• Logement et inégalités

    Ce dossier documente les dynamiques contemporaines de (re)production des #inégalités relatives au #logement et à l’#habitat. Il traite des limites du #droit_au_logement, des incidences des programmes de #renouvellement_urbain sur les #trajectoires_résidentielles, des effets sociaux des politiques de #mixité_sociale ou de réduction des coûts de l’#énergie, dans différents contextes nationaux. Sont mises en lumière les tensions et les contradictions, locales et nationales, qui structurent la mise en œuvre des #politiques_du_logement.


    http://www.cairn.info/revue-espaces-et-societes-2017-3.htm

    #revue #hébergement #urban_matter #villes #géographie_urbaine

  • L’internationalisme ouvrier à l’épreuve des migrations africaines en France - Cairn.info
    https://www.cairn.info/revue-critique-internationale-2011-1-page-145.htm

    Depuis le XIXe siècle, l’immigration a autant consolidé que déchiré le mouvement ouvrier. Les vagues migratoires qui se sont succédé en France, notamment sous l’impulsion de stratégies patronales et étatiques, ont radicalement transformé la composition de la force de travail. Elles ont, d’une part, assuré le renouvellement des emplois les moins qualifiés, d’autre part, favorisé la mobilité sociale des Français et des étrangers établis plus précocement dans l’Hexagone. L’importance et la récurrence de ces flux ont conduit les centrales ouvrières françaises à organiser les travailleurs immigrés tout au long du XIXe et du XXe siècles. Originaires pour la plupart de régions agricoles, ceux-ci n’avaient guère d’expérience syndicale et leur insertion dans l’économie nationale était perçue comme une menace pour les droits du travail et les traditions de lutte.
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    Cette intégration progressive n’a pas été sans révéler les limites d’un internationalisme ouvrier hautement revendiqué dans les discours des dirigeants mais régulièrement remis en cause sur les lieux de travail ou par les appels au protectionnisme lors des congrès. Les travaux consacrés à l’immigration italienne, juive ou polonaise ont montré la régularité de réactions xénophobes qui se sont exprimées avec une violence particulière au moment des crises économiques pour perdre temporairement de leur intensité ensuite. Les tensions entre intégration et exclusion ont traversé non seulement les appareils syndicaux français mais aussi les pratiques organisationnelles des migrants qui pouvaient être conduits à développer leurs propres structures pour socialiser les nouveaux arrivants, les protéger du racisme des ouvriers français et avancer des revendications spécifiques propres aux enjeux politiques de leur pays d’origine 
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    Prendre pour objet de recherche le traitement des migrations subsahariennes par les centrales africaines et françaises depuis les indépendances permet d’interroger les formes prises par un internationalisme ouvrier qui n’a cessé depuis ses origines d’être travaillé par le phénomène national, dans ses doctrines aussi bien que dans ses pratiques

    . L’instauration d’États-nations en Afrique pose le double problème de l’intégration des classes ouvrières dans un cadre national et de la nationalisation des syndicats. Le développement des flux migratoires des territoires anciennement sous administration française vers l’Hexagone invite à examiner la répartition du travail syndical opérée sur le thème de l’immigration par des centrales nationales évoluant dans des environnements économiques, politiques et sociaux distincts.

  • Diversité des #paysages_fluviaux

    Établie en 2014 auprès de l’Université François-Rabelais de Tours, en partenariat avec l’Université d’Angers et la Mission Val de Loire, la Chaire Unesco « Fleuves et patrimoine/River Culture », est un dispositif académique qui vise à favoriser les collaborations scientifiques et pédagogiques autour de la thématique des espaces fluviaux, de leur diversité biologique, culturelle et paysagère (www.unesco-chair-river- culture.eu/index.html). La chaire associe sciences de la nature et des sociétés pour promouvoir des études transversales sur les fleuves et les paysages fluviaux comme patrimoine pour l’humanité, réservoirs de biodiversité et lieux de convergence culturelle. De façon opérationnelle, le projet vient en appui à la gestion de sites fluviaux inscrits sur la liste du patrimoine mondial, notamment le Val de Loire, pour répondre aux questions clés de conservation de ces sites, en abordant conjointement le patrimoine naturel et culturel. Conformément aux objectifs stratégiques à moyen terme de l’Unesco, la Chaire encourage une contribution de la culture au développement durable à travers la valorisation d’une « culture du fleuve » et en particulier des pratiques et savoir-faire traditionnels dans la gestion des ressources fluviales dans le respect des écosystèmes.


    http://www.cairn.info/numero.php?ID_REVUE=NOR&ID_NUMPUBLIE=NOR_237&WT.rss_f=geographie&WT.tsrc=RSS
    #paysage #fleuves #revue
    signalé par @ville_en

  • Rhétorique réactionnaire. Incitation à la bêtise. Sur « l’excuse sociologique », par Gérard Mauger
    http://www.cairn.info/revue-savoir-agir-2016-1-page-133.htm

    Mais l’explication sociologique est-elle aussi déterministe que celle de la biologie ? En d’autres termes, peut-elle exempter le criminel de la responsabilité de son crime, comme la science médicale exonère le malade de celle de sa maladie ? Peut-on considérer que le genre de déterminations que s’efforce de mettre en évidence la sociologie puisse valoir comme « excuse sociologique » ?

    [...]

    Si l’explication sociologique est évidemment perfectible, elle contribue néanmoins à invalider la croyance au « libre choix de la délinquance ». On peut alors se demander si ce parti pris scientifique (ou explicatif) affranchit le sociologue de tout jugement normatif. La recherche désintéressée de la vérité est-elle possible dans la pratique du métier de sociologue ?
    L’impossible « neutralité axiologique »
    L’invitation wébérienne à la « neutralité axiologique » est-elle possible ? Le sociologue peut-il vraiment « considérer les fait sociaux comme des choses » ? Ou ne s’agit-il là que de leurres imposés par la bienséance académique ? La pratique du métier de sociologue montre à l’évidence que la neutralité axiologique est pratiquement intenable. 1°) Ayant pour objet le monde social, le sociologue, qu’il le veuille ou non, est partie prenante des luttes qui ont pour objet le monopole de la représentation légitime du monde social où s’opposent tous ceux – politiques, journalistes, sociologues, etc. – qui tentent d’imposer leur point de vue. 2°) Appartenant au monde social qu’il étudie, le sociologue a nécessairement une représentation préalable, plus ou moins normative, de l’objet qu’il étudie (dans le cas présent, les délinquants, les djihadistes) : il peut, au mieux, tenter de suspendre son point de vue. En fait, cette représentation initiale et les intérêts politiques ou éthiques qui en sont solidaires décident du choix d’objet. Et c’est dans la mesure où ce rapport initial à l’objet, qui préside à son élection, oriente le regard, qu’il s’agit de l’objectiver pour tenter d’en contrôler les effets. 3°) Le sociologue ayant affaire à un objet qui parle, l’expérience, le point de vue, le vécu de ses enquêtés font partie de son objet (même s’il ne s’y réduit pas). Mais l’essai de compréhension n’implique pas plus une neutralité fictive du sociologue que le devoir d’endosser « la cause » de ses enquêtés, ni d’ailleurs l’interdiction de le faire. Quoi qu’il en soit, si contrôlé soit-il, le rapport initial du sociologue à son objet n’est évidemment pas sans effets dans la pratique de l’enquête. Dans l’adresse « Au lecteur » de La Misère du monde, Pierre Bourdieu invite à « prendre les gens comme ils sont », à « les appréhender comme nécessaires, à [les] nécessiter, en les rapportant méthodiquement aux causes et aux raisons d’être ce qu’ils sont », et, dans cette perspective, à « se situer en pensée » à la place qu’ils occupent dans l’espace social en faisant sien le principe spinoziste : « ne pas rire, ne pas pleurer, ne pas détester mais comprendre ». Si cet appel à « prendre les gens comme ils sont » ne soulève pas de difficultés particulières quand le chercheur éprouve une forme de sympathie à l’égard du groupe qu’il étudie, l’empathie que suppose la compréhension est d’autant plus problématique que l’aversion du sociologue à l’égard de ses enquêtés est plus grande. Dans les deux cas, l’impossible neutralité axiologique du sociologue porte à conséquences. La sympathie l’expose à se voir enrôlé dans le groupe qu’il étudie, à se convertir à « la cause » de l’objet étudié et à la créditer d’une forme de légitimité, le plus souvent en habilitant scientifiquement le point de vue des enquêtés ou de leur porte-parole. À l’inverse, l’antipathie sinon l’aversion du sociologue risquent de le rendre aveugle et sourd au point de vue des enquêtés. Dans les deux cas, ses efforts d’empathie, heureux ou malheureux, l’exposent à deux formes de renoncement à la sociologie : l’alignement sur le discours des enquêtés ou la substitution ethnocentrique de son propre discours à celui des enquê- tés (en toute méconnaissance de leur point de vue). De façon générale, la conversion des intérêts politiques ou éthiques initiaux en intérêt scientifique implique une tension inévitable et plus ou moins déséquilibrée entre engagement et distanciation. Mais, plutôt que de se réclamer d’une neutralité axiologique illusoire, il s’agit d’objectiver autant que faire se peut le rapport du chercheur à son objet de recherche, d’expliciter les références normatives qui guident les sympathies/antipathies du sociologue et tenter d’éviter ainsi le genre de sociologie qui en dit plus long sur le sociologue que sur son objet. 4°) On peut enfin se demander si la pratique de l’enquête et la recherche d’explications sociologiques n’influencent pas le jugement moral du sociologue sinon sur la délinquance ou le djihad, du moins sur les délinquants et les djihadistes. Tenter de rendre raison des trajectoires qui conduisent à ce type de pratiques ou à s’engager dans telle ou telle « cause », les « nécessiter » comme dit Bourdieu, infléchit, me semble-t-il, le regard porté sur elles. Si, comme le note Bernard Lahire, « juger (et punir) n’interdit pas de comprendre » (p. 37), on peut aussi se demander si « l’explication-compréhension » sociologique n’infléchit pas le jugement. Dans la mesure où une pratique réflexive de l’enquête sociologique substitue aux repré- sentations spontanées une représentation mieux informée et contrô- lée, soumet les préjugés à l’examen, contribue à rendre intelligibles des pratiques a priori incompréhensibles et parvient, au moins dans certains cas, à les « nécessiter », on peut supposer qu’elle infléchit le jugement moral porté, sinon sur les pratiques (qu’il s’agisse de délinquance ou d’attentats terroristes), du moins sur les agents. De ce point de vue, le travail sociologique s’apparente à celui des juges d’instruction ou des avocats de la défense qui, selon Bernard Lahire, « cherchent, au-delà de l’établissement des faits, à rendre raison des actes commis et à mettre en lumière la personnalité et les contextes de vie des inculpés » (p. 113). Et s’il est vrai, comme le note Bernard Lahire, que « même la justice ne peut se satisfaire pleinement des visions abstraites de l’Homme libre et maître de son destin » (p. 114) et que l’enquête de personnalité peut valoir des circonstances atténuantes, on voit mal pourquoi ce qui est accordé à l’explication psychologique ne vaudrait pas également pour l’explication sociologique.

    #sociologie_de_l’excuse #explication #compréhension #SHS #Epistémologie #Neutralité_axiologique #Engagement #Distanciation

  • Petite bibliographie pour éboueur·e


    Le seigneur des porcheries, de Tristan Egolf | Voyage au bout de la lettre
    http://pitou.blog.lemonde.fr/2005/09/06/2005_09_le_seigneur_des

    « Il arriva un moment où, après que l’étripage Baker/Pottvill se fut calmé, alors que les vingt ou trente derniers citrons de l’usine de volailles de Sodderbrook, Hessiens du Coupe-Gorge, trolls de Dowler Street et autres rats d’usine des quartiers est de Baker étaient fourrés dans les paniers à salade du shérif Tom Dippold et expédiés vers les abbatoirs bourrés à craquer de Keller & Powell, que les feux d’ordures de Main Street avaient été détrempés et écrasés au milieu des ruines fumantes du Village des Nains, que le gymnase avait été noyé de gaz et envahi par une équipe d’agents de police des comtés avoisinants, mal équipés et plus que sidérés, que les pillages dans Geiger Avenue s’étaient calmés, que l’émeute à l’angle de la 3e rue et de Poplar Avenue avait été maîtrisée, qu’une bande de conducteurs d’engins indignés de l’excavation n°6 d’Ebony Steed avait depuis longtemps rendu sa visite de représailles mal inspirée aux rats de rivière de la Patokah en une bruyante et lourde procession de pick-up Dodge, et que le reste de la communauté était si complètement enseveli sous ses propres excréments que même les journalistes de Pottville 6 durent admettre que Baker semblait attendre l’arrivée des quatre cavaliers de l’Apocalypse - il arriva ce moment où, dans cet ensemble braillard, tout ce qui restait de citoyens avertis et sobres dans le comté de Greene surent exactement qui était John Kaltenbrunner et ce qu’il signifiait. »

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    Les travailleurs des déchets
    Sous la direction de Delphine Corteel, Stéphane Le Lay
    http://www.cairn.info/travailleurs-des-dechets--9782749214368.htm

    En se penchant sur les travailleurs qui s’occupent de nos déchets, les auteurs se proposent d’entrer dans les ombres, afin de révéler ce qu’elles peuvent nous apprendre sur nos sociétés. En quoi consiste le travail dans ces zones de relégation symbolique et de dureté physique ? Qui sont les travailleurs des déchets ? Sont-ils déchus parce que travaillant auprès des ordures ou sont-ils affectés au ramassage des ordures parce que considérés comme inemployables, inutiles, comme « déchets sociaux » ? « Ce beau livre, dirigé par Delphine Corteel et Stéphane Le Lay est nourri par l’histoire. Il se fonde sur l’enquête de terrain. Il montre la diversité des cultures du déchet. Il met en évidence l’intensité des multiples formes de la sidération, de l’angoisse, de l’anxiété suscitées par le maniement de l’ordure voire par sa simple proximité. Le lecteur, au fil des pages, se construit un nouveau regard sur les travailleurs du déchet. Les auteurs l’invitent à l’empathie. Il en vient à partager de multiples émotions où se mêlent le dégoût, la honte, la peur, l’humiliation, la fierté. La lecture du livre, sourdement, suggère des modes d’engagement collectif. » Alain Corbin

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    De la souillure - Mary DOUGLAS
    Conseillé par @supergeante mais je ne retrouve pas ou.

    De la souillure - à propos du livre de l’anthropologue Mary DOUGLAS (1921-2007 e.c.)
    vendredi 28 février 2014 par Phap
    Mary Douglas -De la souillure, essai sur les notions de pollution et de tabou [1]

    Nous analyserons le livre dans ses grandes lignes avant d’en proposer une brève critique.

    http://www.esperer-isshoni.info/spip.php?article49

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    Ahlam et les Eboueurs du Caire

    L’écriture évocatrice et lancinante de Fawziya Assaad nous introduit avec délicatesse dans le quotidien des éboueurs du Caire. Au-delà de la réalité douloureuse, elle révèle leur capacité à s’extraire de leur condition. Extrait de son tout nouveau roman Ahlam et les Éboueurs du Caire (publié en Suisse, chez les éditions de l’Hèbe).

    http://hebdo.ahram.org.eg/Archive/2004/7/14/litt0.htm

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    La métamorphose du déchet
    38 pages sont consultables ici :

    https://books.google.fr/books?id=LpvbALtzxb0C&pg=PA60&dq=Les+m%C3%A9tamorphoses+du+d%C3%A9chet&

    #éboueur #lecture #roman #essai #éboueuse #éboueure

  • Cartographie criminelle - Cairn.info
    http://www.cairn.info/les-cartes-du-crime--9782130547983-p-123.htm

    Un incident criminel est symbolisé sur une carte par un point ou une punaise.Il est localisé à l’adresse où il est intervenu (ou coordonnées longitude et latitude). La formation de ce point correspond à l’intersection de trois éléments :• L’incident survient sur un territoire.• L’incident se produit à un moment donné et dans un lieu particulier. • L’incident survient dans un environnement physique.L’incident...

    #cartographie #criminalité -> article payant

  • Post-conflits entre guerre et paix

    http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=HER_158_0003&WT.mc_id=HER_158

    Sommaire : http://dedi.cairn.info/NL/NewsHTM/newsletter_HER_158.htm

    Si « la géographie ça sert d’abord à faire la guerre », est-elle utile pour faire la paix ?

    Lorsqu’en 1976 Yves Lacoste donne ce titre, devenu célèbre, à son court ouvrage critique sur ce qu’il appelle la « géographie des professeurs », la géopolitique n’était pas encore une de ses préoccupations majeures. Elle le deviendra quelques années plus tard comme le marque le changement de sous-titre de la revue Hérodote en 1982 : « stratégies, géographie, idéologie » devenant « revue de géographie et de géopolitique ». Écrivant au début des années 1980, Lacoste aurait-il donné un autre titre au petit livre bleu  (Référence à la couleur de ce livre publié dans la célèbre...), plus géopolitique ? Sans doute pas, car la géopolitique ne sert pas à faire la guerre mais à comprendre pourquoi on la fait, ce qui n’est pas du tout la même chose. C’est pourquoi, bien utilisée, elle peut être utile sinon pour éviter la guerre, du moins pour en comprendre les raisons, qui ne sont pas toujours aussi évidentes que la volonté de conquérir les ressources économiques du voisin. Elle est aussi utile pour mettre en lumière l’engrenage qui, à partir d’un affrontement limité, peut mener à la guerre ouverte avec ses centaines de milliers de morts et ses millions de déplacés ou réfugiés.

    #guerre #paix #hérodote

  • La métaphore du contrat, par Yves Jeanneret et et Valérie Patrin-Leclère

    http://www.cairn.info/revue-hermes-la-revue-2004-1-page-133.htm

    “Passe-t-on contrat lorsque l’on communique ? L’idée traverse les disciplines. Parler de contrat, c’est penser la communication en termes d’institution sociale. C’est interroger la relation entre le texte et son interprétation. C’est convoquer une anthropologie. Il est question de contrat dans la théorie des genres, la psychologie cognitive, la grammaire des récits.
    Les Sic sont particulièrement concernées par cette métaphore juridique. Elle y circule sous une forme générique (le contrat de communication), autant que spécifiée (contrat médiatique, contrat énonciatif, contrat de lecture). La notion traverse les espaces scientifique et professionnel, autorisant des usages théoriques, pragmatiques, marchands. On mobilise des contrats de communication pour décrire les genres médiatiques, pour former aux techniques de communication, pour réaliser la médiation scientifique. On utilise les contrats de lecture dans les études de positionnement de presse, dans le planning stratégique, dans le traitement documentaire. Même s’il s’agit de postures et de pratiques diverses, la convergence n’est ni fortuite ni anecdotique. Elle est symptomatique de cette tentative qui anime les Sic de modéliser le processus de communication, de l’expliquer en le rendant explicite. Une tentative qui se joue ici entre efficacité et apories.”
    [...]
    “La notion de CL [Contrat de Lecture] désigne donc une situation marchande que les offreurs cherchent à démonétariser symboliquement. Le « contrat » a la vertu de transformer la consommation en communication. La métaphore personnifie l’organisation. Elle donne un corps — une main qui signe, une conscience qui tient ses engagements — à la personne morale désincarnée. C’est sans doute là une des raisons majeures de l’extension de la métaphore. À l’heure de la « responsabilité » d’entreprise, l’engagement contractuel devient une norme.”

    #Communication #SIC

  • Espaces d’#enfermement

    Le numéro s’intéresse aux logiques et aux conséquences socio-spatiales de l’enfermement (maison d’arrêt, centre de #détention, centre éducatif fermé). Quels sont les rapports à l’espace à l’intérieur de ces lieux dont beaucoup sont aujourd’hui surpeuplés, en particulier pour les personnes les plus jeunes ou les plus âgées (rapports à l’espace intime, aux espaces sportifs, aux espaces de soin...). Quelle #ouverture vers l’extérieur ? Quel équilibre entre les missions préventives et répressives, notamment pour les mineurs, en France ou à l’étranger ?


    https://www.cairn.info/revue-espaces-et-societes-2015-3.htm
    #espace #géographie #revue #fermeture #prison #âge
    cc @reka

  • https://www.cairn.info/revue-archives-de-philosophie-2001-1-page-21.htm

    Le pluralisme pragmatiste et la question du relativisme, par Jean-Pierre Cometti

    Résumé de l’article :

    Le pluralisme qui caractérise le pragmatisme doit être distingué du relativisme avec lequel on a l’habitude de le confondre. Le pragmatisme substitue à l’idée d’une rationalité fixe et close celle d’une rationalité ouverte qui renvoie dos à dos relativisme et anti-relativisme, et qui échappe au scepticisme moral en se refusant à admettre que l’absence de justification ou de fondement équivaut à l’arbitraire des choix. L’espoir social en est la pierre de touche. La variété des langages et des valeurs n’entraîne pas leur incommensurabilité.

    #Relativisme #Pragmatisme #Epistémologie


  • http://www.cairn.info/revue-cahiers-internationaux-de-sociologie-2009-1-page-61.htm
    Des pairs aux experts : l’émergence d’un « nouveau management » de la recherche scientifique ?
    par Catherine Vilkas

    Alors que la science est sollicitée depuis des siècles par le politique pour renforcer son efficacité ou son prestige, on assiste aujourd’hui à une multiplication des demandes et des formes d’expertises. Ce phénomène commence à être bien documenté dans certains domaines tels les risques sanitaires et environnementaux. En revanche, il est moins connu que le dispositif public de recherche français est lui-même en train de devenir un objet d’expertise dont se saisissent divers acteurs, rivalisant dans la production de connaissances, de diagnostics et de propositions de changement, voire d’offres de conseils et de formations lucratives. À côté des formes plus ou moins classiques de mobilisation des avis au sein de la communauté scientifique, se développent d’autres interventions revendiquant une compétence technique spécifique.

    [...]

    Producteurs de données mais aussi de normes, de nouveaux experts en gestion de la recherche, théoriciens et praticiens, contribuent aujourd’hui à la fragilisation du modèle professionnel sur lequel la recherche française s’est construite. Les types de légitimité qui autorisaient jusque-là une participation à son pilotage se trouvent remis en cause, au nom d’une modernisation organisationnelle et managériale du système de recherche. Derrière l’apparente neutralité des analyses et instruments proposés, s’opère un déplacement de l’évaluation et de la décision qui échappent en grande partie aux instances collégiales ainsi qu’aux hiérarchies scientifiques des organismes. La dimension politique du changement étant masquée par le caractère technique des innovations proposées, on ne peut alors s’étonner du durcissement des tensions entre « science » et « management ».

    #Expertise #SHS #STS

  • Culture et patrimoine en milieu rural
    Revue Pour 2015/2 - Cairn.info
    http://www.cairn.info/revue-pour-2015-2.htm

    #Territoires isolés et éloignés des centres urbains, les #espaces_ruraux n’auraient qu’un faible accès à la #culture, et ne tireraient leurs ressources que de leur patrimoine… Ce numéro de POUR témoigne de situations inverses : le milieu rural peut se révéler un espace porteur d’initiatives fortes autour d’une culture et d’un #patrimoine vivants.

    Traditionnellement, on entend par culture le rapport à un champ artistique, et par patrimoine celui à un bâti monumental. Nous proposons de penser aussi la culture comme le lieu d’une ouverture au monde et de création de liens communs, d’étendre le patrimoine à ce qu’il a d’immatériel, et de dépasser la supposée tension entre un patrimoine qui alourdit par sa relation au passé, et la culture lieu d’innovations.

    Lier culture et patrimoine c’est ainsi identifier des formes mêlées de dynamiques porteuses de développement local. Il ne s’agit pas seulement d’enquêter sur les formes d’accès à la culture « classique » pour un espace rural éloigné du centre de son élaboration, le plus souvent urbain, mais de témoigner d’une multitude d’initiatives qui valorisent une richesse spécifique d’un espace local. Au-delà des actions de conservation du patrimoine ou de délocalisation d’une certaine culture artistique, les acteurs ruraux peuvent tirer des atouts de leur situation et renverser leurs supposés handicaps.

    #art

  • https://www.cairn.info/revue-hermes-la-revue-2012-3.htm


    Les chercheurs au coeur de l’expertise

    Résumé de la revue :

    En situation d’incertitude, l’expertise scientifique peut fournir aux décideurs des arguments leur permettant d’arrêter une position. De ce fait, elle se trouve régulièrement au cœur de l’actualité : OGM, normes environnementales, santé publique, gestion des risques chimiques, etc. Dans les séries télévisées, les experts sont souvent mis en avant et on a récemment nommé un « gouvernement d’experts » en Italie. Ces controverses autour des questions de santé ou d’environnement posent la question des rapports tendus entre science académique et expertise.

    #controverse #expertise #SHS #STS

  • Les minorités tribales dans les territoires de l’#Union_indienne

    L’Union indienne reconnaît administrativement et politiquement tout un ensemble de communautés désignées comme « tribales » ou « Adivasi » ou « aborigènes » ou encore « autochtones », mais leurs contours sociologiques restent très difficiles à définir. Contrairement à d’autres minorités importantes de l’Inde, dont la reconnaissance repose sur des critères explicites d’appartenance religieuse (par exemple, les musulmans, les chrétiens) ou sociale (les ex-intouchables), il n’existe pas un seul critère spécifique pour définir les tribaux. Si certaines communautés tribales peuvent revendiquer, avec raison, leur caractère aborigène, d’autres ont migré plus récemment à travers l’Inde ou en provenance de régions voisines. Des tribus hindouistes pastorales du Rajasthan aux élites tribales christianisées et diplômées du Nord-Est de l’Inde, la catégorie tribale masque des réalités sociales et économiques très variées et une forte fragmentation de ces communautés.

    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/le-monde-indien-populations-et-espaces/corpus-documentaire/les-minorites-tribales-dans-le-territoire-indien

    #Indes #minorités #cartographie #visualisation
    via @ville_en

  • https://www.cairn.info/l-emergence-des-cosmopolitiques--9782707152008.htm



    L’émergence des cosmopolitiques

    Nos sociétés modernes se sentent en rupture face à ce qu’elles ont fabriqué. Crise environnementale, changements climatiques, risques et insécurités marquent cette rupture et, face à elle, notre perplexité à comprendre et à agir : d’une part, nous commençons à dépendre des conséquences imprévues et menaçantes de nos actes ; d’autre part, nous voyons se dresser contre nous une seconde nature composée de tous les exclus de la modernité – les non modernes (migrants du sud, marginaux, ruraux sédentaires), les non-humains (entités environnementales) ou encore des sur-natures (religions, croyances…). Or ces séries d’exclus étaient tout à la fois la condition et la conséquence pour que la société moderne puisse croire à sa maîtrise sur la nature et sur elle-même. Les cosmopolitiques – ces politiques du monde (kosmos en grec ancien) repensées par Isabelle Stengers et Bruno Latour – s’appuient sur ce constat pour élargir la politique à d’autres êtres que les humains. Leur dimension planétaire leur est conférée par les risques globaux qui pèsent désormais sur l’ensemble de la planète. Cet ouvrage collectif explore les implications de cette mutation du politique dans les différents champs disciplinaires et professionnels, et notamment celui de l’aménagement du territoire. Trois questions seront abordées plus particulièrement : la recomposition du collectif (avec qui, avec quoi devrons-nous cohabiter, et comment le faire ?) ; la participation du public (comment associer la définition d’un problème public et celle du public concerné ?) ; les transformations de l’aménagement du territoire (comment rendre crédible, sensée et utile une pensée de l’aménagement bousculée par la question environnementale ?).

    #cosmopolitiques #STS #Epistemologie #Aménagement_du_territoire

  • Ventriloquie, performativité et communication. Ou comment fait-on parler les choses
    http://www.cairn.info/revue-reseaux-2010-5-page-33.htm


    Résumé :

    Cet article introduit la notion de ventriloquie, conçue métaphoriquement comme le processus par lequel des interlocuteurs animent ou font parler des figures (le nom que les ventriloques utilisent pour parler des mannequins qu’ils manipulent), des figures qui sont elles-mêmes censées animer ces mêmes interlocuteurs en situation d’interaction. Ventriloquiser des figures (par exemple, des valeurs, des principes, des règles, des faits etc.), c’est se mettre à parler en leur nom et ainsi gagner en autorité en donnant du poids à son propos. Des phénomènes de pouvoir peuvent ainsi être identifiés dans l’interaction sans qu’il faille s’éloigner d’une approche performative et interactionniste du social.

    #STS #science_studies #Sciences_de_la_communication

  • Des doctorants en « démo ». Ethnographie de deux sessions posters des Doctoriales
    http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RES_190_0045&WT.mc_id=RES_190


    Résumé :

    Cet article propose l’ethnographie de sessions posters des Doctoriales dont la vocation est d’initier des apprentis-chercheurs à exposer des anticipations techno-scientifiques sur la base de travaux de thèse. Il s’agira de se demander ici ce que l’apprentissage à la communication promotionnelle des sciences fait à la présentation d’un projet de recherche doctorale. Mobilisant le concept de « démo » développé par C. Rosental, il sera également question de saisir comment ces sessions posters, en même temps qu’elles initient les doctorants à promettre et promouvoir des résultats scientifiques, les (pré)forment à évoluer dans des mondes de la recherche organisés en clusters, autour de contrats, d’appels d’offres et de partenariats public-privé.

    #Sciences_de_la_communication #STS #anthropologie_des_sciences

  • Parution : Espaces d’enfermement (Espaces & Sociétés, n°162, 2015)
    http://www.cairn.info/revue-espaces-et-societes-2015-3.htm

    Le numéro s’intéresse aux logiques et aux conséquences socio-spatiales de l’enfermement (maison d’arrêt, centre de détention, centre éducatif fermé). Quels sont les rapports à l’espace à l’intérieur de ces lieux dont beaucoup sont aujourd’hui surpeuplés, en particulier pour les personnes les plus jeunes ou les plus âgées (rapports à l’espace intime, aux espaces sportifs, aux espaces de soin...). Quelle ouverture vers l’extérieur ? Quel équilibre entre les missions préventives et répressives, notamment pour les mineurs, en France ou à l’étranger ?

    #Géographie #Enfermement #Espaces_d_Enfermement

  • Parution : Illégalité et gouvernement des territoires (Annales_de_Géographie, n°700)
    http://www.cairn.info/numero.php?ID_REVUE=AG&ID_NUMPUBLIE=AG_700&WT.rss_f=geographie&WT.tsrc=RSS

    Ce dossier traite de l’État et de la production des territoires à partir de la question de l’illégalité et des jeux de contournement. Le territoire n’est pas seulement le produit de pratiques et d’activités illégales, un ensemble de lieux où celles-ci se matérialisent et se donnent à voir ; le territoire est également une instance au travers de laquelle l’État et la société se construisent mutuellement via l’illégalité. Le territoire est notamment le lieu où les individus interprètent les discours des acteurs étatiques en fonction desquels ils ajustent leurs conduites, se représentent cet objet appelé État et mettent en mots leur rapport à l’État. Au-delà de l’analyse des pratiques ou de situations illégales dans l’espace, il s’agit de réfléchir à ce que ces pratiques et situations nous disent des règles en vigueur dans une société donnée et du fonctionnement de ses institutions. Il s’agit de mener, pour reprendre les mots de Jean-François Médard (1991), une « exploration empirique de l’expérience étatique ». Il ne s’agit pas d’analyser l’État mais son fonctionnement et le rapport que les individus entretiennent avec lui, pour observer les conditions de production des territoires et de leurs mécanismes de régulation.

    #Géographie #Annales_de_Géographie #Illégal #Informel #Illégalité #Informalité #Territoires_de_l_Illégal #Territoires_de_l_Informel #Géographie_de_l_Illégalité #Géographie_de_l_Informel #Antimonde