• Why Chomsky is wrong about Twitter - Social Media - Salon.com
    http://www.salon.com/2011/10/23/why_chomsky_is_wrong_about_twitter

    When the linguist claims that social media is “shallow,” he isn’t very deep or convincing

    Chomsky avait évoqué Twitter, dans deux interviews :
    http://figureground.ca/interviews/noam-chomsky
    http://www.brightestyoungthings.com/articles/the-secret-of-noam-a-chomsky-interview.htm

    (ps : je seenzisse l’article pour le lire plus tard, faut pas taper s’il est mauvais)

    • L’article repose sur une opposition stéréotypée qui me semble soit carrément biaisée, soit carrément farfelue.

      Chomksy, of all people, ought to take note. When he defends his form of communicating (printed books and periodical essays) with claims that tweeting/texting lacks depth, he is implicitly suggesting that nonwhites and those in the Third World are inherently communicating less deeply than their white and first-world counterparts. He doesn’t seem to know enough about the reality of social media to examine his own assumptions.

      Chomsky ne s’est jamais limité à l’écrit imprimé (dans des formats « nobles » ou diffusés uniquement auprès d’une élite), bon sang. Une grosse partie de sa « production » est même en dehors de l’écrit, des livres et/ou des études longues : télévision, innombrables interviews, innombrables conférences... Et avec le Web, on peut suivre ses dernières productions directement en ligne.

      Partant de ce raccourci, prétendant que Twitter est un format pour les « non-blancs » et le tiers-monde, alors on ne peut juger qu’il est un support plus « méprisable » que les longs livres de Chomsky. Déjà cet argument de la popularité supposée de Twitter chez les « non-blancs » et le tiers-monde est idiot pour juger de la valeur du support ; les prolos écoutent beaucoup plus RTL que France-Culture, et plus encore que Radio-Aligre – si je dis que RTL c’est creux et superficiel, je fais de la haine de classe ?

      Surtout : à aucun moment les 140 caractères, la difficulté à tenir une conversation publique (ou même une conversation tout court) ne sont abordés. Ni l’invraisemblable imposition médiatique qui domine Twitter (à mon avis, largement un des effets de son format : en 140 caractères, difficile d’énoncer autre chose que ce qui fait déjà consensus).

      De manière flagrante, l’article commence en citant Chomksy :

      “Well, let’s take, say, Twitter,” he said.

      et se termine par cette généralisation :

      We might ask Chomsky today, when digital communications are disqualified as less deep, who benefits?

      Comment fait-on pour passer de « Twitter » à « digital communications » ? Comment fait-on, d’ailleurs, en réponse à Chomsky, pour passer des « digital communications » pour lesquelles nous avons tous milité, comme instrument de libération, à « Twitter », entreprise dont la principale actualité est de savoir à combien de milliards on estime sa future cotation en bourse ? Chomsky dit aussi (ça me semble clair) :

      Of course there are differences: the Internet has opened up many new possibilities that did not exist before, but as far as I can see the general picture is approximately the same.

      Comment passe-t-on d’un système de très courts messages (explicitement désignés par Chomsky : « an awful lot of their communication is extremely rapid, very shallow communication ») aux « communications numériques » en général ?

    • Au delà des critiques légitimes d’arno, ce qui me semble oublié dans l’article et pas Chomsky, c’est l’aspect curation de twitter dans le même esprit qu’ici, et de ce point de vue, du dialogue par lien interposés, qui s"éloigne du « very shallow ».

    • Je suis tout à fait d’accord avec vos remarques. Je rajouterai ceci à propos "de la popularité supposée de Twitter chez les « non-blancs » et le tiers-monde". Parenthèse, le tiers monde n’existe pas, c’était un projet assez beau qui n’a hélas jamais vu le jour. Déjà là, le truc manque de crédibilité mais admettons, les pays pauvres. Je n’ai pas lu l’enquête dont il est question mais apparemment elle porte autant sur le web que sur les applications qui y sont créées pour les téléphones portables. Je pense que le contexte méritait d’être précisé (ce qui n’était pas fait non plus), dans beaucoup de pays africains par exemple, il y a une télé d’état, une radio d’état, un journal d’état disponible en ville, et basta. Les portables sont là pour combler un vide immense en matière d’information. On a vu aussi récemment des programmes se mettre en place pour organiser l’aide humanitaire...

  • #WikiLeaks cables and the Iraq War - Glenn Greenwald - Salon.com
    http://www.salon.com/2011/10/23/wikileaks_cables_and_the_iraq_war

    à propos de Bradley Manning :

    In other words, whoever leaked that cable cast light on a heinous American war crime and, by doing so, likely played some significant role in thwarting an agreement between the Obama and Maliki governments to keep U.S. troops in Iraq and thus helped end this stage of the Iraq war (h/t Trevor Timm). Moreover, whoever leaked these cables — as even virulent WikiLeaks critic Bill Keller repeatedly acknowledged — likely played some significant in helping spark the Arab Spring protests by documenting just how deeply corrupt those U.S.-supported kleptocrats were. And in general, whoever leaked those cables has done more to publicize the corrupt, illegal and deceitful acts of the world’s most powerful factions — and to educate the world about how they behave — than all “watchdog” media outlets combined (indeed, the amount of news reports on a wide array of topics featuring WikiLeaks cables as the primary source is staggering). In sum, whoever leaked those cables is responsible for one of the most consequential, beneficial and noble acts of this generation.

    #cablegate #journalisme #justice #irak