porte en elle sa propre catastrophe. Quand on invente le bateau, on invente simultanément le naufrage.