REGARDS

http://www.regards.fr

  • Vulvomaton - regards.fr
    http://www.regards.fr/societe/vulvomaton,5481

    http://www.regards.fr/local/cache-vignettes/L460xH350/kusso-2d1ab.jpg

    « De nombreuses jeunes femmes ne sont pas satisfaites de leurs corps et essayent d’en changer les détails. Alors elles subissent des opérations pour que leurs vulves soient plus “mainstream” », témoigne Beate Detlefs, présidente de K. Vonders Fond, une association danoise créée en 1975 pour améliorer la connaissance qu’ont les femmes de leur propre corps. « Nous avons remarqué qu’il était difficile de trouver des “vraies” photographies de vulves sur Internet. Le “Kussomatten” a donc été lancé pour que des Danoises de tous les âges fassent une “donation” de la photo de leur sexe. »

    Le « Kussomaten », littéralement « photomaton pour vulves », a été considéré au mieux avec humour par la presse danoise, le quotidien Politiken allant jusqu’à imaginer à quoi ressemblerait un « Pikomatten », un photomaton pour sexes masculins. Il naît pourtant d’un constat sérieux : 29 % des jeunes femmes se sentent mal avec leur corps, en particulier avec leurs organes génitaux, selon une enquête réalisée par l’Association danoise pour le planning familial.

    « La vulve parfaite », c’est aussi le titre d’un documentaire britannique qui se confronte au phénomène de la nymphoplastie, l’opération des organes génitaux féminins, dont la demande a doublé lors des cinq dernières années au Royaume-Uni. Les filles ayant subi une opération y témoignent vouloir un sexe « normal », « comme les autres », malgré le risque d’une perte de sensibilité.

    #chirurgie

  • Presse féminine, le gazon reste maudit - regards.fr
    http://www.regards.fr/societe/presse-feminine-le-gazon-reste,5479

    http://www.regards.fr/local/cache-vignettes/L460xH312/lesb-ab014.jpg

    « Nymphomane, superficielle, ultra-consommatrice, la femme vantée par la presse féminine fait peur à voir », nous rappelle Slate, dans un article à charge paru à l’aube de l’été dernier… Ses auteurs auraient pu rajouter un autre qualificatif à ce chapelet de gentillesse : la femme vantée par la presse féminine, que ce soit dans Elle, Glamour, Marie-Claire, Cosmo ou Grazia, est une hétéro bien déterminée, dont l’un des principaux objectifs est de faire « jouir son mec » ou de « garder son homme ». Et si l’on aime les femmes, faut-il passer son chemin ?

    #presse_féminine

  • Robert Crumb, l’homme qui aimait les rondes - regards.fr
    http://www.regards.fr/culture/robert-crumb-l-homme-qui-aimait,5478

    Robert Crumb, l’homme qui aimait les rondes
    Par Thomas Bauder| 9 août 2012

    Longtemps incomprise, la représentation du corps féminin par Robert Crumb est enfin mise en valeur dans une rétrospective d’ampleur au Musée d’art moderne de la ville de Paris.

    Il fut un temps, pas si éloigné de nous, où les sites pornographiques du web n’existant tout simplement pas, où les salles de cinéma X étant interdites au moins de dixhuit ans, où l’abonnement à Canal plus constituant encore l’apanage d’une élite sociale dotée des moyens financiers suffisants pour suivre le film hard du samedi soir, il ne restait à l’adolescent hétérocentré, en pleine montée hormonale, et désireux de découvrir la terrae incognitae de l’Être féminin que deux solutions. Soit le recours aux magazines de photographies plus ou moins soft qui s’échangeaient sous les parkas à la sortie du bahut, soit la lecture de bandes dessinées « pour adultes ». Alors qu’il ne faisait aucun doute, même pour le pubère moyen non conscientisé, que la première option ne proposait rien d’autre que la reproduction ad nauseum d’un seul et même schéma symbolique, la bédé offrait, elle, une variété de représentations de personnages féminins. Aux côtés d’auteurs tels Guido Crépax, Georges Pichard ou Milo Manara, Robert Crumb tint, dans ce joyeux enfer, une place à part. D’abord parce que le représentant le plus éminent de l’art séquentiel underground, ne se faisait pas, contrairement aux dessinateurs sus cités, une spécialité de la bédé de cul, ensuite parce que l’ironie, l’autodérision, la désacralisation de la représentation du corps masculin avec ces types chétifs et malingres, introduisait dans ses planches une distanciation critique salutaire vis-à-vis de sa propre vision graphique du corps féminin. Pour autant le travail de Robert Crumb se caractérise par une monomanie flagrante pour les corps particulièrement galbés. Femmes corpulentes, géantes aux jambes robustes, nanas poilues, filles dotées de culs proéminents, la représentation de la femme selon Crumb a tout de la fixette fétichiste. Pourtant, derrière ce qui put apparaître aux féministes américaines de l’époque, comme un regard torve tout aussi aliénant que la vision dominatrice masculine, il faut reconnaître à Crumb d’avoir rendu in fine possible la perception d’un contre-modèle féminin, de la possibilité d’un rapport alternatif au (x) corps. Revoir Crumb aujourd’hui, c’est prendre toute la mesure de la tendresse qu’il exprime dans ses traits de crayons hachurés. C’est le découvrir aussi comme le Rodin underground qu’il n’aura jamais cessé d’être. Un classique au Musée d’art moderne.

  • L’art obligatoire - regards.fr
    http://www.regards.fr/nos-regards/bernard-hasquenoph/l-art-obligatoire,5489

    Une nouvelle fois, les médias ont rendu compte de cette rencontre improbable de manière caricaturale, opposant les « pour » et les « contre », sans jamais poser la question du « comment ». Pourtant, la manière dont Versailles traite l’art contemporain est sans doute ce qui se fait de moins intéressant dans le genre.

    hé hé

    Loin des modes, depuis vingt et un ans, le festival estival breton « #L’art_dans_les_chapelles » creuse discrètement son sillon, offrant à une multitude de créateurs les plus pointus la possibilité d’être vus et à des édifices anciens d’être entretenus et parfois même d’être sauvés. Tout commence en amont par des rencontres publiques avec les artistes, dont certains invités en résidence.

    http://www.artchapelles.com/internet/index.php

    ça c’est vraiment bien, j’y vais quasi tous les ans. Mais pas cette année, je suis scotchée à mes cartons pour le déménagement et ma collection de plantes à récupérer...

    #art

  • Front de gauche bien installé, mais... - regards.fr
    http://www.regards.fr/politique/front-de-gauche-bien-installe-mais,5467

    Front de gauche bien installé, mais...
    Par Roger Martelli| 8 juillet 2012

    La séquence électorale est achevée. La gauche a gagné à deux reprises. Les socialistes retournent au pouvoir avec une majorité absolue. L’abstention législative est à son sommet. Le Front national relooké et conforté colore la droite tout entière. Le Front de gauche s’est installé vaillamment dans le paysage mais a moins de députés que le PCF n’en avait auparavant.

  • David Harvey, géographie radicale - regards.fr
    http://www.regards.fr/idees/david-harvey-geographie-radicale,5443

    Le géographe a choisi de mettre l’accent sur ce double aspect, souvent sous-estimé, qui travaille pourtant en profondeur les deux décennies séparant l’arrivée d’Haussmann à Paris des événements de la Commune. « Comment, à cette époque précise et dans ce lieu particulier, le capital et la modernité se sont-ils agencés ? Et quel impact cette rencontre a-t-elle eu sur les rapports sociaux et l’imagination politique ? », s’interroge-t-il. « Tous appartenaient au même espace urbain », observe David Harvey, citant « Thiers et Varlin, Paul Minck et Jules Michelet, Haussmann et Louis Lazare, Louis Napoléon, Proudhon et Blanqui, les frères Pereire et la famille Rothschild », mais aussi les poètes, les chiffonniers, les artisans, les banquiers, les prostituées, les étudiants comme les spéculateurs. « Certains s’affrontèrent sur les boulevards ou les barricades, et tous cherchaient à leur façon à façonner et contrôler les conditions sociales de leur propre existence géographique et historique. » Avec Haussmann, « armé de ballons et d’instruments de triangulation », la lutte pour le contrôle de l’espace a pris une dimension étatique.

    Paris, capitale de la modernité
    #livre

    • Marx & the city
      entretien avec David Harvey

      « Géographie critique » est une dénomination plus tardive, contemporaine de l’émergence des problématiques féministe, queer ou écologiste, mais dont l’objet est vite devenu très diffus. Après 1989 — à une époque où il était de bon ton d’enterrer le marxisme — ceux qui, comme moi, réservaient une place centrale à la critique anti-capitaliste se sont vus de plus en plus marginalisés dans le champ de la « géographie critique ». Pour cette raison, je n’aime plus beaucoup cette expression. Il m’est souvent arrivé de demander de quoi la géographie critique fait désormais la critique… sinon celle des autres géographes. Je préfère en rester à l’idée de « géographie radicale ».

      http://www.vacarme.org/article2128.html

  • #Bananes flambées aux fongicides - regards.fr
    http://www.regards.fr/environnement/bananes-flambees-aux-fongicides,5441

    Dans cette île déjà empoisonnée à la chlordécone, les grands planteurs ont obtenu, au corps défendant de la population, une nouvelle dérogation pour pulvériser des #fongicides douteux en vue de sauver leur production de bananes. Le débat s’envenime…

    #pesticides #agrobusiness #Martinique #cancer #santé

  • En Grèce, les pauvres des pauvres, ce sont les migrants...

    http://www.regards.fr/monde/grece-aux-frontieres-de-la-crise

    http://www.regards.fr/local/cache-vignettes/L460xH350/mur_grece_080512_-_copie_2_-28b9e.jpg

    Pour trouver de l’argent, les migrants déambulent dans les rues de la ville avec un caddie, à la recherche de ferraille. Avec un sac poubelle, ils ramassent les bouteilles qu’ils recyclent pour quelques centimes d’euros chacune. Les autres, qui ne trouvent pas d’argent ou d’aide morale, humaine, tombent dans la mendicité ou la drogue. A Athènes, en pleine journée, au cœur du centre-ville et sur des places publiques, des héroïnomanes se piquent désormais en toute impunité. En pleine crise, dans une Grèce sans argent et sans travail, le nationalisme, exacerbé, a trouvé son bouc-émissaire. Des habitants, proches du parti néonazi de l’Aube dorée, se regroupent en milices, en groupes de vigilance, et ont déclaré, ouvertement et sans tabou, « la chasse aux migrants ».

  • Stathis Kouvélakis : « Le laboratoire grec sert à radicaliser des politiques d’austérité »
    http://www.regards.fr/resistances/stathis-kouvelakis-le-laboratoire

    La Grèce est parfois présentée comme un laboratoire politique. Partagez-vous cette analyse qui voit dans la crise grecque le terrain expérimental de la #politique européenne à venir ?

    Stathis Kouvélakis : Oui, et cela d’une triple façon. Le laboratoire grec sert à radicaliser des politiques d’austérité et de casse sociale, nous le constatons quotidiennement. Si ça passe en Grèce, malgré un niveau très élevé de résistance, demain cela se fera ailleurs. Mais le cas grec sert également à alimenter la fuite en avant antidémocratique des institutions de l’Union européenne, dont il révèle la véritable nature, qui est de verrouiller le #néolibéralisme par l’accumulation de traités et de dispositifs institutionnels neutralisant préventivement toute pression populaire. Enfin, il sert à la mise sous tutelle des pays qui sont les grands perdants de la crise actuelle, à savoir les pays de la périphérie méridionale de l’Europe, mais aussi l’Irlande. Cette tutelle va de pair avec la mise en coupe réglée de leurs ressources, et là encore la #privatisation de la quasi-totalité des biens publics de la Grèce sert de modèle à ce que le géographe David Harvey a appelé l’« accumulation par dépossession », c’est-à-dire l’expropriation au profit du secteur privé de parties socialisées de l’activité économique et sociale ainsi que des ressources naturelles. Les mémorandums signés entre le gouvernement grec et la « Troïka » (UE, BCE, FMI) sont extrêmement précis et détaillés sur les conditions de cette mise à l’encan généralisée du pays : infrastructures publiques (eau, électricité, ports, autoroutes), îles inhabitées, plages et zones côtières, bâtiments publics, terres au potentiel agricole ou de développement de l’énergie solaire, tout y passe, dans une procédure pilotée par une agence privée, sur le modèle de la Treuhand, l’organisme de sinistre mémoire chargé de la liquidation des ressources productives de l’ancienne République démocratique allemande.

    #tw #fb

  • La Commission européenne est-elle très raciste ou juste un peu conne ? | Emmanuel Riondé (Regards.fr)
    http://www.regards.fr/societe/la-commission-europeenne-est-elle

    La semaine dernière, la Commission européenne a retiré de la Toile une vidéo dans laquelle l’Europe, incarnée par une femme blanche, est menacée par trois hommes, un asiatique, un « oriental » et un Noir. Racisme grossier ? Le porte-parole de l’institution plaide la bourde naïve et parle de méprise. Source : Regards.fr

  • Expos showroom - Regards.fr
    http://www.regards.fr/nos-regards/bernard-hasquenoph/expos-showroom

    LVMH adore les musées. Surtout pour y voir ses sacs Vuitton sous vitrine.

    Ces dernières années, les « publi-expositions » ont fait une entrée discrète dans les musées, pourtant tenus à une objectivité scientifique, mais de plus en plus en mal d’argent. De Breguet au Louvre à Bulgari au Grand Palais, les marques stars ont compris les bénéfices qu’elles pouvaient tirer à devenir elles-mêmes sujets d’expositions : publicité gratuite dans des médias complaisants, déduction fiscale pour des opérations assimilées à du mécénat et ancrage patrimonial de leur image. Pour le commerce de luxe, c’est essentiel, car il s’agit de perpétuer une légende d’excellence et d’intemporalité. Pour le visiteur, cette stratégie marketing élevée au rang d’art s’avère être une tromperie culturelle.

    je crois que c’est Chanel qui a présenté sa dernière collection au Grand Palais (L’Oréal avait aussi confiqué le Louvre pour organiser une petite sauterie entre amis il y a quelques années)

    #Public_privé #publicité