Plusieurs tirs israéliens ont visé la Finul le 28 janvier
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Le poste de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), touché en janvier par un tir d’obus attribué aux Israéliens et qui avait tué un soldat espagnol, avait été la cible le même jour de plusieurs autres tirs, selon un rapport militaire diffusé dimanche par le journal El Pais.
Les extraits du rapport confidentiel de l’Etat-major espagnol sont publiés près de trois mois après cet incident, survenu le 28 janvier et attribué par l’Espagne à un tir israélien. Ce tir faisait suite à une attaque du Hezbollah dans cette région à la frontière libano-israélienne où la Finul est déployée depuis 1978.
Le rapport est fondé sur les témoignages de militaires du contingent espagnol.
Il cite notamment les déclarations d’un caporal, Ivan Lopez Sanchez, qui vers 11h40, posté à proximité d’une tour de surveillance observe la chute de projectiles. « A chaque fois, ils corrigeaient la trajectoire, depuis la localité de Majidiye jusqu’à la position 4-28 » de la Finul ["Every time, they corrected the trajectory from Majidiye to the 4-28" post, where the UNIFIL peacekeepers were stationed ►http://news.yahoo.com/israelis-targeted-un-peacekeepers-lebanon-spanish-report-183855640.html ], où se trouvait le soldat tué, a-t-il déclaré.
Un deuxième militaire, le sergent Julio Javier Garcia, évoque aussi la chute de projectiles vers midi à quelque 500 mètres au nord du détachement. Après trois ou quatre explosions, « ils corrigent la trajectoire vers la position » de la Finul, affirme le militaire.
Un autre témoignage de soldat décrit la variété des munitions employées dont des bombes à fragmentation - « cela ne faisait aucun doute car elles explosaient en l’air à 50 ou 100 mètres de hauteur » - mais aussi de l’artillerie. Vers 12h20, se produisent les deux dernières explosions, très proches dont une « a touché directement la tour de surveillance principale », déclare ce militaire.
Le bombardement sur la zone s’est poursuivi jusqu’à 15h15 selon ce rapport, qui précise que les militaires n’ont pu que constater vers 12h30, que le caporal Francisco Javier Soria avait perdu la vie.
Selon le rapport des Nations unies sur cet incident cité par El Pais, Israël avait averti les casques bleus à 11h40 qu’ils devaient éviter de sortir mais n’a pas livré davantage d’informations.
Entre 11h48 et 13h43, souligne El Pais, en citant le rapport, « l’armée israélienne a tiré sur la région près de 118 obus d’artillerie, 90 grenades de mortier et cinq projectiles de blindés ».
