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  • Turquie : la chute de Davutoğlu | Middle East Eye
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/turquie-la-chute-de-davuto-lu-1254550518

    La faute de Davutoğlu, s’il y en a une, a été de ne pas s’adapter suffisamment au style interventionniste et de plus en plus « ultra-présidentiel » du président Erdoğan. Bien que la loi sur la présidence turque n’ait pas été modifiée et qu’en théorie la fonction demeure non-exécutive, au-dessus des partis et cérémoniale, en pratique c’est Erdoğan qui dirige la Turquie depuis le palais présidentiel. Toutes les décisions clé y sont désormais prises et ses équipes surveillent le travail de chaque ministère.

    En tant que Premier ministre, Davutoğlu a travaillé selon les lignes parlementaires et ministérielles de ses prédécesseurs. En effet, comme la majorité de la vieille garde de l’AKP, il a résisté imperturbablement à l’idée d’une présidence exécutive et ce aussi longtemps qu’il l’a pu, ne déclarant son soutien à son égard qu’à la fin du moins de mars 2015 – soit six mois après l’arrivée d’Erdoğan au palais présidentiel.
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  • « No more Mr Nice Guy » : quand les Israéliens blancs exploitent la #solidarité avec la Palestine -
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/no-more-mr-nice-guy-quand-les-isra-liens-blancs-exploitent-la-solidar

    Comme je suis basée à Seattle, je peux parler de mon expérience dans cette ville. Mr Nice Guy a contacté nos #activistes locaux il y a un certain temps pour indiquer qu’il était en tournée dans la région et intéressé à s’exprimer à Seattle. Dans son e-mail, il a détaillé le coût de cette visite : il lui fallait une chambre dans un hôtel d’au moins trois étoiles (pas de motel pour Mr Nice Guy, et certainement pas de logement solidaire). Il demandait des honoraires de 1 500 dollars. Et en plus des honoraires, Mr Nice Guy souhaitait une indemnité journalière de 75 dollars.

    Il ne s’agit pas là d’un portrait composite, mais bien de ce qu’un seul Mr Nice Guy exigeait. Cet Israélien ashkénaze était en tournée pour promouvoir son livre, dans lequel il racontait l’enfance qu’il a passée dans une famille #sioniste avant de surmonter son lavage de cerveau et de devenir quelqu’un de gentil. Pour nous dire cela, il facturait 1 500 dollars, plus les extras.

    [...]

    Comment peut-on accepter cela ? Mr Nice Guy ne perpétue-t-il pas ses privilèges ? En effet, n’exploite-t-il pas sans vergogne l’oppression et la dépossession dont le peuple palestinien est victime en gagnant sa vie à les dénoncer ?

    Parce que Mr Nice Guy ne donne pas aux Palestiniens en retour et ne reverse pas ses honoraires à un organisme de bienfaisance qui combat les privilèges juifs en Palestine. Les honoraires de Mr Nice Guy servent à soutenir la vie confortable de Mr Nice Guy, un privilégié israélien qui peut voyager à travers le monde et qui le fait (sans escale) pour parler de l’oppression des Palestiniens et pour dire que cela aurait pu ne pas avoir d’importance pour lui.

  • Agressions de la Saint-Sylvestre. Premier #procès à Düsseldorf

    Un Marocain de 33 ans comparaissait lundi 11 avril pour agressions sexuelles commises sur une jeune fille de 18 ans lors de la nuit du nouvel an à Düsseldorf. Une vague d’attaques et de vols avait alors frappé de nombreuses communes en Allemagne.

    http://www.courrierinternational.com/article/agressions-de-la-saint-sylvestre-premier-proces-dusseldorf

    Tiens tiens, on ne parle plus de #viols dans le chapeau, mais de #vols...
    #Cologne #asile #migrations #Allemagne #agressions
    cc @reka @odilon

  • Le discours d’un roi
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/le-discours-d-un-roi-785326459

    « Il n’est pas question que nous nous engagions à gouverner le #Moyen-Orient et l’#Afrique_du_Nord », a récemment déclaré Obama à un ancien collègue du Sénat. « Ce serait une erreur basique et fondamentale. »

    Il est question de miser sur le fait que ni la coalition pro-Assad, ni la coalition soutenue par l’Arabie saoudite ne prendront le dessus en Syrie. L’issue la plus probable d’un cessez-le-feu est une fragmentation permanente de la Syrie en mini-États sectaires telle que l’Irak l’a connue après l’invasion américaine.

    Cela pourrait être considéré comme la moins mauvaise option pour les puissances étrangères qui s’immiscent en Syrie. La Jordanie, les Émirats et l’Égypte arrêteront ce jeu dangereux appelé « changement de régime ». L’Arabie saoudite stoppera l’Iran et le Hezbollah. La Russie disposera de sa base navale et conservera un point d’appui au Moyen-Orient. Assad survivra dans un État sectaire rétréci. Les Kurdes auront leur enclave au nord. Les États-Unis se retireront une fois de plus de la région.

    Il y aura juste un perdant dans tout cela : la #Syrie en elle-même. Cinq millions de Syriens deviendront des exilés permanents. La justice, l’autodétermination et la libération vis-à-vis de l’autocratie seront jetées aux oubliettes.

    L’histoire de la région est source de leçons pour les puissances étrangères. Elle prouve que la fragmentation ne fait qu’accroître le #chaos. La région a besoin comme jamais auparavant d’une réconciliation, de projets communs et de stabilité. Cela ne se fera pas en créant des enclaves sectaires soutenues par des puissances étrangères.

  • ’ Le Grand Jérusalem ou l’échec d’un projet israélien | Middle East Eye
    Meron Rapoport | 23 mars 2016
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/le-grand-j-rusalem-ou-l-chec-d-un-projet-isra-lien-501850750

    À son nom, on pourrait croire que le nouveau mouvement « Sauver la Jérusalem juive » vient grossir les rangs des mouvements de la droite israélienne qui frôlent la propagande anti-Arabes. Son logo, un lion (le symbole de Jérusalem) au milieu d’une étoile de David, véhicule le même message : Jérusalem devrait être une ville réservée aux juifs, et les Palestiniens ne sont pas les bienvenus.

    Cependant, ce mouvement fondé récemment est dirigé par des figures célèbres de ce qu’on appelle habituellement le « camp de la paix » en Israël : Haïm Ramon, ancien ministre du Travail et membre du parti Kadima d’Ehud Olmert, Ami Ayalon, ancien candidat à la direction du Parti travailliste israélien, entre autres. L’actuel dirigeant du Parti travailliste, Isaac Herzog, donne sa bénédiction tandis que la séparation unilatérale d’avec les Palestiniens est devenue le nouveau produit à la mode que le centre-gauche israélien essaie de vendre à son public.

    L’idée fondamentale défendue par ce mouvement est celle d’ériger un nouveau mur qui isolerait plusieurs quartiers palestiniens de Jérusalem-Est, annexés suite à l’occupation israélienne de juin 1967, du centre-ville. Israël transférerait alors le contrôle de ces quartiers à l’Autorité palestinienne et les quelque 200 000 habitants concernés perdraient leur statut de résidents temporaires en Israël, qui leur permettait jusqu’à présent l’accès à Jérusalem.

    Israël garderait en revanche le contrôle des gigantesques quartiers juifs construits dans les zones annexées en 1967 à la périphérie nord, est et sud de la Jérusalem palestinienne, ainsi que celui de la vieille ville et des quartiers palestiniens qui l’entourent.

    Selon les initiateurs du mouvement, une telle manœuvre permettra de renforcer la sécurité dans la ville et d’économiser à Israël les deux ou trois milliards de shekels (500 à 750 millions de dollars) d’aides sociales habituellement versées aux résidents palestiniens de ces quartiers majoritairement pauvres ; mais surtout, cela permettra de rendre Jérusalem à nouveau juive. Alors que les Palestiniens représentent actuellement 37 % des Hiérosolymites (307 000 sur 829 000), le nouveau mur fera tomber ce ratio à seulement 20 %. La Jérusalem juive sera donc sauvée.(...)

  • Envoyez-les à Gaza, la colonie pénitentiaire d’Israël |
    par Gidéon Levy | 8 mars 2016 | traduction de l’anglais (original) par VECTranslation.
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/envoyez-les-gaza-la-colonie-p-nitentiaire-d-isra-l-262911230

    des Palestiniens de Gaza lisent des livres au cours d’une manifestation appelée « Gaza lit » contre les violations israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem, le 3 mars 2016 (AA).

    À une heure de route de Tel Aviv : un ghetto. Peut-être le plus grand ghetto au monde, avec une population d’environ deux millions de personnes. Selon les derniers chiffres de Gisha, centre juridique pour la liberté de circulation (une ONG israélienne), le chômage à Gaza atteint 43 % ; 70 % des habitants de Gaza ont besoin d’aide humanitaire ; 57 % vivent dans l’ombre de l’insécurité alimentaire.

    Et puis il y a le rapport inquiétant de l’ONU datant d’août 2015 et intitulé « Gaza en 2020 : un lieu vivable ? ». D’ici là, les dommages causés aux infrastructures hydrauliques seront irréversibles et, déjà aujourd’hui, l’eau est imbuvable.

    PNB par habitant : 1 161 euros, inférieur à celui d’il y a 25 ans, et peut-être le seul PNB au monde qui ne cesse de baisser. Il faudra 1 000 médecins et 2 000 infirmiers supplémentaires dans le système de santé qui est assiégé et qui s’effondre : d’où viendront-ils ?

    De la faculté de santé al-Nuseirat ? Des élèves qui partent à l’étranger pour étudier à Harvard ? L’Égypte a resserré les restrictions de sortie et d’entrée à Rafah ; le monde ignore ses obligations envers Gaza, et Israël exploite les deux – l’intransigeance de l’Égypte et l’indifférence du monde – afin de poursuivre son siège de Gaza, en tandem avec le siège égyptien de Gaza dont Israël retire un encouragement et une légitimité.

    Trois heures d’électricité par jour. Parfois six. Sous la pluie et dans le froid, ou sous la chaleur : hiver comme été. Ensuite, douze heures ou plus sans électricité, jusqu’au trois (ou six) prochaines heures. Tous les jours. Près de deux millions de personnes. Dont un million de réfugiés ou d’enfants de réfugiés, en conséquence directe ou indirecte des actions d’Israël.

    Près d’un million d’enfants. Peu de gens peuvent imaginer cela. Peu d’Israéliens en ressentent une quelconque culpabilité. Peu d’Israéliens semblent s’en soucier le moins du monde. Le Hamas, vous savez.

    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a aujourd’hui une idée originale : dans cet endroit maudit, il veut bannir les familles des auteurs d’attaques au couteau ou à la voiture-bélier des derniers mois.

    Désormais, toute fille ou tout garçon avec un couteau ou une paire de ciseaux ne sera plus seulement exécuté sur place, comme cela est arrivé dernièrement, que cela ait été nécessaire ou non ; à partir de maintenant, leurs familles seront punies elles-aussi. Elles payeront.

    Netanyahou a déjà consulté son nouveau procureur général, Avichai Mandelblit, pour un avis officiel : si ce dernier le permet, c’est très bien du point de vue de Netanyahou. S’il refuse, Netanyahou peut toujours accuser encore une fois le système judiciaire israélien de l’empêcher de défendre les citoyens de la nation contre le terrorisme. Il gagne sur toute la ligne.

    L’opinion publique israélienne soutient largement les idées folles de Netanyahou : la plupart des Israéliens soutiennent toutes les sanctions draconiennes qu’il invente contre les « terroristes » et leurs familles. La sanction collective est contraire au droit international ? Israël obtient un passe-droit. Israël n’accorde aucune considération au droit international, un instrument important et juste, mais, pour Israël, hors de propos.(...)

    #Gaza #Palestine #ghetto

  • Guerre au Hezbollah : le pari incertain de l’Arabie saoudite | Middle East Eye
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/guerre-au-hezbollah-le-pari-incertain-de-l-arabie-saoudite-311467344

    La réponse du Hezbollah aux menées saoudiennes est venue du sud-Liban. Le 6 mars 2016, plusieurs centaines de ses partisans se sont réunis dans le village d’Ansar, à l’occasion d’une cérémonie d’hommage à un de ses dirigeants militaires tombé en Syrie : Ali Fayyad (Ala al-Bosnia). Retransmis en direct, le discours de Hassan Nasrallah se veut offensif : pour le secrétaire général de l’organisation, les décisions du CCG s’expliquent par l’enlisement des Saoudiens au Yémen, et par leur incapacité à faire tomber le régime syrien depuis 2011. Israéliens et Saoudiens sont mis sur un pied d’égalité : les uns et les autres ne manquent jamais de désigner l’Iran comme leur ennemi principal.

    Surtout, Hassan Nasrallah compte briser l’idée d’un consensus arabe contre le Hezbollah. De manière significative, les membres du parti applaudissent le dirigeant de l’organisation en brandissant des affiches aux couleurs de l’Algérie, de l’Irak, mais aussi de la Tunisie. L’Algérie et l’Irak se sont en effet distanciés des autres ministres arabes de l’Intérieur. Le cas tunisien est plus complexe : Hedi Mahjoub, le ministre de l’Intérieur du pays, a ratifié le 2 mars le vote de ses pairs. Mais le lendemain, un communiqué du ministère des Affaires étrangères tunisien obtenant l’aval de la présidence de la République le contredit. L’Union générale tunisienne du travail (UGTT), tout comme le puissant Ordre national des avocats, ont fait campagne pour que la Tunisie ne classe pas le Hezbollah comme organisation terroriste.
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    • Tous les acteurs font désormais face à leurs contradictions. Le Hezbollah s’appuie sur un dialogue avec ses adversaires libanais qui est réel, et sur quelques soutiens dans le monde arabe. Il n’est pas seul. Mais il n’est pas à l’abri d’une déflagration sécuritaire au Liban. Le Courant du futur, la Coalition du 14 mars, jouent leur survie difficile, dans un rapport de force dégradé : la fin du dialogue national libanais peut aussi les emporter.

      L’Arabie saoudite cherche à isoler le Hezbollah régionalement, mais ses appuis au Liban sont limités. Elle peut parier sur la carte des sanctions économiques, mais l’évolution du dossier syrien joue contre elle. Riyad a marqué des points : mais elle a peut-être déjà perdu son pari.

  • La guerre saoudienne pour l’oléoduc yéménite renforce #al-Qaïda et l’#État_islamique
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/la-guerre-saoudienne-pour-l-ol-oduc-y-m-nite-renforce-al-qa-da-et-l-t

    .... le gouvernorat d’Hadramaout, dans l’est du #Yémen, est resté curieusement immunisé contre les bombardements saoudiens. Cette province, la plus grande du Yémen, renferme la majeure partie des ressources pétrolières et gazières restantes du Yémen.

    « L’intérêt principal du royaume dans le gouvernorat est la construction éventuelle d’un #oléoduc. Ce #pipeline est depuis longtemps un rêve du gouvernement saoudien », observe Michael Horton, spécialiste du Yémen à la fondation Jamestown. « Un pipeline traversant le gouvernorat de l’Hadramaout donnerait à l’Arabie saoudite et ses alliés des pays du Golfe un accès direct au golfe d’Aden et à l’océan Indien ; cela leur permettrait de contourner le détroit d’Ormuz, un goulot d’étranglement stratégique susceptible d’être bloqué au moins temporairement par l’Iran dans un futur conflit. La perspective d’obtenir un tracé pour un futur pipeline traversant le gouvernorat de l’Hadramaout figure probablement dans la stratégie à long terme plus vaste de l’Arabie saoudite au Yémen. »

    [...]

    Parmi les principaux bénéficiaires de la stratégie saoudienne au Yémen figure al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), le même groupe qui a revendiqué le massacre de Charlie Hebdo à Paris.

    « Le gouvernorat de l’Hadramaout est une des rares zones où la coalition dirigée par l’Arabie saoudite n’a effectué aucune frappe aérienne, avait noté Buringa. Le port et l’aéroport international d’al-Mukalla sont dans un état optimal et sous le contrôle d’al-Qaïda. En outre, l’Arabie saoudite livre des armes à al-Qaïda, [qui] étend sa sphère d’influence. »

    L’alliance saoudienne avec les terroristes affiliés à al-Qaïda au Yémen a été mise en lumière en juin dernier, lorsque le gouvernement « transitoire » d’Abd Rabbo Mansour Hadi soutenu par l’Arabie saoudite a dépêché un délégué officiel à Genève pour les pourparlers des Nations unies.

    Il s’est avéré que ce représentant n’était nul autre qu’Abdel Wahab al-Humayqani, identifié en tant que « terroriste mondial expressément désigné » (« Specially Designated Global Terrorist » – SDGT) en 2013 par le département du Trésor des États-Unis pour des activités de recrutement et de financement pour le compte d’AQPA. Humayqani aurait également été à l’origine d’un attentat à la voiture piégée perpétré par al-Qaïda qui a tué sept personnes dans une base de la Garde républicaine yéménite en 2012.

    • Excellent texte de Nafeez Ahmed. #échapper_à_Ormuz / #pipelineistan

      Sur le site de la BBC, sans qu’on discute de la question des routes de l’énergie, on rapporte quand même ce fait édifiant. Une documentariste, Safa al-Ahmad, présente dans la ville yémente de Taiz, a filmé des milices pro-gouvernementales soutenues et conseillées par des soldats émiratis, qui mènent la guerre contre les Houtis. Et puis surprise, un groupe lui demande de ne pas les filmer et la documentariste découvre alors qu’il s’agit de combattants d’Ansar al-Charia, groupe appartenant à al-Qaïda dans la péninsule arabique :
      http://www.bbc.com/news/world-middle-east-35630194

      During a visit to the frontline outside Taiz late last year, documentary maker Safa AlAhmad spoke to pro-government militiamen attacking Houthi fighters on a key hilltop with the support of troops from the United Arab Emirates (UAE), who were providing tactical advice.
      While there, Ms AlAhmad was warned by one group participating in the battle not to film them.
      She was told they were members of Ansar al-Sharia, an affiliate of al-Qaeda in the Arabian Peninsula (AQAP), and that they were angered by the presence of a woman.

  • Saisir les objets de valeur des demandeurs d’asile : le Danemark perd la tête et son humanité | Middle East Eye
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/saisir-les-objets-de-valeur-des-demandeurs-d-asile-le-danemark-perd-l

    Le Danemark est sur le point de saisir l’argent et les objets de valeur des demandeurs d’asile arrivant dans le pays, après un large vote en faveur de cette mesure gouvernementale au Parlement. Le message est aussi clair que viscéral : les réfugiés ne sont pas les bienvenus au Danemark.

    Tous les nouveaux arrivants, pour la plupart des Syriens, des Érythréens et des Afghans fuyant la guerre et la persécution dans leur pays d’origine, devront se soumettre à l’indignité d’une fouille au corps et à son caractère invasif lors de leur arrivée au Danemark, ainsi qu’à la fouille de leurs bagages. Les réfugiés ne pourront garder plus de 10 000 couronnes (environ 1 340 euros) en espèces et possessions. Tout ce qui dépasse ce montant sera pris par les représentants de la loi. Les articles considérés comme étant « de valeur » seront vendus par les autorités.

    Des réactions horrifiées face à cette décision retentissent dans le monde entier. Pour beaucoup, cela rappelle l’Holocauste juif.

    Officiellement, la position du gouvernement danois est la suivante : le revenu généré contribuera aux coûts de l’aide apportée aux demandeurs d’asile au Danemark. Selon les estimations, 15 000 auraient rejoint le pays en 2015. Toutefois, les réfugiés n’arrivent pas en quête d’asile portant des liasses de billets et des ordinateurs coûteux. La plupart n’ont guère plus que les vêtements qu’ils portent. Même pour ceux qui sont partis en emportant une petite somme d’argent, celle-ci est susceptible d’avoir disparu au cours de leurs longs et traumatisants voyages.

  • L’#hystérie contre les réfugiés finira par déchirer l’#Europe
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/l-hyst-rie-contre-les-r-fugi-s-finira-par-d-chirer-l-europe-83624128

    Les #violences observées à Douvres et Stockholm se nourrissent des paroles prononcées par des hommes blancs en costume gris dans les capitales européennes. Récapitulons simplement quelques-uns des moments les plus épouvantables du premier mois de 2016 : Geert Wilders, la figure politique la plus populaire aux Pays-Bas aujourd’hui, a demandé à ce que les hommes musulmans soient enfermés dans des camps. Ses paroles ont attisé les flammes qui ont encouragé les nationalistes d’#extrême_droite à mener des émeutes contre les #réfugiés.

    Au Danemark, le parlement a voté des lois visant à confisquer les biens et les richesses des personnes recherchant l’asile. Au Royaume-Uni, lors de la séance des Questions au Premier ministre David Cameron, les personnes bloquées à Calais et à Dunkerque qui cherchent à se réfugier en Grande-Bretagne ont été décrites comme « un tas de migrants ». Et n’oublions pas que le président tchèque Miloš Zeman a qualifié la crise actuelle aux frontières de l’Europe d’#invasion islamique organisée.

    La force qui relie tout cela est le #racisme antimusulman, qui permet aux dirigeants de se soustraire à leurs #responsabilités. Les dirigeants autoritaires tels que le Premier ministre hongrois Viktor Orbán évoquent les histoires des #invasions ottomanes pour attiser le soutien pour le #nationalisme et distraire leur peuple des #crises économiques et sociales qui touchent la société hongroise et européenne. Les « #socialistes » déclarés, comme François Hollande, ont abandonné la devise « Liberté, Égalité, Fraternité » pour mener une guerre potentiellement infinie contre le soi-disant État islamique et imposer un #état_d’urgence continu au niveau national jusqu’à ce que cette guerre soit gagnée.

    Le racisme et la propagation de l’idée de différence sont des outils essentiels pour rejeter les exigences prévues par le #droit et les accords internationaux, comme les #Conventions_de_Genève. Les personnes sont désignées comme étant des « #migrants » ou des « monstres », car cela empêche de les reconnaître en tant que réfugiés, terme qui implique alors des responsabilités morales et juridiques.

    Nier ces responsabilités et les mettre sur les épaules des autres est la marque de fabrique actuelle de la politique de l’#UE. Un an après les espoirs nés de #Syriza, la #Grèce n’est guère plus qu’une nation sacrificielle. Les conditions qui ont été imposées par la terreur économique de la troïka et les #diktats migratoires des autorités européennes ont formé un terrain fertile pour le parti d’extrême droite #Aube_dorée. Plus que quiconque, ce sont eux qui tirent profit des échecs de Syriza.

  • Pourquoi Israël a inventé le concept de « blocs de colonies »
    #Israël #Palestine -
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/pourquoi-isra-l-invent-le-concept-de-blocs-de-colonies-716592059

    Le paradoxe est que les « blocs de colonies » sont invoqués par les représentants et les apologistes d’Israël comme preuve de la faisabilité d’un État palestinien viable alors que dans les faits, leur positionnement sur le terrain est conçu précisément pour empêcher ce scénario. Ne laissons pas ce concept engendrer la confusion : les « blocs » doivent être pris pour ce qu’ils sont.

    #enfumage

  • Cologne : un vieux parfum de #racisme
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/cologne-un-vieux-parfum-de-racisme-1888959776

    Vous souvenez-vous de l’édition 2012 du célèbre festival de la bière allemand lorsqu’une femme a été violée le premier jour et 91 autres ont été agressées sexuellement par les festivaliers ?

    Probablement pas, l’information est à peine parue dans les journaux locaux à l’époque. Plus de deux semaines après les événements de la Saint-Sylvestre à Cologne en Allemagne, lorsque 30 hommes qui seraient d’origine arabe ont été accusés d’avoir agressé sexuellement des dizaines de femmes présentes, l’histoire ne se calme pas.

    #viol #agressions

  • #Terrorisme #chaos climatique et crise financière : « le prix à payer pour faire du #commerce » - http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/terrorisme-chaos-climatique-et-crise-financi-re-le-prix-payer-pour-fa

    La projection d’un clivage entre #civilisations vient appuyer l’illusion réconfortante que le problème ne provient pas de « notre civilisation » mais « d’Eux » : « Eux », ces terroristes, représentent le mal, des monstres mystérieux qui surgissent de nulle part avec des convictions arriérées pour seul terreau, et qui doivent par conséquent être détruits par « Notre » civilisation.

    Ce récit puéril à la Star Wars occulte le fait que ces #idéologies réactionnaires deviennent de plus en plus séduisantes dans un contexte où les #États sont en échec à cause de leur manque de réforme, finissant ainsi par atteindre les limites de la biophysique.

    Le techno-narcissisme du capitalisme néolibéral prédateur est pris au piège d’une #guerre sans fin contre le monstre illégitime qu’il a lui-même enfanté : le milicien islamiste suprématiste.

    Ces deux idéologies pensent être la seule représentante de la « #civilisation ». Mais toutes deux ne sont à peine que des reflets d’un miroir brisé, les reflets d’une Crise de la civilisation bien plus profonde.

    Pendant que ces deux entités au comportement barbare se combattent mutuellement au nom de la « civilisation », il est du ressort des peuples de tous les pays, quelle que soit leur religion, y compris s’ils n’en ont pas, de semer les graines de l’alternative post-capitaliste.

  • Accord turco-israélien : entre aversion mutuelle et intérêt commun | Middle East Eye
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/accord-turco-isra-lien-entre-aversion-mutuelle-et-int-r-t-commun-5818

    Pour que la coopération énergétique puisse avancer, la Turquie et Israël doivent d’abord normaliser leurs relations, comme l’a déclaré jeudi le ministre turc de l’Énergie Berat Albayrak (qui est également le gendre d’Erdoğan). Albayrak a indiqué que le pipeline qu’il envisage est un projet ambitieux de transport du gaz de la Turquie vers l’Europe.

    Pendant ce temps, pour recoller les morceaux précédemment cassés, Israël devra payer 20 millions de dollars d’indemnités aux familles des hommes qu’il a tués lors de l’incident du Mavi Marmara en 2010, tandis que la Turquie devra abandonner les poursuites judiciaires contre leurs assassins présumés et expulser de la Turquie une figure de proue du Hamas.

    Cet accord, fragile et très vulnérable à une reprise des tensions à Gaza, pourrait finalement n’aboutir à rien. Toutefois, il n’aurait même pas pu être imaginé il y a un mois, avant que la Turquie n’abatte l’avion russe.

  • حلف “ناتو سني” بزعامة السعودية لمحاربة “الارهاب السني”.. لماذا الآن؟ وهل هو اعلان للبراءة من الاتهامات الامريكية بدعم “الدولة الاسلامية” و”جبهة النصرة”؟ واين الارهاب الاسرائيلي من جدول اهدافه؟ وهل يكون استعدادا لحرب اوسع ضد ايران لاحقا؟ | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=359233

    Une fois de plus, un bon édito d’ABA sur la nouvelle "coalition musulmane contre le terrorisme".

    Le titre : "Une coalition otano-sunnie sous le leadership saoudien pour combattre le "terrorisme sunnite". Pourquoi maintenant ? Est-ce une façon de se dédouaner des accusations américaines de soutien à l’EI et à Jabha al-nosra ? Où est le terrorisme israélien dans son agenda ? Est-ce la préparation d’une guerre à plus grande échelle contre l’Iran par la suite ?"

    Résumé des principales articulations du raisonnement (par paragraphe) :
    – Annonce surprise d’une coalition de 34 pays avec un commandement des opérations communes à Riyad.
    – Annonce surprise car on n’a pas entendu parler de discussions. Absence de pays à population majoritairement chiite (Irak, Iran...) ou de pays comme l’Algérie qui ont combattu 10 ans les groupes terroristes ou encore le plus grand pays musulman, à savoir l’Indonésie.
    – une coalition otano-sunnite contre les groupes terroristes sunnites ou bien contre l’axe irano-irako-syrien soutenu par la Russie ?

    – Une annonce importante parce que
    1) John McCain a dit qu’on avait besoin d’une force terrestre de 100.000 hommes pour combatre l’EI
    2) John Bolton vient d’expliquer au NYT qu’il faudrait créer un Etat sunnite à la place de l’EI, avec un Etat chiite au sud de l’Irak et un Kurde au Nord
    3) La campagne saoudienne au Yémen a échoué et commence même à provoquer des pertes importantes au sein des forces armées
    4) viennent de se dérouler des négociations entre opposants syriens à Riyadh, boycottées par les Kurdes, critiquées par la Russie et la Syrie [officielle] ainsi que d’autres composantes de l’opposition, et en plus le Jabhat al-nosra
    5) La Jordanie s’est vue confiée, en préparation de la conférence de Vienne, la mission de déterminer quels sont les groupes terroristes et qu’y figureront bien entendu l’EI et le Jabhat al-nosra, ce qui signifie un feu vert de la coalition USA/sunnite pour les liquider.
    6) Les accusations des Occidentaux vis-à-vis du rôle joué par des Etats musulmans, et en premier lieu l’Arabie saoudite, de nourrir le terrorisme ont augmenté et rendu nécessaire d’y répondre.

    – On ne sait pas grand chose sur cette nouvelle coalition mais on voit bien qu’elle confirme une fracture confessionnelle [sunnites-chiites], base d’un nouveau Sykes-Picot pour la région.
    – Il s’agit d’une nouvelle aventure saoudienne, qui pourrait se transformer, d’une guerre contre le "terrorisme", en une guerre contre l’Iran et ses alliés, les USA soufflant sur les braises et Israël accordant sa bénédiction.
    – Pourquoi la conférence de presse organisée à la hâte pour annoncer cette coalition n’a-t-elle été donnée qu’en présence de journalistes saoudiens ?
    – On a pu remarquer qu’il n’y a été fait aucune mention du terrorisme israélien, malgré la présence de "l’Etat palestinien" dans la coalition.
    – Qui va payer les coûts énormes d’une telle coalition alors que l’Arabie saoudite a déjà dû créer des impôts indirects pour financer ses autres aventures militaires ?

    Conclusion en intégral :
    "En bref, nous sommes attirés vers le gouffre d’une guerre épouvantable qui dévorera nos enfants, nos richesses, qui détruira nos pays, et qui pourrait dûrer des décennies et même des siècles..."

    #catastrophe_arabe #arabie_saoudite

  • Russie, Israël et Syrie : une vérité qui dérange | Middle East Eye
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/russie-isra-l-et-syrie-une-v-rit-qui-d-range-172832992

    Tout au long du conflit syrien, le régime et ses partisans ont tenté de présenter l’opposition à la révolution comme synonyme d’opposition à Israël. Les objectifs de cette campagne de propagande consistent à s’attirer un soutien, à saper l’insurrection et à contrecarrer la répulsion généralisée dans la région face à la brutalité du régime syrien et au soutien militaire direct qu’il reçoit de ses alliés étrangers (principalement l’Iran, la Russie et le Hezbollah libanais).

    Ces efforts ont subi un revers lorsque le Hamas – la composante palestinienne de « l’axe de la résistance », qui comprend le Hezbollah, Damas et Téhéran – a publiquement approuvé la révolution, saluant « le peuple héroïque de Syrie qui lutte pour la liberté, la démocratie et la réforme ».

    Le soutien de la Russie au président syrien Bachar al-Assad a affaibli davantage les références anti-israéliennes de son camp. L’implication militaire directe de Moscou en Syrie – via la mise en place de bases, l’envoi de troupes et les frappes aériennes – aurait sauvé un régime qui, cet été, semblait proche de l’effondrement. Au départ, celle-ci a été dépeinte par les partisans d’Assad et les Israéliens comme une menace potentielle pour les ambitions et la marge de manœuvre d’Israël en Syrie.

    Toutefois, la participation directe de la Russie a permis de mettre en évidence ses liens de plus en plus étroits avec Israël. Cette solide relation est minimisée par Israël afin de ne pas contrarier les États-Unis, par la Russie pour ne pas aliéner Damas et Téhéran, et complètement ignorée par l’« axe de la résistance » – sans le Hamas maintenant – de manière à éviter tout embarras.

    • Présentation de l’auteuren bas de l’article : « - Sharif Nashashibi est un journaliste et analyste primé spécialiste des affaires arabes. Il collabore régulièrement avec Al-Arabiya News, Al-Jazeera English, The National et The Middle East Magazine. »

      Ma traduction un peu brutale : ce monsieur est un propagandiste pour la presse du Golfe.

    • Juste sur le passage que tu as choisi, mes commentaires...
      "Tout au long du conflit syrien, le régime et ses partisans ont tenté de présenter l’opposition à la révolution comme synonyme d’opposition à Israël."
      Cette question est loin d’avoir été centrale même si elle a été présente. En faire le coeur de la question n’est pas vraiment objectif.
      "Les objectifs de cette campagne de propagande consistent à s’attirer un soutien, à saper l’insurrection et à contrecarrer la répulsion généralisée dans la région face à la brutalité du régime syrien et au soutien militaire direct qu’il reçoit de ses alliés étrangers (principalement l’Iran, la Russie et le Hezbollah libanais)."
      Je passe sur le vocabulaire (propagande) et note simplement l’écrasement des temporalités (du début - l’utilisation du conflit palestinien,un peu présent mais vite oublié - à la fin : l’entrée des Russes dans le jeu)... Mettre tout cela dans le même sac n’est guèresérieux, ce conflit, et les discours qui l’accompagnent, onteu plusieurs phases. Côté propagande, je note la construction de la phrase laisse en tendre qu’il y a répulsion dans la région face à l’entrée des Russes (contre-vérité manifeste) et même vis-à-vis de celle du Hezbollah (discutable).

      "Ces efforts ont subi un revers lorsque le Hamas – la composante palestinienne de « l’axe de la résistance », qui comprend le Hezbollah, Damas et Téhéran – a publiquement approuvé la révolution, saluant « le peuple héroïque de Syrie qui lutte pour la liberté, la démocratie et la réforme ».
      Pas la moindre mention, pourtant évidente, du fait que le Hamas a étonné tout le monde en prenant cette position et que bien des observateurs modérés ont considéré qu’elle était liée à la politique du Qatar (et à ses gros chèques) dans la bande de Gaza...

      Le soutien de la Russie au président syrien Bachar al-Assad a affaibli davantage les références anti-israéliennes de son camp. L’implication militaire directe de Moscou en Syrie – via la mise en place de bases, l’envoi de troupes et les frappes aériennes – aurait sauvé un régime qui, cet été, semblait proche de l’effondrement. Au départ, celle-ci a été dépeinte par les partisans d’Assad et les Israéliens comme une menace potentielle pour les ambitions et la marge de manœuvre d’Israël en Syrie.

      Toutefois, la participation directe de la Russie a permis de mettre en évidence ses liens de plus en plus étroits avec Israël. Cette solide relation est minimisée par Israël afin de ne pas contrarier les États-Unis, par la Russie pour ne pas aliéner Damas et Téhéran, et complètement ignorée par l’« axe de la résistance » – sans le Hamas maintenant – de manière à éviter tout embarras.

      Ne présenter la Russie qu’en faisant référence à ses liens étroits avec Israël est un peu grotesque. Qu’attendre d’autre d’une puissance mondiale dont une partie dela population a émigré en Israël ? Aucun mot sur le fait, avéré, qu’Israël soigne les mercenaires de la révolution infiltrés via le Golan : ce fait, en suivant la même logique, devrait conduire l’auteur à discréditer totalement la révolution syrienne ! Et comme on sait que ces soins sont payés par des pays du Golfe (le Qatar très probablement), c’est toute la "logique" de l’article qui pourrait être retournée contre son auteur.

      Le reste, malheureusement, est à l’avenant. Défendre ce qu’il reste de la révolution syrienne, ce n’est pas avec cette médiocra propagande qu’on y arrivera...

  • Russie, Israël et Syrie : une vérité qui dérange | Middle East Eye
    – Sharif Nashashibi | 11 décembre 2015
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/russie-isra-l-et-syrie-une-v-rit-qui-d-range-172832992#sthash.AM2QupR

    L’« axe de la résistance » devient de plus en plus tributaire de la Russie, un pays dont les relations avec Israël ne cessent de se renforcer
    (...)
    Toutefois, la participation directe de la Russie a permis de mettre en évidence ses liens de plus en plus étroits avec Israël. Cette solide relation est minimisée par Israël afin de ne pas contrarier les États-Unis, par la Russie pour ne pas aliéner Damas et Téhéran, et complètement ignorée par l’« axe de la résistance » – sans le Hamas maintenant – de manière à éviter tout embarras.

    Cette alliance prétend défendre la cause palestinienne (alors que le régime d’Assad affame et bombarde les réfugiés palestiniens de Yarmouk). Or Moscou, allié clé de l’alliance, est également un allié clé du pays même auquel l’axe est censé résister (bien que ce rôle de résistance a longtemps été réduit à de simples paroles en l’air puisque l’alliance tue activement des Syriens à la place).

    Alors qu’Israël massacrait des civils palestiniens dans la bande de Gaza l’année dernière, le président russe Vladimir Poutine déclarait : « Je soutiens la lutte d’Israël, car il tente de protéger ses citoyens. » Quelques mois plus tôt, Israël – comme l’Iran, le Liban et la Syrie – avait refusé de condamner l’annexion de la Crimée par la Russie.

    Au moment où la solidarité avec Gaza contre l’attaque d’Israël s’exprimait au niveau régional et international, Assad a mis un coup au Hamas – qui gouverne le territoire – en parlant d’« amateurs qui portent le masque de la résistance en fonction de leurs intérêts pour améliorer leur image ou consacrer leur autorité ».

    Cela de la part de quelqu’un qui – comme l’Iran – n’a jamais résisté directement à Israël, même contre l’occupation du territoire syrien et les violations répétées de la souveraineté syrienne (il semble qu’on puisse sacrifier plus facilement des vies palestiniennes et libanaises au nom de la résistance).

    #Russie #Israël #Syrie

  • TSG IntelBrief : Recalibrating the Terror Threat Radar
    December 7, 2015 INTELBRIEFS
    http://soufangroup.com/tsg-intelbrief-recalibrating-the-terror-threat-radar

    Le groupe « Soufan », sur les limites du #contre-terrorisme, apte à prévenir des attentats du type 11 septembre 2001, mais impuissant à empêcher des actions à plus petite échelle (mais à « grand impact ») comme celles de Paris et San Bernardino, qui sont donc amenées à se reproduire.

    Last week’s terrorist attack in San Bernardino is the latest to show the limits of the counterterrorism ‘radar’ constructed after 9/11 to detect and disrupt network-based attacks•

    While the current terror radar has worked quite well in preventing enormous plots like 9/11, the threat of under-the-radar attacks is growing•

    President Obama’s Oval Office address on December 6, which reiterated current counterterrorism tactics, brought up uncomfortable questions regarding the current terror threat radar’s ability to detect potential threats•

    It is unlikely that any counterterrorism or law enforcement construct that is both feasible and acceptable in a democracy can disrupt plots of exceedingly small size but large impact..

    [...]

    Monitoring financial wire transfers and international communications will remain crucial tools of the modern CT approach, but inspired terrorists will avoid CT radar detection by flying low and silent before popping up to kill.Calls for more data collection without sufficient analysis will only produce more accurate investigations, in hindsight of attacks. There is no computer program that can detect and predict violent radicalization at the granular level of two individuals. For relatively small-scale attacks that result in large-scale responses—the ‘New Terror Spectacular‘—the ability to deter and detect is exactly the same as it is for any crime; the odds are in the criminals’ favor if they keep quiet and act quickly.This is the true threat of groups such as the Islamic State, and the ideology of bin Ladinism that drives them.

    Driving the Islamic State out of its strongholds in Syria and Iraq is vital to diminishing the group, as it will puncture its appeal as an inevitable and unconquerable foe. Yet its narrative of hatred and violence will continue to resonate with disaffected and maladjusted people across the globe.

    Demonstrably toppling the so-called caliphate is a required step in the fight against the Islamic State, but the battles are now taking place in Paris and in San Bernardino. As impossible as it is to eradicate violent crime, it is impossible to eradicate terrorism, especially attacks planned under-the-radar.

    There are lessons to be learned from the San Bernardino attack, and one of them might be that there will be more such attacks in the future, despite our best efforts.