Leçons de Grèce à l’usage d’un internationalisme imaginaire (et en vue d’un internationalisme réel), par Frédéric Lordon
►http://blog.mondediplo.net/2015-04-06-Lecons-de-Grece-a-l-usage-d-un-internationalisme
Le texte qui suit est une version à peine modifiée de l’intervention au débat organisé par le collectif Penser l’émancipation à l’EHESS, le 2 avril, sur le thème « L’Etat, le capital, l’internationalisme. Leçons de Grèce », en présence de Panagiotis Sotiris, dirigeant d’Antarsya.
►https://www.youtube.com/watch?v=fOC8XJbcAyU
Cher Panagiotis, si tu n’étais pas déjà parfaitement au courant de ce qui se passe dans la vie politique française, tu pourrais, tel un Montesquieu contemporain, rentrer chez toi et écrire de nouvelles Lettres Persanes – ou tout simplement des Lettres Hellènes. Tu y raconterais une étrange contrée, la France, où, pour une large part de la gauche se disant radicale, vouloir sortir de l’euro c’est être un fasciste en puissance, réaffirmer le principe de souveraineté démocratique contre les institutions européennes qui nous en infligent le dernier degré de dépossession, c’est être le fourrier du Front National.